Haut-débit dans l’Himalaya : Au cœur de la course du Népal pour connecter chaque sommet et village.

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La géographie unique du Népal – des imposantes montagnes de l’Himalaya aux villages reculés des collines – rend l’accès à Internet à la fois difficile et crucial. Ces dernières années, le Népal a fait des progrès significatifs pour étendre la connectivité numérique à travers le pays. Ce rapport examine en détail le paysage internet du Népal : les principaux fournisseurs de services et leur part de marché, l’état des réseaux mobiles et à large bande, les vitesses et les coûts typiques, les obstacles d’infrastructure, les plans d’internet par satellite, les politiques gouvernementales, la fracture numérique entre les zones urbaines et rurales, et les initiatives futures de connectivité. Malgré les terrains redoutables et les défis structurels, le Népal s’efforce de fournir un internet haut débit depuis la capitale Katmandou jusqu’au pied de l’Everest.

Principaux Fournisseurs de Services Internet (FSI) et Part de Marché

Le marché de l’internet au Népal est desservi par un mélange de sociétés de télécommunications publiques et de FSI privés, divisés grossièrement en opérateurs de téléphonie mobile et en fournisseurs d’accès à large bande fixe :

• Opérateurs Mobiles : Deux sociétés dominent l’internet mobile. Nepal Telecom (Nepal Doorsanchar Company Ltd, une société de télécommunications à majorité publique) est la plus grande, avec plus de la moitié de tous les abonnés mobiles. Elle détient environ 57% du marché mobile​ nta.gov.np. Ncell (un opérateur privé, partie du groupe Axiata) suit avec environ 36% de part ​ nta.gov.np. Un troisième lointain est Smart Telecom (STPL) avec environ 6% des abonnés ​ nta.gov.np. Ces opérateurs représentent collectivement presque tout l’accès à l’internet mobile au Népal. (Quelques opérateurs mineurs comme Nepal Satellite Telecom existent, mais avec une part négligeable.)
• FSI à Large Bande Fixe : Le secteur à large bande fixe du Népal compte des dizaines de FSI, mais une poignée mène le marché. WorldLink Communications est le plus grand FSI du pays, avec près de 1 million d’abonnés à la large bande fixe (972 781 utilisateurs) en 2024​ gadgetbytenepal.com. Cela fait de WorldLink non seulement le principal FSI, mais aussi le troisième plus grand fournisseur de télécommunications global. Parmi les autres grands FSI figurent DishHome Fibernet (~343 825 abonnés)​ gadgetbytenepal.com, le service Fiber-to-the-Home (FTTH) de Nepal Telecom (~321 758 abonnés)​ gadgetbytenepal.com, Subisu Cablenet (~310 627 abonnés) ​ gadgetbytenepal.com, et Vianet Communications (~242 333 abonnés)​ gadgetbytenepal.com. Chacun de ceux-ci détient une part de marché de l’ordre de 10 à 15% du segment à large bande fixe. Un autre FSI notable est Classic Tech, qui avec des acteurs légèrement plus petits comme WebSurfer, sert également quelques centaines de milliers d’utilisateurs. WorldLink à lui seul représente environ 30% des connexions fixes à large bande du Népal, un témoignage de sa portée​ gadgetbytenepal.com.

Présence Urbaine vs. Rurale : Les grands FSI privés (WorldLink, Subisu, Vianet, Classic, DishHome) opèrent principalement dans les villes et villages, surtout dans la vallée de Katmandou et d’autres centres urbains. Nepal Telecom, en tant qu’opérateur historique, a une couverture plus large, y compris dans les zones semi-urbaines et certaines zones rurales via des lignes ADSL plus anciennes et de nouvelles fibres. En termes de pénétration globale d’internet, le Népal compte plus d’abonnements que d’habitants – les derniers rapports montrent plus de 40 millions d’abonnements internet dans une nation d’environ 30 millions d’habitants, ce qui se traduit par une pénétration de 131-149% de la population (de nombreux individus ont plusieurs abonnements) ​ datareportal.com​ kathmandupost.com. Cependant, ce nombre cache des disparités dans l’utilisation et l’accès, que nous explorerons.

