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Téléphones satellites : FAQ mondiale complète

TS2 Space - Services satellitaires mondiaux

Téléphones satellites : FAQ mondiale complète

Satellite Phones: Comprehensive Global FAQ

Notions de base sur les téléphones satellites

Qu’est-ce qu’un téléphone satellite ?

Un téléphone satellite (ou satphone) est un téléphone mobile qui se connecte directement à des satellites en orbite au lieu d’antennes-relais terrestres. Cela signifie qu’il peut passer des appels et envoyer des messages depuis presque n’importe où sur Terre, notamment dans les régions sans couverture cellulaire. Comme un téléphone portable classique, un téléphone satellite permet les appels vocaux et les SMS, et certains modèles offrent un accès de données bas débit pour les e-mails ou un accès internet basique. L’avantage essentiel est que les téléphones satellites fonctionnent dans les zones reculées – montagnes, océans, déserts – où il n’y a ni ligne fixe ni réseau cellulaire. Cependant, ils nécessitent une vue dégagée vers le ciel pour atteindre le satellite. Ils disposent donc généralement d’une antenne proéminente et doivent être utilisés à l’extérieur ou près d’une fenêtre.

Comment fonctionne un téléphone satellite ?

Les téléphones satellites transmettent votre appel ou message vers le haut à un satellite en orbite autour de la Terre, qui relaye ensuite le signal vers une station terrestre connectée au réseau téléphonique public tridon.com. Essentiellement, au lieu de passer d’une antenne-relais à l’autre, votre voix voyage dans l’espace. Selon la conception du réseau, l’appel peut rebondir sur plusieurs satellites (certaines constellations utilisent des liens inter-satellites) avant d’atteindre une passerelle terrestre qui l’achemine vers la personne que vous appelez. Cette architecture permet de couvrir de vastes zones. Elle introduit toutefois un léger retard (latence) dans la communication vocale – surtout sur les réseaux utilisant des satellites géostationnaires à haute altitude, où les signaux parcourent environ 36 000 km aller-retour. En pratique, certains appels satellites peuvent présenter un décalage audio perceptible d’environ une demi-seconde. Les réseaux utilisant des satellites en orbite terrestre basse (LEO) minimisent ce retard, car leurs satellites orbitent beaucoup plus près de la Terre.

En quoi un téléphone satellite diffère-t-il d’un téléphone portable classique ?

La principale différence est ce à quoi ils se connectent. Un téléphone portable utilise les antennes proches (et ne fonctionne donc plus si vous êtes hors de portée ou si les antennes sont hors service), alors qu’un téléphone satellite communique directement avec les satellites. Conséquences pratiques :

  • Couverture : Les téléphones satellites fonctionnent pratiquement partout sur le globe (avec quelques exceptions, voir plus loin), tandis que les téléphones portables sont limités aux zones couvertes par le réseau. Les satphones sont donc indispensables pour les expéditions, navires, chantiers éloignés et zones sinistrées où les mobiles ne fonctionnent pas.
  • Ligne de visée : Un téléphone satellite a besoin d’une vue dégagée vers le ciel. Les bâtiments, arbres, montagnes ou même un feuillage dense peuvent bloquer le signal. Les téléphones satellites ne fonctionnent donc généralement pas à l’intérieur sauf avec une antenne externe. Les mobiles classiques captent souvent à l’intérieur s’il reste du signal d’une antenne-relais.
  • Antennes et taille : Les appareils satellites ont généralement une grande antenne externe (souvent articulée ou proéminente) pour communiquer avec les satellites. Les premiers modèles étaient aussi gros que les téléphones mobiles des années 80, mais les modèles actuels sont plus proches de la taille des portables classiques (~13–17 cm, 200–300 g). Ils restent cependant un peu plus volumineux en raison de l’antenne et de leur conception robuste.
  • Coût : Le temps d’antenne satellite est nettement plus coûteux. Les communications à la minute et le prix des appareils sont bien plus élevés qu’avec un forfait mobile classique (voir détails plus bas). C’est pourquoi ils servent en cas de besoin, et rarement comme téléphone de tous les jours.
  • Fonctionnalités : La plupart se concentrent sur les appels et les SMS basiques. Ils n’offrent généralement pas la data haut débit, les écosystèmes d’applis ou les caméras haute résolution des smartphones récents. En revanche, certains proposent des fonctions spécialisées comme un bouton SOS ou l’envoi de position GPS pour la sécurité (peu fréquent sur les portables classiques).

En résumé, un téléphone satellite est un appareil spécialisé pour communiquer en dehors des réseaux traditionnels. Il fait quelques compromis (ciel dégagé nécessaire, coût élevé, fonctions basiques) en échange d’une connexion accessible n’importe où sur Terre.

Pourquoi et quand aurais-je besoin d’un téléphone satellite ? Qui les utilise ?

Vous envisagerez un téléphone satellite si vous voyagez ou travaillez hors de portée des réseaux habituels ou si vous avez besoin d’une solution de secours en cas d’urgence. Exemples courants d’utilisation :

  • Voyage et aventure en zones isolées : Randonneurs, marins, voyageurs au long cours, alpinistes et explorateurs emportent des téléphones satellites pour rester joignables dans les régions sauvages, les océans ou les régions polaires sans service mobile. En cas d’urgence (blessure, égarement), ils peuvent appeler à l’aide de n’importe où. C’est un véritable fil de sécurité hors réseau.
  • Mer et Aviation : Les navires en mer et les avions privés utilisent souvent des téléphones satellites (ou des systèmes de communication intégrés), car dès que l’on quitte les côtes, il n’y a plus de réseaux terrestres. Les satphones permettent d’appeler et de texter loin en mer (souvent en complément de la radio satellite).
  • Travail rural et isolé : Chercheurs de terrain, mineurs, équipes du pétrole et du gaz, forestiers, humanitaires ou unités militaires opérant loin des villes comptent sur les téléphones satellites pour coordonner et transmettre les rapports. Toute industrie ayant du personnel sur le terrain hors des centres urbains peut équiper ses équipes pour la sécurité et la logistique.
  • Préparation et réponse aux catastrophes : Après une catastrophe naturelle (ouragan, séisme, etc.) ou en zone de conflit, les communications classiques tombent souvent en panne. Les téléphones satellites deviennent alors essentiels pour les secours, les ONG et les autorités, afin d’organiser les opérations. On en trouve aussi dans les kits d’urgence (par exemple, certaines familles ou entreprises en zone cyclonique gardent un satphone comme solution de secours lors de coupures de courant et d’absence de réseau mobile).
  • Usage personnel en situation d’urgence : Certaines personnes conservent un téléphone satellite uniquement pour les situations critiques (propriétaires ruraux, survivalistes, ou personnes avec des soucis de santé évoluant hors réseau). Si vous devez être contactable ou pouvoir appeler à l’aide à tout moment, un téléphone satellite procure cette tranquillité d’esprit.

En résumé, les téléphones satellites servent quand les portables classiques ne suffisent pas. Si vous restez toujours en zone urbaine ou couverte, vous n’en aurez probablement pas besoin. Mais pour les grands voyageurs, les professionnels de terrain ou les planificateurs d’urgence, c’est parfois indispensable.

Un voyageur utilisant un téléphone satellite Iridium en extérieur. Les téléphones satellites doivent être employés avec vue dégagée sur le ciel – notez l’antenne déployée nécessaire pour la communication en ligne directe avec les satellites en orbite.

Y a-t-il des inconvénients aux téléphones satellites ?

Oui – la technologie satellite implique plusieurs compromis :

  • Coût : Les appareils et l’abonnement sont onéreux comparé aux mobiles classiques. Comptez plusieurs centaines à plus de mille dollars pour l’appareil, et généralement plus d’1 $ la minute de communication (voir détails dans la section Coûts et forfaits). Cela rend l’usage courant peu réaliste pour la plupart des personnes.
  • Limitations de ligne de visée : Comme dit précédemment, les téléphones satellites ne fonctionnent ni sous terre, ni dans la plupart des bâtiments, ni même sous une forêt dense sans antenne externe. On doit parfois marcher en zone dégagée ou surélevée pour appeler. Même en main, il faudra parfois orienter l’antenne vers le satellite. En ville, les grands immeubles perturbent le signal (“canyons urbains”).
  • Délai vocal : Selon le réseau, il peut y avoir un léger délai dans les conversations. C’est particulièrement vrai sur les réseaux géostationnaires (comme Inmarsat ou Thuraya) où un décalage d’environ 0,5 seconde chaque sens est courant à cause des plus de 70 000 km parcourus aller-retour. Il faut donc patienter pour éviter de parler en même temps. Les réseaux LEO (Iridium, Globalstar) ont une latence bien plus faible (environ 50–150 ms), plus proche des appels mobiles en réactivité.
  • Qualité d’appel moindre : La qualité audio est généralement bonne (codec numérique) mais parfois un peu moins nette que la voix HD sur mobile. Si le signal est faible ou obstrué, il peut y avoir des coupures. Cela dit, la qualité a beaucoup progressé sur les modèles récents (Globalstar, par exemple, assure une voix “ultra claire”), mais cela dépend des conditions.
  • Débit de données lent : Pour l’internet, les téléphones satellites offrent un débit très faible comparé même à la 3G. On parle de vitesses équivalentes à l’époque du modem (ex : 2,4 kbps à 20 kbps sur les terminaux portatifs) – suffisant pour des e-mails texte ou des coordonnées GPS, mais impossible pour la navigation ou la vidéo. Quelques services récents et hotspots atteignent quelques centaines de kbps (voir plus loin sous Services de données), mais le haut débit exige du matériel bien plus volumineux.
  • Encombrement/autonomie : S’ils restent portables, les satphones sont plus volumineux et lourds que la plupart des smartphones, du fait de leur antenne et de leur solidité. L’autonomie est correcte mais inférieure à celle d’un téléphone portable de base : généralement quelques heures en conversation. En voyage sans accès au courant, il est fréquent d’emporter un chargeur solaire ou une batterie de secours.
  • Restrictions réglementaires : Dans certains pays, il est tout simplement illégal d’utiliser ou de posséder un téléphone satellite (voir plus loin dans la section Légalité). Cela peut devenir un grave inconvénient lors de voyages à l’international, la détention d’un satphone étant passible de conséquences graves dans certains États.

Malgré ces limites, lorsqu’on a besoin d’un téléphone satellite, il n’existe souvent aucun substitut. Les utilisateurs acceptent ces contraintes en échange d’une connectivité vitale dans certaines situations critiques.

Couverture et réseaux satellites

Les téléphones satellites fonctionnent-ils partout dans le monde ?

Presque. La promesse d’un téléphone satellite est une couverture globale, mais il y a quelques réserves :

  • Ligne de visée : Techniquement, un téléphone satellite peut capter un signal partout à condition d’avoir une ligne de visée dégagée vers le satellite (aucun obstacle comme le relief, les bâtiments ou une végétation dense). Si vous êtes dans un canyon profond, à l’intérieur d’un bunker ou sous la canopée d’une jungle, le téléphone ne pourra peut-être pas acquérir de signal satellite tant que vous ne serez pas dans une zone ouverte. Dans un environnement à ciel ouvert (plaine, désert, océan ouvert, etc.), vous pouvez généralement vous connecter depuis n’importe quel point sur Terre, à condition de choisir le bon réseau.
  • Couverture réseau : Les différents réseaux satellite ont des zones de couverture différentes. Iridium est le seul réseau qui offre une couverture mondiale à 100 %, y compris les régions polaires. Inmarsat dispose d’une couverture quasi-globale (environ 70°N à 70°S de latitude) ; il ne couvre pas les pôles extrêmes. Thuraya couvre environ 160 pays, principalement en Europe, en Afrique, au Moyen-Orient, en Asie et en Australie, mais pas les Amériques ou les zones polaires. Globalstar couvre la plupart des zones terrestres peuplées, mais son réseau présente quelques lacunes (il nécessite une connexion via des stations terrestres régionales, donc les zones océaniques très éloignées ou polaires ne sont pas couvertes). Vérifiez toujours la carte de couverture du fournisseur avant de compter sur un téléphone satellite dans une région spécifique. Si vous avez besoin d’une couverture partout, Iridium est le choix incontournable.
  • Latitudes extrêmes : Comme mentionné, les expéditions polaires devraient utiliser Iridium. Les satellites géostationnaires d’Inmarsat sont situés au-dessus de l’équateur ; donc, près des pôles, le satellite est très bas sur l’horizon : vous pouvez perdre la ligne de visée ou avoir une connexion peu fiable (et au-delà de certaines latitudes, plus de couverture du tout). Thuraya n’atteint pas non plus les pôles. Les satellites Globalstar ne couvrent pas non plus les hautes latitudes polaires (leur inclinaison orbitale est d’environ 52°). Pour une utilisation en Arctique/Antarctique, Iridium est donc essentiellement la seule option.
  • Océans : Inmarsat et Iridium offrent tous deux une couverture océanique (Inmarsat est depuis longtemps utilisé dans le secteur maritime). La couverture de Thuraya est régionale (par exemple, elle couvre les régions côtières dans son empreinte, mais pas le milieu du Pacifique). Globalstar présente des lacunes dans les zones océaniques puisque le satellite doit être à portée d’une station terrestre — la couverture est donc meilleure près des continents. Encore une fois, la constellation Iridium couvre tout l’océan, raison pour laquelle les téléphones Iridium sont populaires à bord des yachts et bateaux.
  • Intérieur & Souterrain : Par défaut, non – si vous êtes à l’intérieur, un téléphone satellite seul ne fonctionnera pas (le bâtiment bloque le signal). La solution est d’utiliser une antenne externe ou une station d’accueil. Par exemple, il existe des kits qui permettent de placer une antenne dehors (sur un toit ou un véhicule) et de relier par câble une base intérieure, créant ainsi une sorte de “ligne fixe satellite” à l’intérieur d’un bâtiment. De cette façon, vous pouvez utiliser un téléphone satellite à l’intérieur (fréquent sur les bateaux, véhicules ou bureaux de terrain), mais cela nécessite du matériel supplémentaire. Il existe aussi des hotspots Wi-Fi satellite (comme le Thuraya Hotspot ou l’Iridium GO) que vous laissez à l’extérieur ou près d’une fenêtre, puis vous vous connectez avec votre téléphone portable via Wi-Fi depuis l’intérieur satcomglobal.com. Mais un combiné satphone seul, sans ces accessoires, doit être utilisé dehors sous ciel ouvert.

En résumé, un téléphone satellite peut fonctionner presque partout sur Terre si vous choisissez le réseau approprié et avez une ligne de visée dégagée. Pour un usage réellement global (y compris les pôles), utilisez Iridium. Pour la plupart des autres régions, Inmarsat ou d’autres peuvent suffire. Vérifiez toujours que votre fournisseur couvre votre zone d’utilisation prévue (particulièrement pour des localisations spécifiques).

Quels sont les principaux réseaux de téléphones satellites et en quoi diffèrent-ils (Iridium, Inmarsat, Thuraya, Globalstar, etc.) ?

