Alien Probe or Cosmic Relic? Interstellar Comet 3I/ATLAS Baffles Scientists (updated 27.10.2025)
29 octobre 2025
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Avertissement d’Halloween d’un scientifique de Harvard : la comète 3I/ATLAS pourrait dissimuler une technologie extraterrestre et provoquer le chaos sur les marchés

  • Rare visiteur interstellaire : La comète 3I/ATLAS – seulement le troisième objet jamais observé venant d’au-delà de notre Système solaire – a été découverte le 1er juillet 2025 par le relevé ATLAS. Elle suit une trajectoire hyperbolique à sens unique (vitesse ~58 km/s) et atteindra son point le plus proche du Soleil (périhélie) vers le 29 octobre 2025, à environ 1,4 UA (à l’intérieur de l’orbite de Mars) [1]. Heureusement, les calculs montrent qu’elle ne s’approchera jamais de la Terre à moins de ~1,8 UA (~270 millions de km) [2]aucune menace d’impact, selon la NASA et l’ESA.
  • Comète record : Les astronomes affirment que 3I/ATLAS est sans précédent en taille et en vitesse pour une comète interstellaire. Les observations de Hubble indiquent un noyau solide de quelques kilomètres de large [3], mais certaines données suggèrent un objet de 20–46 km de diamètre enveloppé de poussière [4] – potentiellement la comète interstellaire la plus grande et la plus ancienne jamais observée [5]. Elle est extrêmement active, arborant une chevelure et une queue visibles alors qu’elle est encore loin du Soleil [6]. Fin août, des télescopes ont repéré une “anti-queue” étrange – un jet de gaz et de poussière pointant vers le Soleil, à l’opposé d’une queue de comète normale [7] – l’une des nombreuses caractéristiques énigmatiques alimentant les spéculations sur sa véritable nature.
  • La théorie de la technologie extraterrestre de Loeb : Le célèbre astronome de Harvard Dr. Avi Loeb a publiquement évoqué la possibilité que 3I/ATLAS pourrait ne pas être une comète naturelle du tout, mais une technologie extraterrestre. Il estime « 40 % de chances » que l’objet soit une forme de vaisseau spatial [8]. Loeb avertit que le prochain passage du Soleil par la comète est un « test décisif » : si 3I/ATLAS change de trajectoire de manière inattendue après avoir contourné le Soleil (ce qu’aucun objet naturel ne devrait faire), cela impliquerait un contrôle intelligent – une révélation qui « pourrait déclencher un krach boursier mondial », prévient-il [9]. « C’est comme un rendez-vous à l’aveugle avec un visiteur cosmique – nous ne savons pas qui ou quoi contrôle cet énorme objet technologique », a déclaré Loeb à Fox News [10] [11].
  • Des indices étranges suscitent le débat : Loeb et d’autres soulignent les anomalies bizarres dans les propriétés de 3I/ATLAS. Les spectrographes ont détecté qu’il émettait du gaz de nickel sans fer – une signature chimique étrange, puisque sur Terre, « nickel sans fer » n’apparaît que dans les produits d’alliage industriels [12]. Sa chevelure est également inhabituellement riche en carbone : environ 95 % de dioxyde de carbone et seulement 5 % de vapeur d’eau, soit essentiellement l’inverse d’une comète typique riche en eau [13]. Et contrairement aux précédents visiteurs interstellaires, 3I/ATLAS suit une trajectoire « finement réglée » le long du plan de notre Système solaire, passant même près de Mars (~30 millions de km le 3 octobre), ce que Loeb qualifie de « réglage remarquable » [14] [15]. Un tel alignement précis, selon lui, est exactement ce qu’une sonde extraterrestre pourrait faire pour étudier les planètes.
  • Discussions sur des « mini-sondes » et emballement d’Halloween : Le timing et le comportement de cet objet mystérieux ont captivé le public – et les podcasteurs. Sur le Joe Rogan Experience, Loeb a émis l’hypothèse que même si 3I/ATLAS ne change pas de trajectoire, il « pourrait tout de même libérer de plus petites sondes » pour visiter discrètement la Terre ou Mars lors de son passage près du Soleil [16]. Des titres sensationnalistes ont surnommé 3I/ATLAS la « comète d’Halloween », notant que ce que l’invité de Rogan a révélé à son sujet pourrait « vous empêcher de dormir jusqu’à la nuit d’Halloween ». L’engouement effréné sur les réseaux sociaux – des mèmes d’invasion extraterrestre aux rumeurs apocalyptiques de Nostradamus – montre à quel point 3I/ATLAS est devenu une sensation virale. Les scientifiques, quant à eux, appellent à la prudence et à l’esprit critique face à cet emballement.
  • Experts : probablement juste une comète, pas une menace : Le consensus parmi les astronomes et les agences spatiales est que 3I/ATLAS se comporte exactement comme une comète provenant d’une autre étoile – rien de plus exotique. « Cela ressemble à une comète et se comporte comme une comète », souligne le Dr Michael Küppers de l’Agence spatiale européenne, notant que aucune preuve d’activité extraterrestre n’a été trouvée [17]. La NASA et l’ESA soulignent que la trajectoire de l’objet est « totalement bénigne » [18] [19] et ne présente aucun danger pour la Terre – ils y voient plutôt une occasion rare d’étudier de la matière provenant d’un autre système stellaire [20]. Les chercheurs ont déjà expliqué certaines bizarreries : par exemple, « l’anti-queue » orientée vers le Soleil peut être reproduite par des modèles naturels de dynamique des grains de poussière sous l’effet du chauffage solaire (le dégazage de CO₂ sur la face exposée au Soleil peut produire un panache orienté vers l’avant) [21]. La composition étrange de la comète – riche en CO₂ et en métaux – pourrait simplement signifier qu’elle s’est formée dans un système stellaire plus ancien et riche en carbone différent du nôtre [22] [23]. En résumé, des affirmations extraordinaires concernant un vaisseau extraterrestre nécessitent des preuves extraordinaires, et jusqu’à présent les particularités de 3I/ATLAS ont des explications naturelles.
  • Campagne d’observation sans précédent : 3I/ATLAS met les astronomes du monde entier en effervescence d’observation. Début octobre, alors que la comète passait près de Mars, deux orbiteurs de l’ESA (Mars Express et ExoMars TGO) ont réussi à la photographier – c’est la première fois que des sondes autour d’une autre planète imagent un objet interstellaire [24] [25]. (La comète était extrêmement faible – « 10 000 à 100 000 fois plus faible que nos cibles habituelles », a noté un scientifique [26] – n’apparaissant que comme un petit point flou, mais cela reste une première historique.) Ici sur Terre, les grands télescopes – du Hubble et James Webb de la NASA aux observatoires comme Keck, Gemini et le VLT – suivent 3I/ATLAS depuis des mois [27] [28]. Les premiers résultats montrent que la comète libère de la poussière à raison de plusieurs dizaines de kilogrammes par seconde et que le noyau a peut-être des milliards d’années [29]. Prochainement, même des sondes d’autres missions seront impliquées : en novembre, la sonde JUICE de l’ESA (en route vers Jupiter) orientera ses instruments vers 3I/ATLAS après le périhélie [30], et, fait incroyable, deux sondes déjà dans l’espace – la sonde d’astéroïde Hera de l’ESA et la sonde Europa Clipper de la NASA – devraient traverser la queue étendue de la comète dans les semaines à venir, pouvant potentiellement échantillonner ses ions et sa poussière comme expérience bonus [31]. Les scientifiques saisissent cette occasion inattendue de collecter des données d’un visiteur interstellaire avant qu’il ne disparaisse dans l’obscurité de l’espace.
  • En attendant le 29 octobre – et en surveillant les marchés : Les prochains jours seront décisifs pour séparer la science-fiction de la réalité scientifique. Alors que 3I/ATLAS atteindra son périhélie les 29–30 octobre, il sera perdu dans l’éclat du Soleil – une « zone d’ombre » cosmique qui met tout le monde en alerte, des ingénieurs de la NASA aux traders de Wall Street [32]. Le Dr Loeb qualifie ce moment d’enjeu majeur : si l’objet réapparaît derrière le Soleil sur une trajectoire radicalement différente, ce serait un choc unique dans une vie, indiquant une manœuvre extraterrestre – avec des implications profondes pour l’humanité et les marchés financiers mondiaux [33]. Un tel scénario est jugé extrêmement improbable par les experts traditionnels, mais pas impossible. Loeb qualifie 3I/ATLAS d’éventuel « cygne noir » – faible probabilité mais conséquences énormes [34]. Les analystes de marché notent que même des rumeurs d’OVNI non fondées peuvent ébranler les investisseurs, et une confirmation réelle d’une technologie extraterrestre serait sans précédent – provoquant probablement une vente panique à court terme (comme le prévient Loeb), suivie d’impacts à long terme sur le secteur aérospatial et de la défense. Pour l’instant, cependant, ce ne sont que des hypothèses farfelues. La plupart des scientifiques s’attendent à ce que 3I/ATLAS se comporte comme une comète normale, nous réservant peut-être quelques surprises supplémentaires (comme des jets de gaz ou des variations de luminosité), mais suivant finalement sa trajectoire calculée [35]. Si tel est le cas, la comète contournera le Soleil sans danger et entamera son long voyage de retour vers l’espace interstellaire, offrant des informations scientifiques inestimables mais sans drame cosmique. Et sur Terre, après un Halloween plein de spéculations, astronomes et traders pourront pousser un soupir de soulagement.