Disponibilité et Pénétration des Réseaux Mobiles (2G, 3G, 4G, 5G)

Les réseaux mobiles sont le principal mode d’accès à Internet au Népal, en particulier dans les régions rurales et montagneuses où poser des câbles est difficile. Le Népal a atteint une couverture presque universelle des réseaux mobiles pour la voix et les SMS de base, et améliore régulièrement la couverture des réseaux mobiles à large bande :

• 2G : Les réseaux GSM hérités (900/1800 MHz) couvrent la plupart des zones peuplées du Népal, offrant des services de téléphonie de base et de données EDGE/GPRS. Bien que les données 2G (GPRS/EDGE) ne soient pas considérées comme du « haut débit » par les régulateurs, elles restent une solution de secours dans les zones reculées. Virtuellement toute la population népalaise est sous la portée du signal 2G via des tours de Nepal Telecom ou Ncell.
• 3G : Le Népal a introduit la 3G (WCDMA) au milieu des années 2000, et en 2023, les réseaux 3G couvraient environ 90% de la population ​ farsightnepal.com. Nepal Telecom et Ncell opèrent tous deux en 3G sur le 2100 MHz, et Smart Telecom offre une 3G limitée dans ses zones sous licence. Début 2023, Nepal Telecom comptait à lui seul plus de 7,13 millions d’utilisateurs 3G ​datacenterdynamics.com (souvent dans des zones sans 4G ou utilisant des appareils plus anciens). Au total, les abonnements 3G de tous les fournisseurs étaient d’environ 8 millions ​nta.gov.np. Cependant, l’utilisation de la 3G est en déclin avec l’expansion de la 4G.
• 4G : La quatrième génération LTE est devenue rapidement la principale plateforme pour l’internet mobile à large bande. Depuis son introduction en 2017, la couverture 4G a atteint environ 88% de la population ​farsightnepal.com. Nepal Telecom et Ncell opèrent des réseaux 4G (sur des bandes comme le 1800 MHz, 800 MHz etc.), avec une couverture concentrée dans les villes, les autoroutes, et les villages – mais s’étendant de plus en plus aux zones rurales et même aux sentiers touristiques. En 2023, Nepal Telecom a déclaré avoir 11,5 millions d’utilisateurs 4G ​datacenterdynamics.com, et à l’échelle nationale, il y a environ 26 millions d’abonnements à l’internet mobile (principalement 4G) ​kathmandupost.com. Cela correspond à environ 89% de pénétration du haut débit mobile ​kathmandu post. À noter, les régions de trekking populaires bénéficient désormais de signaux 4G à de nombreux endroits: par exemple, la 4G est disponible à proximité du camp de base de l’Everest et dans certaines parties du circuit de l’Annapurna, offrant aux randonneurs une connectivité dans les hautes montagnes de l’Himalaya. Pourtant, le signal dans un tel terrain extrême peut être instable et n’est pas partout – les habitants comptent souvent sur des opérateurs spécifiques (Nepal Telecom dans certains villages, Ncell dans d’autres) pour la meilleure couverture ​himalayalandtreks.com.
• Initiatives Préliminaires pour la 5G : Le Népal explore prudemment la 5G. Les premiers essais de la 5G ont été lancés par Nepal Telecom en 2023, utilisant le spectre de test dans la bande 2600 MHz ​datacenterdynamics.com. En février 2023, Nepal Telecom a déployé des réseaux d’essai non publics dans certaines parties de Katmandou (zones Sundhara et Babarmahal) ​datacenterdynamics.com. Ces tests (timés avec l’anniversaire de l’entreprise) étaient internes, et le lancement complet de la 5G pour le public était encore en attente d’approbation réglementaire et de préparation des appareils. À mi-2023, la 5G n’était pas encore commercialement disponible – couvrant au plus une estimation de 5% de la population dans les zones d’essai ​farsightnepal.com. Le régulateur, NTA, travaille à l’allocation du spectre 5G aux opérateurs ​myrepublica.nagariknetwork.com. Les deux grands opérateurs visent à introduire des services 5G bientôt, en se concentrant d’abord sur les villes. Cependant, compte tenu de la pénétration relativement faible des téléphones compatibles 5G et de la priorité pour étendre la 4G aux zones rurales restantes, la 5G au Népal est susceptible de se déployer lentement dans les prochaines années. En attendant, la 4G devrait rester le pilier de l’accès internet mobile.

En résumé, la pénétration mobile au Népal est très élevée – il y a plus de connexions mobiles actives que de personnes (environ 139% de la population début 2023) ​ datareportal.com, puisque de nombreux utilisateurs ont deux cartes SIM ou des téléphones séparés pour le travail/personnel. Pratiquement tous les Népalaïs qui utilisent Internet y ont accédé via un mobile à un moment donné. Le défi maintenant est d’améliorer la qualité du réseau: s’assurer que ceux couverts par un signal 4G/3G ont en fait un appareil et un plan pour l’utiliser. (Bien que 88-90% soient couverts par la 3G/4G, l’utilisation réelle est à la traîne – seulement ~69% utilisent la 4G et 25% utilisent la 3G, indiquant un écart d’utilisation dans les zones rurales où la couverture existe mais l’adoption est plus faible ​ farsightnepal.com​ farsightnepal.com.)

