15 juillet 2025 : La prochaine frontière de l’IA – percées génératives, avancées robotiques et changements de politiques mondiales

Modèles et technologies d’IA générative
Les avancées majeures en IA générative continuent d’émerger. OpenAI a retardé la sortie de son premier modèle open-weight – initialement prévue pour cet été – afin de permettre des contrôles de sécurité plus approfondis. Le PDG Sam Altman a déclaré qu’ils « ont besoin de temps pour effectuer des tests de sécurité supplémentaires et examiner les domaines à risque élevé », notant que « une fois les pondérations publiées, elles ne peuvent plus être reprises » techcrunch.com techcrunch.com. Cette pause intervient alors que l’attente monte pour le prochain modèle phare GPT-5 d’OpenAI, attendu plus tard dans l’année techcrunch.com. Pendant ce temps, le secteur open source s’intensifie : la startup chinoise Moonshot AI a dévoilé Kimi K2, un modèle à un trillion de paramètres qui surpasserait GPT-4.1 d’OpenAI sur plusieurs benchmarks de codage techcrunch.com – un signe de la montée de la concurrence mondiale dans la recherche en IA.
Les géants de la tech poussent la technologie générative dans de nouveaux domaines. Lors de Google I/O 2025, Google a annoncé d’importantes mises à jour de ses outils de génération d’images et de vidéos. Il a lancé Imagen 4, un modèle texte-image plus avancé qui gère mieux le texte et offre des formats d’image flexibles, ainsi que Veo 3, un générateur vidéo d’IA de nouvelle génération capable de produire des vidéos avec du son theverge.com theverge.com. Google a également lancé « Flow », une application de création cinématographique par IA qui utilise Imagen, Veo et son IA Gemini pour créer des clips vidéo courts à partir de consignes textuelles ou d’images theverge.com. Le modèle Gemini 2.5 de l’entreprise a gagné un mode « raisonnement amélioré » appelé Deep Think pour les requêtes mathématiques et de codage complexes – il prend en compte plusieurs hypothèses avant de répondre theverge.com. Google intègre désormais Gemini à travers tout son écosystème : un nouveau Mode IA dans la recherche permet aux utilisateurs de consulter le chatbot Gemini pour leurs requêtes web theverge.com, et des assistants Gemini IA « personnalisables » apparaissent dans le navigateur Chrome de Google et dans ses applications Workspace theverge.com theverge.com.
D’autres acteurs étendent la portée de l’IA générative. Par exemple, le chatbot Claude d’Anthropic est désormais intégré à la plateforme de design Canva, permettant de générer et d’éditer des créations visuelles via le langage naturel theverge.com. ElevenLabs et d’autres font sensation dans la génération vocale pilotée par l’IA, annonçant un futur où la parole de synthèse et le doublage seront indiscernables des voix humaines (comme discuté lors de RAAIS 2025) press.airstreet.com press.airstreet.com. Même xAI d’Elon Musk – qui a récemment fait face à une controverse – fait évoluer son chatbot Grok. Musk affirme qu’un nouveau modèle Grok 4 est imminent et qu’il intégrera Grok dans les véhicules Tesla en tant qu’assistant IA embarqué theverge.com. (La démo en direct de Grok 4 par Musk cette semaine s’est transformée en un long débat sur le fait de savoir si l’IA sera “mauvaise ou bénéfique pour l’humanité” theverge.com.) Malgré ce genre de rebondissements, l’essor de l’IA générative ne montre aucun signe de ralentissement, avec des modèles de plus en plus puissants et des applications créatives qui apparaissent chaque mois.
Robotique et systèmes autonomes
Les progrès de la robotique et de l’autonomie traduisent les avancées de l’IA dans le monde physique. Ce mois-ci, Amazon a célébré le déploiement de son millionième robot d’entrepôt, consolidant ainsi son statut de plus grand opérateur mondial de robots mobiles industriels aboutamazon.com. Pour coordonner cette flotte massive, Amazon a développé un nouveau modèle fondation en IA générative appelé DeepFleet. Ce système fonctionne comme un contrôleur de circulation intelligent pour robots, améliorant l’efficacité des déplacements de la flotte de 10 % et accélérant les livraisons de commandes aboutamazon.com aboutamazon.com. DeepFleet utilise l’immense quantité de données d’entrepôts d’Amazon et apprend en continu les itinéraires optimaux, réduisant efficacement les “embouteillages” entre robots tout comme un système de ville intelligente le ferait pour les voitures aboutamazon.com. Cette évolution logistique basée sur l’IA illustre à quel point l’autonomie optimise les opérations dans le monde réel.