Une mystérieuse comète interstellaire s’approche du Soleil

Un objet mystérieux interstellaire traverse notre Système solaire cette semaine, captivant à la fois les scientifiques et les observateurs du ciel. Officiellement désigné 3I/ATLAS (C/2025 N1), cet objet est seulement le troisième visiteur jamais confirmé comme venant d’au-delà de notre Système solaire [36]. Il suit les traces du 1I/’Oumuamua en forme de cigare (détecté en 2017) et de la comète 2I/Borisov (en 2019) [37]. Mais 3I/ATLAS s’avère être un invité cosmique unique en son genre. Découvert le 1er juillet 2025 par le télescope de surveillance du ciel ATLAS au Chili, il s’est immédiatement distingué en arrivant sur une orbite hyperbolique très inclinée – ce qui signifie qu’il n’est pas du tout lié à la gravité du Soleil [38]. Essentiellement, 3I/ATLAS est un visiteur à sens unique venu du fin fond de l’espace : il est entré dans notre Système solaire depuis une étoile inconnue et en repartira, sans jamais revenir [39].

La vitesse et la trajectoire de cette comète ne laissent aucun doute sur son origine interstellaire. Elle fonce vers le Soleil à environ 57–58 km par seconde – plus vite que n’importe quelle comète typique liée au Soleil [40]. Son excentricité orbitale est d’environ 6,14, une hyperbole extrême [41]. En retraçant sa trajectoire, les astronomes ont confirmé qu’elle ne provenait d’aucune région connue de notre Système solaire comme le Nuage d’Oort [42]. Au lieu de cela, 3I/ATLAS vient du delà galactique, ce qui en fait un « messager » d’un autre système stellaire. Ce statut enthousiasme les scientifiques : chaque objet interstellaire offre un échantillon physique de matière formée autour d’autres étoiles, il y a des milliards d’années – de véritables capsules temporelles qui peuvent révéler à quoi ressemblent les systèmes planétaires lointains [43] [44].

En ce moment, 3I/ATLAS approche de son grand moment : le 29 octobre 2025, il atteindra son périhélie, son point le plus proche du Soleil [45]. Il passera à l’intérieur de l’orbite de Mars (environ 1,36 UA du Soleil, soit ~203 millions de kilomètres) [46]. Contrairement à de nombreuses comètes, il ne s’approchera pas particulièrement près du Soleil – il ne sera pas un « raseur de Soleil » – mais cette proximité le réchauffera suffisamment pour déclencher une activité maximale. Après le périhélie, la comète commencera à repartir vers l’espace profond, franchissant l’orbite de Jupiter d’ici mars 2026 en quittant le Système solaire [47].

Point crucial, la Terre n’est pas en danger face à cet errant interstellaire. Sa trajectoire est inclinée de façon à rester loin de notre planète. En fait, le plus près que 3I/ATLAS s’approchera jamais de la Terre sera le 1er novembre 2025, alors qu’il sera encore à environ 1,8 UA – soit 270 à 430 millions de kilomètres, bien au-delà même de l’orbite de Mars [48]. La NASA et l’ESA ont toutes deux rassuré à plusieurs reprises le public que 3I/ATLAS ne représente aucune menace [49] [50]. « La comète 3I/ATLAS ne présente aucun danger pour la Terre », a confirmé la NASA dans une récente mise à jour, expliquant qu’elle restera « très éloignée » lors de son passage [51]. L’Agence spatiale européenne a également souligné la trajectoire bénigne de la comète – un soulagement pour tous ceux qui craignent des scénarios catastrophes.

En d’autres termes, 3I/ATLAS est là pour l’intérêt scientifique, pas pour menacer. Comme l’a dit un scientifique de l’ESA, cette comète étrangère est strictement un spectacle, pas une menace [52]. Mais quel spectacle elle s’avère être – suscitant un mélange d’émerveillement, de curiosité, et même un peu de paranoïa cosmique alors qu’elle file à toute allure.

Caractéristiques bizarres : pourquoi 3I/ATLAS bouscule les règles

Bien que 3I/ATLAS ne présente aucun danger physique, il a posé aux scientifiques des énigmes presque dès le premier jour. Les observateurs ont rapidement remarqué que cette comète ne se comporte pas exactement comme celles que nous connaissons. Il semble qu’elle « enfreigne toutes les règles du système solaire », comme l’a dit un média scientifique [53].

Une première surprise a été sa forme et son activité. Contrairement à l’énigmatique 1I/’Oumuamua – qui était petite, en rotation, et n’avait ni coma ni queue – 3I/ATLAS a immédiatement ressemblé à une comète, avec une coma diffuse de gaz et de poussière et une queue pâle, même lorsqu’elle se trouvait encore au-delà de l’orbite de Jupiter [54]. Le télescope spatial Hubble a pris des images à la mi-2025 montrant une coma et une queue en forme de goutte d’eau, indiquant que 3I/ATLAS libérait déjà des glaces volatiles (comme le CO₂ et le H₂O) alors qu’elle était encore très loin du Soleil [55]. C’était notre premier indice que 3I/ATLAS est très active. En fait, en analysant ces images, les chercheurs estiment que le noyau (cœur solide) de la comète est de taille relativement modeste – quelque part entre environ 0,5 km et 5,6 km de diamètre – et pourtant elle perdait de la poussière à un rythme de dizaines de kilogrammes par seconde même à plus de 5 UA du Soleil [56]. C’est beaucoup d’activité précoce, ce qui suggère que 3I/ATLAS a une composition riche en volatils.