Il existe plusieurs fournisseurs de services satellites, chacun avec sa propre flotte et couverture. Les “Big Four” pour les téléphones satellites portables sont Iridium, Inmarsat, Thuraya et Globalstar :

  • Iridium : Un réseau américain avec 66 satellites actifs en orbite basse terrestre (LEO). Iridium propose une couverture véritablement mondiale, des pôles au pôle. Ses satellites, à environ 780 km d’altitude, forment un réseau maillé avec des liaisons inter-satellites, permettant à votre appel d’être routé dans l’espace vers un satellite au-dessus d’une station terrestre. Principaux avantages : fonctionne partout sur la planète, y compris océans et pôles ; latence plus faible (~0,1–0,2 sec en aller simple) grâce à l’altitude basse ; si un satellite est bloqué, un autre passera bientôt à portée (les satellites se déplacent). À prendre en compte : nécessite une vue dégagée du ciel — comme tous les satphones — et les signaux peuvent être bloqués par des obstacles, mais la rotation des satellites fait que le signal revient souvent en quelques minutes. Les téléphones Iridium sont généralement plus coûteux et le temps d’antenne aussi, ce qui reflète leur capacité mondiale. Utilisations typiques : expéditions, gouvernement/militaire, aviation et maritime (notamment dans les régions polaires).
  • Inmarsat : Réseau britannique fondé dans les années 1980. Il utilise quelques grands satellites géostationnaires (GEO) positionnés à ~35 700 km au-dessus de l’équateur. Inmarsat couvre presque tout le globe sauf les extrêmes polaires (au-dessus d’environ ±75° latitude). Seuls 3 à 4 satellites GEO sont nécessaires pour cette couverture quasi-globale. Principaux avantages : connexion stable (le satellite paraît fixe dans le ciel) ; en général, bon signal dans la zone de couverture si l’antenne du téléphone est orientée vers le satellite. Les combinés Inmarsat (par exemple IsatPhone) offrent une bonne qualité de voix et une grande autonomie. À prendre en compte : ne fonctionne pas dans les régions polaires ; latence supérieure (~0,5s) du fait de la distance ; il faut orienter plus consciemment l’antenne vers le satellite (le téléphone dispose d’un indicateur de puissance). Inmarsat propose aussi divers services haut débit (ex: terminaux BGAN pour données). Généralement populaire dans le maritime (communications navires), les médias (reportages dans des zones isolées) et pour les voyageurs globaux qui n’iront pas aux pôles. Les communications Inmarsat peuvent être économiques si vous n’avez pas besoin de couverture polaire.
  • Thuraya : Basé aux Émirats Arabes Unis, Thuraya exploite 2 satellites GEO couvrant des régions spécifiques. Son empreinte inclut l’Europe, la plus grande partie de l’Afrique, le Moyen-Orient, l’Asie et l’Australie. Il ne couvre pas les Amériques ni les régions polaires. Thuraya est reconnu pour ses appareils compacts, ressemblant à des portables classiques, et ses tarifs compétitifs. Principaux avantages : matériels et forfaits moins chers (pour ceux dans la zone de couverture), et certains produits innovants (téléphones satellite “smartphone like”, SatSleeve transformant un mobile classique en satphone). À prendre en compte : Usage régional seul ; si vous voyagez en Occident, Thuraya ne fonctionnera pas. Latence classique GEO (~0,5s). Aux latitudes hautes de sa couverture (ex: extrême nord de l’Europe), le satellite sera bas et le relief peut plus facilement bloquer le signal. Thuraya est idéal pour les usagers principalement en Europe, Moyen-Orient, Afrique et Asie recherchant un téléphone satellite abordable pour ces régions.
  • Globalstar : Réseau américain utilisant une constellation de satellites LEO (comme Iridium) — à l’origine 48, maintenant seconde génération avec 24 satellites (d’autres à venir). Couverture : Celle de Globalstar est vaste mais pas totalement globale. Elle couvre la plupart de l’Amérique du Nord, l’Europe, l’Australie, une partie de l’Amérique du Sud et les zones côtières en Afrique/Asie — en résumé, les terres habitées de latitudes moyennes où il existe des stations au sol. Les satellites Globalstar doivent voir une de leurs stations passereaux régionales pour acheminer les appels ; il y a donc des lacunes au-dessus des océans et des zones très isolées sans station. Ils ne couvrent pas non plus les régions polaires (inclinaison ~52°). Principaux avantages : En zone couverte, excellente qualité vocale et faible latence (LEO ~1400 km). Service souvent plus économique ; Globalstar propose régulièrement des promotions (par ex. téléphones subventionnés avec abonnement). À prendre en compte : Non adapté aux expéditions extrêmes partout dans le monde, à cause des zones non couvertes. Avant de choisir Globalstar, vérifiez la carte pour garantir que votre secteur est inclus. Populaire pour les activités de plein air en Amérique du Nord (Globalstar fournit aussi le SPOT pour SOS et suivi).

Il existe également des réseaux satellite nouveaux ou à venir à noter :

  • Starlink (SpaceX) : Il s’agit principalement d’un service internet satellite (avec des milliers de satellites LEO) nécessitant une antenne spéciale. Ce n’est pas un réseau de téléphonie portable satellite. Cependant, SpaceX a annoncé un partenariat avec T-Mobile pour utiliser Starlink directement avec les téléphones classiques pour l’envoi de SMS dans le futur. Les nouveaux satellites Starlink embarqueront des antennes “direct-to-cell” visant à permettre le SMS puis la voix pour les téléphones mobiles standards (attendu fin 2024 ou 2025). C’est encore en développement, mais cela suggère qu’à l’avenir, votre téléphone classique pourrait se connecter aux satellites pour un service limité (voir la section Connexion des téléphones standards aux satellites).
  • AST SpaceMobile et Lynk : Il s’agit de startups qui lancent des satellites censés servir de “tours cellulaires spatiales” pour téléphones mobiles ordinaires. En 2023, AST SpaceMobile a réalisé le premier appel vocal 5G entre un smartphone normal et un satellite (test BlueWalker-3). Lynk Global a envoyé des SMS depuis un satellite à un téléphone classique et obtenu une licence FCC pour opérer un service satellite-mobile. Ces réseaux ne sont pas encore opérationnels à grande échelle, mais ils sont en test et en déploiement initial. Leur objectif est d’offrir une couverture SMS/voix mondiale aux téléphones normaux (en partenariat avec les opérateurs mobiles).
  • Autres systèmes régionaux : Il existe quelques systèmes satellites régionaux ou plus petits (ex. TerreStar et LightSquared/SkyTerra en Amérique du Nord, ACES en Asie, Tiantong en Chine, etc.). Certains étaient des systèmes à satellite unique destinés à fournir une couverture spécifique ou à s’intégrer au réseau cellulaire (TerreStar, par exemple, a lancé un satellite et proposé une option satellite aux abonnés AT&T pour une courte période). Beaucoup de ces réseaux sont maintenant fermés ou très limités. Notamment, les satellites chinois Tiantong (lancés depuis 2016) fournissent un service de téléphone satellite national en Chine et aux alentours — la Chine a développé ses propres combinés pour ce système. Ils ne sont pas proposés à l’international, mais si vous êtes en Chine, un téléphone Tiantong est une alternative locale agréée (les téléphones satellites étrangers étant interdits — cf. chapitre Légalité).

Pour visualiser les différences, voici un tableau comparatif des principaux attributs des grands réseaux :

RéseauSatellites (Orbite)Zone de couvertureCaractéristiques notables
Iridium~66 satellites (LEO ~780 km)Véritablement mondial (100 % de la surface de la Terre, y compris les pôles)Faible latence ; satellites interconnectés (pas de dépendance au sol) ; voix/SMS robustes ; données lentes (jusqu’à ~2,4–10 kbps sur les téléphones ; plus rapide via les terminaux Iridium Certus).
Inmarsat3-4 satellites (GEO 35 786 km)~Mondial sauf les extrêmes polaires (couvre ~+70° à -70° de latitude)Satellites GEO stables ; latence plus élevée ; voix fiable ; offre des services à plus grande bande passante (BGAN) via des terminaux spécifiques (jusqu’à 492 kbps), mais l’IsatPhone portable est limité aux données à faible débit.
Thuraya2 satellites (GEO)Régional (EMEA, la plupart de l’Asie/Aus) – ~160 paysAppareils et temps d’antenne abordables ; options double-mode GSM/Sat (certains téléphones Thuraya peuvent aussi utiliser le GSM localement) ; nécessite une orientation vers le satellite ; pas de couverture dans les Amériques ou l’Extrême-Orient asiatique.
Globalstar24 satellites (LEO ~1414 km)Régional (principalement Amérique du Nord, Europe, parties de l’Amérique du Sud, Asie, Aus) – trou au-dessus des océans éloignés/pôlesFaible latence, bonne qualité vocale ; nécessite une ligne de vue avec les stations au sol (pas une couverture « partout ») ; alimente aussi les messagers SPOT (SOS/suivi à sens unique). Les nouveaux satellites Gen2 améliorent la couverture et les services (projets pour des services de données modestes).

Chaque réseau nécessite son propre téléphone ou appareil – vous ne pouvez pas utiliser un téléphone Inmarsat sur le réseau Iridium, etc. Votre choix dépendra de la zone où vous avez besoin de service et de vos priorités (couverture mondiale vs coût vs vitesse de données).

Quel réseau satellite est le mieux pour moi – Iridium vs Inmarsat vs autres ?

Il n’existe pas de solution universelle ; cela dépend de vos besoins :

  • Si vous avez besoin d’une couverture partout (y compris les pôles ou les océans éloignés) : Choisissez Iridium. C’est le seul opérateur dont les satellites couvrent absolument tous les emplacements sur Terre. Exemples : expéditions polaires, tours du monde à la voile, ou pour une utilisation globale sur tous les continents.
  • Si vous opérez principalement en dehors des régions polaires et souhaitez un service fiable : Inmarsat est un excellent choix. Les connexions sont très fiables là où il couvre et le combiné IsatPhone 2 est très apprécié pour la qualité des appels et l’autonomie de la batterie. Pour les utilisateurs maritimes qui n’approchent pas des pôles, Inmarsat est populaire (il s’agit du standard pour les communications d’urgence des navires). De plus, les forfaits Inmarsat peuvent être économiques si la couverture polaire n’est pas requise.
  • Si vous avez un budget serré et que vous êtes dans la zone couverte par Thuraya : Thuraya peut vous faire économiser de l’argent. Le téléphone Thuraya XT-LITE, par exemple, coûte nettement moins cher qu’un téléphone Iridium, et les coûts à la minute peuvent être plus bas avec certains forfaits Thuraya. C’est idéal pour les utilisateurs en Afrique, Moyen-Orient, Europe, Asie. Mais attention : cela ne fonctionnera pas dans les Amériques, donc ce n’est pas pour un tour du monde – c’est régional.
  • Si vous êtes en Amérique du Nord et cherchez une solution abordable pour un usage occasionnel : Globalstar peut suffire. Par exemple, les randonneurs ou chasseurs aux États-Unis/Canada choisissent souvent Globalstar s’ils veulent juste pouvoir appeler la maison depuis une zone isolée. Les téléphones et forfaits sont souvent subventionnés (parfois, vous pouvez obtenir un téléphone Globalstar pour quelques centaines de dollars avec un abonnement). La qualité vocale est très bonne à condition d’être dans la zone de couverture. Attention toutefois à ses limites – par exemple, ce n’est pas le choix pour traverser l’Atlantique ou une expédition en Amazonie.
  • Si vous avez besoin de données ou de haut débit : Aucun téléphone satellite portable ne fournit de données à haut débit – il faudra un terminal plus grand. Le BGAN d’Inmarsat ou le tout nouveau Iridium Certus peuvent atteindre plusieurs centaines de kbps voire quelques Mbps (avec des unités de la taille d’un ordinateur portable ou à monter sur un véhicule), mais ce ne sont pas des téléphones de poche. Thuraya propose un petit SatSleeve et un Hotspot, offrant environ 60 kbps et 384 kbps respectivement sur smartphones. Si la donnée est une priorité (envoi de gros fichiers, Internet rapide), il faudra se tourner vers ces dispositifs spécialisés plutôt qu’un combiné classique. Pour email/WhatsApp uniquement, un téléphone satellite suffira, mais lentement.

En résumé : Iridium = couverture ultimeInmarsat = couverture quasi mondiale avec de bons servicesThuraya = régional économiqueGlobalstar = économique mais vérifier la couverture. De nombreux professionnels possèdent en réalité plusieurs appareils (par ex. un téléphone Iridium + un terminal Inmarsat pour le haut débit) afin de cumuler ces avantages. Mais pour un premier achat, identifiez où vous l’utiliserez et choisissez le réseau qui couvre votre zone.

Un téléphone satellite fonctionne-t-il à l’intérieur d’un bâtiment, sous terre ou dans un véhicule ?

Pas tout seul. Les téléphones satellites nécessitent une ligne de vue vers le satellite, ils ne fonctionnent donc généralement pas à l’intérieur, sous terre ou même dans un véhicule fermé sans équipements adaptés. Voici le détail :

  • À l’intérieur : Si vous essayez d’utiliser un téléphone satellite portable au fond d’un bâtiment, vous n’aurez pas de signal. Parfois, il est possible d’obtenir un signal faible à proximité d’une grande fenêtre ou à un étage élevé sous un toit mince, mais ce n’est pas fiable. En pratique, il faut sortir dehors. Cependant, il existe des solutions : de nombreux téléphones satellites sont équipés d’entrées antenne externe. Vous pouvez installer une petite antenne sur le toit ou à la fenêtre et tirer un câble jusqu’à une station d’accueil ou directement au téléphone. Des fabricants d’accessoires comme ASE et Beam proposent des kits qui transforment le téléphone en téléphone “fixe” utilisable à l’intérieur avec une antenne extérieure. C’est courant sur les bateaux (antenne sur le mât, combiné en cabine) et dans les bases avancées. De plus, certains appareils comme le Thuraya SatSleeve Hotspot ou l’Iridium GO créent un hotspot satellite sans fil – on place l’unité (avec antenne) à l’extérieur/au toit, puis on connecte son smartphone en Wi-Fi depuis l’intérieur. Donc, avec le bon montage, vous pouvez utiliser un téléphone satellite en intérieur, mais seulement avec ces extras.
  • Sous terre ou sous l’eau : Non – si vous êtes dans une grotte, une mine ou un tunnel, le téléphone satellite portable ne fonctionnera pas (pas de vue du ciel). La seule parade possible serait l’utilisation d’une antenne filaire jusqu’à la surface. Évidemment, sous l’eau c’est impossible (les signaux ne pénètrent pas bien, et pas de vue sur le ciel). Les sous-marins utilisent d’autres systèmes – pas les téléphones satellites.
  • Dans les véhicules : Si vous êtes dans une voiture ou un avion, l’ossature métallique bloque généralement les signaux satellites. Dans une voiture, on peut parfois capter par la fenêtre ou en cabriolet, mais il faut normalement une antenne externe. De nombreux utilisateurs en déplacement utilisent une antenne magnétique sur le toit reliée à une station d’accueil ou directement au téléphone via un câble satcomglobal.com. Cela permet l’utilisation en mouvement. On peut donc avoir un berceau téléphone sur le tableau de bord, l’antenne sur le toit et passer un appel en roulant (comme pour une antenne GPS voiture). Sur bateau, l’antenne externe est également la règle pour un usage continu.
  • Avion : L’usage d’un téléphone satellite portable est interdit à bord d’un vol commercial (de plus, il ne capte pas dans un avion à fuselage métallique). Les avions disposent de leurs propres systèmes de communication. Certains avions privés peuvent embarquer un téléphone Iridium avec antenne externe spécifique. Mais pour un passager standard, il est impossible d’utiliser un téléphone satellite en vol. (À noter également : certaines compagnies considèrent ces téléphones comme marchandises dangereuses si reste allumé en soute à cause de la batterie lithium – vérifiez toujours leur règlementation).

En bref : les téléphones satellites ont besoin d’un ciel dégagé. Pour un usage en intérieur/dans un véhicule, prévoyez une antenne externe ou un répéteur. Certains réseaux proposent en plus un système de pagination ou d’alerte d’appel entrant qui peut parfois pénétrer assez pour vous avertir, même si vous ne pouvez pas répondre à l’intérieur satcomglobal.com. Par exemple, Iridium dispose d’un canal de pagination qui peut alerter le téléphone d’un appel entrant, même si vous êtes à l’intérieur, vous incitant à sortir pour répondre satcomglobal.com. Mais généralement il faudra tout de même sortir pour établir la communication.