Disponibilité de l’Internet à Large Bande Fixe: ADSL, Fibre, Câble et le Fossé Urbain-Rural

La large bande fixe au Népal a connu une croissance rapide via les réseaux de fibre optique, bien que la couverture reste inégale. Historiquement, les Népalais accédaient à Internet à domicile par l’accès commuté ou l’ADSL via des lignes téléphoniques, mais au cours de la dernière décennie, une transition vers la fibre haute vitesse et la large bande par câble s’est produite, notamment dans les villes.

• ADSL et Cuivre Hérité : Nepal Telecom a introduit l’ADSL (asymmetric DSL) au milieu des années 2000 sur des lignes de téléphone fixe. Pendant de nombreuses années, l’ADSL était la principale option d’internet fixe, avec des vitesses allant jusqu’à 1-5 Mbps. Cependant, la couverture ADSL était principalement limitée aux villes et était réputée pour ses vitesses lentes et son instabilité. Depuis 2023, Nepal Telecom compte encore environ 303 000 abonnés ADSL​ nta.gov.np, mais ce nombre diminue alors que les utilisateurs migrent vers la fibre. L’ADSL est désormais considéré comme dépassé; l’entreprise télécom ne l’étend plus, se concentrant à la place sur les mises à niveau de la fibre. Dans les zones rurales, certains centres d’échange proposent encore l’ADSL là où la fibre n’est pas encore présente.
• Fibre jusqu’au Domicile (FTTH) : La fibre à large bande a connu un essor dans les zones urbaines et semi-urbaines du Népal. Tous les principaux FSI proposent désormais des connexions FTTH, offrant des vitesses élevées (généralement de 20 Mbps à 100-300 Mbps pour les plans résidentiels, et même 600 Mbps ou 1 Gbps dans les plans premium ​gadgetbytenepal.com). Le nombre total d’utilisateurs de la fibre dépassait 2,5 millions en janvier 2023 ​nta.gov.np​ nta.gov.npet a grimpé à environ 2,89 millions fin 2024 ​kathmandupost.com. Cela représente environ 33-44% de la population ayant un abonnement à large bande fixe ​kathmandupost.com​ kathmandupost.com. La majorité de ceux-ci sont des connexions par fibre, car les utilisateurs de modems câble sont relativement peu nombreux. Les FSI comme WorldLink, Subisu, Vianet, Classic, DishHome et Nepal Telecom ont collectivement câblé la plupart des quartiers de Katmandou et des grandes villes. La connectivité par fibre est maintenant en expansion vers de plus petites villes aussi – par exemple, WorldLink revendique une présence dans 73 des 77 districts, y compris dans des zones reculées de la province de Karnali ​gadgetbytenepal.com. Cependant, il existe un écart urbain-rural marqué : dans les villes, on peut avoir le choix entre 3-5 FSI de fibre, alors que dans de nombreux villages ruraux, la large bande fixe est simplement indisponible.
• Large Bande par Câble et FSI Sans Fil : Avant que la fibre ne décolle, l’internet par câble (utilisant des réseaux de télévision par câble coaxial) était proposé par quelques FSI comme Subisu et de plus petits opérateurs de câble. Le service « Cable Modem » de Subisu était significatif dans les années 2000, mais il est largement passé à la fibre maintenant. En 2023, seulement environ 71 000 abonnements à l’échelle nationale étaient du câble (coax) internet ​nta.gov.np​ nta.gov.np, indiquant que le coax a été presque entièrement supplanté par la fibre. Cependant, il existe aussi des fournisseurs de broadband sans fil fixes – ils utilisent des liaisons radio ou des émetteurs Wi-Fi pour desservir les zones sans câble/fibre. Environ 14 000 abonnements à la large bande sans fil ont été comptés en 2023 (hors mobile) ​nta.gov.np​ nta.gov.np. Des exemples notables incluent des FSI dans des villes rurales utilisant des liaisons radio point à point, et des réseaux communautaires. Un projet pionnier est le Nepal Wireless Networking Project, qui a mis en place internet sans fil dans des villages de montagne éloignés via Wi-Fi longue distance et a permis la connectivité à des endroits comme la région de l’Annapurna.
• Infrastructure Urbaine vs Rurale : Dans le Népal urbain (par ex. la vallée de Katmandou, Pokhara, Biratnagar, etc.), les résidents bénéficient d’une infrastructure de large bande relativement moderne – des câbles en fibre optique sont installés le long des poteaux ou sous terre, offrant un internet rapide et fiable. De nombreux FSI proposent également des services comme l’IPTV (télévision numérique) avec ces connexions. En revanche, dans les zones rurales et les villages isolés, poser des fibres est difficile et souvent pas commercialement viable. Le terrain – collines escarpées, rivières, et communautés reculées – rend la connectivité de dernier kilomètre coûteuse. En conséquence, la broadband rurale repose principalement sur les réseaux mobiles (3G/4G) ou sur de petits fournisseurs sans fil. Certains villages ont mis en place un Wi-Fi communautaire en utilisant un VSAT central ou une liaison micro-ondes. Le gouvernement, à travers le fonds des télécommunications rurales du régulateur, a également subventionné l’extension des dorsales en fibre et des points internet aux bureaux du gouvernement local, aux écoles et aux postes de santé dans les zones reculées (plus d’informations dans la section Fracture Numérique). Globalement, la large bande fixe est fortement concentrée dans les zones urbaines et péri-urbaines, tandis qu’une grande partie du Népal rural reste dépendante des données cellulaires ou n’a pas d’internet du tout, à l’exception peut-être d’un télécentre communautaire.

