Faits clés (mis à jour le 5 nov. 2025) :
- Nouveau changement de couleur : La photométrie spatiale indique que 3I/ATLAS est apparu « nettement plus bleu que le Soleil » près du périhélie — un troisième changement de couleur apparent après des phases rouge et verte précédentes. Cela signifie probablement que l’émission de gaz dominait la lumière visible. (Prépublication ; pas encore évalué par des pairs.) [1]
- Éclaircissement rapide près du Soleil : Les analyses des images STEREO‑A, SOHO/LASCO et NOAA GOES‑19 CCOR‑1 montrent une tendance d’éclaircissement exceptionnellement forte, évoluant approximativement comme r^‑7.5 ± 1.0 à mesure que la distance au Soleil diminue. [2]
- Réapparition après le passage derrière le Soleil : Les premières images optiques post‑périhélie ont été rapportées du 31 oct. au 2 nov. par l’astronome Qicheng Zhang utilisant le télescope Lowell Discovery de 4,3 m et un petit télescope amateur. « Ce ne sera pas très impressionnant, c’est juste une tache floue », a-t-il dit, mais il deviendra plus facile à voir dans les prochains jours. [3]
- Moment du périhélie : La dernière solution orbitale du JPL place le périhélie à 2025‑10‑29 ~11:35 UTC (29–30 oct. selon le fuseau horaire). [4]
- Forces non gravitationnelles mesurées : La solution actuelle de la base de données des petits corps du JPL inclut A1 ≈ 1.1×10⁻⁶ ua/j² (radiale) et A2 ≈ 3.7×10⁻⁷ ua/j² (transversale) — les minuscules poussées « fusée » attendues de la dégazification cométaire. Producteur de la solution : Davide Farnocchia (JPL) ; date de la solution 4 nov.. [5]
- Chimie d’après JWST : Les données NIRSpec de Webb (6 août) montrent une chevelure dominée par le CO₂ avec CO₂/H₂O ≈ 7–8 — parmi les plus hauts rapports mesurés pour une comète — ainsi que des détections de CO, H₂O, glace d’eau et poussière. [6]
- Estimation de la taille par Hubble : Les images HST (21 juillet) limitent le noyau solide à ≲ 3,5 miles (≲ 5,6 km) de diamètre — et « se comporte comme une comète ». [7]
- Controverse sur les données du survol de Mars :Avi Loeb a publiquement demandé à la NASA de publier les images MRO/HiRISE prises les 2–3 oct. lors du passage rapproché de l’objet près de Mars ; au 4 nov., les images n’avaient pas été publiées. [8]
- Mise à jour de l’Institut SETI (3 nov.) : Les chercheurs soulignent que le périhélie est passé, l’augmentation de luminosité a été confirmée par les observatoires solaires, et la photométrie communautaire (Unistellar) montre des changements d’activité ; « Chacune de ces découvertes est une répétition » pour le prochain visiteur interstellaire. [9]
L’histoire jusqu’à présent : ce qui a changé ces derniers jours
Alors que 3I/ATLAS était caché dans l’éclat du Soleil fin octobre, il est apparu dans les champs de vision de plusieurs caméras de surveillance solaire : STEREO‑A (SECCHI), SOHO/LASCO C3 et le coronographe CCOR‑1 de la NOAA sur GOES‑19. Une nouvelle analyse de Qicheng Zhang (Lowell Observatory) et Karl Battams (U.S. Naval Research Lab) rapporte un éclaircissement particulièrement prononcé à l’approche du périhélie (évoluant approximativement comme r^‑7,5), et une photométrie colorée montrant que la comète était plus bleue que le Soleil, signalant que du gaz lumineux (et pas seulement de la poussière) dominait l’émission visible près du périhélie. C’est précisément dans ce régime que les volatils en sublimation peuvent augmenter fortement. (Note technique : l’article est un préprint.) [10]
À la sortie de la conjonction, Zhang a pris les premières images optiques post‑périhélie du 31 octobre au 2 novembre et a noté qu’elle est déjà accessible aux petits télescopes sous un bon ciel : « Elle n’aura pas l’air très impressionnante, ce n’est qu’une tache », mais elle devrait devenir plus facile à suivre à mesure que l’élongation solaire augmente. [11]
Live Science a également signalé un troisième changement de couleur apparent : d’abord rouge (dominée par la poussière) en juillet, une brève coma verte en septembre (émissions C₂/CN), et maintenant une teinte bleue près du périhélie, cohérente avec la domination de gaz comme CO ou NH₃. Encore une fois, cette affirmation sur le bleu repose actuellement sur la photométrie colorée des sondes spatiales et attend une confirmation plus large par des observations terrestres. [12]
3I/ATLAS s’est-il vraiment « accéléré » de lui-même ?