La météo ou le relief influent-ils sur les signaux des téléphones satellites ?

Relief – oui ; météo – seulement si elle est extrême.

  • Relief et obstacles : Tout ce qui bloque la ligne de vue perturbera le signal. Montagnes, collines, falaises ou grands bâtiments peuvent obstruer la trajectoire du satellite. Avec les satellites GEO (Inmarsat/Thuraya), un obstacle au sud (au nord en hémisphère sud) peut bloquer le satellite fixe. Pour les satellites LEO (Iridium/Globalstar), les obstacles comptent aussi, mais les satellites étant mobiles, on peut capter lorsqu’un satellite passe ailleurs dans le ciel. Les forêts denses/jungles atténuent nettement le signal – il faut généralement chercher une clairière ou installer une antenne au-dessus de la canopée. En zone urbaine, les gratte-ciels créent des « ombres » radio. Il existe des répéteurs portables pour prolonger un peu la couverture autour d’un obstacle, mais en général, gros obstacle = pas de service.
  • Météo : Les fréquences utilisées (bande L, vers 1,5-1,6 GHz) sont très résistantes à la météo. Pluie, neige et nuages ont généralement un effet minime sur ces signaux, raison de leur choix – ils traversent mieux la pluie que d’autres fréquences satellites plus hautes. Pluie ou neige normale n’impactent donc pas l’appel. Cela dit, des pluies diluviennes ou un orage violent peuvent introduire une légère atténuation (fading), rarement suffisante pour couper la communication, au pire un peu de « craquement » ou une petite baisse de qualité. Il peut arriver qu’on ait des difficultés dans les averses monumentales ou si l’antenne du téléphone est trempée (l’eau peut légèrement détuner l’antenne). En pratique, beaucoup utilisent les téléphones satellites lors d’ouragans ou de blizzards sans souci – le vrai défi est souvent de protéger l’appareil plus que de capter un signal. Brouillard, couverture nuageuse, neige : impact négligeable en bande L.
  • Activité solaire : Facteur rare : les orages solaires ou les tempêtes géomagnétiques peuvent perturber les liaisons satellites. C’est peu fréquent, mais lors d’une forte tempête solaire, une dégradation temporaire des signaux satellites est possible sur de larges zones. Impossible d’y remédier en tant qu’utilisateur, mais c’est très rare et bref.
  • Température et environnement : Ce n’est pas une interférence signal, mais sachez que les téléphones satellites sont conçus pour supporter les conditions sévères. La plupart sont prévus pour fonctionner de -20 °C à +55 °C, et sont étanches à la poussière et partiellement à l’eau. Ils tiennent très bien la chaleur désertique ou le froid arctique (avec autonomie réduite en grand froid). Beaucoup sont durcis pour l’extérieur – par exemple, l’Iridium Extreme 9575 est aux normes militaires et IP65 (poussière et jets d’eau). Donc la météo ne casse pas le téléphone.

En résumé : Le relief représente un obstacle bien plus important que la météo. En terrain accidenté, essayez de vous placer en hauteur et à découvert. N’ayez pas peur de la pluie ou la neige – protégez surtout votre appareil si celui-ci n’est pas parfaitement étanche (beaucoup sont résistants à l’eau). Et si vous soupçonnez qu’un obstacle bloque (montagne, building), essayez de changer de position ou attendez qu’un satellite passe à un nouvel angle (pour les réseaux LEO).

Utiliser un téléphone satellite : Fonctionnement et caractéristiques

Comment passer un appel avec un téléphone satellite ?

L’utilisation d’un téléphone satellite est similaire à celle d’un téléphone portable, avec quelques étapes ou considérations supplémentaires :

  1. Sortez à l’extérieur et déployez l’antenne : Assurez-vous d’avoir une vue dégagée sur le ciel. Déployez complètement l’antenne du téléphone (par exemple, tirez l’antenne ou ouvrez-la, selon le modèle). Les téléphones satellites ne se connecteront pas au réseau tant que l’antenne n’est pas sortie et qu’ils n’ont pas de ligne de visée. Beaucoup de téléphones affichent la force du signal pour vous aider à orienter l’antenne. Pour les satellites GEO (Inmarsat/Thuraya), il se peut que vous deviez faire pivoter ou incliner le téléphone jusqu’à capter le satellite (le téléphone vous guidera généralement par des bips ou une barre de signal). Pour Iridium/Globalstar, il suffit en général d’avoir l’antenne verticale à l’extérieur, les satellites passant régulièrement au-dessus.
  2. Attendez l’enregistrement : Allumez le téléphone et attendez qu’il se connecte au réseau satellite. Cela peut prendre de quelques secondes à une ou deux minutes. L’affichage du téléphone indiquera lorsqu’il est enregistré (ex. : « Enregistré » ou le nom du réseau). Une fois enregistré, vous pouvez passer et recevoir des appels. S’il ne se connecte pas, ajustez votre position ou vérifiez que la carte SIM est active.
  3. Composez le numéro : Les téléphones satellites utilisent le format de numérotation international. Chaque téléphone satellite possède essentiellement un numéro « international ». Pour appeler, composez généralement le « + » (ou préfixe d’accès international), puis l’indicatif du pays et le numéro, comme pour un appel international depuis un mobile. Exemple : Pour appeler un numéro américain (555-1234 dans l’indicatif 212), composez +1 212 555 1234. Pour un numéro britannique, composez +44 … etc. Pour appeler un autre téléphone satellite, composez l’indicatif spécial de ce dernier (voir question suivante pour la numérotation satphone).
    • Certains réseaux satellites ont des raccourcis : par exemple, sur Iridium vous pouvez simplement composer 00 puis l’indicatif pays et le numéro (00 est le préfixe international). Mais utiliser « + » fonctionne toujours si le téléphone possède cette touche.
    • Appuyez sur le bouton vert « Appeler/Envoyer » (comme sur un mobile) pour lancer l’appel.
  4. Parlez et écoutez avec une légère pause : Une fois la connexion établie, gardez à l’esprit qu’il peut y avoir un délai d’une demi-seconde. Il est utile de dire « terminé » ou de marquer une pause pour éviter de parler en même temps, surtout sur les systèmes GEO.
  5. Terminez l’appel : Raccrochez en appuyant sur la touche rouge/Fin habituelle.

Conseils : Maintenez l’antenne pointée vers le haut pendant l’appel (certains téléphones affichent la force du signal – si elle diminue, ajustez l’orientation). Essayez de ne pas obstruer l’antenne avec votre main. En raison de la directionnalité, certains utilisateurs préfèrent utiliser un kit mains-libres afin de pouvoir tenir le téléphone dans la meilleure position tout en parlant. Si vous êtes immobile, restez-le pour éviter de perdre le signal, surtout avec les satellites GEO qui nécessitent un bon alignement. Si l’appel est coupé, recommencez – cela peut arriver si le satellite sort de portée (dans les réseaux LEO, les appels peuvent être transférés d’un satellite à l’autre, mais il arrive qu’un appel soit coupé lors d’un transfert ou si la vue a été brièvement obstruée).

En somme, la composition et la gestion d’un appel sur un téléphone satellite ne sont pas compliquées – c’est similaire à un vieux téléphone portable. Les différences principales sont l’établissement du lien satellite au préalable et l’usage systématique du format international pour la numérotation.

Comment envoyer un message texte (SMS) avec un téléphone satellite ?

Envoyer un SMS sur un téléphone satellite est très similaire à un mobile classique, bien que l’interface puisse être plus basique (pas de WhatsApp ni iMessage – uniquement du SMS traditionnel) :

  • Assurez-vous d’être enregistré sur le réseau (téléphone allumé, antenne sortie, à l’extérieur).
  • Allez dans le menu des messages sur le téléphone (en général « Messages » ou une icône d’enveloppe). Choisissez « Nouveau message » ou « Créer SMS ».
  • Il vous sera demandé de saisir le numéro de destination. Important : il faut généralement saisir le numéro au format international (avec + et indicatif pays), même pour un mobile local. Par exemple, +61… pour l’Australie ou +254… pour le Kenya, etc. Pour écrire à un autre téléphone satellite, saisissez son numéro complet, en incluant le préfixe international correspondant.
  • Rédigez le message. Les téléphones satellites utilisent en général la saisie T9 sur clavier numérique (sauf pour les modèles avec clavier complet ou interface type smartphone). Soyez concis – la limite classique SMS de 160 caractères s’applique. Certains réseaux acceptent des SMS plus longs concaténés, mais il vaut mieux rester bref, car une perturbation du signal pourrait empêcher la transmission des messages longs.
  • Envoyez le message et attendez la confirmation. À cause du lien satellite, l’envoi d’un SMS peut prendre un peu plus de temps qu’avec un mobile. Une barre de progression peut s’afficher ou simplement un statut « envoyé » après quelques secondes. Sur certains téléphones, le message passe de la boîte d’envoi à la boîte des messages envoyés une fois la transmission réussie. Si vous bougez ou perdez le signal pendant l’envoi, il peut échouer ou être retardé. En général, le téléphone va réessayer si l’envoi n’est pas immédiat.

Un SMS satellite peut être transmis à un mobile classique ou même à une adresse e-mail (certains téléphones satellites permettent d’envoyer un SMS à une adresse e-mail en la saisissant à la place du numéro). Notez que si un numéro satellite envoie un texto à un mobile, le destinataire verra le message arriver depuis un numéro spécial (qui ressemble à un numéro international inhabituel). Il pourra généralement répondre simplement en répondant directement, mais cela lui coûtera le tarif international, car il écrit à un numéro satellite/international.

Côté coût, les SMS sur les réseaux satellites sont moins chers qu’un appel vocal, mais restent payants – en général autour de 0,5 à 1 USD par message en fonction des forfaits (certains incluent un certain nombre de textos). Sur certains forfaits (par exemple, certains packs Iridium), les SMS peuvent descendre à environ 0,10 USD chacun, mais en paiement à l’unité, tablez plutôt autour de 0,50 USD.

Un avantage : les SMS entrants sur un téléphone satellite sont souvent gratuits pour le possesseur du téléphone (vous payez pour envoyer, mais pas pour recevoir). Certains opérateurs proposent même un portail web permettant d’envoyer un message courte à votre téléphone satellite gratuitement ou à très faible coût, message que vous recevez sur l’appareil. Par exemple, Iridium offre un formulaire web permettant d’envoyer un SMS gratuit de 160 caractères à un téléphone Iridium, et le système SPOT de Globalstar propose certains messages entrants gratuits.

Les téléphones satellites disposent-ils d’Internet ou de fonctions data ?

Oui, mais de façon très limitée comparé à un smartphone. Tous les téléphones satellites récents proposent au moins un certain accès data, mais les débits sont très lents et l’utilisation coûteuse. Voici à quoi vous attendre :

  • Données « modem » : Les téléphones satellites classiques (Iridium 9555/9575, Inmarsat IsatPhone) disposent d’un mode data par commutation de circuit – l’équivalent d’un modem RTC via satellite à 2.4 kbps (Iridium) ou environ 20 kbps (Inmarsat). C’est extrêmement lent selon les normes actuelles, utilisable uniquement pour des e-mails texte ou des données très basiques. Par exemple, l’Inmarsat IsatPhone 2 peut envoyer des courriels courts ou des positions GPS via ce canal data. Les téléphones Iridium peuvent se connecter à un ordinateur via USB et, avec un logiciel spécifique, permettre l’envoi d’e-mails ou une navigation web textuelle très limitée. N’espérez pas d’images ni de médias – c’est réservé aux communications texte.
  • SMS vers e-mail et données courtes : Certains téléphones permettent d’envoyer un e-mail court en tant que SMS ou possèdent une fonction d’envoi de coordonnées GPS. Ce ne sont pas des fonctions haut débit mais elles sont utiles (par exemple « envoyer ma position », qui transmet vos coordonnées GPS à quelqu’un par SMS ou e-mail). C’est du data, mais en paquets très petits.
  • Accessoires data avancés : Certains accessoires étendent les possibilités :
    • Thuraya SatSleeve+ – une coque pour smartphone (iPhone/Android) qui transforme ce dernier en téléphone satellite pour voix, SMS et data à bas débit. Elle offre environ 60 kbps, suffisant pour utiliser des applis de messagerie, des réseaux sociaux basiques ou une navigation très légère. 60 kbps reste lent (dix fois moins que la 3G), mais bien meilleur que 2,4 kbps. C’est l’une des solutions data les plus avancées pour un appareil portatif.
    • Points d’accès satellite (routeur Wi-Fi) : Par exemple, Inmarsat IsatHub (Wideye iSavi) est un point d’accès portable – vous transportez un petit terminal de la taille d’un iPad qui se connecte à Inmarsat et crée un réseau Wi-Fi pour vos appareils. Il propose jusqu’à 384 kbps en téléchargement, comparable aux premiers réseaux 3G et adapté à l’envoi d’e-mails avec pièces jointes, de photos basse résolution ou à une navigation web basique. L’Iridium GO! fonctionne sur le même principe mais le débit en temps réel est limité (~2,4 kbps), bien qu’il puisse compresser les données en lots jusqu’à environ 20 kbps. Ces appareils permettent d’utiliser des applis mail ou des navigateurs spéciaux sur smartphone/ordinateur qui compressent fortement les données pour optimiser le débit limité.
    • Terminaux BGAN/Certus : Pas portables à la main, mais à mentionner – Les terminaux BGAN d’Inmarsat et Certus d’Iridium fournissent plusieurs centaines de kbps à quelques Mbps (par exemple Certus d’Iridium monte à ~700 kbps pour son plus grand modèle, et BGAN HDR à ~800 kbps). Ce sont des appareils de la taille d’une valise ou d’un ordinateur portable souvent utilisés par des médias pour des liaisons en direct. Cela dépasse le « téléphone satellite » classique, mais illustre la variété de l’offre data par satellite.

En résumé, un téléphone satellite portable n’est pas fait pour un usage Internet intensif. Il convient pour des communications textuelles et la coordination d’urgence. Si vous essayez de naviguer sur Internet depuis un ordinateur via téléphone satellite sans compression, même le chargement d’une seule page peut prendre plusieurs minutes (et coûter très cher en data). Mais avec des logiciels de messagerie spécialisés ou des navigateurs compressants, l’essentiel reste possible. Beaucoup d’utilisateurs couplent leur téléphone satellite à des services comme UUPlus ou OneMail, qui compressent et envoient efficacement les e-mails par satellite.

Les coûts des données sont élevés – souvent facturés à la minute ou au mégaoctet. Par exemple, les données via Iridium peuvent coûter plus de 1 $ la minute, ce qui ne fournit que quelques kilooctets par minute ! Certains services plus récents (comme les unités prépayées d’Inmarsat) facturent au mégaoctet (et cela peut coûter plus de 6 $ par mégaoctet en plus du forfait de base). Vous ne l’utiliserez donc vraiment qu’en cas de nécessité.

En résumé : Oui, vous pouvez accéder à Internet avec un téléphone satellite, mais la patience est de mise. C’est adapté pour des besoins à faible bande passante comme les emails, les bulletins météo par texte ou la messagerie. Si vous avez besoin d’un véritable accès Internet (appels Zoom, streaming, transfert de gros fichiers), il vous faudra alors un système satellite haut débit beaucoup plus coûteux (comme un terminal Starlink ou BGAN) plutôt qu’un téléphone satellite portatif.

Puis-je utiliser un téléphone satellite pour appeler des téléphones classiques et inversement ?