En dépit de ces écarts, la tendance est positive – la pénétration de la large bande fixe au Népal a bondi de presque zéro au début des années 2010 à environ 42% en 2024 ​ nepalitelecom.com, grâce au déploiement agressif de la fibre. La pandémie de COVID-19 a accéléré la demande pour l’internet à domicile, incitant des dizaines de milliers de nouveaux abonnements (Nepal Telecom a ajouté à elle seule 60 000 nouveaux utilisateurs FTTH au cours des 10 premiers mois des confinements) ​ gadgebytenepal.com. Les FSI continuent d’étendre les réseaux de fibre depuis les centres de district vers l’extérieur, bien que pour atteindre les populations les plus éloignées, des solutions sans fil ou satellites seront encore nécessaires.

Vitesse Internet et Tarification au Népal

Quelle est la rapidité de l’internet au Népal ? Les vitesses expérimentées par les utilisateurs népalais se sont améliorées de manière significative, mais restent en retard par rapport aux moyennes mondiales sur mobile. Selon les données de Speedtest d’Ookla, dès début 2023 la vitesse de téléchargement mobile médiane au Népal était d’environ 13,5 Mbps ​ datareportal.com. Pour la large bande fixe (principalement fibre), la vitesse médiane était de près de 48,5 Mbps ​ datareportal.com. Ces chiffres reflètent des gains majeurs – les vitesses de la large bande fixe ont bondi de +71% année après année​ datareportal.com alors que la fibre remplaçait l’ADSL, tandis que les vitesses mobiles ont en fait chuté d’environ 26% par rapport à l’année précédente ​ datareportal.com (peut-être en raison de la congestion du réseau et de nombreux nouveaux utilisateurs 4G arrivant en ligne). Même si, d’ici fin 2024, les vitesses moyennes seront probablement plus élevées, surtout avec les FSI offrant maintenant des plans de base de 50-150 Mbps.

Offres de vitesse : Les FSI népalais fournissent couramment des niveaux comme 20 Mbps, 40 Mbps, 60 Mbps, 100 Mbps, et plus pour un usage domestique. En fait, WorldLink a annoncé en 2021 qu’il mettait à jour tous les clients avec un paquet minimum de 150 Mbps ​ english.khabarhub.com, et a même lancé un plan de 600 Mbps, le plus rapide du pays ​ english.khabarhub.com. Ces vitesses maximales sont disponibles dans les villes à un prix premium. Les vitesses 4G mobiles en pratique varient largement – dans les zones à couverture forte, les utilisateurs peuvent obtenir entre 10-30 Mbps, tandis que dans les cellules rurales ou congestionnées, les vitesses peuvent descendre en dessous de 5 Mbps. La latence sur la 4G est décente (~30-50 ms), tandis qu’en 3G elle est plus élevée. Dans la large bande fixe, les connexions fibre ont une faible latence (<5-10 ms au niveau national).

Niveaux de prix : Le prix des services internet au Népal est considéré modéré par rapport aux standards mondiaux mais peut être élevé par rapport aux revenus locaux. L’Népalais moyen dépensait environ 2,6% de son revenu annuel pour l’accès à internet en 2020, l’une des proportions les plus élevées d’Asie du Sud ​ kathmandupost.com. L’accessibilité s’est améliorée grâce à la concurrence – par exemple, le plan illimité 150 Mbps de WorldLink coûte NPR 14,400 par an (environ NPR 1,200 par mois, soit environ 10 USD) ​ english.khabarhub.com, ce qui est nettement moins cher par Mbps que les anciens plans. Une connexion fibre de base de 20 Mbps ou 30 Mbps pourrait coûter environ NPR 800-1,000 par mois sur un abonnement annuel (environ 6-8 $). De nombreux FSI offrent des réductions pour des engagements plus longs et intègrent des services TV.