Réponse courte : Nous observons bien des forces non gravitationnelles, et c’est exactement ce que font les comètes actives lorsque des jets de gaz agissent comme de minuscules propulseurs.
La solution orbitale post‑périhélie du JPL (mise à jour le 4 nov.) inclut explicitement des paramètres non gravitationnels : A1 (radial) ≈ 1,1×10⁻⁶ ua/j² et A2 (transversal) ≈ 3,7×10⁻⁷ ua/j². Ces termes sont courants dans les ajustements d’orbite des comètes et reflètent les asymétries de dégazage ; la solution mentionne Davide Farnocchia (JPL) comme producteur et utilise 659 observations jusqu’au 4 nov.. Ces valeurs décrivent des accélérations très faibles par rapport à la gravité solaire. [13]
Certains commentaires en ligne ont spéculé sur une propulsion artificielle. Il est important de préciser que l’équipe de Hubble a conclu que 3I/ATLAS “se comporte comme une comète,” et le spectre de Webb montre une chevelure riche en volatils avec de l’eau, du CO et un CO₂ abondant—les empreintes classiques d’une activité cométaire naturelle. [14]
Pourquoi le fait de devenir “bleu” est important
La plupart des comètes apparaissent rougeâtres en lumière visible à large bande car la lumière solaire diffusée par la poussière rougit le spectre. Une inclinaison bleue implique que les émissions gazeuses (qui présentent de fortes bandes dans le bleu/proche bleu) contribuent à une grande partie de la lumière. La photométrie des sondes spatiales de Zhang & Battams suggère que c’est exactement ce qui s’est produit près du périhélie ; ils décrivent explicitement la comète comme “nettement plus bleue que le Soleil.” [15]
Cela concorde avec les résultats de JWST quelques mois plus tôt : à r = 3,32 ua en approche, Webb/NIRSpec a détecté une chevelure dominée par le CO₂ et un rapport de mélange CO₂/H₂O inhabituellement élevé (~7–8), suggérant soit un noyau intrinsèquement riche en CO₂, soit des conditions qui suppriment la sublimation de l’eau (par exemple, refroidissement par évaporation du CO₂, ou une croûte isolante thermiquement). L’article de Webb qualifie ce rapport de “parmi les plus élevés jamais observés dans une comète.” [16]
Ce que Hubble et Webb nous ont déjà appris sur l’objet
- Taille & comportement : L’image de Hubble du 21 juillet montre un cocon de poussière en forme de goutte et implique un noyau ≤ 3,5 miles (≤ 5,6 km). Le communiqué le résume simplement : “3I/ATLAS se comporte comme une comète.” [17]
- Chimie : JWST détecte CO₂, CO, H₂O, glace d’eau et poussière. L’équipe du préprint discute aussi de la façon dont les rayons cosmiques galactiques sur des milliards d’années ont pu altérer les couches externes—ce qui expliquerait peut-être le comportement volatil actuel et l’évolution de la couleur. (Couverture : Live Science.) [18]
Le survol de Mars et l’appel à la publication des données
Alors que 3I/ATLAS est passé à ~0,2 ua de Mars début octobre, TGO ExoMars et Mars Express de l’ESA ont ciblé la comète, et MRO/HiRISE de la NASA l’a également imagée. Avi Loeb a publiquement exhorté la NASA à publier les images HiRISE, arguant qu’elles seraient précieuses scientifiquement pour comprendre la géométrie de la perte de masse lors du passage au plus près ; une couverture médiatique du 4 novembre a noté que les images n’étaient pas encore apparues sur les serveurs publics. (La NASA n’a pas publié de déclaration publique détaillée au moment de la rédaction.) [19]Orbite, chronologie et ce qu’il faut surveiller ensuite