Absolument. Les téléphones satellites sont interconnectés avec le réseau téléphonique classique, vous pouvez donc composer des numéros ordinaires, et les personnes munies de téléphones classiques peuvent composer le numéro du téléphone satellite. Il y a toutefois quelques points à connaître :

  • Format de numérotation : Lorsque vous appelez depuis un téléphone satellite vers un téléphone classique, vous composez “+ [code pays] [numéro]” comme mentionné précédemment. Le réseau satellite achemine alors votre appel vers le réseau public du pays de destination. Par exemple, pour appeler une ligne fixe à New York avec votre téléphone satellite, vous composez +1 212 xxx xxxx. Pour la personne appelée, cela apparaît comme un appel international entrant (votre numéro satellite s’affiche en identifiant de l’appelant).
  • Appeler un téléphone satellite : Chaque téléphone satellite se voit attribuer un numéro, souvent avec un code pays spécifique non lié à une nation. Par exemple, les numéros Iridium commencent par +8816 ou +8817 (le code pays 881 est réservé au “Global Mobile Satellite System”). Les numéros Inmarsat commencent généralement par +870 (Inmarsat utilise le code 870 dans le monde entier). Les numéros Thuraya utilisent +88216 ou +882 (là aussi des plages de numérotation spéciales pour satellite). Globalstar assigne souvent des numéros nationaux (ex : un téléphone Globalstar US peut avoir un numéro en +1) ou utilise +8818/8819 pour certains services, mais il est fréquent que les appels Globalstar transitent par des numéros locaux. Pour l’appelant, appeler un téléphone satellite revient à appeler un numéro international classique : vous composez l’indicatif international et le numéro complet du téléphone satellite. Par exemple, pour appeler un téléphone Iridium depuis les États-Unis, il faut composer le 011 8816 XXX XXXX.
  • Coût d’un appel vers un téléphone satellite : C’est là où il faut être vigilant. Appeler un téléphone satellite à partir d’un téléphone ordinaire peut être très coûteux, selon l’opérateur. Les tarifs ne sont souvent pas inclus dans les forfaits mobiles ou les packages d’appels internationaux. Il n’est pas rare qu’un opérateur facture 5 à 10 $ la minute (ou plus) pour appeler un numéro Iridium ou Thuraya. Le possesseur du téléphone satellite ne paie généralement pas la réception des appels (il a déjà payé beaucoup pour le service), la charge revient donc à l’appelant. En raison de ces coûts élevés, certains réseaux satellites proposent des solutions alternatives comme le double appel (two-stage dialing) ou l’attribution d’un numéro local :
    • Double appel (pour Iridium) : L’appelant compose d’abord un numéro local spécial (pour Iridium, un numéro américain en Arizona). Il reçoit un message vocal l’invitant à saisir le numéro Iridium, puis le système achemine l’appel. L’appelant paie alors un appel normal vers l’Arizona, et l’abonné satellite paie des minutes pour la redirection (cela revient donc souvent moins cher au final).
    • Numéros d’accès locaux : Certains fournisseurs proposent d’associer pour un coût supplémentaire un numéro local dans un pays choisi au téléphone satellite, qui redirige ensuite vers celui-ci. Par exemple, un numéro UK +44 ou US +1 qui renvoie vers votre téléphone satellite, ce qui rend l’appel moins cher pour la famille/les amis (ils paient des tarifs nationaux ou d’appel international classique, et vous payez un certain montant par minute pour la redirection).

En résumé, oui, il est possible d’appeler sans problème entre téléphones satellites et téléphones classiques, il faut simplement garder à l’esprit le caractère international de la communication. L’utilisateur du téléphone satellite compose normalement (il doit juste penser à utiliser le format +code pays), et toute personne qui l’appelle doit disposer du numéro global et être prête à payer des frais élevés, sauf à utiliser une solution détournée.

Les téléphones satellites ont-ils leurs propres numéros et cartes SIM ?

Oui, les téléphones satellites disposent de numéros de téléphone, et utilisent des cartes SIM (dans la plupart des cas) tout comme les téléphones portables :

  • Numéros de téléphone : Comme vu plus haut, les numéros de téléphone satellite utilisent souvent des codes pays spécifiques. Par exemple :
    • Iridium : numéros dans la plage +881 6 et +881 7. Ils font partie du code pays “881” réservé aux satellites mondiaux. Si vous avez un Iridium, votre numéro pourra ressembler à +8816 325 XXXXX.
    • Inmarsat : utilise le code pays +870 pour tous ses services (historiquement il y avait plusieurs codes selon les océans, mais ils ont été regroupés en 870). Un téléphone Inmarsat pourra par exemple avoir le numéro +870 773XXXXX.
    • Thuraya : utilise une partie des plages +882 et +88216 (également des plages réservées aux satellites internationaux).
    • Globalstar : Globalstar est un peu différent – selon les régions, le service peut être intégré à un réseau télécom local, vous pourrez donc recevoir un numéro “classique”. Ainsi, un Globalstar américain pourra avoir un numéro en +1, ce qui facilite et réduit le coût des appels depuis les États-Unis (l’appel passe d’abord par un relais terrestre). Dans d’autres régions, on pourra attribuer également un numéro local ou utiliser +881. Renseignez-vous auprès du fournisseur : Globalstar met en avant cette fonctionnalité dans les Amériques.
    • Autres : Si vous utilisez un système plus récent (par exemple un appareil satellite de messagerie), on vous attribuera parfois un numéro ou simplement un compte sans numéro direct (par exemple, les appareils Garmin inReach n’ont pas de numéro vocal direct – ils utilisent une passerelle email/SMS pour les textes).

Donc oui, un téléphone satellite possède un numéro unique à communiquer à toute personne qui doit vous joindre. Il est important que votre correspondant sache qu’il s’agit toujours d’un appel international (voir plus haut pour les coûts).

  • Cartes SIM : La grande majorité des téléphones satellites utilisent une carte SIM, très similaire à celle d’un GSM. Iridium, Inmarsat, Thuraya possèdent tous des cartes SIM à insérer dans l’appareil. La carte SIM est liée à votre forfait (prépayé ou contrat mensuel) et à votre numéro. Vous pouvez donc souvent insérer votre SIM dans un autre téléphone de même réseau. Exemple : si vous possédez deux téléphones Iridium, vous pouvez déplacer la SIM et conserver votre numéro/forfait (un seul appareil actif à la fois, évidemment). Cela signifie aussi qu’en cas de location ou de prêt, c’est la SIM qui détermine le service utilisable. Certains fournisseurs proposent des SIM multi-réseaux (rare), mais en règle générale, on reste sur un réseau par carte. Les téléphones Globalstar utilisent aussi un système de carte SIM. La seule exception historique concerne d’anciens terminaux Inmarsat fixes qui n’étaient pas mobiles. Toutes les portables modernes utilisent une carte SIM.
    • Si vous achetez un appareil, il vous faudra acquérir une SIM avec un forfait. La carte SIM sera fournie avec l’appareil (si acheté via un fournisseur), ou à obtenir séparément. L’activation de la carte SIM vous donne votre numéro et le service associé.
    • SIM prépayées : De nombreux utilisateurs optent pour des cartes SIM prépayées – vous créditez un certain nombre de minutes/messages à utiliser sur une durée donnée. Chaque SIM a son propre numéro et une date de validité, sauf recharge.

En résumé, un téléphone satellite fonctionne comme un téléphone GSM débloqué : numéro et service sont associés à la carte SIM. Sans SIM active, l’appareil ne peut pas se connecter (y compris pour le 911 dans la majorité des cas – voir plus bas). Veillez donc à bien avoir une carte SIM/forfait en règle.

Les téléphones satellites sont-ils faciles à utiliser ?

Étonnamment, oui : utiliser un téléphone satellite basique n’est pas plus compliqué qu’utiliser un vieux téléphone portable. Leur conception est simple et axée sur les appels/textos. Si vous savez manipuler un téléphone des années 90 (type Nokia ou Motorola “candybar”), vous savez utiliser un téléphone satellite. Quelques points sur leur facilité d’utilisation :

  • Interface : La plupart des téléphones satellites disposent d’une interface simple construite sur des menus, généralement un écran monochrome ou couleur très basique. Ils sont en général équipés de claviers physiques. Le menu permet d’accéder aux contacts, de rédiger des SMS, d’afficher les journaux d’appels, etc. L’interface se veut la plus proche possible de l’expérience mobile classique, avec toutefois des indicateurs de signal satellite supplémentaires. Les modèles modernes comme le Thuraya X5-Touch utilisent même un écran tactile Android (donc aussi facile à manipuler qu’un smartphone haut de gamme), mais les modèles courants (Iridium 9555/9575, Inmarsat IsatPhone) sont dotés de menus simples et de grosses touches.
  • Langue et affichage : Ils supportent le multilingue (anglais, espagnol, français, arabe, chinois, etc., car vendus dans le monde entier). Les écrans sont généralement conçus pour être lisibles en extérieur (affichage transréflectif pour le soleil). Les claviers sont soit surdimensionnés, soit largement espacés pour faciliter la composition même avec des gants (important en climat froid). Ces détails les rendent adaptés à des usages en conditions extrêmes.
  • Passez un appel ou un SMS : Comme expliqué, le fonctionnement est celui d’un téléphone classique, hormis la nécessité d’accrocher le réseau satellite. Une fois connecté, la procédure d’appel ou de conversation est identique : écouteur, micro, parfois haut-parleur. La rédaction d’SMS est parfois un peu lente à cause du clavier T9 mais si vous vous souvenez du “textage” sur téléphones portables anciens, c’est la même chose.
  • Robustesse : Parce que les téléphones satellites sont conçus pour être robustes, vous n’avez pas à les ménager. Ils fonctionnent sous la pluie, dans la poussière, etc. Par exemple ils sont pensés pour survivre à une chute, et permettent des appels dans des conditions extrêmement chaudes ou froides. Vous n’avez pas à craindre qu’un peu de pluie les endommage – vous vous concentrez sur la communication. De nombreux modèles sont résistants à l’eau et à la poussière (certains complètement étanches jusqu’à un mètre quelques minutes). Cela rassure pour les activités terrain.

En résumé, une personne lambda peut prendre en main un téléphone satellite sans formation particulière. Les points à bien mémoriser sont : déployer l’antenne, s’orienter pour les satellites géostationnaires, utiliser la numérotation internationale (+), et patienter pour la connexion réseau. Une fois acquis, l’utilisation est aussi simple qu’un mobile. La plupart des fournisseurs incluent un guide de démarrage rapide, souvent vous pouvez faire un test d’appel gratuit (par exemple Iridium offre un numéro test pour vérifier votre appareil). Donc oui : nul besoin d’être expert pour utiliser un téléphone satellite.

Quelles fonctionnalités spéciales possèdent les téléphones satellites (ex : bouton SOS, GPS) ?

De nombreux téléphones satellites incluent quelques fonctionnalités supplémentaires au-delà des appels et des SMS, principalement axées sur la sécurité et l’utilisation en extérieur :

  • Bouton SOS / Urgence : Beaucoup de téléphones satellites sont équipés d’un bouton de détresse programmable. Par exemple, les modèles Iridium Extreme (9575) et Inmarsat IsatPhone 2 possèdent tous deux un bouton SOS que vous pouvez maintenir appuyé en cas d’urgence. Ce bouton peut être configuré pour appeler un numéro prédéfini (comme un centre de coordination des secours, un chef d’équipe, etc.) et/ou envoyer un SMS de détresse automatisé avec votre position à une liste de contacts. Sur l’Iridium Extreme, l’activation du bouton SOS peut aussi déclencher un mode de suivi, permettant aux secouristes de visualiser la mise à jour de votre position. Ces fonctionnalités sont inestimables si, par exemple, vous êtes blessé et ne pouvez pas passer un appel – il vous suffit d’appuyer sur SOS pour savoir que de l’aide sera alertée avec vos coordonnées GPS. Certains services s’associent à GEOS ou d’autres centres de coordination d’urgence lors de l’activation du bouton SOS (un abonnement peut être requis pour la surveillance).
  • Récepteur GPS : Pratiquement tous les téléphones satellites modernes sont dotés d’un GPS intégré. Cela permet au téléphone de connaître sa position (pour aider le réseau et fournir l’information à l’utilisateur), mais aussi d’inclure la localisation dans les messages. Vous pouvez généralement afficher vos coordonnées sur l’écran, et de nombreux téléphones permettent d’envoyer par SMS votre position GPS à quelqu’un (par exemple : “Me voici : lat/long”). Cela est utile pour la navigation et pour être localisé en cas d’urgence. Par exemple, si vous appelez au secours, vous pouvez lire vos coordonnées sur le téléphone aux secouristes. Le GPS du téléphone peut aussi servir à définir des points de passage ou une boussole sur certains modèles, bien que cela reste plus basique qu’un vrai appareil GPS de cartographie.
  • Services de suivi et SOS : Certains téléphones satellites et appareils similaires permettent un suivi continu. Par exemple, vous pouvez paramétrer un Iridium Extreme pour envoyer des signaux de position à intervalles réguliers vers un portail web (utile lors d’expéditions pour que les proches suivent la progression). Cela nécessite souvent un forfait spécial ou une application externe, mais c’est une fonctionnalité peu connue des téléphones satellites.
  • Conception robuste : Comme évoqué, ils sont généralement résistants – beaucoup sont certifiés MIL-STD-810G (résistance aux chocs, vibrations, humidité, etc.) et IP65+ pour la poussière/l’eau. L’Iridium Extreme 9575 est réputé pour être un téléphone aux normes militaires. Ce n’est pas une “fonctionnalité” à activer, mais un atout : il survivra à des conditions qui pourraient briser un smartphone classique.
  • Longue autonomie en veille : Les téléphones satellites disposent souvent d’une excellente autonomie en veille (car l’utilisateur peut avoir besoin de les laisser allumés en attente dans des zones isolées). Par exemple, l’IsatPhone 2 annonce jusqu’à 160 heures (presque une semaine) en veille. Cette caractéristique est un réel avantage : il est possible de laisser le téléphone allumé et prêt à recevoir un appel ou une alerte SOS durant plusieurs jours. L’autonomie en communication est généralement de plusieurs heures (4 à 8 h selon les modèles). Ils sont souvent équipés de batteries haute capacité et parfois de chargeurs solaires optionnels pour un usage en expédition.
  • Confidentialité / chiffrement : Pas vraiment une fonction directement accessible à l’utilisateur, mais les communications satellites sont généralement chiffrées sur le réseau. Cela limite le risque d’écoute “pirate”. (Attention : cela n’offre pas une sécurité absolue – des adversaires déterminés ou des agences gouvernementales peuvent intercepter avec du matériel spécialisé, mais c’est sécurisé pour un usage classique. Il existe des téléphones satellites spécialisés pour l’usage gouvernemental avec chiffrement de bout-en-bout, mais cela reste très spécifique). L’utilisateur lambda bénéficie donc du fait que les télécommunications satellites ne sont pas faciles à intercepter.
  • Autres utilitaires : Certains téléphones satellites intègrent des outils basiques comme réveil, calendrier, calculatrice – des fonctionnalités classiques de téléphone. Ils ne proposent normalement pas d’extras avancés (sauf cas des hybrides smartphone-satellite comme Thuraya X5-Touch, Android complet).

Globalement, les téléphones satellites offrent beaucoup moins de fonctionnalités que les smartphones modernes, mais celles qu’ils proposent sont spécifiquement orientées vers la fiabilité et la sécurité. Les fonctions SOS d’urgence et GPS sont les deux grandes caractéristiques qui peuvent littéralement sauver des vies en cas de besoin. Si vous possédez un téléphone satellite, il est judicieux de programmer immédiatement le bouton SOS avec un contact ou un service adapté, puis de le tester (la plupart des téléphones prévoient un mode test pour éviter de mobiliser inutilement les services d’urgence lors du paramétrage).