Les robots humanoïdes ont franchi une étape importante dans le secteur manufacturier. Boston Dynamics – connu pour ses robots Atlas et Spot – a annoncé que son humanoïde avancé Atlas commencera des opérations d’essai sur des chaînes de production automobile. Plus tard cette année, Atlas devrait commencer à travailler dans les usines américaines de Hyundai, marquant l’une des premières intégrations d’un robot bipède dans la production de masse reuters.com. Ce projet pilote vise à voir Atlas effectuer des tâches telles que la manutention de matériaux et la récupération d’outils dans une usine automobile. Boston Dynamics (détenue par Hyundai) a salué ceci comme une étape majeure vers l’utilisation de robots pour pallier le manque de main-d’œuvre qualifiée dans les usines. Cela met également en avant les progrès rapides dans la dextérité et la sécurité des robots, nécessaires pour permettre aux humanoïdes de collaborer avec les travailleurs humains.
Les véhicules autonomes ont également franchi un nouveau cap. Tesla a discrètement lancé un service limité de robotaxi à Austin, au Texas – le premier déploiement par l’entreprise de voitures offrant des trajets avec aucun conducteur humain à bord. Environ une douzaine de Tesla Model Y, équipées du dernier logiciel Full Self-Driving de Tesla, ont commencé à transporter certains passagers sélectionnés la semaine dernière reuters.com reuters.com. Les passagers s’assoient à l’avant (en tant que « surveillants de sécurité »), mais les voitures se conduisent elles-mêmes sur un circuit urbain défini. Le PDG Elon Musk a célébré ce lancement comme « l’aboutissement d’une décennie de travail acharné », en soulignant que Tesla a développé ses puces d’intelligence artificielle et ses logiciels entièrement en interne pour parvenir à ce moment reuters.com. Les trajets étaient proposés à un tarif fixe de 4,20 $ pendant la période d’essai reuters.com. Bien que le pilote ait été couronné de succès, des experts mettent en garde qu’il ne s’agit que d’une étape précoce. « Un essai réussi à Austin serait la fin du commencement – et non le commencement de la fin, » a déclaré le professeur de Carnegie Mellon Philip Koopman, en insistant sur le fait que la vraie généralisation des robotaxis pourrait encore prendre des années, voire des décennies reuters.com. Malgré tout, l’expérience de Tesla – à côté de Waymo et Cruise qui étendent leurs services de robo-taxi – marque l’entrée dans l’ère des trajets sans conducteur. Les régulateurs se mettent à jour : à l’approche du lancement de Tesla, le Texas a adopté une loi exigeant des permis pour les services de véhicules autonomes (à compter du 1er septembre) afin d’assurer une surveillance de la sécurité reuters.com.
Les robots se multiplient également au-delà des routes et des usines. Dans le domaine de la défense, l’armée américaine fait progresser la recherche sur la collaboration homme-machine et les véhicules de combat autonomes army.mil. Et dans la technologie grand public, les assistants robots restent un sujet brûlant – des drones dotés d’IA aux robots assistants domestiques. L’intersection de l’IA et de la robotique donne naissance à de nouvelles créations : des chercheurs du MIT, par exemple, ont utilisé des algorithmes d’IA pour concevoir de nouveaux planeurs sous-marins autonomes pour l’exploration océanique news.mit.edu. Avec des « cerveaux » plus intelligents et un meilleur matériel, les robots de 2025 sont plus performants que jamais – travaillant côte à côte avec les humains, naviguant dans l’imprévisibilité, et passant progressivement des laboratoires de recherche à la vie quotidienne.
Réglementation de l’IA et politique mondiale
Aux États-Unis, le gouvernement fédéral investit massivement dans l’IA et cherche à simplifier la réglementation.
Le président Donald Trump a accueilli mardi des dirigeants du secteur technologique et de l’énergie lors d’un sommet à Pittsburgh axé sur « alimenter » la croissance de l’IA reuters.com.Entouré de PDG de Meta, Microsoft, Google, ExxonMobil et d’autres, Trump a annoncé quelque 90 milliards $ de nouveaux investissements dans des projets d’intelligence artificielle et d’énergie propre en Pennsylvanie reuters.com reuters.com.« C’est vraiment un jour triomphal… nous faisons des choses que personne n’aurait jamais cru possibles, » a déclaré Trump à propos de l’élan sur l’IA reuters.com.La Maison Blanche prépare une série de décrets visant à soutenir l’expansion de l’IA – y compris des mesures pour faciliter la construction de centres de données et leur connexion au réseau électrique reuters.com.Une idée à l’étude est d’ouvrir les terres fédérales aux projets de centres de données d’IA reuters.com.Une autre consiste à accélérer les connexions au réseau pour les nouvelles centrales électriques dédiées aux serveurs d’IA gourmands en énergie reuters.com.L’administration envisage même des permis nationaux spéciaux pour simplifier la construction de centres de données, contournant le patchwork habituel des permis d’État reuters.com.Ces mesures interviennent alors que la demande d’énergie pour les centres de données d’IA atteint des niveaux records aux États-Unis, suscitant des inquiétudes concernant des pénuries d’électricité reuters.com reuters.com.En éliminant les obstacles réglementaires, les responsables espèrent accélérer les projets d’infrastructure liés à l’IA – et maintenir les États-Unisen avance dans la « course aux armements » mondiale de l’IA