Mais les dimensions de cet objet ont fait l’objet de débats. Certaines mesures de sa luminosité et de son émission de gaz ont conduit à des estimations impressionnantes selon lesquelles la comète pourrait être bien plus grande que la contrainte de taille initiale de Hubble. Les données du nouvel observatoire SPHEREx de la NASA, par exemple, ont suggéré que 3I/ATLAS pourrait avoir un diamètre de l’ordre de 20 à 46 kilomètres – soit un ordre de grandeur supérieur à celui des noyaux de comètes typiques [57]. (Les scientifiques de Hubble pensent que le noyau solide réel est bien plus petit, la taille apparente plus grande étant due à un nuage de poussière environnant qui réfléchit la lumière du soleil [58]. Ainsi, la taille réelle reste incertaine.) Si elle mesurait effectivement plusieurs dizaines de kilomètres de large, 3I/ATLAS serait un géant absolu, possiblement le plus grand noyau de comète jamais observé. Même avec seulement quelques kilomètres de large, comme le suggèrent actuellement les observations, cela reste un objet imposant – bien plus grand que ’Oumuamua. C’est l’une des raisons pour lesquelles les astronomes ont émis l’hypothèse que 3I/ATLAS pourrait être une « capsule temporelle vieille de 10 milliards d’années » provenant d’un autre système stellaire [59] – potentiellement formée avant l’existence de notre Soleil et errant dans la galaxie depuis.

Il y a ensuite eu le phénomène étrange de la queue. Fin août 2025, alors que 3I/ATLAS se trouvait à environ 4 UA du Soleil, des astronomes utilisant le Keck Observatory d’Hawaï et d’autres télescopes ont remarqué quelque chose de très étrange : la comète semblait avoir un « jet » lumineux ou une pointe de matière qui s’étendait vers le Soleil, en plus de la queue normale s’éloignant du Soleil [60]. Les images montraient un panache pointant vers le Soleil d’environ 10 000 km de long s’étendant depuis le noyau [61]. Il s’agit essentiellement d’une « anti-queue » – un phénomène où une comète semble développer une queue dans la mauvaise direction. On aurait presque dit que 3I/ATLAS projetait un jet de matière vers l’avant, ce qui n’est pas le comportement habituel des comètes (normalement, la pression du rayonnement solaire et le vent solaire soufflent les queues de poussière et de gaz dans la direction opposée au Soleil).

L’apparition de ce pic orienté vers le Soleil a « déclenché une frénésie » d’intérêt [62] [63]. Pour l’imagination du public, un jet pointant vers le Soleil ressemblait presque à un propulseur de fusée en action – ce qui a inévitablement mené à des spéculations : cet objet est-il plus qu’une simple comète ? Pourrait-il s’agir d’un objet propulsé ? Les scientifiques étaient également intrigués, mais ils ont rapidement proposé des explications naturelles. Une cause probable d’une anti-queue est la géométrie : sous certains angles d’observation, la poussière dans l’orbite d’une comète peut sembler projetée vers l’avant. De plus, à mesure que 3I/ATLAS s’approchait, l’anti-queue ne persistait pas – en octobre, elle avait développé une orientation de queue plus conventionnelle [64]. Des chercheurs ont publié un modèle montrant que si des jets de glace de CO₂ sur la face ensoleillée expulsaient un flux de grains de poussière, les grains les plus gros pouvaient rester dans le sillage de la comète et créer l’illusion d’un pic vers l’avant lorsqu’on l’observait depuis la Terre [65]. À mesure que la comète s’approchait et que ces grains se dissipaient, la queue « revenait » à la normale. En résumé, le jet dirigé vers le Soleil ne nécessitait pas de technologie extraterrestre – juste une interaction inhabituelle entre la poussière de la comète et la lumière du Soleil. Pourtant, la rareté d’une anti-queue aussi prononcée chez une comète interstellaire a ajouté à la mystique de 3I/ATLAS. Peut-être le mystère le plus fascinant est la composition chimique de la comète. Des observations réalisées par le télescope spatial James Webb (JWST) de la NASA en août 2025 ont révélé que la chevelure de 3I/ATLAS est extraordinairement riche en dioxyde de carbone gazeux [66]. En fait, les données du JWST ont montré un rapport CO₂/H₂O de l’ordre de 8:1 (c’est-à-dire qu’elle émet environ huit fois plus de dioxyde de carbone que d’eau) [67]. Fin octobre, les scientifiques ont rapporté que le panache gazeux était composé d’environ 95 % de CO₂ et seulement 5 % de H₂O, une composition presque inversée par rapport aux comètes normales [68]. La plupart des comètes de notre système solaire sont dominées par la vapeur d’eau lorsqu’elles deviennent actives, avec de plus petites fractions de CO₂, CO, etc. Ce mélange riche en CO₂ suggère que 3I/ATLAS s’est formée dans un environnement beaucoup plus froid et riche en carbone – possiblement dans les régions externes d’un disque protoplanétaire lointain où l’eau était principalement gelée, ou autour d’une étoile plus âgée avec une chimie différente [69]. Cela pourrait même indiquer que la comète provient d’une population primordiale de corps glacés antérieurs à notre Soleil [70].

De plus, une équipe utilisant le Very Large Telescope (VLT) au Chili a fait une détection intrigante : la signature spectrale de vapeur de nickel neutre dans la chevelure de la comète [71]. Ce qui a surpris, c’est qu’ils n’ont pas détecté de quantité correspondante de vapeur de fer. En général, les comètes peuvent libérer des éléments lourds (il est intéressant de noter que des gaz de nickel et de fer ont également été détectés dans les comètes du nuage d’Oort et même dans ’Oumuamua), mais habituellement, le nickel et le fer apparaissent ensemble dans des proportions similaires. Dans 3I/ATLAS, il semble que le nickel soit présent sans son “jumeau cosmique” le fer [72]. Le Dr Avi Loeb a saisi ce point, notant qu’une telle combinaison – beaucoup de nickel et peu de fer – “n’est connue que dans les alliages de nickel produits industriellement” ici sur Terre [73]. En d’autres termes, il avance qu’il pourrait s’agir d’une technosignature : peut-être que les matériaux de l’objet ne sont pas naturels. Pour la plupart des spécialistes des comètes, cependant, cette affirmation est exagérée. Ils reconnaissent que la découverte du nickel est étrange, mais rappellent que nos connaissances sur la chimie des comètes sont limitées – 3I/ATLAS pourrait s’être formée autour d’une étoile riche en métaux, ou le nickel pourrait se sublimer à un rythme différent de celui du fer. Inhabituel ? Oui. Inexplicable ? Pas encore. Comme l’a dit un astrophysicien, “des affirmations extraordinaires exigent des preuves extraordinaires”, et jusqu’à présent aucune preuve définitive n’indique une origine artificielle [74] [75].

Toutes ces caractéristiques particulières – la taille énorme déduite, l’anti-queue, la dominance du dioxyde de carbone, le nickel sans fer – ont certainement mis à l’épreuve la compréhension des scientifiques concernant les comètes. 3I/ATLAS oblige les chercheurs à affiner leurs modèles sur le comportement des comètes et les éléments qu’elles transportent, en particulier celles nées autour d’autres étoiles [76] [77]. En termes scientifiques, ce vagabond interstellaire est un extraordinaire cas atypique qui pourrait élargir nos connaissances sur les systèmes planétaires. Mais devant l’opinion publique, ces bizarreries ont aussi ouvert la porte à des interprétations plus exotiques – alimentant un débat sur la possibilité que 3I/ATLAS soit d’origine “extraterrestre”.

Sonde extraterrestre ou boule de glace cosmique ? L’hypothèse d’Avi Loeb

Personne n’a plus alimenté ce débat que le Dr Avi Loeb. Loeb est un astrophysicien de Harvard réputé pour ses idées audacieuses sur l’intelligence extraterrestre. Il a fait la une des journaux mondiaux il y a quelques années en suggérant que ’Oumuamua – le premier objet interstellaire – aurait pu être une voile lumineuse ou une sonde extraterrestre, compte tenu de sa forme étrange et de son accélération inexpliquée. Aujourd’hui, avec 3I/ATLAS, Loeb se retrouve à nouveau au centre de la discussion sur la “sonde extraterrestre”, soutenu par quelques données intrigantes et un certain sens du spectaculaire.