Les données mobiles sont généralement vendues via des forfaits : par exemple, NPR 100 pour 1 Go de données, ou des forfaits mensuels comme NPR 799 pour 40 Go, etc., selon l’opérateur. En général, les prix des données mobiles au Népal sont moins élevés qu’il y a quelques années, mais ne sont pas les moins chers de la région. Pour une utilisation intensive, le haut débit est plus économique. Il vaut la peine de noter que le gouvernement impose encore des frais de service télécom et a récemment même augmenté les taxes (droits d’accise) sur les services internet ​ kathmandupost.com, ce qui a conduit les FSI à avertir qu’ils pourraient être contraints d’augmenter les prix. Malgré cela, la tendance a été d’offrir plus de données pour le même prix avec le temps.

Comparaisons de Vitesse : Par rapport aux voisins, les vitesses moyennes du Népal sont inférieures à celles de l’Inde mais comparables ou supérieures à d’autres pays d’Asie du Sud comme le Pakistan ou le Bangladesh dans certains rapports ​ farsightnepal.com​ datareportal.com. La vitesse moyenne de large bande fixe ~48 Mbps ​ datareportal.com est maintenant au-dessus de la moyenne globale de ~40 Mbps rapportée il y a quelques années ​ english.khabarhub.com. Cependant, la vitesse mobile moyenne ~13 Mbps est encore bien en dessous de la moyenne mondiale (qui est supérieure à 30 Mbps). Au fur et à mesure que les réseaux 4G s’étendent et que la 5G arrive éventuellement, les vitesses mobiles devraient augmenter.

Pour un consommateur népalais moyen, l’ expérience internet s’est améliorée – regarder YouTube ou Facebook en 4G est généralement fluide, et les utilisateurs de large bande fibre peuvent facilement regarder des vidéos HD ou 4K et participer à des appels vidéo (bien loin des jours de l’accès commuté). Le problème principal reste la cohérence : les utilisateurs ruraux se plaignent souvent d’internet mobile lent, et même les FSI urbains font face à des plaintes concernant les pannes et les ralentissements en soirée dus à des ratios de contention élevés. Le régulateur NTA a même proposé de demander des indemnisations pour les pannes de service prolongées ​ aawaajnews.com pour inciter les fournisseurs à maintenir la qualité.

En résumé, l’internet au Népal devient plus rapide et relativement moins cher, mais son coût peut encore être un fardeau pour les ménages à faible revenu, et les vitesses les plus rapides sont principalement appréciées par les utilisateurs urbains.

Développement et Défis d’Infrastructure dans un Terrain Montagneux

Construire l’infrastructure internet au Népal est une tâche ardue – littéralement. Le terrain du pays comprend les montagnes les plus hautes du monde, des collines abruptes, des vallées profondes, et des zones de jungle de basse altitude. Cette géographie, combinée au statut du Népal en tant que nation enclavée, pose des défis uniques pour la connectivité.

Dorsale en Fibre Nationale : Le Népal s’appuie sur les câbles de fibre optique comme dorsale de son infrastructure internet, reliant les villes et transportant le trafic vers des passerelles internationales. Poser de la fibre à travers les montagnes du Népal est coûteux et lent. En 2023, la longueur de la dorsale en fibre du Népal n’était que d’environ 4 932 km ​ farsightnepal.com. De nombreuses municipalités rurales restent éloignées de ces liens à haute capacité – on estime que près de la moitié de la population vit à plus de 10 km d’un nœud de fibre ​ farsightnepal.com, indiquant que la liaison de retour vers ces zones est souvent via radio micro-ondes ou pas du tout. Le gouvernement et la NTA ont investi dans des projets pour étendre la fibre le long des grandes autoroutes et à tous les sièges de district. Il y a un concept d ‘ »Autoroute de l’Information des Contreforts Mid-Hill » – un itinéraire fibre s’étendant d’est en ouest à travers les régions collinaires – qui est en développement pour compléter les routes en fibre existantes dans les plaines du sud. Néanmoins, atteindre les zones de hautes montagnes reculées (par ex. des districts himalayens de Mustang, Dolpa, Humla) avec la fibre est extraordinairement difficile. Ces endroits dépendent souvent de satellites ou de longues distances sans fil pour la connectivité.