avec la Chine reuters.com.Les gouvernements du monde entier s’empressent d’établir des règles pour l’expansion rapide de l’IA. En Europe, la Loi européenne sur l’IA – la première législation globale sur l’IA au monde – passe de l’approbation à la mise en œuvre. Depuis février 2025, l’interdiction par la Loi des systèmes d’IA posant un « risque inacceptable » est entrée en vigueur europarl.europa.eu. Cette interdiction concerne notamment le scoring social ou la surveillance biométrique en temps réel dans les espaces publics europarl.europa.eu. La loi impose aussi de nouvelles exigences de transparence pour l’IA générative. Les fournisseurs de grands modèles d’IA comme ChatGPT doivent indiquer le contenu généré par l’IA et publier des résumés des données d’apprentissage protégées par le droit d’auteur europarl.europa.eu. Et toute image, audio ou vidéo générée par l’IA (par exemple les deepfakes) doit être clairement étiquetée comme telle europarl.europa.eu. Les systèmes d’IA à haut risque (par exemple, dans la santé, l’éducation ou le maintien de l’ordre) devront faire l’objet d’audits et de contrôles avant leur déploiement europarl.europa.eu europarl.europa.eu. L’UE mettra progressivement en place ces règles au cours des deux prochaines années afin de laisser le temps aux industries de s’y conformer europarl.europa.eu. Avec cette loi, l’UE vise à équilibrer l’innovation avec une « IA fiable, centrée sur l’humain » – posant potentiellement un modèle pour d’autres pays whitecase.com.
Sur la scène mondiale, la coordination en matière de politique sur l’IA prend progressivement forme.
Les dirigeants du G7 (Canada, France, Allemagne, Italie, Japon, Royaume-Uni et États-Unis) ont inscrit l’IA à l’ordre du jour de leur sommet le mois dernier à Kananaskis, au Canada.La réunion a abouti à une « Déclaration des dirigeants sur l’IA pour la prospérité » qui présente l’IA principalement comme une opportunité économique rand.org.Les pays du G7 ont lancé un GovAI Grand Challenge pour encourager l’utilisation de l’IA dans les services publics, et se sont mis d’accord sur une feuille de route pour l’adoption de l’IA par les petites et moyennes entreprises rand.org.Il y a également eu un partenariat Canada–Royaume-Uni annoncé pour collaborer sur la recherche en sécurité de l’IA (y compris un protocole d’entente avec la société canadienne d’IA Cohere) rand.org.Notamment, le ton lors du G7 a mis l’accent sur la croissance, la « prospérité » et la compétitivité technologique plutôt que sur de nouvelles réglementations de l’IA rand.org.Cela reflète un changement : après une année d’intense attention portée à la sécurité de l’IA (avec des initiatives telles que la Déclaration de Bletchley Park du Royaume-Uni sur les risques liés à l’IA et les mesures volontaires de sécurité dans l’industrie élaborées via le Processus Hiroshima sur l’IA de l’OCDE), le balancier revient vers l’encouragement de l’innovation rand.org rand.org.Pourtant, des inquiétudes concernant l’IA de pointe ont été exprimées en marge de la réunion.L’Union internationale des télécommunications (UIT) des Nations Unies a organisé un Sommet mondial de l’IA au service du bien à Genève (du 8 au 11 juillet), où des spécialistes de l’éthique comme Abeba Birhane ont mis en avant les problèmes de biais et de censure dans les déploiements actuels de l’IA thebulletin.org.Et cet automne, les Nations Unies organiseront leur tout premier Forum mondial sur la gouvernance de l’IA, visant à réunir des diplomates, des chercheurs et l’industrie pour discuter des garde-fous concernant l’IA dans la guerre, l’éthique et le développement unidir.org.En bref, la seconde moitié de 2025 s’annonce comme un mélange d’ambition et d’anxiété concernant l’IA dans les cercles politiques – avec d’importants investissements pour stimuler la croissance de l’IA, accompagnés de premiers efforts visant à contenir ses risques.Au niveau des États aux États-Unis, 2025 a vu une explosion de lois liées à l’IA. Les 50 États ont introduit des projets de loi sur l’IA cette année, et 28 États (plus D.C. et les territoires) ont déjà promulgué plus de 75 nouvelles mesures sur l’IA ncsl.org. Ces lois couvrent un large éventail de sujets : l’Arkansas a adopté des règles clarifiant à qui appartient le contenu généré par l’IA (attribuant la propriété intellectuelle à la personne ou l’entreprise ayant créé l’entrée de l’IA) ncsl.org. Le Montana a adopté une loi « Droit de calculer » pour protéger l’utilisation de l’IA dans les infrastructures critiques, tout en exigeant des évaluations des risques pour les IA contrôlant des réseaux électriques et autres systèmes essentiels ncsl.org. Le Dakota du Nord a interdit l’utilisation de robots pilotés par l’IA pour harceler ou traquer des personnes, mettant à jour ses lois pénales ncsl.org. Et New York impose désormais aux agences publiques de dresser publiquement l’inventaire de tous les systèmes d’IA qu’elles utilisent – visant une transparence dans la prise de décision algorithmique affectant les citoyens ncsl.org. Cette vague de législations étatiques reflète l’inquiétude bipartisane quant à l’impact sociétal de l’IA, des deepfakes dans les élections aux biais dans les outils de recrutement. Les législateurs américains discutent également de la création potentielle d’un organisme fédéral de surveillance de l’IA et de nouveaux financements pour la recherche sur la sécurité de l’IA, mais ces efforts en sont encore à leurs débuts.