Dans des déclarations publiques la semaine dernière, le Dr Loeb a soutenu que 3I/ATLAS pourrait en réalité être artificiel – peut-être un engin ou une sentinelle envoyée par une civilisation avancée. Il estime cette probabilité à “environ 40 %” – étonnamment élevée [78]. Alors que la plupart de ses collègues attribueraient une probabilité quasi nulle à ce scénario, Loeb insiste sur le fait que nous devons suivre les preuves et “ne pas écarter la possibilité d’une origine extraterrestre” d’emblée. Les éléments qu’il cite incluent les anomalies mentionnées plus haut : la taille/réflectivité extrême de l’objet, sa composition inhabituelle (nickel et CO₂), et son alignement orbital étrangement parfait avec le plan du Système solaire [79].

Contrairement aux comètes naturelles qui arrivent selon des angles aléatoires, la trajectoire de 3I/ATLAS est presque alignée avec le plan de l’écliptique (là où orbitent les planètes) [80]. Loeb trouve cela très suspect : si une intelligence extraterrestre voulait observer les planètes internes du Système solaire, envoyer une sonde le long de l’écliptique serait un choix idéal, permettant des passages rapprochés auprès de plusieurs planètes à la fois [81]. En effet, le 3 octobre 2025, 3I/ATLAS a fait quelque chose d’intrigant – il est passé à environ 29 millions de km de Mars, effectuant ainsi un survol rapproché de la planète rouge [82]. Loeb qualifie cela de « réglage remarquable » de la trajectoire [83]. Pour lui, c’est comme si l’objet avait délibérément « utilisé Mars comme une escale » ou un point d’observation. Lors de cette rencontre, l’orbiteur Mars Reconnaissance Orbiter de la NASA a pris des photos avec son télescope HiRISE (même si la comète n’était qu’un point sur ces images) [84]. Loeb a même suggéré que nous examinions ces observations du survol de Mars à la recherche de tout signe de « objets précurseurs » – essentiellement, de petits engins qui auraient pu se séparer du corps principal pour explorer Mars ou ses lunes [85]. Cela conduit à la prochaine idée provocatrice de Loeb : se pourrait-il que 3I/ATLAS libère des « mini-sondes » ? Lors d’un épisode du podcast de Joe Rogan en octobre, Loeb a émis l’hypothèse qu’à mesure que l’objet s’approche du Soleil, il pourrait déployer de petites sondes (peut-être des nano-engins high-tech) pour visiter la Terre, Mars ou d’autres cibles [86]. Dans son scénario, 3I/ATLAS pourrait être une sorte de « vaisseau-mère » – peut-être une plateforme de surveillance extraterrestre – et le moment de son périhélie (fin octobre) serait celui où il larguerait ses dispositifs d’investigation, utilisant la gravité du Soleil comme fronde. Cette idée semble tout droit sortie de la science-fiction, et la plupart des scientifiques traditionnels lèvent les yeux au ciel à ce sujet. Mais le statut de Loeb fait que ses propos ont du poids dans les médias. Son entretien avec Joe Rogan est devenu viral, et des titres du monde entier ont relayé les citations sensationnelles sur les « mini-sondes » susceptibles d’« envahir » la Terre. Comme l’a résumé un post Instagram de l’International Business Times : L’astrophysicien Avi Loeb explique pourquoi il affirme que la comète 3I/ATLAS pourrait libérer des « mini-sondes » destinées à « envahir » la Terre [87].

L’avertissement le plus grave de Loeb, cependant, est venu lors d’une interview avec Fox News et dans une tribune qu’il a diffusée. Il a averti que l’humanité avait en quelque sorte un « rendez-vous à l’aveugle avec un visiteur cosmique » dont les intentions sont inconnues [88]. Le véritable moment de vérité, a-t-il dit, surviendrait autour du 30 octobre 2025, juste après le périhélie. Pourquoi alors ? Parce que durant les jours autour du 29–30 octobre, 3I/ATLAS sera presque directement derrière le Soleil du point de vue de la Terre, rendant les observations difficiles voire impossibles. Loeb a comparé cela à passer derrière un rideau – nous ne verrons pas ce qu’il fait pendant un court moment [89]. Si l’objet était un engin contrôlé, ce serait le moment idéal pour modifier sa trajectoire ou faire quelque chose d’inattendu, à l’abri de nos télescopes. Le professeur de Harvard a alors lâché une bombe : si 3I/ATLAS « réapparaît sur une trajectoire différente » après être sorti de derrière le Soleil, cela indiquerait une manœuvre intelligente – et dans ce cas, a-t-il dit, « la bourse pourrait s’effondrer » [90]. Le raisonnement est qu’une telle révélation (en gros la confirmation d’une technologie extraterrestre dans notre système solaire) provoquerait une peur et une incertitude mondiales, du moins au début, ébranlant les économies. Loeb a qualifié cela d’« événement cygne noir que nous n’avons pas anticipé », avertissant que même si la probabilité est faible, « les conséquences seraient énormes » [91].

Cette déclaration spectaculaire a attiré l’attention non seulement des scientifiques mais aussi des analystes financiers et des agences gouvernementales. Il est rare qu’un astrophysicien évoque la possibilité qu’une comète puisse faire s’effondrer la bourse. Le scénario de Loeb suppose un résultat extrême – en gros, que 3I/ATLAS s’avère être sous contrôle extraterrestre. Quelle est la probabilité ? Presque tous les experts diraient qu’elle est extrêmement faible. La position officielle de la NASA est que « rien n’indique » que 3I/ATLAS soit autre chose qu’une comète naturelle, et ils s’attendent à ce qu’elle suive la trajectoire prévue par la physique [92]. En effet, à mesure que 3I/ATLAS s’approchait du Soleil, les astronomes n’ont constaté aucune déviation suspecte. Contrairement à ’Oumuamua, qui avait une minuscule accélération non gravitationnelle (probablement due au dégazage) que certains trouvaient mystérieuse, 3I/ATLAS semble jusqu’à présent se déplacer exactement comme une comète devrait le faire sous l’effet de la gravité. Pas de changements soudains de vitesse, pas de zigzags.

Loeb reconnaît que sa théorie est peu probable – il la présente comme l’exploration d’une possibilité que d’autres ignorent. Son Galileo Project, une initiative de recherche financée par des fonds privés, est en réalité conçu pour rechercher des preuves de technologies extraterrestres, des OVNIs dans l’atmosphère terrestre aux objets interstellaires comme celui-ci. Dans le cas de 3I/ATLAS, l’équipe de Loeb a incité ses collègues à observer attentivement toute anomalie au périhélie. Si rien d’autre, dit-il, nous devrions être prêts à enquêter rapidement si 3I/ATLAS fait quelque chose de vraiment inattendu. Et si, en effet, il se comporte comme une comète ordinaire ? Alors c’est le résultat auquel il s’attend si c’est naturel. Le point de Loeb est que seules les données peuvent écarter définitivement cette idée. Selon ses mots, “seules les preuves peuvent révéler sa véritable origine,” donc nous devons regarder de près [93].

Pour l’instant, les réflexions de Loeb ont été accueillies avec un mélange de fascination et de scepticisme dans la communauté scientifique. Beaucoup d’astronomes sont mal à l’aise avec l’attention médiatique que reçoit la théorie extraterrestre, craignant qu’elle ne détourne de la véritable valeur scientifique de 3I/ATLAS. D’autres rétorquent que Loeb fait ce que la science devrait faire – considérer toutes les hypothèses, même les plus inhabituelles, tant que nous n’avons pas les données. Les prochains jours seront révélateurs : soit 3I/ATLAS se comporte banalement et l’idée extraterrestre s’estompe, soit il fait quelque chose qui maintient le débat vivant.