Quelle est l’autonomie d’un téléphone satellite ?

L’autonomie des téléphones satellites est bonne en veille et modérée en communication :

  • Autonomie en veille : La plupart des téléphones satellites portables annoncent une autonomie en veille de l’ordre de 30 à 100 heures ou plus, selon le modèle et le réseau. Par exemple, l’Inmarsat IsatPhone 2 offre une excellente autonomie en veille jusqu’à 160 heures (environ 1 semaine) si l’appareil reste allumé en attente. Le Thuraya XT-LITE affiche environ 80 heures en veille. L’Iridium Extreme 9575, selon la batterie, tient 30 à 54 heures en veille. Le Globalstar GSP-1700 avoisine 36 heures. À noter : en cas de mauvaise réception (appareil allumé en intérieur par exemple), la batterie se déchargera plus vite car le téléphone cherche en permanence le réseau. En veille, cela signifie que le téléphone est allumé et connecté, mais qu’aucun appel n’est en cours.
  • Autonomie en communication : Généralement 3 à 8 heures d’appels continus selon l’appareil et la batterie. Par exemple : Iridium 9575 Extreme – environ 4 heures d’appel en batterie standard. Iridium 9555 ~3,5 à 4 heures. Thuraya XT-LITE – jusqu’à 6 heures. Inmarsat IsatPhone 2 – jusqu’à 8 heures (grosse batterie). Globalstar GSP-1700 – environ 4 heures. En pratique, un téléphone chargé permet quelques heures d’appels. Comme les appels satellites coûtent cher, ils restent courts : un téléphone chargé tiendra donc plusieurs jours si vous passez un ou deux courts appels par jour.
  • Facteurs influençant l’autonomie : Utiliser le téléphone par grand froid réduit la performance de la batterie (gardez-le près de vous et ne le sortez qu’au moment d’appeler). Une forte utilisation du GPS ou du rétroéclairage accélère aussi la décharge. Enfin, l’acquisition du signal après allumage consomme temporairement davantage. Mais globalement, ces batteries sont conçues pour bien tenir la charge en veille prolongée.
  • Recharge : Les téléphones satellites sont livrés avec des chargeurs secteur et souvent allume-cigare. Les personnes en expédition optent aussi pour des chargeurs solaires ou batteries externes pour recharger sur le terrain. Les téléphones utilisent des batteries propriétaires lithium-ion, et il est possible d’en acheter une de rechange. Il est souvent conseillé d’en emporter une seconde si vous partez longtemps hors réseau. Par exemple, garder une batterie au chaud dans une poche intérieure pendant l’utilisation de l’autre peut être judicieux en conditions hivernales.
  • Durée de vie de la batterie : Les batteries au lithium se dégradent au fil des années. Une neuve offre jusqu’à 8h de communication, mais après quelques années cela peut tomber à 6h. Si vous dépendez de votre téléphone satellite, songez à remplacer la batterie tous les quelques années ou dès que vous constatez une baisse notable d’autonomie.

En pratique, un téléphone satellite pleinement chargé pourra rester allumé entre deux jours et une semaine pour recevoir des appels. Si vous ne l’allumez qu’en cas de besoin, la batterie tiendra beaucoup plus longtemps en durée réelle. Beaucoup de personnes préfèrent économiser la batterie en ne l’allumant qu’aux horaires convenus ou pour passer un appel (les appels entrants sont rares sauf arrangement précis). Mais si vous avez besoin d’être joignable en continu en cas d’urgence, comptez quelques jours tout au plus sans recharge (l’IsatPhone 2 excelle dans ce domaine avec près d’une semaine de veille).

Coûts et forfaits

Combien coûte un téléphone satellite à l’achat ?

Les téléphones satellites sont plus chers que les portables classiques, mais les prix ont baissé avec le temps. Le coût dépend de la marque/modèle et du fait de l’acheter neuf ou d’occasion. Voici des fourchettes de prix (en USD) pour les modèles connus :

  • Iridium Extreme 9575 : ~1 400 $ (modèle robuste, couverture mondiale haut de gamme).
  • Iridium 9555 : ~1 000 – 1 200 $ (modèle Iridium précédent, un peu moins cher que l’Extreme).
  • Inmarsat IsatPhone 2 : ~1 000 $ (souvent proposé entre 700–1 000 $ ; une source indique environ 1 080 $). On peut parfois le trouver en solde pour moins cher.
  • Thuraya XT-LITE : ~600–800 $ (noté autour de 650 $). Les modèles supérieurs de la marque (XT-Pro, X5-Touch smartphone) coûtent plus cher (parfois 1 000 $ et plus), mais le XT-LITE reste l’option Thuraya abordable.
  • Globalstar GSP-1700 : ~500 $ (avec forfait). On trouve parfois des offres à 499 $ avec activation de forfait rfgear2go.com. Le prix de vente conseillé peut être plus élevé sans forfait (certains sites annoncent 750 $+), mais Globalstar subventionne généralement le téléphone. Les modèles plus anciens ou reconditionnés se trouvent parfois à 300–500 $ satellitephonerental.com.
  • Garmin inReach (communicateur satellite, pas de voix) : 300–450 $ (alternative pour la messagerie uniquement).
  • Option location : Il n’est pas obligatoire d’acheter – il est possible de louer un téléphone satellite auprès de divers prestataires. La location coûte généralement entre 8 et 15 $ par jour. Par exemple, la location d’un Iridium revient autour de 9 $/jour ou 60 $/semaine. Cela reste une option avantageuse pour les expéditions courtes.

Les prix peuvent varier, et il existe des forfaits groupés (certains vendeurs proposent un pack téléphone + minutes). Les téléphones satellites d’occasion sont aussi courants – un Iridium ou Thuraya ancien d’occasion peut se trouver pour quelques centaines de dollars. Assurez-vous toutefois du bon fonctionnement et que l’appareil n’est pas déclaré volé (les opérateurs de satellites peuvent bloquer l’IMEI d’un appareil volé).

N’oubliez pas, acheter le téléphone n’est qu’une partie – il faut aussi prévoir un budget pour le service (carte SIM, temps d’antenne) qui peut aussi être conséquent (voir plus bas). Mais le coût initial de l’appareil est une dépense unique. Les téléphones sont robustes et peuvent durer de nombreuses années, donc sur le long terme, la plus grande dépense est souvent le service, pas le matériel.

Voici une comparaison rapide de quelques modèles et leurs caractéristiques :

Modèle de téléphoneRéseauPrix typiqueAutonomie (appel/veille)Remarques
Iridium Extreme 9575Iridium (Global)~1 440 $ neuf~4 heures d’appel, 30 heures en veilleUltra-robuste, bouton SOS, couverture mondiale.
Inmarsat IsatPhone 2Inmarsat (Global sauf pôles)~1 000 $~8 heures d’appel, 160 heures en veilleExcellente batterie, SOS/GPS intégré, nécessite d’orienter vers le satellite GEO.
Thuraya XT-LITEThuraya (Régional)~650 $~6 heures d’appel, 80 heures en veilleAbordable, fiable en zone EMEA/Asie.
Globalstar GSP-1700Globalstar (Régional)~500 $ (avec offres de forfait) rfgear2go.com~4 heures d’appel, 36 heures en veilleSouvent subventionné avec un contrat ; bonne qualité vocale dans la zone de couverture.

(Les prix sont approximatifs pour des appareils neufs ; les prix réels peuvent varier. Données récentes, en USD.)

Si ces prix vous paraissent élevés, sachez que les téléphones satellites sont produits en plus faible quantité que les téléphones portables et embarquent des technologies spécialisées, tout en incluant parfois une part de subvention pour l’infrastructure réseau. Les modèles haut de gamme sont conçus pour être extrêmement robustes, ce qui augmente le coût. Cependant, si vous n’en avez besoin que pour une aventure ponctuelle, la location ou l’achat d’occasion peut baisser fortement la facture.

Combien coûtent les appels et SMS sur un téléphone satellite ?

Le temps d’antenne satellite est coûteux en comparaison du réseau mobile. Les coûts exacts dépendent de votre fournisseur et de votre forfait, mais en général :

  • Appels vocaux (émis) : Environ 1 à 2 $ la minute sur la plupart des réseaux avec un forfait standard. Par exemple, chez Iridium, le tarif tourne autour de 1,00 $ à 1,50 $ la minute pour les appels sortants (légèrement moins en forfait ou avec un pack). Inmarsat est parfois similaire ou un peu moins cher (~0,80 $ à 1,50 $/min selon forfait et type de numéro appelé). Thuraya peut être bien moins cher dans sa région de couverture — parfois 0,5 à 1,00 $/min pour appeler dans le réseau ou vers des lignes fixes, mais bien plus pour un appel hors-région ou vers un autre réseau satellite. Par exemple : le forfait postpayé de base chez un opérateur Iridium facture les minutes supplémentaires à 0,99 $/min. Les bons prépayés reviennent souvent à ~1,20 $/min. IMPORTANT : Si vous appelez un autre téléphone satellite d’un réseau différent (ex : Iridium vers Thuraya), c’est facturé très cher (souvent 5 à 10 $ la minute) car cela passe par des passerelles internationales. En pratique, vous appellerez surtout des téléphones fixes, mobiles ou des satphones du même réseau.
    • Appels entrants : Vous (utilisateur du satphone) n’êtes normalement pas facturé pour recevoir des appels (c’est l’appelant qui paie le tarif élevé). Donc, quelqu’un peut vous appeler et c’est lui qui supporte la facture. Toutefois, en cas d’utilisation de numéros spéciaux/de transfert, il se peut qu’il y ait un coût même en réception (ex : chez Iridium, une réception d’appel en « deux étapes » coûte 1 $/min à l’utilisateur du satphone). Vérifiez toujours les détails de votre forfait.
  • Messages texte (SMS) : En général autour de 0,5 à 1 $ par message envoyé depuis le téléphone satellite. Certains forfaits font moins cher ; par exemple, Global Satellite indique des SMS à 0,10 $/SMS pour certains forfaits, ce qui est bas. Sur Iridium, c’est souvent environ 0,5 $ par message de 160 caractères en paiement à l’unité. Inmarsat est aussi autour de 0,5 $. Thuraya est moins cher, environ 0,25 $. Mais cela dépend des forfaits. Les SMS entrants sur le téléphone satellite sont en général gratuits (vous ne payez pas pour recevoir).
  • Données : La data est généralement facturée à la minute ou au mégaoctet. Par exemple, chez Inmarsat prépayé : 9 unités par Mo (une unité = ~1 $), donc env. 9 $/Mo. Chez Iridium, cela peut équivaloir à 1,30 $ la minute de data (mais le débit est très faible, 2,4 kbps !). Bref, la data peut vite coûter très cher à part de simples e-mails. Certains nouveaux forfaits comme Iridium Certus offrent de la data en forfaits, mais en usage téléphone vous ne ferez guère plus que quelques e-mails, qui reviennent à quelques dollars chacun.
  • Forfaits vs prépayé :
    • Prépayé : Vous achetez un pack de minutes ou d’unités. Ex : une carte prépayée Iridium de 75 minutes à 150 $ (valable 30 jours) — soit 2 $/min. Les gros packs sont plus avantageux (ex : 500 minutes pour 600 $ = 1,20 $/min). Les unités prépayées sont déduites différemment selon usage : appeler un autre réseau satellite peut coûter 5 unités/min, un SMS 0,5 unité, etc. Prépayé = bon pour contrôler ses coûts et éviter l’abonnement mensuel si usage ponctuel.
    • Mensuel (postpayé) : Vous payez un forfait mensuel avec inclus un petit nombre de minutes, puis un coût à la minute supplémentaire. Ex : 70 $/mois avec 10 minutes, puis 1,20 $/min supplémentaire, ou bien 150 $/mois pour 100 minutes, etc. En usage intensif toute l’année, le forfait peut devenir plus économique. Si besoin pour seulement quelques mois par an, préférez le prépayé ou des contrats saisonniers. Certains opérateurs offrent la « suspension » pour quelques mois avec un coût réduit.
  • Appeler un satphone depuis un fixe/mobile : L’appelant paiera un tarif très élevé. Cela n’entame pas votre crédit (sauf exceptions/services spéciaux), mais il faut avertir vos contacts de ne pas appeler votre satphone sans nécessité, car ils pourraient avoir une facture surprise (jusqu’à 10 $/min sur leur mobile/fixe). En général, il vaut mieux que vous rappeliez vos contacts pour leur éviter la facture.

Exemple pratique : Vous disposez d’un Iridium avec une SIM prépayée. Vous achetez un pack de 200 minutes valable 6 mois pour 400 $. Effectivement, 2 $/min. Si vous utilisez 20 minutes d’appels et envoyez 10 SMS lors d’un voyage, cela fait 40 $ d’appels et 5 $ de SMS environ. Les unités non utilisées sont perdues après 6 mois à moins de recharger. Sur forfait mensuel, vous pourriez payer 50 $/mois même sans utiliser, mais peut-être moins cher à la minute.

Attention, les locations facturent souvent à la minute également (en sus du tarif location). Exemple : location d’un téléphone pour une semaine à 60 $, appels à 1,50 $/min et SMS à 0,50 $ l’unité sur le forfait location.

Il est toujours conseillé de vérifier avec les fournisseurs les tarifs à jour, la concurrence pouvant faire baisser les prix. Il existe aussi des forfaits régionaux : ex : Thuraya propose le forfait “NOVA” avec des tarifs réduits dans certains pays. Inmarsat a des packs régionaux pour certaines zones. Si vous n’utilisez l’appareil que dans une région, renseignez-vous sur les forfaits locaux moins chers (parfois des forfaits Afrique ou Alaska existent à coût privilégié).

En résumé : comptez 1 à 2 $ la minute pour les appels, et environ 0,5 $ le SMS, à moins d’un forfait spécial. La communication satellite est chère, mais si elle reste ponctuelle (urgence, check-in), le coût total reste raisonnable. Toujours vérifier les tarifs auprès de votre opérateur pour éviter les surprises.

Faut-il obligatoirement payer un abonnement mensuel pour un téléphone satellite, ou existe-t-il des formules prépayées ?

Vous n’êtes pas obligé de payer mensuellement ; il existe des options prépayées (pay-as-you-go) et postpayées (abonnement mensuel) :

  • Forfaits mensuels (postpayé) : Comme un abonnement mobile classique. Vous souscrivez un forfait facturé chaque mois. Typiquement, vous aurez un minimum d’inclus puis paierez le hors forfait. Par exemple, Iridium : 70 $/mois inclut 10 min, puis 1 $/min supplémentaire. Les forfaits supérieurs augmentent le volume inclus. Avantages : numéro actif en continu, pas à recharger les bons, service toujours prêt. Si utilisation fréquente ou nécessité de disponibilité pour les appels entrants, abonnement conseillé. Parfois d’autres fonctionnalités incluses (numéro US dédié avec supplément, facturation détaillée…). Inconvénient : vous payez même sans utiliser. À l’année, cela peut représenter plusieurs centaines de dollars même pour un usage faible. Certains opérateurs proposent une “suspension saisonnière” (petit montant pour garder l’abonnement sans l’utiliser).
  • Bons prépayés/SIM prépayée : Vous achetez un crédit d’unités utilisables sur une période donnée (ex : carte 50 unités, 500 unités…). Ces unités se convertissent en minutes ou SMS (conversion propre à chaque réseau : ex : 1 unité = 1 min, 0,5 unité = 1 SMS, etc., appels même réseau). Idéal pour usage ponctuel ou court séjour. Vous chargez la SIM pour la durée du séjour. Recharge possible à distance (en ligne ou par code). Durée de validité définie (30/90 jours, 1 an pour les gros packs). Unités perdues après échéance, sauf report possible en rechargeant avant expiration. Avantage : pas d’abonnement. Vous payez d’avance, pas de surcoût surprise. Parfait pour quelques expéditions dans l’année. Pour garder le numéro actif pour recevoir des appels toute l’année, il faut maintenir la SIM active (en rechargeant avant expiration même sans beaucoup consommer). Certains réseaux imposent une recharge minimale annuelle pour garder la SIM active. Exemple : Inmarsat demande une recharge par an.
  • Forfaits hybrides / annuels : Certains vendeurs proposent un pack annuel prépayé (un montant fixe, un nombre de minutes sur 12 mois). Exemple : 1 000 unités valables 12 mois pour environ 1 150 $ — adapté à un usage modéré sans abonnement. D’autres ont des forfaits “urgence” avec un petit abonnement pour seulement garder la ligne, puis minutes à tarif plus élevé en cas d’utilisation.