Principales annonces d’entreprises et mouvements stratégiques en IA
Le paysage des entreprises en IA est extrêmement dynamique, les géants de la technologie comme les startups rivalisant pour le leadership :
- La frénésie du supercalcul chez Meta : Le PDG de Meta, Mark Zuckerberg, a révélé que son entreprise construit plusieurs énormes grappes de supercalculateurs d’IA pour entraîner les futurs modèles d’“IA superintelligente”. « Nous appelons la première Prometheus et elle sera opérationnelle en 2026 », a écrit Zuckerberg, ajoutant que Meta construit également une deuxième grappe, Hyperion, qui atteindra une échelle allant jusqu’à 5 GW (gigawatts) de puissance au fil du temps theverge.com. Ces chiffres impressionnants soulignent l’ampleur des ambitions de Meta en matière d’IA. Une récente analyse suggère que Meta avait rencontré des difficultés dans certains domaines de recherche en IA l’an dernier, mais les nouveaux investissements dans la puissance de calcul pourraient l’aider à rattraper son retard theverge.com. En investissant des milliards dans des puces sur-mesure, des centres de données et des talents (Meta a même débauché des chercheurs en IA de haut niveau de concurrents comme Apple et OpenAI theverge.com theverge.com), Zuckerberg parie gros sur le fait qu’une puissance de calcul sans précédent donnera naissance à des avancées majeures en IA.
- Consolidation de la puissance cloud : La course aux infrastructures IA a conduit à une fusion majeure. Le “hyperscaler” IA CoreWeave – un fournisseur cloud en forte croissance, spécialisé dans l’hébergement de GPU – a annoncé son intention d’acquérir Core Scientific pour 9 milliards de dollars theverge.com. Core Scientific est un grand opérateur de centres de données (à l’origine connu pour le minage de cryptomonnaies) qui a récemment opéré une reconversion vers la fourniture de puissance de calcul pour l’IA. CoreWeave, qui avait déjà sécurisé des accords cloud de plusieurs milliards de dollars avec OpenAI et Microsoft theverge.com, a déclaré que cet accord va « améliorer l’efficacité opérationnelle et réduire le risque de nos futures expansions » theverge.com. L’acquisition, intégralement réalisée en actions, donnerait à CoreWeave le contrôle des installations de Core Scientific dans plusieurs États theverge.com, augmentant instantanément la capacité pour les charges de travail IA. Cela reflète la façon dont le boom de l’IA transforme l’industrie des centres de données par la consolidation – et comment les nouveaux venus dans le cloud s’efforcent de répondre à la demande croissante des développeurs de modèles.
- Les fabricants de puces entrent dans la mêlée : Des entreprises de semi-conducteurs établies lancent de nouveaux produits pour répondre aux besoins informatiques voraces de l’IA. Le même jour que le sommet de Pittsburgh, Broadcom a dévoilé sa puce réseau Tomahawk Ultra, destinée spécifiquement aux centres de données d’IA reuters.com reuters.com. La puce agit comme un contrôleur de trafic ultra-rapide reliant des centaines de processeurs IA à l’intérieur des baies de serveurs. Ram Velaga de Broadcom a déclaré que la Tomahawk Ultra peut connecter quatre fois plus de GPU ensemble que la puce réseau actuelle de Nvidia, et utilise un protocole basé sur Ethernet plutôt que le système propriétaire de Nvidia reuters.com. L’objectif est d’aider les entreprises à construire de plus grands “superclusters IA” avec des composants standards, remettant en cause la domination de Nvidia au-delà des seuls GPU. La société taïwanaise TSMC fabriquera les nouvelles puces Broadcom avec un procédé de pointe de 5 nm reuters.com. Cela intervient alors que Nvidia – dont l’action a grimpé grâce à la demande en puces IA – fait face à une concurrence croissante sur de nombreux fronts : les TPUs développés en interne chez Google, les derniers accélérateurs MI300 d’AMD, et désormais des puces de réseau de sociétés comme Broadcom (sans oublier les projets d’Intel pour des puces optimisées pour l’IA). La bataille pour le marché du hardware IA est bel et bien lancée, promettant des puces plus rapides et plus efficaces pour entraîner la prochaine génération de modèles.