Bande Passante Internationale – Dépendance à l’Égard de l’Inde : Étant enclavé, le Népal n’a pas d’accès direct aux câbles sous-marins. Au lieu de cela, il doit acheter de la bande passante internet des fournisseurs en Inde (et aussi via la Chine). Actuellement, plus de 90% du trafic internet international du Népal passe par l’Inde ​ kathmandupost.com. Les géants des télécoms indiens Bharti Airtel et Tata Communications fournissent ensemble la vaste majorité – Airtel à elle seule fournit environ 70% de la bande passante du Népal et Tata environ 20% ​ kathmandupost.com. Le Népal est connecté aux réseaux en fibre de l’Inde à de multiples points frontaliers (Birgunj-Raxaul, Bhairahawa-Sunauli, Biratnagar-Jogbani, etc.). En 2016, une liaison fibre historique avec la Chine (via la frontière Rasuwagadhi-Kerung en direction du Tibet) a été activée pour diversifier l’accès du Népal. Cependant, l’utilisation de la route de la Chine est encore limitée (environ 10% ou moins de la bande passante totale) – peut-être en raison de coûts plus élevés et de préférences d’acheminement. Cette forte dépendance de l’Inde signifie que l’internet du Népal est vulnérable aux perturbations et aux problèmes géopolitiques. Par exemple, en mai 2023, un différend sur des dettes impayées a conduit Airtel à couper brièvement le service, causant une panne internet nationale durant environ 5 heures ​ kathmandupost.com​ kathmandupost.com. L’incident a déclenché des alertes à propos de points uniques de défaillance et l’importance de la redondance et des arrangements financiers pour les liaisons internationales.

Alimentation Électrique et Qualité de l’Infrastructure : Un autre défi est l’alimentation et la maintenance. Le réseau électrique du Népal était historiquement peu fiable (bien que les coupures de courant se soient grandement améliorées ces dernières années). Les tours de télécoms éloignées fonctionnent souvent sur panneaux solaires et batteries en raison du manque d’électricité réseau. Les conditions climatiques extrêmes – tempêtes de mousson, éclairs, glissements de terrain, fortes neiges – endommagent fréquemment l’infrastructure. Chaque année, les inondations de mousson et les glissements de terrain arrachent des câbles en fibre optique ou mettent hors service des tours dans certaines régions, entraînant des pannes d’électricité. Les tremblements de terre représentent aussi une menace: le tremblement de terre de Gorkha en 2015 a endommagé les réseaux dans le centre du Népal, soulignant le besoin d’une infrastructure résiliente.

Terrain et Connectivité de Dernier Kilomètre : L’expression « dernier kilomètre » prend un nouveau sens dans les montagnes du Népal, où le dernier kilomètre pourrait se faire directement vers le haut d’une falaise ou sur un glacier. Étendre la connectivité d’un centre de district aux villages éloignés peut nécessiter des solutions innovantes. Dans les régions de colline, les FSI ou les communautés ont construit des relais sans fil en ligne de vue : par exemple, en plaçant une tour Wi-Fi sur une crête pour connecter des villages dans la vallée suivante. Le projet Nepal Wireless a utilisé un réseau de stations relais au sommet des montagnes (certaines alimentées par l’énergie solaire) pour transmettre l’internet à des villages éloignés, permettant des services comme la télémédecine et l’apprentissage à distance. Même la région de l’Everest bénéficie de cette ingéniosité – un FSI nommé Everest Link déploie des stations de base sans fil le long des routes de trekking pour fournir des points d’accès Wi-Fi aux lodges. Ces exemples montrent que les liaisons micro-ondes et les liens radio sans fil sont souvent le choix pragmatique pour passer outre la topographie difficile du Népal.

En termes de télécoms de base, Nepal Telecom a installé des tours cellulaires dans certains endroits extrêmes (y compris une tour 4G près de la route du camp de base de l’Everest ​ facebook.com). Mais de nombreuses municipalités rurales (gaupalikas) manquent encore de connectivité fibre au reste du réseau; elles dépendent des liaisons de retour sans fil point à point qui peuvent avoir une capacité limitée.

Investissement dans l’Infrastructure : Le gouvernement népalais et le secteur privé investissent tous deux pour améliorer cette situation. Le Fonds de Développement des Télécommunications Rurales (RTDF), alimenté par un prélèvement sur les opérateurs, a financé la connexion de milliers d’installations publiques. En 2023, la NTA a rapporté que l’accès à internet à large bande avait été étendu à 16 208 sites grâce aux projets RTDF ​ digitalrightsnepal.org – y compris 5 933 bureaux de ward, 5 318 écoles, 4 249 institutions de santé, et des bureaux de gouvernement local ​ digitalrightsnepal.org. Cela a souvent impliqué la pose de fibres ou l’établissement de liaisons sans fil vers ces sites, apportant effectivement un nœud à haute vitesse dans chaque communauté qui peut ensuite être partagé ou élargi. De telles extensions de dorsale et de pilotes de dernier kilomètre éliminent progressivement l’écart de connectivité.

En dépit des progrès, le défi de la géographie du Népal est loin d’être complètement surmonté. L’extrême éloignement de certains établissements signifie qu’atteindre la « dernière personne » avec fibre ou sans fil terrestre sera prohibitif en coût. C’est là que les solutions satellitaires (discutées ensuite) pourraient devenir cruciales. De plus, la forte dépendance du Népal envers la bande passante étrangère rend les coûts internes de l’internet élevés et peut nuire à la qualité – par exemple, la latence vers les serveurs étrangers est élevée, et tout problème politique ou économique avec l’Inde pourrait affecter la connectivité. Pour atténuer cela, le Népal encourage la mise en cache locale du contenu et a établi un Internet Exchange (npIX) pour garder le trafic local au sein du Népal. Cependant, construire un réseau à haute vitesse robuste et national à travers l’Himalaya est un marathon coûteux, non un sprint.