Équipes scientifiques vs. spéculation : « Des affirmations extraordinaires exigent des preuves extraordinaires »

Au milieu du tourbillon de spéculations, les scientifiques traditionnels ont réaffirmé un message simple : 3I/ATLAS ne montre aucun signe de technologie extraterrestre, et les gens ne devraient pas tirer de conclusions hâtives alors que des explications naturelles plus plausibles existent. La NASA, l’ESA et les astronomes professionnels du monde entier ont été occupés à démentir les rumeurs et à souligner ce que nous savons sur cette comète.

Premièrement, les experts nous rappellent que nous avons déjà observé des comètes étranges – même dans notre propre voisinage solaire. Les comètes peuvent avoir des compositions inhabituelles (par exemple, certaines comètes du nuage d’Oort ont également montré des gaz inattendus comme le nickel et même de l’oxygène moléculaire). Elles peuvent présenter des anti-queues dans certaines conditions, comme l’a fait 3I/ATLAS. Elles peuvent même sembler accélérer légèrement à cause de jets de gaz (ce qui était probablement le cas pour l’accélération énigmatique de ’Oumuamua). Rien de tout cela ne nécessite d’intervention extraterrestre. Comme l’a souligné le Dr Michael Küppers (expert en comètes de l’ESA), 3I/ATLAS “ressemble à une comète et se comporte comme une comète” – rien ne sort définitivement du cadre [94]. Elle possède une chevelure et une queue, elle s’éclaircit et s’assombrit conformément à l’activité de dégazage, et son orbite – bien qu’hyperbolique – correspond à ce que l’on attendrait d’un objet interstellaire obéissant aux lois de la gravité. Si elle était sous contrôle intelligent, on pourrait s’attendre à des changements de trajectoire irréguliers ou à des émissions de signaux ; rien de tel n’a été détecté. Aucun signal radio inhabituel ni communication n’a été capté en provenance de 3I/ATLAS non plus, selon les campagnes d’écoute (de la même manière que les astronomes ont vérifié la présence de transmissions radio de ’Oumuamua et n’ont rien trouvé) [95] [96].

La NASA et l’ESA ont également tenté de rassurer le public avec des faits. Les responsables de la NASA ont déclaré à plusieurs reprises qu’à part son origine interstellaire, les caractéristiques de 3I/ATLAS « sont totalement compatibles avec une comète » et qu’elle offre une « occasion rare d’étudier » de la matière provenant d’une autre étoile, pas une apocalypse imminente [97]. Les deux agences ont pris la mesure inhabituelle de publier des communiqués de presse pour démentir certaines des affirmations les plus farfelues circulant en ligne. Par exemple, une citation faussement attribuée circulait sur les réseaux sociaux, affirmant que le physicien Michio Kaku avait déclaré que 3I/ATLAS était définitivement un vaisseau extraterrestre. En réalité, Kaku n’a jamais fait une telle déclaration – c’était un canular qui a pris de l’ampleur [98]. (Kaku a effectivement commenté de façon plus prudente qu’un « gain d’énergie » près du Soleil pourrait révéler si c’est artificiel [99], mais il n’a pas affirmé qu’il s’agit d’un vaisseau spatial.) La NASA a précisé que les bizarreries initiales comme la faible lueur de la comète ou son dégazage étaient probablement dues à la chauffe de glaces naturelles, et non à des moteurs de science-fiction [100].

Sur les anomalies spécifiques citées par Loeb, de nombreux scientifiques ont proposé des explications terre-à-terre :

  • La question du nickel-sans-fer : Certains chercheurs spécialistes des comètes suggèrent que si 3I/ATLAS s’est formée dans un environnement à la chimie légèrement différente, ou si le fer est lié dans des grains de poussière tandis que le nickel se libère sous forme gazeuse à des températures plus basses, on pourrait obtenir le déséquilibre observé. C’est inhabituel, certes, mais pas invraisemblable naturellement – nous n’avons tout simplement pas étudié assez d’objets interstellaires pour savoir ce qui est typique.
  • La composition riche en CO₂ : Cela correspond en fait à l’idée que 3I/ATLAS provient d’une région très froide et lointaine. La glace de CO₂ (dioxyde de carbone) se sublime à une température plus basse que la glace d’eau. Si cette comète a passé la majeure partie de sa vie dans les confins glacés d’un système stellaire (ou dans l’espace interstellaire), une grande partie de son eau aurait pu rester piégée, tandis que le CO₂ était plus abondant ou se libère plus facilement aujourd’hui. Comme l’a dit un scientifique de la NASA, « Cela nous donne une fenêtre sur les conditions d’un autre système solaire » – c’est passionnant scientifiquement, mais « aucune technologie extraterrestre n’est nécessaire » pour l’expliquer [101].
  • L’alignement de l’orbite : Bien que la trajectoire de 3I/ATLAS soit effectivement plus plate par rapport à l’écliptique que celle de ’Oumuamua, cela pourrait n’être qu’un hasard. Avec seulement trois objets interstellaires connus, il est impossible de tirer des conclusions fermes. Borisov, par exemple, est arrivé sous un angle très différent. Il pourrait aussi y avoir des biais d’observation (il est peut-être plus facile de découvrir des objets interstellaires qui entrent près du plan des planètes). Les astronomes du Minor Planet Center notent que l’orbite de 3I/ATLAS n’est pas parfaitement alignée – elle est décalée de quelques degrés – ce qui pourrait aller à l’encontre d’un plan de vol délibéré. Et même si le survol de Mars est intéressant, 30 millions de kilomètres reste une distance assez grande à l’échelle spatiale (Mars n’a pas été « visitée » dans un sens significatif ; nos orbiteurs martiens ont eu du mal à en capturer ne serait-ce qu’un point sur leurs caméras) [102] [103]. Si une sonde intelligente voulait observer Mars de près, on pourrait s’attendre à ce qu’elle vise réellement la planète ou ses lunes, et non qu’elle passe à une si grande distance.

En résumé, l’opinion dominante est que les caractéristiques étranges de 3I/ATLAS sont probablement naturelles – produits d’un lieu de naissance exotique et de 10 milliards d’années à dériver dans la galaxie, et non d’une manipulation par des E.T. Mais les scientifiques sont ravis de ces particularités, car elles remettent en question nos modèles. « Cet objet nous fait repenser la physique des comètes », a déclaré un chercheur, en référence à l’anti-queue et au modèle de sublimation des grains qui l’explique [104]. Chaque donnée recueillie sur 3I/ATLAS enrichira notre compréhension de la formation des comètes autour d’autres étoiles et des ingrédients qu’elles transportent. En somme, la nature nous a livré un fragment intact d’un système solaire extraterrestre à notre porte, et cela n’a pas de prix pour la science.

Les yeux vers le ciel : observations historiques et perspectives

Tandis que le débat fait rage, les astronomes ne se contentent pas de théoriser – ils observent activement 3I/ATLAS avec tous les outils disponibles, faisant de cette comète l’une des plus étudiées de l’histoire. L’intrus interstellaire a déclenché une campagne véritablement mondiale (et même interplanétaire) de collecte de données.