- Périhélie :29 oct. 2025 ~11:35 UTC (JPL SBDB). Orbite hyperbolique ; elle ne reviendra pas. [20]
- Réapparition pour les observateurs : Déjà réimagée du 31 oct. au 2 nov. ; la visibilité s’améliore jusqu’à la mi-novembre à mesure que l’élongation augmente. Les premiers rapports suggèrent une mag ~10–11 — domaine des télescopes — susceptible d’évoluer selon le comportement post-périhélie. [21]
- Plus proche de la Terre : ~19 déc. 2025 (~1,8 ua) — toujours un objet télescopique faible pour la plupart des amateurs. [22]
- Surveillance par sondes spatiales : Attendez-vous à des analyses continues de STEREO, SOHO, GOES‑19, et des suivis par Hubble et JWST à mesure que la géométrie s’améliore. L’Institut SETI souligne comment les réseaux coordonnés pro-am (par ex. Unistellar) peuvent suivre les variations de luminosité et d’éventuelles éruptions ou fragmentations. [23]
Interpréter les discussions sur « l’anti-queue »
Des images plus tôt dans l’apparition montraient des structures orientées vers le Soleil. Des panaches vers le Soleil (ou « anti-queues ») peuvent apparaître naturellement en raison des effets de projection et de la dynamique des poussières — ils ne sont pas propres à 3I/ATLAS, et des structures similaires sont observées sur certaines comètes du système solaire. Cela dit, la géométrie près du périhélie a changé rapidement, et la queue dominante s’est inversée vers la direction antisolaire — comme attendu lorsque la pression de radiation prend le dessus. (Couverture de contexte ; les explications varient.) [24]
Citations d’experts fiables (courtes et dans le contexte)
- Équipe Hubble (7 août) : « 3I/ATLAS se comporte comme une comète. » [25]
- Zhang & Battams (prépublication du 28 oct.) : La comète était « nettement plus bleue que le Soleil » près du périhélie. [26]
- Qicheng Zhang (3 nov.) : « Elle n’aura pas l’air très impressionnante, ce n’est qu’une tache » lors de sa réapparition—mais elle s’améliore de jour en jour. [27]
- Franck Marchis de l’Institut SETI (3 nov.) : « Chacune de ces découvertes est une répétition » pour le prochain visiteur interstellaire. [28]
Ce que nous savons vs. ce que nous ignorons
Bien établi maintenant
- C’est une comète active provenant d’un autre système stellaire (morphologie Hubble ; spectre JWST). [29]
- Elle s’est éclaircie de façon inhabituellement rapide près du périhélie et paraissait bleue en photométrie couleur spatiale—ce qui correspond à une émission dominée par le gaz. (En attente de confirmation indépendante par photométrie couleur au sol.) [30]
- Des termes non gravitationnels (A1/A2) sont présents dans l’orbite JPL, comme attendu pour une comète active. [31]
Questions ouvertes
- La teinte bleue persistera-t-elle maintenant qu’elle est de retour sous un ciel plus sombre, et quelles molécules dominent exactement le spectre ? (La spectroscopie ciblée le dira.) [32]
- Comment l’activité va-t-elle évoluer après le périhélie—plateau, diminution ou nouvelles éruptions ? (Même Zhang & Battams préviennent que les résultats sont incertains.) [33]
- Que révèlent les images des sondes martiennes sur la structure de la chevelure ? (En attente de la publication complète au public.) [34]
Contexte associé (pour un public général)