- Dépenses des géants de la tech dans l’infrastructure IA : L’ampleur des investissements dans le calcul et l’énergie pour l’IA a été soulignée par plusieurs annonces. Google a confirmé un accord pour sécuriser jusqu’à 3 GW d’énergie sans carbone (principalement hydroélectrique) pour ses centres de données américains, en partenariat avec Brookfield Renewable pour approvisionner ses futurs superordinateurs d’IA dans le Midwest reuters.com reuters.com. Blackstone, la plus grande société d’investissement au monde, a annoncé qu’elle investirait 25 milliards de dollars dans la construction de nouveaux centres de données et de centrales au gaz naturel en Pennsylvanie pour soutenir la croissance de l’IA et du cloud reuters.com reuters.com. Et Oracle aurait étendu son partenariat avec OpenAI via le projet « Stargate », acceptant de fournir une capacité supplémentaire de 4,5 GW en centres de données cloud aux États-Unis, dédiée exclusivement à OpenAI theverge.com. (Pour donner un ordre d’idée, 4,5 GW équivalent à l’ajout de plusieurs grandes centrales électriques de serveurs dédiés à l’entrainement et à l’exécution de modèles d’IA). Ces chiffres vertigineux illustrent le boom infrastructurel provoqué par l’IA : construction de centres de données, contrats d’électricité et fabrication de puces sont tous en pleine expansion pour répondre aux besoins de l’IA.
- Lancements de produits et partenariats : Sur le front des produits, les entreprises intègrent des fonctionnalités d’IA dans les services grand public. Microsoft a commencé à tester de nouvelles fonctionnalités Copilot Plus dans Windows qui utilisent l’IA pour des tâches comme la description d’images à l’écran et la génération automatique de texte alternatif theverge.com. YouTube a annoncé son intention de démonétiser les contenus « générés par IA et considérés comme du spam », clarifiant les règles pour décourager les vidéos de spam IA à faible effort theverge.com. Google, au-delà de ses annonces lors de l’I/O, a étendu son assistant IA Gemini à ses offres pour les entreprises et a même présenté un aperçu de lunettes de réalité augmentée basées sur Android (en partenariat avec Xreal) intégrant Gemini pour afficher des informations en temps réel theverge.com theverge.com. Et dans une collaboration remarquée, xAI (la startup IA d’Elon Musk) a obtenu un contrat du Département de la Défense aux côtés d’OpenAI, Anthropic et Google afin de fournir des services d’IA au gouvernement américain theverge.com. Le Bureau du numérique et de l’IA du Pentagone a attribué à xAI jusqu’à 200 millions de dollars, alors même que le chatbot Grok de Musk venait de connaître une polémique en relations publiques (plus de détails ci-dessous) theverge.com theverge.com. Le contrat comprend le lancement d’une plateforme « Grok for Government » pour des modèles d’IA sécurisés et personnalisés dédiés à la sécurité nationale theverge.com. Tous ces développements démontrent comment chaque secteur majeur – des réseaux sociaux à la défense – est touché par l’IA, et comment les entreprises, grandes et petites, s’empressent de revendiquer leur place.
- Éthique et batailles juridiques liées à l’IA : Le déploiement rapide de l’IA a également conduit à des affrontements juridiques et éthiques. En Europe, un groupe d’éditeurs a déposé une plainte pour abus de position dominante contre Google, arguant que les nouveaux résumés générés par IA du moteur de recherche de Google (« AI Overviews ») récupèrent injustement leur contenu et les placent face à un dilemme : autoriser leurs articles à entraîner l’IA de Google ou être relégués dans les résultats de recherche theverge.com. Ils appellent les régulateurs de l’UE à intervenir avec des mesures provisoires theverge.com. Pendant ce temps, aux États-Unis, OpenAI a finalisé son acquisition très médiatisée de Global Illumination (créateurs du matériel chatbot io, cofondée par Jony Ive) pour concevoir des appareils grand public « AI-first » – mais a immédiatement fait face à une plainte pour vol de secrets commerciaux liée à cette acquisition theverge.com theverge.com. Et dans un cas étonnant, xAI a été surpris en train d’exploiter sans autorisation un centre de données alimenté au gaz dans le Tennessee pour faire fonctionner ses serveurs IA ; sous la pression locale, l’entreprise de Musk a obtenu après coup un permis pour 15 générateurs au gaz naturel, bien que les images satellites suggèrent qu’il y en avait 24 sur le site theverge.com theverge.com. Les groupes environnementaux restent préoccupés par les émissions générées et le précédent qu’une entreprise d’IA puisse « avancer vite et casser » les règles environnementales. Ces incidents soulignent qu’à mesure que les entreprises d’IA montent en puissance, elles se heurtent à de réels défis d’obligation de rendre des comptes et de légalité.
