Passage cosmique rare : la comète interstellaire 3I/Atlas va frôler Mars tandis que les sondes spatiales se préparent à une étude rapprochée

Interstellar Comet 3I/ATLAS: A Visitor from Beyond the Solar System
  • Découverte & Nature : La comète 3I/Atlas a été repérée pour la première fois le 1er juillet 2025 par le télescope de relevé ATLAS au Chili. Il s’agit seulement du troisième objet interstellaire connu (après ʻOumuamua et la comète Borisov) jamais observé traversant notre système solaire [1] [2]. Son orbite est fortement hyperbolique et elle fonce à environ 219 000 km/h (environ 60 km/s) [3] [4], ce qui confirme qu’elle provient d’un autre système stellaire.
  • Survol de Mars (3 octobre 2025) : 3I/Atlas fera un passage très rapproché de Mars – à environ 30 millions de kilomètres – le 3 octobre 2025 [5] [6]. Il s’agit du passage le plus proche de la comète auprès d’une planète. En fait, l’ESA rapporte qu’entre le 1er et le 7 octobre, ses orbiteurs martiens (Mars Express et l’ExoMars Trace Gas Orbiter) seront braqués sur 3I/Atlas, atteignant la distance minimale (~30 millions de km) le 3 octobre [7] [8]. La NASA, de son côté, a annoncé que ses instruments à la surface de Mars (les rovers Perseverance et Curiosity) ainsi que le Mars Reconnaissance Orbiter tenteront également d’observer la comète pendant cette période [9]. (La mission Psyche de la NASA – en route vers l’astéroïde 16 Psyche – “jettera également un coup d’œil” à 3I/Atlas près de Mars [10].)
  • Mission Jupiter (nov. 2025) : Après Mars, le Jupiter Icy Moons Explorer (JUICE) de l’ESA orientera ses instruments vers 3I/Atlas entre le 2 et le 25 novembre 2025 [11] [12]. Ce calendrier est intentionnel : 3I/Atlas atteint son périhélie (approche la plus proche du Soleil) fin octobre, et JUICE l’observera immédiatement après. Au périhélie, la chaleur du Soleil fera jaillir les glaces de la comète en un halo lumineux et une longue queue, et JUICE – avec ses caméras puissantes – devrait capturer 3I/Atlas à son état le plus actif [13] [14]. L’ESA note que les données de cette période « fourniront les données les plus précieuses, révélant sa véritable composition chimique et son activité à l’intensité maximale » (avec un halo lumineux de gaz et de poussière) [15].
  • Perspective depuis la Terre (déc. 2025) : 3I/Atlas restera éloigné de la Terre tout le temps. Il ne représente aucune menace pour nous (approche la plus proche de la Terre ~1,8 UA ou environ 272 millions de kilomètres en décembre 2025 [16] [17]). Ce passage près de la Terre permettra également de nouvelles observations une fois que la comète sera revenue du côté opposé à l’éblouissement du Soleil. Pendant ce temps, les astronomes sur Terre ont déjà recueilli de nombreuses données : Hubble a imagé la comète en juillet, et Webb, SPHEREx et d’autres télescopes l’ont observée jusqu’en août [18] [19].
  • Taille & composition : L’analyse des images télescopiques révèle un nuage de matière étonnamment vaste. Les observations de Hubble fixent une limite supérieure pour le noyau d’environ 5,6 km de diamètre (mais il pourrait être aussi petit que ~0,44 km) [20]. Plus frappant encore, les spectres infrarouges de JWST et SPHEREx montrent que 3I/Atlas est entouré d’un immense panache de dioxyde de carbone – environ 95 % d’émission de CO₂, avec seulement des traces de vapeur d’eau [21]. Cela contraste avec les comètes typiques du système solaire (qui libèrent généralement principalement de la glace d’eau), ce qui suggère que la chimie de la comète pourrait être très différente.
  • Opportunité scientifique : Les astronomes décrivent 3I/Atlas comme un « messager venu de loin ». Comme l’explique Space.com, l’étudier permettra aux scientifiques de comparer directement « sa composition avec celle des comètes formées dans notre propre système solaire » – testant si d’autres systèmes planétaires partagent des ingrédients familiers ou abritent des composés exotiques [22]. En particulier, observer 3I/Atlas au périhélie (via JUICE et d’autres sondes) permettra de mesurer la composition complète de ses gaz et poussières, donnant ainsi à la comète une empreinte chimique. Si sa composition correspond à celle des comètes connues, cela suggérerait des éléments de base communs à travers la galaxie ; sinon, nous pourrions observer des composés nouveaux, uniques à l’environnement d’une autre étoile [23] [24].
  • Anomalies et théories étranges : La comète a déjà surpris les observateurs. Les images de Gemini South ont montré une faible « anti-queue » s’étendant à l’opposé du Soleil – une configuration inhabituelle, plus alignée avec la direction du vent solaire que les queues de comètes normales [25]. Les spectres du Very Large Telescope ont même détecté du cyanure et du nickel (mais pas de fer) dans la chevelure, un rapport étrange que certains ont comparé à des processus industriels [26]. Ces bizarreries ont suscité des théories marginales. Notamment, l’astrophysicien de Harvard Avi Loeb a co-écrit un article affirmant que le « profil lumineux et la trajectoire orbitale » de 3I/Atlas « défient les explications conventionnelles » [27], allant même jusqu’à spéculer sur des origines artificielles (« extraterrestres »). Cependant, l’opinion dominante reste que 3I/Atlas est une comète naturelle. David Jewitt de l’UCLA (qui a dirigé l’étude Hubble) a déclaré à NPR que 3I/Atlas présente « des signatures classiques du comportement cométaire » : sa production de poussière et ses vitesses d’éjection sont « dans les plages attendues pour l’activité cométaire » [28], et elle est encore loin du Soleil (~4 UA), donc de fortes émissions gazeuses n’apparaîtraient que plus tard [29]. En résumé, la plupart des experts avertissent que 3I/Atlas suit probablement la physique d’une comète née dans les régions froides et extérieures d’une étoile lointaine.