Internet par Satellite: Atteindre les Zones Éloignées (Starlink et VSAT)

Face aux difficultés des réseaux terrestres dans le terrain du Népal, l’internet par satellite a toujours été une option pour la connectivité à distance – bien que traditionnellement coûteuse. Le Népal a une histoire d’utilisation de VSAT (Very Small Aperture Terminal) pour établir des liaisons satellitaires dans des zones reculées : écoles, postes de santé, postes de police et même des télécentres ruraux ont souvent été équipés de paraboles VSAT, notamment au début des années 2000 avant que la fibre ou la couverture mobile n’atteignent ces zones. Nepal Telecom et certaines sociétés privées ont longtemps fourni des services basés sur VSAT (utilisant des satellites comme Intelsat, Thaicom, etc.), principalement pour la voix et les données à basse vitesse dans les régions montagneuses. Cependant, la bande passante VSAT est limitée et coûteuse, donc elle n’était jamais largement utilisée par le grand public – plus comme une option de dernier recours pour les communications essentielles.

Le paysage de l’internet par satellite évolue maintenant globalement avec l’avènement de constellations en orbite terrestre basse (LEO) comme Starlink de SpaceX. Celles-ci peuvent fournir un internet haute vitesse à faible latence n’importe où avec vue sur le ciel. En 2023, Starlink a jeté son dévolu sur le Népal, reconnaissant un fort besoin du marché. Des représentants de SpaceX ont engagé des discussions avec des responsables népalais et même rencontré le Premier ministre pour discuter du lancement du service Starlink ​ kathmandupost.com​ kathmandupost.com. Le gouvernement a montré de l’intérêt, voyant le large bande satellitaire comme une solution pour les terrains géographiques difficiles du Népal qui ne conviennent pas aux réseaux conventionnels ​ kathmandupost.com. Starlink a promis de fournir un internet « pas cher, fiable, de haute technologie » via satellite ​ kathmandupost.com, ce qui semble idéal pour l’Himalaya du nord du Népal et les communautés isolées.

Cependant, des obstacles réglementaires ont ralenti l’entrée de Starlink. La loi népalaise exige que toute entreprise étrangère ait au moins 20% de propriété locale pour opérer des services dans le pays ​ kathmandupost.com. Starlink aurait voulu créer une filiale entièrement étrangère (comme elle l’a fait ailleurs) et hésite à s’associer localement ​ kathmandupost.com. En milieu de 2023, l’Autorité des télécommunications népalaise (NTA) n’avait pas reçu de candidature officielle de licence Starlink ​ kathmandupost.com. Les négociations étaient en cours – les responsables ont indiqué un désir d’accueillir Starlink si les questions légales peuvent être résolues ​ kathmandupost.com. L’ armée népalaise et les voisins Inde et Chine ont aussi soulevé des inquiétudes stratégiques, car des réseaux satellites contrôlés par l’étranger dans une région sensible peuvent poser des questions de sécurité ​ nepalkhabar.com. Malgré ces complexités, d’ici 2024 l’attente est que Starlink (ou des fournisseurs LEO similaires) finiront par se lancer au Népal, peut-être via un partenaire local ou après des ajustements réglementaires. Si et quand il devient disponible, Starlink pourrait être transformateur pour des endroits comme les villages de haute montagne, où à l’heure actuelle même une connexion internet de base est un luxe.

En attendant, les services traditionnels par satellite continuent. Le gouvernement lui-même s’appuie sur une certaine connectivité satellitaire pour la gouvernance – par exemple, de nombreuses municipalités rurales ont une liaison VSAT fournie par le gouvernement garantissant qu’elles ont email/VOIP même si les réseaux mobiles échouent. Il y a aussi des services publics par satellite dans des hameaux extrêmement éloignés. Certaines firmes privées offrent du VSAT aux entreprises (par exemple, les banques utilisent des VSAT pour la connectivité des distributeurs automatiques dans des succursales éloignées).

Pour le consommateur moyen, l’internet par satellite n’a pas encore été une option – en raison des coûts élevés et du débit limité. Starlink pourrait changer cela en offrant des vitesses de liaison descendante ~50–150 Mbps directement via une petite parabole. Cela dit, le coût sera un facteur : le service Starlink pourrait coûter autour de 100 $ + par mois (et 599 $ pour une parabole) ​ reddit.com, ce qui est hors de portée pour la plupart des Népalais. Il pourrait initialement viser les entreprises, les organisations d’aide, ou les utilisateurs bien financés dans des zones éloignées (expéditions d’alpinisme, hôtels dans la région de l’Everest, etc.). Au fil du temps, si les prix chutent, il pourrait devenir un sauveur pour les citoyens éloignés.