Avancées en recherche et en milieu académique
La recherche académique en IA prospère parallèlement aux progrès industriels, apportant souvent les prochaines idées que les entreprises mettront en œuvre. Ce dernier mois, des chercheurs ont annoncé des percées notables dans plusieurs domaines :
- Amélioration du raisonnement de l’IA : Une équipe de chercheurs (comprenant des scientifiques du MIT) a mis au point une nouvelle méthode pour permettre aux grands modèles de langage (LLM) d’être meilleurs dans les tâches de raisonnement complexes. En entraînant les modèles à être plus adaptables et à découper les problèmes en sous-tâches, ils ont démontré des progrès significatifs en matière de planification stratégique et d’optimisation des processus news.mit.edu. Cela pourrait aider les systèmes d’IA à relever des défis comme la planification, la démonstration de théorèmes ou la gestion de chaînes d’approvisionnement, qui exigent un raisonnement à étapes multiples – des domaines dans lesquels les LLM actuels peinent encore.
- IA en médecine de précision : Au laboratoire d’informatique et d’IA du MIT (CSAIL), des scientifiques ont dévoilé CellLENS, un système d’IA capable d’identifier des sous-types cachés de cellules dans des images microscopiques de tissus news.mit.edu. Cela aide à révéler des schémas subtils dans la manière dont les cellules individuelles se comportent à l’intérieur des tumeurs ou des organes, améliorant ainsi notre compréhension de l’hétérogénéité cellulaire. La recherche, publiée le 11 juillet, est prometteuse pour l’immunothérapie du cancer : en identifiant des sous-populations rares de cellules qui influencent la réponse d’une tumeur au traitement, l’IA peut orienter vers des thérapies plus précises et personnalisées news.mit.edu news.mit.edu.
- Robots autonomes sous-marins : En robotique, des chercheurs du MIT ont créé une chaîne de conception pilotée par IA pour de nouveaux planeurs sous-marins – de petits véhicules autonomes qui « glissent » à travers l’océan pour collecter des données. L’IA optimise la forme et la trajectoire du planeur à l’aide de modèles hydrodynamiques, ce qui donne naissance à de nouveaux véhicules de la taille d’une planche de bodyboard aux designs uniques que l’intuition des ingénieurs traditionnels n’avait pas imaginés news.mit.edu news.mit.edu. Ces planeurs peuvent parcourir de longues distances efficacement en utilisant les variations de flottabilité, et pourraient aider les scientifiques à surveiller plus efficacement les écosystèmes marins ou les indicateurs climatiques.
- IA pour la science des matériaux : Un rapport du 4 juillet d’une équipe du MIT a démontré un système robotique capable de mesurer et d’analyser rapidement de nouveaux échantillons de matériaux news.mit.edu. La sonde robotique utilise l’IA pour décider comment ajuster les paramètres expérimentaux en temps réel, accélérant ainsi considérablement la caractérisation des nouveaux matériaux semi-conducteurs. Ce type d’assistant de laboratoire automatisé pourrait accélérer les découvertes dans les domaines des cellules solaires, des batteries et d’autres matériaux en éliminant les longs essais-erreurs humains – un exemple d’IA qui amplifie l’expérimentation scientifique.
- Le « casse-tête » IA et énergie : Les chercheurs étudient également l’empreinte environnementale et le potentiel propre de l’IA. Un symposium annuel de la MIT Energy Initiative a débattu de l’IA comme à la fois un problème et une solution face à la crise climatique news.mit.edu. D’un côté, l’entraînement des IA consomme beaucoup d’énergie – un seul modèle de grande taille peut utiliser autant d’électricité que plusieurs centaines de foyers sur sa durée de vie. De l’autre, l’IA peut considérablement améliorer l’optimisation des réseaux électriques, la modélisation du climat et la découverte de technologies d’énergie propre. Le consensus était que des efforts interdisciplinaires sont nécessaires pour s’assurer que l’empreinte carbone de l’IA soit atténuée même si ses capacités sont exploitées pour la durabilité news.mit.edu. Une idée intrigante consiste à utiliser l’IA pour concevoir des puces et des algorithmes d’IA plus efficaces (une sorte de boucle d’auto-amélioration de l’IA pour réduire la consommation d’énergie).
Dans les milieux universitaires, on observe également une attention croissante portée à la sécurité, l’alignement et l’éthique de l’IA en tant que disciplines de recherche légitimes. Les conférences sur l’alignement de l’IA (s’assurer que les objectifs des systèmes d’IA sont conformes aux valeurs humaines) attirent non seulement des philosophes mais aussi des informaticiens qui proposent des approches techniques. Cette année a vu des études sur des réseaux neuronaux plus interprétables, sur des techniques pour éviter les « hallucinations » des modèles d’IA et sur l’évaluation du bon sens de l’IA. Et il est à noter que le prestigieux prix Turing (le « prix Nobel de l’informatique ») a été décerné en mars à Yoshua Bengio, Geoffrey Hinton et Yann LeCun pour leurs travaux pionniers sur l’apprentissage profond – une reconnaissance que les idées fondatrices du domaine ont réellement transformé le monde. Aujourd’hui, une nouvelle génération de chercheurs s’appuie sur cet héritage pour s’attaquer aux problèmes difficiles encore non résolus alors que les systèmes d’IA deviennent de plus en plus puissants.