Perspectives : ce que 3I/Atlas peut nous apprendre

Le passage rapproché de cette semaine marque seulement le début d’une campagne d’observation intensive. Une fois que 3I/Atlas passera derrière le Soleil à la fin octobre, les télescopes terrestres le perdront de vue, mais les satellites autour de Mars et de Jupiter (et plus tard les télescopes sur Terre en décembre) poursuivront l’observation. Pendant le périhélie et son voyage de retour au-delà de Jupiter (au début de 2026), la comète devrait révéler ses secrets – ou du moins son visage cométaire habituel. Comme le note un commentateur, observer 3I/Atlas dans cette phase active « offrira certains des aperçus les plus clairs à ce jour sur le mystère des comètes interstellaires » [30]. Qu’elle se comporte comme prévu ou réserve d’autres surprises, les astronomes du monde entier surveilleront chaque indice de gaz, de poussière ou de lumière qu’elle émettra. Cette rare rencontre cosmique se déroule en temps réel, avec la NASA, l’ESA et les observatoires qui mettent en commun leurs données dans l’espoir de comprendre enfin la nature de ce visiteur galactique [31] [32].

Sources : Observations et plans de mission de la NASA et de l’ESA ; rapports de The Independent/AP [33] [34] ; analyses et commentaires d’experts de Space.com [35] [36] ; presse astronomique (Sky & Telescope) [37] [38] ; et études publiées (Avi Loeb et al., David Jewitt, et al.) [39] [40]. Toutes les dates et données sont à jour en octobre 2025.

NASA SHUTS DOWN as 3I/ATLAS Reaches Mars ☄️ Latest Images and Updates

References

1. www.esa.int, 2. www.space.com, 3. dailygalaxy.com, 4. www.space.com, 5. apnews.com, 6. www.esa.int, 7. www.esa.int, 8. www.skyatnightmagazine.com, 9. www.skyatnightmagazine.com, 10. www.space.com, 11. www.esa.int, 12. www.space.com, 13. www.esa.int, 14. www.space.com, 15. www.space.com, 16. apnews.com, 17. science.nasa.gov, 18. science.nasa.gov, 19. dailygalaxy.com, 20. science.nasa.gov, 21. dailygalaxy.com, 22. www.space.com, 23. www.space.com, 24. dailygalaxy.com, 25. dailygalaxy.com, 26. dailygalaxy.com, 27. www.thesouthafrican.com, 28. www.thesouthafrican.com, 29. www.thesouthafrican.com, 30. www.space.com, 31. www.space.com, 32. www.thesouthafrican.com, 33. apnews.com, 34. www.space.com, 35. www.space.com, 36. www.space.com, 37. www.skyatnightmagazine.com, 38. www.skyatnightmagazine.com, 39. www.thesouthafrican.com, 40. www.thesouthafrican.com

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