Début octobre, 3I/ATLAS a offert une opportunité spéciale lorsque sa trajectoire l’a amené relativement près de Mars. Le 3 octobre, à environ 30 millions de kilomètres de Mars, la comète était suffisamment proche (à l’échelle cosmique) pour que les sondes en orbite autour de Mars tentent des observations [105] [106]. Mars Express de l’Agence spatiale européenne et l’orbiteur ExoMars Trace Gas Orbiter ont tourné leurs caméras vers le faible objet entre le 1er et le 7 octobre [107]. Capturer une comète interstellaire depuis le voisinage de Mars était un véritable défi – la cible était « 10 000 à 100 000 fois plus faible que nos cibles habituelles », selon le Dr Nick Thomas, responsable de la caméra sur ExoMars [108]. En effet, les images renvoyées montraient seulement un minuscule point flou dans le vide [109]. Pourtant, ce fut une réalisation marquante : les premières images à courte distance d’une comète interstellaire. Ces observations depuis Mars sont maintenant analysées pour estimer la luminosité et la composition de la comète depuis un autre point de vue. L’orbiteur Mars Reconnaissance Orbiter de la NASA a également tenté d’imager 3I/ATLAS avec son puissant télescope HiRISE. Cependant, la fermeture du gouvernement américain début octobre a retardé le traitement et la publication de ces images [110], ce qui a malheureusement alimenté quelques rumeurs de conspiration en ligne (« Que cachent-ils ? » se sont demandé certains). Une fois les données publiées, les scientifiques espèrent comparer la vue depuis Mars avec les observations depuis la Terre pour obtenir une vision plus complète. Voici la traduction en français du texte visible, en gardant chaque {{Tn}} inchangé :

Ici sur Terre, des télescopes suivent 3I/ATLAS depuis sa découverte. Le télescope spatial Hubble a pris des images précoces et a limité la taille du noyau [111]. JWST a fourni des spectres infrarouges détaillés en août, confirmant la composition riche en CO₂ [112]. Des observatoires terrestres – le Keck à Hawaï, le Very Large Telescope (VLT) au Chili, les télescopes Gemini Nord et Sud, et bien d’autres – surveillent la comète chaque nuit alors qu’elle s’illumine en approchant du Soleil [113] [114]. Des astronomes amateurs bien équipés ont également rejoint l’effort, bien que 3I/ATLAS reste trop faible pour les télescopes d’amateur pour le moment (elle ne devrait jamais devenir visible à l’œil nu ; au mieux, elle pourrait apparaître comme une faible tache dans des télescopes de taille moyenne d’ici décembre) [115].

Les agences spatiales ont également mobilisé leurs ressources. La NASA a programmé des observations avec SOFIA (l’observatoire infrarouge aéroporté) et a même envisagé des opportunités avec la Parker Solar Probe (bien que Parker soit axée sur le Soleil, elle pourrait détecter de la poussière provenant de la comète si elle la traverse). L’ESA, de son côté, a prévu que la sonde JUICE (actuellement en route vers Jupiter) oriente ses caméras et spectromètres vers 3I/ATLAS à la mi-novembre, après le périhélie de la comète, pour voir comment le passage rapproché du Soleil l’a affectée [116]. Mais l’un des aspects les plus remarquables de cette campagne est la survenue accidentelle de fly-throughs : les planificateurs de mission ont réalisé que la longue queue de 3I/ATLAS, qui pourrait s’étendre sur des millions de kilomètres, pourrait balayer les trajectoires de deux sondes déjà en croisière dans le Système solaire interne. La sonde Hera de l’ESA (lancée pour visiter un astéroïde binaire dans quelques années) et la Europa Clipper de la NASA (en route vers la lune Europe de Jupiter) vont traverser la queue de la comète fin octobre et début novembre [117]. Elles ne verront pas le noyau de la comète, mais leurs instruments à particules pourraient directement échantillonner la poussière ou le gaz ionisé provenant de la queue de 3I/ATLAS – nous permettant ainsi, en quelque sorte, de toucher le contenu d’une comète interstellaire pour la première fois. Les scientifiques attendent avec impatience ces mesures, qui pourraient révéler la composition de la comète in situ et vérifier si son matériau est vraiment inhabituel ou similaire à celui des comètes connues [118].

Alors que la comète contournera le Soleil les 29–30 octobre, il y aura une brève période d’interruption des observations à cause de l’éblouissement solaire. C’est la période de suspense que Loeb et d’autres ont dramatisée comme le potentiel « moment de vérité ». Mais les astronomes l’utilisent plus calmement comme un temps pour repositionner leurs instruments. Juste après le périhélie, lorsque 3I/ATLAS réapparaîtra derrière le Soleil, les télescopes seront braqués sur elle pour voir si l’intense chauffage solaire a provoqué une fragmentation ou une éruption. Il n’est pas rare que les comètes se brisent ou émettent des jets lumineux après le périhélie, donc c’est une possibilité réelle (et naturelle) à surveiller. De plus, les chercheurs analyseront attentivement la trajectoire post-périhélie de la comète pour vérifier la présence de « accélérations non gravitationnelles » – de légères déviations causées par un dégazage asymétrique (ou, hypothétiquement, d’autres forces) [119]. Si 3I/ATLAS montre une petite poussée (comme l’a fait ’Oumuamua), les scientifiques essaieront de l’attribuer à une expulsion de gaz. Si ce n’est pas le cas, cela correspond en fait davantage à une comète normale (Borisov, la dernière comète interstellaire, a suivi un mouvement purement balistique à la précision des mesures près).

En essence, les prochaines semaines seront un sprint scientifique pour recueillir autant de données que possible sur 3I/ATLAS avant qu’il ne s’éloigne vers les confins du Système solaire, sans retour. Dès le début de 2026, la comète deviendra trop faible pour être détectée par la plupart des instruments. Mais le trésor d’observations collectées maintenant occupera les astronomes pendant des années. Les laboratoires analyseront les spectres pour déduire la composition chimique précise de la comète (combien de formaldéhyde ? des organiques complexes ? quels isotopes d’oxygène et de carbone ?). Les spécialistes de la dynamique étudieront son orbite à la recherche de perturbations subtiles qui pourraient indiquer des forces comme la pression de radiation solaire ou des jets. Et les planétologues comparatifs compareront les propriétés de 3I/ATLAS à celles d’Oumuamua et Borisov pour commencer à esquisser une idée de ce que sont, dans l’ensemble, les objets interstellaires. Avec seulement trois connus, chaque donnée compte.

On pourrait dire que nous assistons à un moment historique : la première rencontre détaillée de l’humanité avec une comète interstellaire de grande taille. Cela se passe presque en temps réel, avec des webcasts d’images de télescopes et des articles scientifiques en prépublication partagés rapidement dans la communauté scientifique. C’est pourquoi, malgré la distraction des théories extraterrestres, la plupart des scientifiques sont ravis par 3I/ATLAS pour ce qu’il est de façon certaine : un fragment d’un autre système solaire, ici dans notre ciel.

L’impact plus large : fascination du public et nervosité des marchés

3I/ATLAS n’a pas seulement été une curiosité scientifique ; c’est aussi devenu un phénomène culturel, d’autant plus que son approche coïncide avec la saison d’Halloween. L’idée d’une comète “extraterrestre” arrivant à la veille de la Toussaint s’est révélée irrésistible pour les gros titres. Partout dans le monde, les médias ont publié des articles accrocheurs : « Que va-t-il se passer le 29 octobre ? 3I/ATLAS pourrait révéler sa véritable identité » et « L’invité de Joe Rogan affirme que 3I/ATLAS pourrait nous observer » ne sont que quelques exemples du cycle d’actualités de cette semaine. Une série de reportages sensationnalistes (certains dans des publications réputées, d’autres dans des tabloïds) ont mêlé analyses d’experts et fiction spéculative, contribuant à une frénésie de clics et de partages.

Sur les réseaux sociaux, les mèmes et théories du complot autour de 3I/ATLAS foisonnent. Certains YouTubeurs et TikTokeurs l’ont surnommé le « Visiteur d’Halloween » ou « Atlas Alien ». Des affirmations farfelues – de la provocation de séismes à l’annonce d’un “signe” prédit par Nostradamus – ont fait le buzz sur Twitter (X) et Reddit, illustrant comment un événement astronomique peut se transformer en conte folklorique moderne du jour au lendemain. Le International Business Times (UK) a même publié un article compilant les différentes théories marginales : des adeptes de Nostradamus et Baba Vanga aux chasseurs d’OVNI, tout le monde avait quelque chose à dire sur la signification inquiétante de 3I/ATLAS [120].