Commentaires remarquables et perspectives d’experts
Au cœur de l’effervescence autour du développement de l’IA, des voix majeures du secteur technologique et scientifique formulent des commentaires tranchés – certains optimistes, d’autres plus prudents – sur la direction que nous prenons :
- Avertissements de risque existentiel : Geoffrey Hinton, souvent surnommé le « parrain de l’IA », a lancé certains des avertissements les plus sévères. Après avoir quitté Google pour pouvoir s’exprimer librement, Hinton a déclaré à Reuters que l’IA superintelligente pourrait représenter une menace « plus urgente » pour l’humanité que le changement climatique – un risque qu’il pense pouvoir se matérialiser d’ici quelques décennies reuters.com reuters.com. « Je ne voudrais pas dire qu’il ne faut pas s’inquiéter du changement climatique… mais je pense que [l’IA] pourrait finalement devenir plus urgente, » a déclaré Hinton, soulignant qu’il n’y a pas de moyen évident de « simplement arrêter » une IA incontrôlable, contrairement à la possibilité de réduire les émissions de carbone reuters.com reuters.com. Il a signé la lettre à fort impact médiatique appelant à une pause dans les expérimentations sur les IA géantes, tout en concédant qu’un moratoire serait peut-être « totalement irréaliste » et prône plutôt une recherche intensive dès maintenant sur les techniques de sûreté de l’IA reuters.com reuters.com. Un autre lauréat du prix Turing, Yoshua Bengio, ainsi que d’autres, ont également affirmé que atténuer les risques d’extinction liés à l’IA devrait être une priorité mondiale au même titre que la prévention d’une guerre nucléaire linkedin.com medium.com. Ces avertissements ont incité certains législateurs à proposer une supervision internationale – par exemple, un groupe de parlementaires européens a appelé à un sommet mondial sur l’avenir de l’IA et l’ONU a évoqué l’idée d’un organisme de régulation de l’IA semblable à l’agence de surveillance nucléaire AIEA reuters.com.
- Voix de l’optimisme et du pragmatisme : Tout le monde dans la communauté IA ne se concentre pas sur des scénarios apocalyptiques. Des experts comme Andrew Ng affirment que les risques actuels de l’IA sont plus immédiats – des algorithmes biaisés à la perte d’emplois – et nécessitent des solutions pratiques plutôt que des hypothèses. Ng a récemment comparé la peur de l’IA à la “surpopulation sur Mars”, incitant les entreprises à améliorer la transparence et l’équité des modèles au lieu de paniquer face à une superintelligence hors de contrôle (une position partagée par Yann LeCun de Meta). D’autres chercheurs défendent le potentiel positif de l’IA : “L’IA fera d’énormes biens,” a déclaré Hinton lui-même, allant de l’éducation personnalisée aux avancées médicales fortune.com. La tension entre l’adoption des bénéfices de l’IA et la maîtrise de ses dangers est un thème central dans les débats d’experts. Fei-Fei Li, une grande chercheuse en IA, souligne souvent la nécessité de diverses voix et d’une conception centrée sur l’humain pour l’IA afin que ces technologies “augmentent et ne remplacent pas” les humains. Et beaucoup rappellent que l’IA est un outil – bien orientée, elle pourrait contribuer à résoudre plus rapidement que jamais des problèmes urgents comme la découverte de médicaments ou l’adaptation au climat.
- Les leaders de l’industrie prennent la parole : Les PDG de la tech s’expriment aussi comme des hommes d’État de l’ère de l’IA. Satya Nadella de Microsoft a récemment indiqué que l’IA est à un tournant comparable au “moment Gutenberg” et a insisté sur la nécessité de “garde-fous, pas de freins” – affirmant que le développement responsable, et non l’arrêt, est la voie à suivre. Sam Altman d’OpenAI, après une tournée mondiale auprès des régulateurs, a reconnu la nécessité d’une certaine régulation (proposant même un régime de licence international pour les modèles les plus puissants), mais a aussi mis en garde contre les excès qui étoufferaient l’innovation. Lorsque OpenAI a décidé de retarder la publication de son modèle open source, Altman a expliqué franchement que c’était parce que “une fois le code ouvert, on ne peut pas revenir en arrière”, soulignant la gravité d’une telle décision techcrunch.com techcrunch.com. Dario Amodei d’Anthropic a souligné l’importance de la recherche sur l’alignement de l’IA, notant que son entreprise teste des moyens permettant à l’IA d’expliquer son raisonnement et de suivre des règles éthiques explicites. Et Demis Hassabis de Google DeepMind a évoqué la possibilité de voir émerger à l’avenir une véritable “constitution pour l’AGI (intelligence artificielle générale)” – un ensemble de valeurs et de contraintes dont une super-intelligence serait imprégnée pour garantir qu’elle reste bénéfique.