Selon une source : “Iridium propose des forfaits dès 72 $/mois … Inmarsat et Thuraya ont aussi des forfaits mensuels de 50 à 150 $ selon la consommation”. À l’inverse, le prépayé est disponible sur tous ces réseaux également.

Donc, devez-vous payer mensuellement ? Seulement si vous choisissez un forfait mensuel. Si vous préférez ne pas le faire, vous pouvez tout à fait opter pour le prépayé et n’avoir aucune facture récurrente – vous rechargez simplement quand vous en avez besoin. Beaucoup d’utilisateurs occasionnels choisissent l’option prépayée pour éviter des coûts récurrents.

À noter : si le crédit d’une carte SIM prépayée expire et que vous ne la rechargez pas, la SIM peut être désactivée après une période de grâce. Vous pourriez perdre votre numéro de téléphone ou devoir payer des frais de réactivation. Donc, si garder le même numéro est important pour vous, surveillez bien les dates d’expiration. Pour un téléphone satellite utilisé rarement comme “téléphone d’urgence”, une stratégie est d’acheter juste assez de crédit prépayé pour le maintenir actif et de le tester régulièrement, ou d’opter pour un forfait annuel économique.

En résumé, la flexibilité est là – abonnement mensuel pour les utilisateurs réguliers/intensifs, et prépayé pour une utilisation occasionnelle. Vous pouvez choisir la solution qui correspond à votre budget et vos habitudes d’utilisation.

Puis-je louer un téléphone satellite au lieu d’en acheter un ?

Oui. La location de téléphones satellites est largement disponible et constitue une excellente option pour des besoins à court terme. De nombreuses sociétés de services satellites et même des enseignes de location d’équipement outdoor proposent des locations de téléphones satellites.

Comment fonctionne la location : Vous réservez généralement un téléphone pour la durée souhaitée et payez un tarif journalier ou hebdomadaire. Par exemple, un tarif courant est d’environ 8 à 15 $ par jour, souvent avec des forfaits hebdomadaires autour de 50 à 100 $ par semaine. Le téléphone Iridium peut coûter 9 $/jour selon une source. Parfois, ils imposent une durée minimale de location, comme une semaine. La location inclut généralement une SIM et un numéro provisoire, et vous payez séparément la consommation (appels/SMS) ou alors quelques minutes peuvent être incluses.

Frais de communication sur une location : Le coût à la minute en location peut être légèrement plus élevé ou équivalent à un forfait standard. Par exemple, une location peut facturer 1,50 ou 2 $ la minute utilisée. Souvent, ils déduisent simplement du dépôt de garantie ou débitent votre carte après retour pour la consommation. Certaines offres incluent quelques minutes gratuites. Vérifiez toujours les coûts d’usage pour éviter les surprises – la location vous évite l’achat du matériel, mais les communications restent payantes.

Dépôt/assurance : Les loueurs prennent généralement une caution (car les téléphones coûtent cher). Cela peut être 500 $ ou plus, ou juste une pré-autorisation sur carte bancaire, restituée au retour du téléphone en bon état. Certains proposent une assurance contre la casse/perte moyennant un supplément.

Ce qui est inclus : Typiquement, le kit de location comprendra le téléphone, la batterie, le chargeur (peut-être secteur + allume-cigare), souvent une petite antenne externe ou un kit mains-libres. Vous recevrez des instructions et un contact support. Un numéro vous sera attribué pour la durée de location. Si la société est sérieuse, le téléphone sera testé et chargé avant remise.

Quand louer : Si vous n’avez besoin d’un téléphone satellite que pour un court séjour (de quelques semaines à quelques mois), la location est bien moins chère que l’achat. Par exemple, un voyage de deux semaines coûtera environ 100 $ en location contre 1000 $ à l’achat. Cependant, si vous prévoyez plusieurs voyages ou des expéditions longues, l’achat finit par devenir plus économique. Les gens louent souvent pour des aventures ponctuelles, des reportages, des croisières, etc. De plus, si vous souhaitez tester un réseau ou un appareil avant de vous engager à l’achat, la location est un bon moyen de l’essayer.

Petit conseil : pensez à réserver à l’avance, surtout pendant la haute saison (expéditions d’été ou période des ouragans), car les disponibilités peuvent baisser. Les locations peuvent généralement vous être livrées ou être récupérées en magasin. Certains aéroports ou enseignes outdoor dans des zones à aventures proposent aussi de la location.

En bref, la location est une option pratique et sans prise de tête si vous n’avez besoin d’un téléphone satellite que temporairement. Prévoyez simplement dans votre budget à la fois la location et les communications à la minute. Et retournez le matériel à temps : les retards sont généralement facturés.

(Astuce bonus : Si vous avez juste besoin de pouvoir envoyer un message d’urgence sans passer d’appels, certains loueurs proposent aussi des messagers satellites comme le Garmin inReach – moins cher à la journée. Mais pour la capacité d’appel complète, il faut louer un téléphone satellite.)

Est-ce vrai qu’appeler un téléphone satellite coûte 10 $ la minute ?

Oui, cela peut arriver, selon l’opérateur du correspondant. Cette réalité surprend souvent. Les tarifs élevés concernent surtout les appels vers un téléphone satellite à partir des réseaux téléphoniques classiques (notamment les indicatifs “internationaux” comme +881 ou +870).

Pour détailler : si quelqu’un compose votre numéro satellite depuis sa ligne fixe ou son mobile, son opérateur détecte un appel international vers un indicatif particulier et facture en conséquence. Beaucoup d’opérateurs considèrent les numéros Inmarsat/Iridium comme des zones internationales premium. Par exemple, certains opérateurs mobiles américains facturent 5 à 15 $/min pour ces appels. On a vu des témoignages (et discussions sur Reddit) de personnes ayant appelé un portable Iridium et s’étant retrouvées avec 10 $/min sur leur facture mobile. Ce n’est pas rare.

Pourquoi ce prix ? L’appel doit être acheminé via des stations relais qui transmettent ensuite vers le réseau satellite, ce qui n’est pas inclus dans les accords de connexion habituels – l’opérateur satellite facture à l’opérateur un tarif élevé, qui le répercute (plus sa marge). En outre, il n’y a pas de concurrence sur ces routes pour faire baisser les prix.

Comment éviter cela : En tant qu’utilisateur de téléphone satellite, vous pouvez :

  • Utiliser la numérotation à deux étapes (spécifique à certains réseaux comme Iridium) comme mentionné plus haut, pour que le correspondant ne paie qu’un appel national et que vous preniez la charge de la communication.
  • Obtenir un service de numéro local : certains fournisseurs permettent d’associer votre téléphone satellite à un numéro classique (ex. : indicatif 480 aux USA pour Iridium). Le correspondant appelle alors ce numéro, paie le prix normal (ou international classique), et le service transfère l’appel vers votre téléphone satellite. Généralement, c’est vous qui payez alors un surcoût/minute (environ 1,50 $/min) pour l’appel transféré, mais cela épargne à votre interlocuteur le tarif exorbitant – idéal pour les pros dont les clients doivent pouvoir les joindre sans surprise tarifaire.
  • Si quelqu’un doit absolument vous appeler directement, prévenez-le de consulter son opérateur sur les tarifs vers “Inmarsat” ou “Iridium” pour éviter la mauvaise surprise. Sinon, qu’il préfère vous envoyer un SMS pour que vous rappeliez ensuite : un SMS vers un téléphone satellite coûte parfois 0,50 $, c’est vous qui rappellerez ensuite (à vos frais, mais sûrement moins cher que ce qu’il aurait payé).

Appels du téléphone satellite vers téléphone classique : Cette fois, c’est vous qui payez, en utilisant votre crédit (souvent autour de 1 à 2 $/min), et le destinataire sur son mobile ne paie rien de plus (il reçoit un appel international classique – dépend de son forfait, mais parfois gratuit en réception). Du coup, il vaut souvent mieux que ce soit l’utilisateur du téléphone satellite qui initie l’appel pour les conversations longues plutôt que de se faire rappeler.

En résumé : Le scénario du 10 $/min est réel pour certains opérateurs et doit être pris au sérieux. Il existe des solutions pour éviter cela via des numérotations spéciales. Beaucoup de guides d’utilisation de téléphones satellites le signalent explicitement pour éviter le choc à la réception de la facture.

Par exemple, une référence : “Les opérateurs facturent jusqu’à 10,00 $/min pour appeler un numéro de téléphone satellite…” – oui, c’est bien connu. C’est notamment pour cela que les particuliers n’appellent que rarement un téléphone satellite directement sauf nécessité.

En résumé : Si vous donnez votre numéro satellite à vos proches ou collègues, prévenez-les de ne pas appeler sans raison valable. Préférez les SMS, programmez les appels à l’avance ou utilisez les alternatives citées pour maîtriser les coûts. C’est un aspect un peu particulier des téléphones satellites, lié à la manière dont les opérateurs télécoms gèrent ces appels.

Légalité et sécurité

Les téléphones satellites sont-ils légaux ? (Et où sont-ils illégaux ou restreints ?)

Dans la plupart des pays, oui, les téléphones satellites sont légaux à posséder et utiliser. Cependant, il existe des exceptions ou restrictions notables dans certains endroits. Il est crucial d’en être conscient si vous prévoyez de voyager avec un téléphone satellite, car enfreindre une interdiction peut avoir de graves conséquences (y compris l’arrestation pour espionnage dans les pires cas).

Pays qui interdisent ou restreignent l’utilisation de téléphones satellites :

  • Inde : Fortement réglementé. En Inde, les particuliers n’ont pas le droit d’utiliser librement un téléphone satellite. Seuls les services satellites via le réseau agréé par l’État (Inmarsat via une passerelle publique) sont autorisés avec une licence préalable. Apporter un Iridium, Thuraya, ou autre appareil non autorisé peut valoir arrestation et confiscation. Des touristes ont été arrêtés à l’aéroport pour avoir transporté un téléphone satellite. Si vous devez en avoir un, il faudra l’autorisation expresse du ministère indien des Télécommunications, mais pour la plupart des voyageurs il vaut mieux s’abstenir.
  • Chine : Illégal de posséder un téléphone satellite sans autorisation. La Chine considère ces appareils avec suspicion (comme certains GPS). Le gouvernement veut garder le contrôle des communications ; les appareils non autorisés sont vus comme des outils pour contourner la surveillance. Les voyageurs ne devraient jamais en transporter un sauf approbation formelle pour une expédition spécifique et déclaration en douane. Il y a eu des saisies à la frontière. La Chine disposant d’une excellente couverture mobile, il est attendu que vous utilisiez les réseaux locaux (internet filtré cependant).
  • Bangladesh : Totalement interdit. Possession passible d’emprisonnement.
  • Myanmar (Birmanie) : Historiquement interdit sous la junte militaire. Depuis les réformes récentes, règles un peu assouplies mais la question reste sensible. D’après les informations récentes, il faut demander la permission aux autorités birmanes en cas de besoin. On considère qu’il vaut mieux s’abstenir sauf déclaration expresse.
  • Cuba : Interdit sans autorisation du gouvernement. Il est impossible d’en apporter un à Cuba sans accord préalable du Ministère cubain des communications apollosat.com. Les autorités voient ces appareils comme une menace pour le contrôle de l’État. Risque d’arrestation et accusation d’espionnage si vous êtes surpris apollosat.com.
  • Corée du Nord : Complètement interdit. Si vous en avez un, vous serez arrêté. Le pays a même brouillé et traqué les signaux satellites près des frontières. Ne songez même pas à en amener un.
  • Russie : Autorisé mais il faut enregistrer l’appareil et sa carte SIM auprès des autorités (Roskomnadzor) à l’avance. La Russie ne l’interdit pas formellement, mais veut surveiller. Seuls certains modèles et opérateurs sont autorisés à être vendus. Si vous en apportez un, déclarez-le et remplissez les formulaires d’importation. Utiliser un téléphone satellite non enregistré expose à des poursuites, surtout près de zones sensibles.
  • Sri Lanka : Licence requise du régulateur télécoms pour en apporter un. Restriction héritée de la guerre civile. Les journalistes peuvent obtenir une autorisation préalable.
  • Tchad : Interdit pour raison de sécurité (craintes d’usage par des groupes terroristes). Téléphones confisqués et arrestation possible.
  • Soudan : Fortement restreint. Risque de confiscation à la douane. Il faut le déclarer dès la demande de visa.
  • Libye : Par le passé (2011), Thuraya interdit (les rebelles l’utilisaient). La loi est aujourd’hui floue, prudence recommandée, vérifiez la situation ou évitez d’en apporter un.
  • Nigeria (Nord) : Une interdiction a été instaurée dans l’État de Borno (conflit Boko Haram) pour gêner les communications militantes. Pas d’interdiction nationale, mais l’utilisation est surveillée.
  • Autres : Certains pays du Moyen-Orient et d’Afrique peuvent imposer des restrictions temporaires ou locales, souvent liées à la situation sécuritaire.

Pour la majorité de l’Europe, des Amériques, de l’Asie orientale, etc., les téléphones satellites sont légaux. Par exemple, ils sont autorisés dans l’UE, en Amérique du Nord, en Australie, au Japon, etc. Dans certains pays comme l’Égypte, il y avait des restrictions mais actuellement, des touristes en utilisent (je recommande tout de même de le déclarer). Vérifiez toujours l’avis officiel du pays visité, les règles pouvant évoluer rapidement selon les contextes politiques.

Pourquoi ces interdictions ? Les gouvernements interdisent ou restreignent généralement les téléphones satellites pour des raisons de sécurité et de contrôle. Les téléphones satellites contournent les réseaux télécoms locaux, ce qui empêche les autorités de surveiller facilement les communications. Dans les pays en proie à des insurrections ou sous des régimes stricts, on craint que les téléphones satellites ne soient utilisés par des rebelles, des espions ou pour divulguer des informations. Par exemple, les autorités indiennes ont cité l’utilisation de téléphones Thuraya par des terroristes lors des attentats de Mumbai en 2008 pour justifier un contrôle strict. La Chine et Cuba ne veulent tout simplement pas de communications non contrôlées. Il s’agit donc principalement de ne pas permettre un canal de communication non exploité. De plus, certains pays ne possèdent que des passerelles contrôlées par l’État (l’Inde n’a autorisé récemment Inmarsat via BSNL) – ils veulent contrôler les revenus/gérer eux-mêmes tout service satellite.

Sanctions : Si vous enfreignez ces interdictions, les conséquences vont de la confiscation et des amendes jusqu’à l’emprisonnement ou l’accusation d’espionnage. C’est sérieux. Une affaire connue : en 2012, des touristes en Inde ont été emprisonnés quelques jours pour avoir possédé un téléphone Thuraya. Un journaliste en Iran (un pays très sensible également) a eu de gros ennuis avec un téléphone satellite Thuraya il y a quelques années.