Voici la traduction en français du texte visible, en gardant chaque {{Tn}} inchangé :

Tout cela place les scientifiques dans une position intéressante : ils veulent susciter la fascination du public mais doivent aussi tempérer la peur et la désinformation. De nombreux astronomes se sont eux-mêmes tournés vers les réseaux sociaux pour répondre aux questions et démystifier les fausses rumeurs. D’une certaine manière, 3I/ATLAS est devenu une étude de cas en communication scientifique. Le public a manifestement un énorme appétit pour le mystère et l’émerveillement d’un visiteur interstellaire – et oui, pour le frisson d’imaginer un contact extraterrestre. Comme l’a noté le Dr Loeb lui-même, le sujet « captive l’imagination car il touche à Sommes-nous seuls ?, l’une des plus grandes questions que nous ayons. » Cela dit, les scientifiques responsables insistent sur la nécessité de preuves. Comme l’a dit l’un d’eux, « Des affirmations extraordinaires exigent des preuves extraordinaires – et jusqu’à présent, 3I/ATLAS n’en a pas fourni ». En fait, la chose la plus extraordinaire que 3I/ATLAS ait apportée est une richesse de données scientifiques, pas des petits hommes verts.

Qu’en est-il de l’aspect économique ? Ce n’est pas tous les jours qu’on parle d’une comète interstellaire dans les milieux financiers, mais l’avertissement boursier de Loeb a certainement attiré l’attention. Sur les forums d’actualités financières, quelques traders ont plaisanté à moitié sur le fait de couvrir leurs portefeuilles « au cas où le vaisseau extraterrestre apparaîtrait ». Le consensus dans les cercles sérieux, cependant, est que la probabilité d’un événement ayant un impact sur les marchés à cause de 3I/ATLAS est négligeable. Les analystes de marché soulignent que le sentiment des investisseurs est dicté par les bénéfices, les taux d’intérêt, les événements géopolitiques – pas par les comètes. À moins qu’une révélation choquante ne survienne (comme un signe clair de technologie extraterrestre), on s’attend à ce que les marchés fassent abstraction du bruit. « Si nous trouvions réellement une technologie extraterrestre, tout serait remis en question pendant quelques jours », a commenté un stratège de Wall Street, « mais si ce n’est qu’un caillou étrange, c’est un non-événement sur le plan financier. »

Fait intéressant, certains ont spéculé que si une technologie extraterrestre était confirmée, certains secteurs pourraient en profiter – par exemple, les actions des entreprises de défense ou d’aérospatiale pourraient grimper en prévision d’un nouvel intérêt gouvernemental (sécurité spatiale, communication, initiatives d’exploration). Les entreprises du secteur spatial (comme les fabricants de fusées, les sociétés de satellites, voire les start-ups spéculatives de « mining spatial ») pourraient attirer l’intérêt des investisseurs sur la thèse qu’une rencontre extraterrestre accélérerait massivement les investissements dans l’espace. À l’inverse, les compagnies aériennes, le tourisme et les actions de consommation générale pourraient chuter initialement en raison d’un choc ou d’une panique du public. C’est le genre de scénario qu’évoquait Loeb : une vente de panique à court terme (« krach ») suivie d’une réallocation vers les actifs spatiaux et technologiques une fois la poussière retombée. Tout cela reste très hypothétique – essentiellement une expérience de pensée mêlant astronomie et économie.

Pour l’instant, cependant, les marchés n’ont réagi d’aucune manière mesurable à 3I/ATLAS. Le drame de la comète reste en grande partie une affaire d’internet et de communauté scientifique. Si vous ne saviez pas où chercher, le monde financier continue comme si de rien n’était. Pourtant, le simple fait qu’un événement cosmique ait même été évoqué dans la conversation des marchés est notable. Cela montre comment un événement qui capte l’imagination du public (même s’il est improbable) peut devenir un « facteur de risque », aussi lointain soit-il, dont les gens discutent. À l’ère des « meme stocks » et du sentiment porté par les réseaux sociaux, il n’est peut-être pas surprenant qu’une théorie de comète extraterrestre puisse, fugitivement, faire partie du récit.

Conclusion : En attendant la révélation cosmique

À l’approche du 29 octobre, scientifiques et passionnés attendent avec un mélange d’excitation et de prudence. 3I/ATLAS confirmera-t-il nos attentes scientifiques – ou les déjouera-t-il ? Les paris les plus sûrs misent sur la première option : que cette comète interstellaire contournera le Soleil en se comportant comme le font les comètes, sans offrir de « E.T. téléphone maison ». Il est fort probable qu’au début novembre, nous aurons une comète poursuivant sa route vers l’extérieur, une mine de nouvelles données sur un visiteur ancien, et beaucoup de battage démystifié.

Pourtant, l’attrait de l’inconnu est puissant. Même les astronomes chevronnés admettent un petit frisson à la question « et si ? » Et si, pour Halloween, nous détectons quelque chose de vraiment anormal – disons, un changement de trajectoire inattendu, ou un signal, ou une configuration que les processus naturels ne peuvent expliquer ? Les chances sont extrêmement faibles, mais l’impact serait incommensurable. C’est le genre d’événement qui ferait vraiment date (et oui, pourrait peut-être secouer les marchés et la société dans son ensemble). Pour le meilleur ou pour le pire, 3I/ATLAS a rappelé au monde que la science peut nous surprendre et que la frontière entre savoir et spéculation est le lieu où vit une grande part de la curiosité.

En attendant, la meilleure attitude est de suivre les preuves. Au cours des prochains jours, les télescopes recueilleront ces preuves, et les scientifiques les analyseront rigoureusement. D’ici la première semaine de novembre, nous devrions savoir si 3I/ATLAS a fait quelque chose d’inhabituel en passant près du Soleil. Si c’est le cas, l’histoire prendra une ampleur que nous pouvons à peine imaginer. Si ce n’est pas le cas (ce qui est bien plus probable), le récit de la « sonde extraterrestre » s’estompera pour devenir une note de bas de page fascinante, et 3I/ATLAS sera célébrée comme une merveille scientifique plutôt que comme un présage d’extraterrestres.

Quoi qu’il en soit, une chose est certaine : 3I/ATLAS a déjà laissé son empreinte. Elle a offert à l’humanité un spectacle cosmique juste à temps pour la saison d’Halloween, suscité des conversations mondiales sur la vie dans l’univers, et repoussé les limites de nos capacités d’observation scientifique. D’une découverte discrète en juillet à une sensation médiatique en octobre, cette petite comète interstellaire nous a montré à quelle vitesse l’extraordinaire peut s’intégrer à notre discours quotidien.

Alors que nous attendons les derniers chapitres du voyage de ce visiteur à travers notre Système solaire, nous pouvons apprécier l’instant pour ce qu’il est – une chance d’assister à l’histoire en marche. Que 3I/ATLAS s’avère être une technologie extraterrestre (presque certainement non), une comète naturelle atypique (presque certainement oui), ou quelque chose entre les deux, nous assistons à une incroyable intersection entre science, imagination et société. Et c’est une histoire digne des étoiles.