En résumé, l’internet par satellite est prêt à jouer un rôle croissant dans la connectivité du Népal – comblant les lacunes les plus difficiles là où les montagnes défient la fibre et les tours cellulaires. Le gouvernement semble optimiste quant à la possibilité de tirer parti de Starlink une fois que les problèmes légaux seront résolus, car cela pourrait significativement améliorer l’accès à internet rural et même agir comme sauvegarde pour les services critiques ​ kathmandupost.com. D’ici là, le Népal continuera d’utiliser le mélange de VSAT et de solutions « hybrides » (par ex. une combinaison de relais micro-ondes et de satellites) pour atteindre ses coins les plus isolés ​ kathmandupost.com.

Régulation et Politiques Gouvernementales: Équilibrer Croissance, Censure, et Connectivité

Le gouvernement népalais, à travers le Ministère de la Communication et de la Technologie de l’Information et de l’Autorité des Télécommunications du Népal (NTA), joue un rôle important dans le secteur internet – tant en tant que promoteur de la connectivité qu’en tant que régulateur du contenu et de la concurrence. Les aspects clés de la régulation et de la politique comprennent :

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• Politiques Télécom et Internet : La politique télécom du Népal a encouragé la concurrence dans les services internet de base – d’où la présence de dizaines de FSI privés. Le passage de licence par la NTA a été relativement libéral, aboutissant à plus de 60 FSI licenciés en 2024 ​ en.wikipedia.org. Pour étendre l’accès, le gouvernement a adopté en 2015 une Politique de Large Bande définissant la large bande comme ≥512 Kbps et fixant des objectifs de couverture nationale. Le Fonds de Développement des Télécommunications Rurales (RTDF) (maintenant renommé Fonds de Développement des Télécommunications) collecte 2% des revenus télécoms pour financer les projets de connectivité rurale ​ digitalrightsnepal.org. Comme mentionné, ce fonds est actuellement utilisé pour connecter des écoles, des bureaux locaux, etc. Le gouvernement a également supprimé les frais de licence pour les FSI ruraux plus petits et a subventionné internet pour usage communautaire dans certains cas.
• Initiatives « Digital Nepal » : Le gouvernement a lancé le Cadre Digital Nepal en 2019, une stratégie générale visant à tirer parti des TIC dans divers secteurs (éducation, santé, agriculture, énergie, etc.) et à améliorer l’infrastructure numérique. Cela comprend des plans pour la gouvernance électronique et l’amélioration de l’accès à internet. Une étape concrète : le gouvernement a rendu de nombreux services publics accessibles en ligne, stimulant la demande pour internet. Les partenariats public-privé, comme avec WorldLink et Facebook pour créer des milliers de points d’accès Wi-Fi à travers le pays ​ gadgetbytenepal.com, ont été encouragés pour augmenter la disponibilité.
• Régulation du Contenu Internet et Censure : Bien que l’internet du Népal soit généralement libre, le gouvernement a imposé certaines restrictions de contenu. Par exemple, les sites pornographiques sont officiellement interdits par une directive de la NTA, les FSI étant tenus de les bloquer. Il y a eu des instances de censure ou de fermetures : lors de turbulences politiques passées (comme les manifestations de la constitution de 2015), les autorités ont temporairement bloqué les médias sociaux ou les applications de messagerie. En 2019, le Népal a brièvement interdit le jeu vidéo populaire PUBG, citant son impact sur les enfants (bien que l’interdiction ait été plus tard levée par une décision de justice). Ces actes montrent une volonté de contrôler le contenu en ligne au nom de préoccupations sociales. Plus préoccupant, en 2023, le gouvernement a approuvé une nouvelle Politique Nationale de Cybersécurité qui soulève la perspective d’un contrôle beaucoup plus serré. Cette politique inclut une disposition pour une Passerelle Internet Nationale détenue par le gouvernement ​ techpolicy.press. Une telle passerelle, si elle est mise en œuvre, canaliserait tout le trafic internet international à travers un point d’étranglement contrôlé par l’État. Des observateurs ont noté que cela pourrait « centraliser le contrôle de tout le trafic internet… potentiellement suralimentant la surveillance et la censure » ​ techpolicy.press, semblable aux modèles utilisés en Chine ou au Cambodge. Les groupes de droits numériques au Népal ont critiqué cette politique pour être vague et sans garanties pour les droits humains ​ techpolicy.press. En fin 2023, la passerelle n’a pas été mise en place, mais la direction politique indique un désir du gouvernement d’avoir des capacités de surveillance accrues.
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