En résumé : vérifiez les règles avant de voyager avec un téléphone satellite. Une démarche sûre est de contacter l’ambassade du pays ou de vérifier si un permis est exigé. Certains pays (ex : Inde) permettent de demander une autorisation à l’avance (mais pour un touriste, c’est rarement accordé sauf raison impérieuse). Si c’est strictement interdit, ne prenez pas le risque – louez/arrangez un téléphone sur place si possible avec autorisation, ou utilisez d’autres moyens.

apollosat.com (par exemple, liste les restrictions : Cuba exige un permis et l’Inde n’autorise qu’Inmarsat avec permission, avec risque d’arrestation en cas d’utilisation non approuvée).

Les appels sur téléphone satellite peuvent-ils être interceptés ou localisés ? Sont-ils sûrs ?

Sécurité : Les téléphones satellites offrent un niveau raisonnable de confidentialité, mais ils ne sont pas 100% infalsifiables. La plupart des réseaux satellites utilisent un chiffrement sur la liaison radio :

  • Iridium, par exemple, utilise un chiffrement propriétaire pour le trafic vocal sur la liaison radio, ce qui rend l’écoute difficile à toute personne ne disposant pas d’un équipement très spécialisé tridon.com.
  • Inmarsat et Thuraya utilisent aussi un chiffrement (avec des algorithmes comme GMR-2). Cependant, il faut noter que des chercheurs ont réussi, en conditions de laboratoire, à casser les anciens chiffrement de Thuraya/Inmarsat (codes GMR-1/GMR-2), ce qui signifie qu’un attaquant motivé et équipé pourrait intercepter en temps réel. Ce n’est toutefois pas chose aisée – ce n’est pas à la portée du premier venu ni même d’un service d’écoute gouvernemental standard. Cela exigeait un effort informatique significatif lors de la démonstration.
  • Gouvernements : On sait que des agences de renseignement avancées (NSA, etc., ou agences nationales en Russie/Chine) peuvent, dans certains cas intercepter et décrypter certaines communications satellite, ou au moins détecter et localiser l’usage d’un téléphone satellite. D’ailleurs, une raison pour laquelle des régimes autoritaires les interdisent est justement parce qu’ils sont plus difficiles (pas impossibles, mais plus difficiles) à intercepter que des téléphones classiques tridon.com. De plus, les transmissions satellite peuvent être détectées par des équipements de radiogoniométrie, donc l’usage peut permettre de vous localiser si quelqu’un vous recherche (les signaux peuvent être captés par des capteurs proches ou même des satellites). Par exemple, il a été rapporté que l’armée indienne pouvait détecter l’activité de téléphones satellites près des frontières.
  • Localisation : Le GPS du téléphone peut transmettre votre position si vous l’envoyez ou si la fonction SOS est activée. Mais même sans cela, l’utilisation d’un téléphone satellite crée des enregistrements – le réseau satellite connaît approximativement votre emplacement (via les faisceaux ou la synchronisation). Ce n’est pas accessible publiquement mais les autorités peuvent obtenir ces données via réquisition. En zone de conflit, les militaires peuvent vous repérer par radiogoniométrie. Donc n’assumez pas que l’utilisation d’un téléphone satellite est invisible – dans un pays où c’est illégal, simplement l’allumer peut déclencher des alertes si des systèmes de surveillance existent (le signal pouvant être détecté par des stations de monitoring).
  • Pour l’utilisateur moyen effectuant des appels courants, la sécurité pratique est que le contenu de l’appel n’est pas facilement interceptable par n’importe qui. C’est plus sûr que la radio non chiffrée (comme un talkie-walkie analogique). Tridon Communications précise que « les appels sur téléphone satellite sont généralement sûrs ; le chiffrement rend l’interception plus difficile qu’un réseau cellulaire standard » tridon.com. C’est en général suffisant pour des conversations personnelles ou professionnelles. Mais si vous êtes une cible d’intérêt, considérez que des gouvernements majeurs pourraient écouter si nécessaire.

Si la sécurité maximale est nécessaire, il existe des téléphones satellites spéciaux chiffrés (comme les modèles GSMK CryptoPhone ou des appareils réservés au gouvernement) offrant un chiffrement de bout en bout. Ceux-ci sont hors de portée de l’usage courant.

Résumé : Utiliser un téléphone satellite pour des conversations ordinaires reste raisonnablement confidentiel et protégé d’une écoute occasionnelle. Toutefois, il faut considérer que le fait d’utiliser un téléphone satellite peut être connu des autorités et que des agences sophistiquées peuvent intercepter le contenu si vous représentez un intérêt pour elles. Ainsi, dans un pays où ils sont interdits, le principal risque est d’être repéré en l’utilisant, plutôt que d’être écouté lors d’un appel à sa famille. Si la légalité ou la nécessité d’une confidentialité absolue sont une préoccupation, agissez en conséquence (et utilisez peut-être plutôt un messager satellite chiffré ou des codes, etc.).

Puis-je appeler les services d’urgence (911/112) sur un téléphone satellite ?

Oui, dans de nombreux cas il est possible d’appeler les services d’urgence avec un téléphone satellite, mais la façon dont cela fonctionne varie selon le réseau et l’emplacement :

  • Numéros d’urgence universels : La plupart des téléphones satellites reconnaissent les numéros d’urgence standard comme 911 (Amérique du Nord) ou 112 (international) et les acheminent comme il se doit. Par exemple, les téléphones Iridium sont programmés pour envoyer les appels 911 vers un centre d’urgence dédié (géré par une société comme GEOS/Intrado). Aux États-Unis, composer le 911 via Iridium vous connectera à un centre d’urgence qui vous demandera la nature de la situation et vos coordonnées, puis vous orientera vers les secours compétents ou coordonnera lui-même la réponse. Iridium respecte ainsi l’obligation FCC de proposer le 911 à ses abonnés américains. Si vous composez le 112 via Inmarsat ou Thuraya, le numéro est souvent redirigé vers un centre d’urgence mondial ou régional. Sur certains réseaux, le 112 et le 911 fonctionnent tous deux.
  • Limites selon la localisation : Essentiel : le numéro d’urgence ne fonctionne que dans les zones prévues par l’opérateur. Le service 911 d’Iridium via Intrado ne couvre, par exemple, que la « définition américaine » (50 États + DC). Si vous composez le 911 hors des US sur Iridium, cela ne vous reliera pas directement à un service local, et vous aurez un message d’erreur vous demandant de contacter vous-même un service d’urgence. D’après le site d’Apollo Satellite, en dehors de certains pays vous devrez connaître le numéro local d’urgence ou celui des centres de coordination spécialisés. Les marins appellent ainsi le MRCC local (centre de sauvetage maritime), ou un aventurier au Népal pourra contacter une ligne d’hélicoptère privé, par exemple.
  • Services SOS : Beaucoup d’utilisateurs de téléphones satellites s’abonnent à un service de surveillance SOS (type GEOS, maintenant intégré au Garmin IERCC). Si votre téléphone possède un bouton SOS et que vous l’actionnez, l’appel est généralement transmis à un centre de secours dédié, 24/7, qui grâce à votre position GPS coordonnera avec les secours locaux. C’est séparé du 911 mais cela permet un résultat similaire. C’est en quelque sorte une hotline privée d’urgence liée à certains appareils (Garmin inReach intègre cela par défaut ; pour les téléphones satellites, il faut parfois s’abonner séparément).
  • Numéros d’urgence directs : Vous pouvez toujours appeler des numéros d’urgence spécialisés depuis un téléphone satellite. Par exemple, vous pouvez composer le +1-703-255-3000, numéro mondial de la Garde côtière américaine (pour les marins). Ou encore le numéro britannique. Si vous connaissez le numéro direct approprié, un téléphone satellite permet de l’appeler comme tout numéro international. Certains pays disposent de numéros d’urgence accessibles spécifiquement depuis satellite. En mer, il est aussi courant d’envoyer une alerte DSC ou d’utiliser une balise de détresse (EPIRB), mais pour la voix, il est toujours possible d’appeler l’opérateur de secours si vous avez son numéro.
  • Pas de SIM / Pas de service : Contrairement aux téléphones portables qui tentent un appel d’urgence même sans carte SIM ou sans réseau (ils se greffent sur n’importe quel réseau disponible pour le 112/911), un téléphone satellite ne passe généralement pas d’appel sans abonnement/SIM actif. Si votre carte SIM est désactivée ou si votre crédit est à zéro, le 911 risque de ne pas fonctionner (la FCC n’impose pas aux opérateurs satellites d’accepter les appels d’urgence sans SIM comme le fait la législation mobile – Apollo précise qu’une SIM active est nécessaire sur Iridium pour les appels d’urgence). Donc, vérifiez que votre téléphone dispose de crédit en cas de besoin !

Exemple (Iridium 911) : Vous composez le 911. Le système d’Iridium le reconnaît et vous connecte à Intrado (prestataire de services 911). Un opérateur formé prend l’appel, collecte les infos (nature de l’urgence, position, numéro de rappel), puis contacte le service local adapté à vos besoins (police, secours, Garde côtière, etc.). C’est très utile si vous ne savez pas qui appeler – ils gèrent la liaison. Mais si vous êtes dans un pays ou un océan où ce service central n’a pas d’accord officiel, ils essaieront tout de même d’obtenir de l’aide via des partenaires internationaux.

Conclusion : Si vous disposez d’un téléphone satellite et en cas d’urgence :

  • Essayez de composer le 911 ou 112. Cela vous mettra probablement en contact avec les secours ou, au minimum, un enregistrement vous indiquant la marche à suivre.
  • Si cela échoue, soyez prêt avec des numéros d’urgence alternatifs (par exemple une personne de confiance que vous pouvez appeler et qui alertera les autorités, ou les numéros des services de secours connus pour votre région).
  • Utiliser la fonction SOS du téléphone (si disponible et configurée) peut être encore plus simple – appuyez sur le bouton SOS et laissez le système gérer la situation. Par exemple, l’IsatPhone 2 peut envoyer un message d’alerte avec les coordonnées GPS à un numéro ou une adresse email prédéfinis (comme à un ami ou à un service de surveillance).

De nombreux aventuriers comptent aujourd’hui davantage sur les SOS des messagers satellites (comme un Garmin inReach) pour une couverture mondiale et une surveillance 24/7, mais un téléphone satellite vous offre l’avantage d’une communication vocale bidirectionnelle avec les secours.

Donc oui, l’aide n’est qu’à un appel sur un téléphone satellite, il faut simplement savoir comment votre réseau le prend en charge et toujours donner clairement votre position (les appels de téléphones satellites ne transmettent pas automatiquement votre position GPS au centre 911, vous devez donc la fournir verbalement ou par message SOS). Une bonne pratique consiste à garder une note de vos coordonnées ou à être prêt à les lire sur l’écran GPS du téléphone lors de l’appel d’urgence.

Est-il vrai que les téléphones satellites ne fonctionnent pas à certains moments (comme lors de tempêtes solaires ou d’éclipses) ?

En général, les téléphones satellites sont disponibles 24/7, mais il existe de rares événements qui pourraient les perturber :

  • Tempêtes solaires : Comme mentionné précédemment, de fortes éruptions solaires/tempêtes géomagnétiques peuvent affecter les communications satellites. Si une énorme éruption solaire survient, cela peut entraîner des coupures ou un bruit accru sur les liaisons satellites pendant un court laps de temps. Ce n’est pas fréquent, mais lors d’un événement extrême (comme une super tempête solaire une fois par décennie), le service pourrait être temporairement dégradé. La plupart des utilisateurs n’en font jamais l’expérience. L’activité solaire modérée n’a généralement pas d’impact notable sur les signaux satellites en bande L.
  • Éclipse (des satellites) : Les satellites LEO passent régulièrement dans l’ombre de la Terre (à chaque orbite), mais cela n’affecte pas leur fonctionnement, sauf qu’ils fonctionnent sur batteries pendant l’éclipse (ils sont conçus pour cela). Les satellites GEO, lors des saisons d’équinoxe, connaissent des éclipses solaires à certaines heures, mais passent sur batterie – cela reste généralement invisible pour l’utilisateur, sauf en cas de problème d’alimentation.
  • Maintenance ou panne : Les réseaux satellites ont une très grande disponibilité. Cependant, il peut y avoir des opérations de maintenance ou de rares problèmes de satellites. Par exemple, Iridium a connu un incident il y a plusieurs années lorsqu’un satellite est entré en collision avec un satellite hors service – mais la constellation avait des satellites de réserve pour combler le manque. Inmarsat retire parfois d’anciens satellites et en place de nouveaux – c’est en général transparent pour l’utilisateur. Il est prudent d’avoir le dernier firmware sur votre téléphone en cas de mises à jour réseau (les opérateurs préviennent en cas de maintenance planifiée).
  • Réseau saturé : En cas de catastrophe majeure où beaucoup de téléphones satellites se trouvent dans la même zone, vous pouvez avoir des signaux d’occupation (les canaux satellites peuvent être saturés). Par exemple, après de gros séismes ou pendant le 11 septembre, les réseaux satellites ont observé de fortes sollicitations. Ils disposent de limites de capacité par faisceau. Si cela vous arrive, vous devrez peut-être essayer à plusieurs reprises pour obtenir un canal. Mais ils sont conçus pour une faible densité d’utilisateurs, donc en général cela ne pose pas de souci.

Il n’existe pas de « panne » régulière connue, comme quotidienne ou autre. Ils fonctionnent en continu. Certains utilisateurs se demandent si les téléphones satellites dépendent de stations au sol qui auraient des horaires d’ouverture – non, si une station terrestre tombe en panne, le trafic est généralement redirigé vers d’autres.

En résumé, rien de tel qu’une « éclipse » ou la « nuit » n’empêchera un téléphone satellite de fonctionner (la nuit ou le jour n’a pas d’importance pour la radio). Ils sont conçus pour une disponibilité permanente. Seuls des phénomènes climatiques spatiaux exceptionnels ou des pannes techniques peuvent provoquer une coupure, ce qui reste très rare.

Si la fiabilité est cruciale, certains professionnels disposent de plusieurs réseaux – par exemple un téléphone Iridium et un Inmarsat – ainsi, si l’un tombe en panne (ou si le satellite est bloqué par le terrain à un instant T), l’autre pourrait fonctionner. Mais pour la plupart des gens, un seul téléphone satellite suffit et c’est extrêmement fiable.

En résumé, les téléphones satellites fonctionnent généralement à tout moment, partout (avec une vue dégagée sur le ciel) et ne sont pas soumis à des coupures quotidiennes. Ils sont sans doute plus fiables que les réseaux mobiles, qui tombent en panne plus souvent (puisque les satellites ne sont pas affectés par les coupures de courant ou les catastrophes locales).

Que signifie l’icône « satellite » ou « SOS » qui s’affiche sur mon smartphone ? Mon téléphone est-il un satellite phone ?

C’est une excellente question car les smartphones récents (comme les iPhones) proposent des fonctions de messagerie satellite et leur interface peut prêter à confusion.