- Qu’est-ce qui rend une comète interstellaire spéciale ? Contrairement aux comètes à longue période de notre nuage d’Oort, les ISO arrivent avec des vitesses hyperboliques et des chimies exotiques qui encodent les conditions dans d’autres systèmes planétaires. Le rapport élevé CO₂/H₂O de 3I/ATLAS et sa croûte potentiellement traitée par les rayons cosmiques sont des exemples de la diversité de ces corps. [35]
- Pourquoi les comètes « accélèrent » : Lorsque la lumière du Soleil réchauffe les glaces de surface, des jets de gaz et de poussière s’échappent. La conservation de la quantité de mouvement donne une petite poussée au noyau. Les spécialistes des orbites modélisent cela avec des paramètres comme A1 et A2 ; leur présence est attendue—ce n’est pas une preuve de moteurs. [36]
Sources & lectures complémentaires (récentes, de qualité)
- Live Science (3 nov) : Premières détections optiques post-périhélie ; conseils d’observation de Q. Zhang. [37]
- Live Science (4 nov) : Rapport sur un troisième changement de couleur apparent (bleu) et ce que cela pourrait signifier. [38]
- Prépublication Zhang & Battams (28 oct) : Photométrie par sonde spatiale ; augmentation rapide de la luminosité ; « plus bleue que le Soleil ». [39]
- JPL SBDB (solution datée du 4 nov ; via API) : Époque du périhélie ; paramètres non gravitationnels ; producteur D. Farnocchia. [40]
- Article de l’équipe JWST (version finale 23 sept / prépublication 25 août) : Chevelure dominée par le CO₂ ; rapport CO₂/H₂O parmi les plus élevés mesurés. [41]
- Communiqué Hubble/STScI (7 août) : Taille du noyau ; « se comporte comme une comète ». [42]
- Mise à jour de l’Institut SETI (3 nov.) : Récapitulatif du périhélie et prochaines étapes ; science citoyenne Unistellar. [43]
- Missions martiennes de l’ESA (7 oct.) : TGO et Mars Express ont observé 3I/ATLAS lors du survol de Mars. [44]
- Aperçu de la NASA : Chronologie et moyens d’observation de 3I/ATLAS. [45]
Note sur les affirmations de « technologie extraterrestre »
De multiples sources fiables de preuves — de la morphologie Hubble, de la chimie Webb, et de l’ajustement standard non gravitationnel du JPL — indiquent une comète naturelle riche en volatils. Les hypothèses spéculatives peuvent être testées par les données ; l’imagerie martienne (lorsqu’elle sera publiée) et la spectroscopie post-périhélie seront particulièrement instructives. Pour l’instant, le poids des preuves soutient une comète active se comportant — même de façon spectaculaire — comme une comète. [46]
Si vous le souhaitez, je peux préparer une courte fiche d’observation adaptée à votre localisation (meilleures dates, heures et où regarder) selon les dernières éphémérides.
References
1. arxiv.org, 2. arxiv.org, 3. www.livescience.com, 4. www.iozone.dev, 5. www.iozone.dev, 6. ntrs.nasa.gov, 7. www.stsci.edu, 8. avi-loeb.medium.com, 9. www.seti.org, 10. arxiv.org, 11. www.livescience.com, 12. www.livescience.com, 13. www.iozone.dev, 14. www.stsci.edu, 15. arxiv.org, 16. ntrs.nasa.gov, 17. www.stsci.edu, 18. ntrs.nasa.gov, 19. www.esa.int, 20. www.iozone.dev, 21. www.livescience.com, 22. www.livescience.com, 23. arxiv.org, 24. www.space.com, 25. www.stsci.edu, 26. arxiv.org, 27. www.livescience.com, 28. www.seti.org, 29. www.stsci.edu, 30. arxiv.org, 31. www.iozone.dev, 32. www.livescience.com, 33. www.space.com, 34. www.esa.int, 35. ntrs.nasa.gov, 36. www.iozone.dev, 37. www.livescience.com, 38. www.livescience.com, 39. arxiv.org, 40. www.iozone.dev, 41. ntrs.nasa.gov, 42. www.stsci.edu, 43. www.seti.org, 44. www.esa.int, 45. science.nasa.gov, 46. www.stsci.edu