Sources :

  • Données de découverte d’ATLAS & déclarations de la NASA/ESA sur la trajectoire et la sécurité de 3I/ATLAS [121] [122] ; Live Science via TS2 sur la taille/vitesse record de la comète [123].
  • Times of India Science Desk – explication de l’anti-queue de 3I/ATLAS et de la dynamique de la poussière [124] ; résultats du JWST sur le CO₂ et la composition [125].
  • Commentaires du Dr. Avi Loeb : Interview sur Fox News (via IBTimes) concernant un changement de trajectoire potentiel et l’impact sur le marché boursier [126] ; remarques dans le podcast de Joe Rogan sur les “mini sondes” et la “révélation” du 29 octobre [127] ; liste d’anomalies de Loeb (nickel vs. fer, CO₂ 95 %, trajectoire écliptique) [128] [129] ; estimation de Loeb à 40 % de chance de technologie extraterrestre (Economic Times) [130].
  • Citation de l’ESA/M. Küppers (“ressemble à une comète…”) et réactions de scientifiques réfutant les affirmations sur les extraterrestres [131] ; confirmation de la NASA qu’il n’y a aucune menace [132].
  • Temps forts de la campagne d’observation : tentative d’imagerie de l’orbiteur martien (communiqué ESA) [133] ; prochaines interactions JUICE, Hera, Clipper [134] ; découvertes de Hubble et des télescopes au sol (TS2 Tech) [135] [136].
  • Buzz médiatique & marché : couverture par IBTimes UK des théories de Loeb et réactions du public [137] [138] ; titres de WION News (oct. 2025) sur les affirmations d’un invité de Rogan ; commentaires financiers sur un scénario spéculatif de “cygne noir” [139].
  • (TechStock² / TS2.tech) Analyse approfondie du comportement de la comète 3I/ATLAS et de sa signification scientifique [140] [141], fournissant un contexte pour séparer les faits de la fiction dans cette rencontre interstellaire.
Avi Loeb: Now best time for 3I/ATLAS to reveal alien tech

References

1. ts2.tech, 2. ts2.tech, 3. ts2.tech, 4. www.ibtimes.co.uk, 5. ts2.tech, 6. ts2.tech, 7. ts2.tech, 8. economictimes.indiatimes.com, 9. www.ibtimes.co.uk, 10. www.ibtimes.co.uk, 11. www.ibtimes.co.uk, 12. www.ibtimes.co.uk, 13. www.ibtimes.co.uk, 14. www.ibtimes.co.uk, 15. www.ibtimes.co.uk, 16. www.ibtimes.co.uk, 17. ts2.tech, 18. ts2.tech, 19. ts2.tech, 20. ts2.tech, 21. timesofindia.indiatimes.com, 22. ts2.tech, 23. timesofindia.indiatimes.com, 24. ts2.tech, 25. ts2.tech, 26. ts2.tech, 27. ts2.tech, 28. ts2.tech, 29. ts2.tech, 30. ts2.tech, 31. ts2.tech, 32. www.ibtimes.co.uk, 33. www.ibtimes.co.uk, 34. www.ibtimes.co.uk, 35. ts2.tech, 36. ts2.tech, 37. ts2.tech, 38. ts2.tech, 39. ts2.tech, 40. ts2.tech, 41. ts2.tech, 42. ts2.tech, 43. ts2.tech, 44. ts2.tech, 45. ts2.tech, 46. ts2.tech, 47. ts2.tech, 48. ts2.tech, 49. ts2.tech, 50. ts2.tech, 51. ts2.tech, 52. ts2.tech, 53. timesofindia.indiatimes.com, 54. ts2.tech, 55. ts2.tech, 56. ts2.tech, 57. www.ibtimes.co.uk, 58. www.ibtimes.co.uk, 59. ts2.tech, 60. ts2.tech, 61. ts2.tech, 62. ts2.tech, 63. ts2.tech, 64. timesofindia.indiatimes.com, 65. timesofindia.indiatimes.com, 66. ts2.tech, 67. ts2.tech, 68. www.ibtimes.co.uk, 69. ts2.tech, 70. ts2.tech, 71. www.ibtimes.co.uk, 72. www.ibtimes.co.uk, 73. www.ibtimes.co.uk, 74. timesofindia.indiatimes.com, 75. timesofindia.indiatimes.com, 76. timesofindia.indiatimes.com, 77. timesofindia.indiatimes.com, 78. economictimes.indiatimes.com, 79. www.ibtimes.co.uk, 80. www.ibtimes.co.uk, 81. www.ibtimes.co.uk, 82. www.ibtimes.co.uk, 83. www.ibtimes.co.uk, 84. ts2.tech, 85. www.ibtimes.co.uk, 86. www.ibtimes.co.uk, 87. www.instagram.com, 88. www.ibtimes.co.uk, 89. www.ibtimes.co.uk, 90. www.ibtimes.co.uk, 91. www.ibtimes.co.uk, 92. ts2.tech, 93. www.ibtimes.co.uk, 94. ts2.tech, 95. ts2.tech, 96. ts2.tech, 97. ts2.tech, 98. ts2.tech, 99. www.ibtimes.co.uk, 100. ts2.tech, 101. ts2.tech, 102. ts2.tech, 103. www.ibtimes.co.uk, 104. timesofindia.indiatimes.com, 105. ts2.tech, 106. ts2.tech, 107. ts2.tech, 108. ts2.tech, 109. ts2.tech, 110. ts2.tech, 111. ts2.tech, 112. ts2.tech, 113. ts2.tech, 114. ts2.tech, 115. ts2.tech, 116. ts2.tech, 117. ts2.tech, 118. ts2.tech, 119. timesofindia.indiatimes.com, 120. www.ibtimes.co.uk, 121. ts2.tech, 122. ts2.tech, 123. ts2.tech, 124. timesofindia.indiatimes.com, 125. ts2.tech, 126. www.ibtimes.co.uk, 127. www.ibtimes.co.uk, 128. www.ibtimes.co.uk, 129. www.ibtimes.co.uk, 130. economictimes.indiatimes.com, 131. ts2.tech, 132. ts2.tech, 133. ts2.tech, 134. ts2.tech, 135. ts2.tech, 136. ts2.tech, 137. www.ibtimes.co.uk, 138. www.ibtimes.co.uk, 139. www.ibtimes.co.uk, 140. ts2.tech, 141. ts2.tech

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    October 29, 2025, 9:14 AM EDT. Ardagh Metal Packaging (NYSE: AMBP) edged lower after its latest quarterly update, even as the stock has risen about 25.59% year-to-date. A more modest 12.24% TSR over the last year hints that momentum is cooling. The shares trade at a noticeable discount to the analyst targets, with a fair value around $4.30 versus a $3.73 close. The bull case centers on continued capacity expansion, higher plant utilization, and operating efficiency that lowers unit costs and lifts EBITDA margins as volumes ramp. Yet high leverage and volatile aluminum prices pose downside risks that could limit earnings growth. The narrative asks whether the valuation fully reflects the expected turnaround or if further upside remains unpriced.
  • Nokia Stock Surges 22% as Nvidia Invests $1B to Forge 6G AI Partnership
    October 29, 2025, 9:12 AM EDT. Shares of Nokia jumped about 22% after Nvidia announced a $1 billion investment, making Nvidia one of Nokia's largest shareholders and forging a strategic partnership to develop 6G and AI-powered wireless networks. Nvidia will purchase more than 166 million new Nokia shares at $6.01 each, with proceeds earmarked for AI initiatives and general needs. The collaboration includes porting Nokia's 5G/6G software to run on Nvidia's chips and co-developing AI-enabled networking tech. Analysts see the deal signaling a shift for Nokia from traditional telecom gear toward AI infrastructure, with the AI-RAN market forecast to exceed $200 billion by 2030. The stock rally reflects optimism over Nokia's role in Nvidia's evolving AI strategy.
  • Etsy stock slides as CEO Josh Silverman steps down; Depop's Kruti Patel Goyal to take over in 2026
    October 29, 2025, 8:58 AM EDT. Etsy Inc. says Josh Silverman will step down as CEO and become executive chairman by year's end, with Kruti Patel Goyal, head of Depop, set to take over on Jan. 1, 2026. The news accompanied the third-quarter earnings report, which showed a beat on revenue and earnings but a year-over-year decline in GMV (gross merchandise sales). Shares dropped more than 9% in premarket trading on the leadership shift. Silverman, a former eBay executive, steered Etsy through the pandemic-driven surge but growth has cooled amid competition from Amazon, Shopify, Temu, Shein, and TikTok Shop. Tariff-policy changes, including the end of the de minimis exception for small shipments, add further pressure on some Etsy sellers.
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