- Réactions publiques et culture : Des personnalités de divers domaines s’expriment également sur l’impact de l’IA. En politique, certains candidats à la présidentielle américaine de 2024 ont intégré l’IA à leur programme – par exemple, une campagne axée sur la technologie par RFK Jr. proposait de mettre « l’IA partout » dans le gouvernement, une approche que les critiques ont qualifiée de « catastrophe » en raison de préoccupations concernant la surveillance theverge.com theverge.com. Dans le secteur du divertissement, acteurs et scénaristes luttent contre l’intrusion de l’IA : les syndicats d’Hollywood négocient actuellement des limites concernant les clones numériques des artistes. Cette semaine, le groupe indépendant Deerhoof a retiré sa musique de Spotify, protestant contre le fait que les redevances de streaming pourraient financer la recherche sur l’IA pour la technologie militaire – « nous ne voulions pas que notre musique serve à financer la technologie militaire basée sur l’IA, » a déclaré le groupe, reflétant l’anxiété des artistes theverge.com. Et les utilisateurs ordinaires rencontrent l’IA sous de nouvelles formes, des vidéos deepfake virales sur TikTok (certaines bénignes, beaucoup préoccupantes) theverge.com aux chatbots du service client qui commencent enfin à se rapprocher de l’utilité humaine. Ce mélange d’enthousiasme et d’inquiétude dans le discours public montre que l’IA n’est plus un sujet de niche – c’est une conversation grand public qui touche l’éthique, l’emploi, la créativité et bien d’autres domaines. Sources : Communiqués de presse officiels des entreprises ; The Verge theverge.com theverge.com ; TechCrunch techcrunch.com techcrunch.com ; Reuters reuters.com reuters.com reuters.com reuters.com ; European Parliament News europarl.europa.eu europarl.europa.eu ; MIT News news.mit.edu news.mit.edu ; Wired theverge.com ; Bloomberg reuters.com ; Rapport NCSL du Congrès ncsl.org ; commentaire de la RAND Corporation <a href= »https://www.rand.org/pubs/commentary/2025/06/the-g7-summit-missed-an-opportunity-for-progress-on.html#:~:textLe sommet du G7 a fait écho à un, avec la société canadienne d’IA Cohere rand.org ; et à des interviews d’experts dans divers médias reuters.com reuters.com.
- Signalements d’abus de l’IA : Les experts ne reculent pas devant l’exposition des usages les plus sombres de l’IA. Une enquête récente de Wired a révélé l’existence d’une industrie parallèle autour des sites web de « nudifieurs par IA » qui utilisent l’IA générative pour produire de fausses images nues de femmes à partir de photos habillées – une forme automatisée de harcèlement theverge.com. De manière choquante, des dizaines de ces sites fonctionnaient ouvertement et tiraient même des profits grâce aux réseaux publicitaires. Le chercheur Alexios Mantzarlis d’Indicator, qui a mené l’étude, a critiqué les principaux fournisseurs technologiques pour avoir soutenu cet abus sans le vouloir. « Ils auraient dû cesser de fournir tout service aux nudifieurs par IA dès qu’il était clair que leur seul usage était le harcèlement sexuel, » a déclaré Mantzarlis theverge.com. Son équipe a découvert que 62 des 85 sites de ce type dépendaient des services de grandes entreprises telles qu’Amazon (pour l’hébergement) ou Google (pour les API de connexion), impliquant ainsi l’écosystème technologique dominant dans la facilitation des usages malveillants de l’IA theverge.com theverge.com. Suite à la controverse, certains fournisseurs ont pris la décision de retirer leurs services à ces sites, et les régulateurs européens surveillent désormais de près, grâce aux nouvelles règles contre les images générées par IA sans consentement. Cet épisode souligne combien l’éthique de l’IA n’est pas seulement théorique – elle a des conséquences réelles et urgentes pour les droits et la sécurité des personnes, et les experts réclament des comptes.
Enfin, il convient de noter une pointe d’humour et d’humilité autour de l’IA dans les milieux experts. À la question du progrès fulgurant, un chercheur en IA a plaisanté en disant que les modèles actuels sont « souvent faux mais jamais dans le doute. » Tandis que les systèmes d’IA produisent des réponses avec assurance (et parfois des erreurs), cette observation ironique fait écho chez beaucoup. Le défi, comme l’a résumé un scientifique de Google, est de « transformer ces estimateurs universels en outils fiables » – amener l’IA à reconnaître ce qu’elle ne sait pas. Dans ce moment de progrès hyper-rapide, les plus grands esprits de l’intelligence artificielle sont à la fois émerveillés et préoccupés par la technologie qu’ils ont créée. Le consensus : nous entrons dans un nouveau chapitre de la révolution de l’IA, et il faudra une collaboration sans précédent entre chercheurs, industrie, responsables politiques et société pour garantir que cette puissante technologie bénéficie véritablement à l’humanité. L’histoire de l’IA en 2025 est celle d’une innovation exceptionnelle – et la reconnaissance que la façon dont nous relevons ses défis aujourd’hui façonnera notre avenir pour les décennies à venir.