  • Icône « SOS via satellite » sur iPhone : Si vous avez un iPhone 14 ou ultérieur et que vous êtes dans une région où le service SOS d’urgence via satellite d’Apple est disponible, vous pouvez voir « SOS » ou une icône satellite dans la barre d’état lorsque vous n’avez pas de couverture cellulaire. Cela ne signifie pas que votre iPhone devient soudainement un vrai téléphone satellitaire – cela indique simplement que vous pouvez utiliser le service de texte d’urgence d’Apple via satellite. Sur iPhone, si vous composez le 911 (ou le numéro d’urgence local) et que vous n’avez pas de réseau cellulaire, le téléphone vous proposera d’utiliser l’option SOS d’urgence via satellite, avec instructions à l’écran pour orienter votre téléphone vers un satellite (icône satellite avec flèche). Une fois connecté, vous pouvez envoyer un court texte aux secours. L’icône satellite avec un point vert apparaît en haut de l’écran une fois la connexion satellite établie pour le SOS. Aussi, sur iOS 17+, si le service est actif, il se peut que vous voyiez une icône indiquant la disponibilité du satellite pour le SOS, l’assistance routière ou le partage de position via Localiser. Cette icône ne signifie pas que votre téléphone peut passer des appels satellite classiques – c’est uniquement pour le service SOS.
  • « SOS » vs « SOS uniquement » : De nombreux téléphones (même avant les fonctions satellites) affichent « SOS » ou « Appels d’urgence uniquement » lorsqu’ils n’ont pas de réseau, mais peuvent encore passer des appels d’urgence via n’importe quel réseau disponible. Par exemple, un Android peut indiquer « Appels d’urgence uniquement » s’il n’est pas enregistré sur un réseau. Sur iPhone, si vous voyez « SOS » dans la barre d’état (sans l’icône satellite), cela signifie en général que vous n’avez pas de service chez votre opérateur mais que le téléphone peut toujours appeler les secours sur un autre réseau (comme un autre opérateur pour le 112/911). Le SOS satellite est différent et s’affiche explicitement comme « SOS via satellite » dans l’interface lorsqu’il est utilisé.
  • Icône GPS mal interprétée : Sur certains Android, l’icône de localisation GPS (qui ressemble à une parabole ou à un symbole satellite) apparaît quand le GPS est actif. Cela peut prêter à confusion et faire penser qu’il s’agit d’une connexion satellite. Cette icône signifie simplement que le GPS de votre téléphone est en cours d’utilisation pour la localisation – pas que vous êtes connecté via satellite pour les appels. Tous les smartphones utilisent les satellites GPS pour se positionner, mais seuls quelques nouveaux modèles utilisent les satellites pour la messagerie.
  • Mode satellite dans les paramètres : Certains téléphones disposent d’un paramètre ou d’une application pour les services satellites si disponibles. Par exemple, sur certains Android compatibles (rumeurs : les prochains avec Qualcomm Snapdragon Satellite), un menu pour les SMS satellite peut apparaître. Sur iPhone, il existe un écran d’information « SOS d’urgence via satellite » dans les réglages proposant une démo de la fonction. Si vous voyez une icône satellite dans le Centre de Contrôle sur iOS (comme mentionné dans les bêtas iOS 17), cela concerne probablement ces fonctions. Cela ne fait pas de votre téléphone un vrai téléphone satellite ; c’est une capacité très spécifique.
  • En résumé : Si vous voyez une icône satellite sur votre téléphone, lisez le contexte : sur iPhone, cela signifie que la messagerie satellite d’urgence est disponible (uniquement pour les situations d’urgence ou, dans certaines régions, l’assistance routière). Sur d’autres téléphones, cela signifie probablement que le GPS est utilisé. Votre téléphone classique ne peut pas passer d’appels ou envoyer des SMS via satellite hors ces quelques cas d’urgence très spécifiques. Ce n’est pas un vrai téléphone satellite. Pour appeler ou envoyer un SMS en mode normal via satellite, il faut un appareil dédié ou un service particulier.

En résumé : l’icône satellite sur un smartphone indique généralement une fonction satellite limitée (comme SOS). Cela ne signifie pas que votre smartphone remplace soudainement un vrai téléphone satellite pour les appels/SMS quotidiens. Si vous touchez cette icône ou activez ce mode, vous verrez que c’est uniquement pour l’urgence ou des usages spécifiques, et non pour appeler n’importe qui via satellite.

Qu’est-ce que la « messagerie satellite » et comment envoyer un SMS par satellite ?

La « messagerie satellite » désigne l’envoi de SMS ou de courts messages via un réseau satellite, au lieu d’un réseau cellulaire. Voici les différentes façons de le faire :

  • Avec un téléphone satellite : Tous les téléphones satellites gèrent les SMS. Vous pouvez envoyer un SMS depuis votre téléphone satellite vers un autre téléphone satellite ou vers un téléphone mobile classique, et c’est cela la messagerie satellite. Du point de vue de l’utilisateur, c’est similaire à l’envoi d’un SMS sur un ancien mobile : vous saisissez votre message sur le téléphone satellite, vous l’envoyez, et il est transmis via satellite à la destination (ou à l’opérateur du destinataire). C’est une forme courante de messagerie satellite – utilisée pour donner rapidement des nouvelles si la voix n’est pas nécessaire. Beaucoup d’utilisateurs préfèrent le SMS car il consomme moins de temps de communication (et revient moins cher, pouvant passer même avec un signal faible, etc.). Par exemple, de l’Iridium vers un mobile = SMS satellite. Le destinataire peut répondre (son SMS repasse par des passerelles internationales vers le réseau satellite). Notez que, dans certains cas, le destinataire doit répondre vers un numéro spécial ou peut avoir des frais de SMS internationaux. Mais en général, ça fonctionne entre réseaux.
  • Messagers satellites dédiés : Des appareils comme le Garmin inReach, Spot X, ZOLEO, Bivy Stick, etc. sont conçus spécifiquement pour la messagerie satellite (et l’SOS). Ce ne sont pas des téléphones : ils se connectent à votre smartphone ou disposent d’un petit clavier, et permettent d’envoyer des messages texte via satellite. Par exemple, le Garmin inReach utilise le réseau Iridium pour envoyer/recevoir des SMS (jusqu’à ~160 caractères) et des emails. C’est plus lent qu’un SMS classique (envoi en 20-60 secondes typiquement), mais c’est fiable à l’échelle mondiale. Les gens les utilisent en randonnée pour rassurer leur famille ou discuter hors réseau. Ces solutions nécessitent souvent un abonnement (formule mensuelle pour X messages). L’expérience utilisateur : vous ouvrez l’appli (si connecté au téléphone), vous tapez le message, vous envoyez, l’appareil trouve un satellite et l’envoie. Le destinataire le reçoit comme un SMS ou un email normal. Il peut répondre et la réponse revient sur votre appareil. C’est donc de la messagerie bidirectionnelle par satellite.
  • Messagerie satellite sur smartphone (intégrée) : Depuis peu, avec Apple Emergency SOS via Satellite sur les iPhone 14/15, il est possible d’envoyer de rares SMS – uniquement aux services de secours ou pour des usages précis (localisation via Localiser, assistance routière aux USA…). Ce n’est pas de la messagerie généraliste – impossible d’envoyer « bonjour » à un ami via satellite sur iPhone (sauf bidouille). Mais avec des annonces comme Snapdragon Satellite de Qualcomm, certains Android (probablement dès 2024) pourront envoyer des SMS bidirectionnels par satellite pour l’urgence, voire pour des usages basiques. Cela reposera sur Iridium. Bientôt, la « messagerie satellite » signifiera peut-être que votre téléphone régulier, s’il a la puce, pourra envoyer un SMS depuis la montagne sans réseau mobile. Pour l’instant, sur les téléphones courants, c’est réservé à l’urgence.
  • Comment envoyer un SMS satellite aujourd’hui : Si vous avez un téléphone satellite, utilisez la fonction SMS. Si vous possédez un appareil type Garmin inReach, utilisez l’application dédiée ou l’interface. Si vous avez un iPhone 14 dans un pays pris en charge (USA, Royaume-Uni, Canada, Europe, Australie…), sans réseau cellulaire, vous pouvez tester la fonction SOS d’urgence (elle dispose même d’un mode démo dans les réglages). L’iPhone vous guide pour trouver le satellite puis permet l’envoi structuré d’un message vers les secours. Apple compresse le message (env. 100 octets), et le processus prend 15+ secondes, donc c’est pensé pour une urgence du type « Jambe cassée, besoin de secours à ces coordonnées ». C’est une forme de SMS satellite mais pas pour bavarder.
  • Coûts : Les SMS satellites via téléphone satellite sont inclus dans votre forfait ou coûtent typiquement 0,5 $ l’unité. Les messagers satellites nécessitent un abonnement, ex : Garmin propose des forfaits dès 15 $/mois pour 10 messages, etc. Le SMS d’urgence sur smartphone est actuellement gratuit pour une durée (Apple inclut 2 ans gratuits sur iPhone 14/15 ; ensuite, coût à préciser – certains opérateurs pourraient proposer un pack bientôt).

Donc, la « messagerie satellite » désigne tout échange de texte via les satellites. C’est très utile car rapide, peu gourmand en énergie, et en cas d’urgence, un simple « Je vais bien » ou « Besoin d’aide » peut sauver une vie – là où un appel ne passerait pas ou serait disproportionné. Beaucoup d’aventuriers emportent un messager satellite pour cette raison : le SMS suffit souvent et coûte moins cher qu’un appel vocal.

Exemples :

  • Un randonneur avec un Garmin inReach peut envoyer un SMS à sa famille « Bien arrivé au camp, tout va bien » depuis l’Himalaya (ce message passe via Iridium jusqu’au téléphone de la famille par SMS).
  • Un marin équipé d’un Spot X peut envoyer des messages à d’autres bateaux ou à la terre ferme.
  • Un utilisateur d’iPhone ayant un accident de voiture dans une zone sans signal peut utiliser Emergency SOS pour envoyer un texte à un centre de relais qui contacte le 911 pour lui.

En conclusion, le SMS par satellite existe déjà et se développe. Si vous souhaitez envoyer des SMS via satellite, il vous faut soit un appareil/service compatible satellite, soit l’un des nouveaux smartphones dotés de fonctionnalités de secours par satellite. Ce n’est pas aussi instantané ni aussi bon marché que la messagerie classique, mais cela fonctionne là où rien d’autre ne le fait.

Les smartphones classiques se connecteront-ils directement aux satellites à l’avenir ?

Il semble très probable que oui, dans un avenir proche, les téléphones standards auront une certaine connectivité satellite pour des services de base. Beaucoup de choses évoluent dans ce domaine :

  • État actuel (2023): Comme mentionné, Apple a introduit le SMS d’urgence par satellite sur l’iPhone 14, en partenariat avec les satellites Globalstar. T-Mobile (États-Unis) et SpaceX ont annoncé un plan pour utiliser les satellites Starlink afin de fournir des SMS aux téléphones existants (en utilisant une partie du spectre de T-Mobile) – ils ont affirmé que vers ~2024, les clients pourraient envoyer des SMS ou MMS par satellite hors de portée du réseau cellulaire. AST SpaceMobile a effectivement démontré un appel vocal direct vers un smartphone non modifié grâce à son satellite prototype BlueWalker 3 et au spectre AT&T. Ils ont aussi réalisé une connexion de données 4G et un test 5G. Lynk Global a lancé de petits satellites avec pour objectif de permettre l’envoi de SMS directement avec des téléphones normaux et a signé des contrats avec des opérateurs dans divers pays, ainsi qu’une licence FCC aux États-Unis. D’ailleurs, Lynk a envoyé des SMS de test à des téléphones Android standards sans matériel spécial en 2020-2021.
  • Comment un téléphone ordinaire peut-il faire ça ? Les smartphones modernes disposent déjà de radios pouvant en théorie se caler sur des bandes satellites ou du moins sur certaines fréquences utilisables par des satellites (comme AST et Lynk, qui utilisent des fréquences dans les bandes cellulaires, mais les satellites sont puissants et ont de grandes antennes). Les facteurs limitants sont la puissance (les antennes des téléphones sont minuscules et les satellites éloignés), mais de nouveaux satellites sont conçus avec d’énormes antennes ou des charges utiles régénératives pour rendre cela possible. Par exemple, le satellite d’AST agit comme une gigantesque antenne-relais spatiale. Les téléphones standards la voient comme une « borne » cellulaire supplémentaire (avec une portée énorme). Les tests ont prouvé la faisabilité – ils ont même récemment réussi un appel vidéo par satellite vers un smartphone classique.
  • Calendrier : Probablement en 2024-2025, nous verrons les premiers services de SMS. Apple pourrait élargir son service au-delà de l’urgence (peut-être la messagerie de contacts moyennant un supplément). Les téléphones Android intégrant Snapdragon Satellite permettront une messagerie limitée via Iridium dès 2024 sur certains modèles. T-Mobile/Starlink devrait lancer des tests bêta fin 2024. AST SpaceMobile prévoit le déploiement d’une constellation pour le haut débit limité et les appels vocaux à partir de 2025+ (ils ont déjà signé avec AT&T, Vodafone, etc. pour l’intégration). Lynk coopère déjà avec de petits opérateurs pour proposer des SMS d’urgence dans les zones sans couverture sous forme d’itinérance. Ainsi, dans quelques années, votre téléphone pourra peut-être utiliser automatiquement les satellites pour des SMS en absence de réseaux (selon votre opérateur et modèle).
  • Limitations : Au départ, ces services seront lents (bande passante très limitée, quelques messages ou données lentes à la fois), et sans doute disponibles uniquement dehors, le ciel dégagé, et il faudra éventuellement orienter le téléphone (comme avec Apple). Probablement pas d’appels vocaux en temps réel tant que la constellation n’est pas étoffée (le plan d’AST, à terme, inclut la voix, mais il faudra une couverture continue avec plusieurs satellites simultanément, donc un lourd déploiement). Le service direct au mobile de Starlink vise la messagerie et peut-être le transfert lent de données type messagerie ou email, pas du haut débit au début. Mais cela marque le début de “NTN” (Réseaux Non-Terrestres) intégrés aux standards 5G.

Donc oui, la tendance est au rapprochement satellite-cellulaire. D’ici peu, à la question « Ai-je besoin d’un téléphone satellite dédié ? », la réponse pourrait être « Seulement si vous avez besoin de la voix partout en tout temps – sinon, votre téléphone normal pourra envoyer un message d’urgence via satellite ».

Cependant, les téléphones satellites dédiés auront encore leur utilité pour les gros utilisateurs, professionnels de zones isolées, etc., car ils permettent de passer de longs appels vocaux et une utilisation fréquente, ce que ces services satellite-téléphone naissants ne supporteront peut-être pas (peut-être limités à l’urgence ou à un usage occasionnel à cause des contraintes de capacité).

En résumé, l’avenir arrive à grands pas : voir des smartphones classiques connectés à des satellites, ce n’est plus de la science-fiction. Les premiers exemples sont là (SOS iPhone, appel AST, SMS Lynk). Donc aujourd’hui, il vous faut encore un téléphone satellite pour une communication robuste hors réseau ; demain, votre smartphone pourra peut-être assurer le minimum quand les bornes cellulaires sont absentes.

Restez attentifs aux annonces des opérateurs – par exemple, AT&T, Vodafone et d’autres qui travaillent avec AST, ou tout téléphone présenté comme « Satellite Ready ». Voilà une évolution passionnante qui facilitera les communications d’urgence et de base sur l’ensemble du globe.


Références : Les informations ci-dessus proviennent de diverses sources fiables, notamment des fabricants de téléphones satellites, des fournisseurs de services et des publications technologiques. Par exemple, la FAQ de Satcom Global a apporté un éclairage sur les capacités et la couverture des téléphones satellites, le guide de Global Satellite a détaillé les structures tarifaires, Apollo Satellite et Global Rescue ont décrit les restrictions légales par pays apollosat.com, tandis que de nombreux articles d’actualité ont décrit les nouveautés telles que le SOS satellite d’Apple ou les tests d’AST SpaceMobile. Ces sources et d’autres sont citées dans le texte pour étayer les points clés et garantir la fiabilité de cette FAQ complète.

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