L’indice Dow Jones Industrial Average (DJIA) traverse une séance volatile, dictée par l’actualité ce mardi 16 décembre 2025, alors que Wall Street digère un rapport sur l’emploi américain très attendu, des ventes au détail stables, et de nouveaux signes indiquant que l’activité économique ralentit même si les pressions sur les prix repartent à la hausse. En fin de matinée, le ton du Dow s’oriente vers l’aversion au risque, avec les valeurs de l’énergie et de la santé pesant sur l’indice tandis que certains segments de la tech se stabilisent après la forte correction de la semaine dernière. [1]
Pour les investisseurs qui prévoient de suivre le Dow Jones « après la clôture », la configuration du jour est importante car le marché tente de répondre à une question qui revient sans cesse sous différentes formes : L’économie ralentit-elle suffisamment pour inciter la Réserve fédérale à baisser ses taux—sans pour autant plonger la croissance dans une récession plus marquée ? [2]
Aperçu en direct du Dow Jones : où en est le marché en fin de matinée
Les premiers échanges ont été hésitants, et le Dow est d’abord resté stable avant de reculer. Reuters a rapporté le Dow près de 48 406 vers 9h56, heure de l’Est, pratiquement inchangé à ce moment de la journée. [3]
Vers 10h20, heure de l’Est, un indicateur très suivi du Dow—le SPDR Dow Jones Industrial Average ETF (DIA)—était en baisse d’environ 0,4 %, ce qui laisse entendre que le DJIA évoluait vers la zone des 48 300 points au fil de la séance. [4]
Pendant ce temps, la tendance générale est mitigée : le Nasdaq fait parfois preuve d’une certaine résilience, tandis que le S&P 500 reste proche de ses récents plus bas alors que les investisseurs s’interrogent sur l’ampleur de la baisse des taux possible en 2026, l’inflation restant encore inconfortablement élevée. [5]
Le principal catalyseur : le rapport sur l’emploi de novembre, retardé, livre des signaux contrastés
Le principal titre macroéconomique du jour est le rapport sur l’emploi américain de novembre, qui avait été retardé par la longue fermeture du gouvernement fédéral et est arrivé avec de nombreuses « perturbations » dans les données. [6]
Principaux enseignements qui guident les marchés :
- Les effectifs ont augmenté de 64 000 en novembre, dépassant les attentes citées dans la couverture du marché d’aujourd’hui. [7]
- Les effectifs d’octobre ont diminué de 105 000, une baisse liée à des coupes dans les dépenses publiques et à une réduction des effectifs fédéraux liée à des rachats différés, selon Reuters. [8]
- Le taux de chômage est monté à 4,6 %, ce que plusieurs médias ont signalé comme le pire niveau depuis 2021—un seuil psychologique important pour les marchés qui attendaient des preuves plus claires d’un ralentissement du marché du travail. [9]
Pourquoi le Dow s’en soucie : le DJIA reste très sensible au « récit des taux ». Un taux de chômage plus élevé tend à accroître les attentes que la Fed adopte une position plus accommodante avec le temps, ce qui peut soutenir les actions. Mais le marché doit aussi évaluer si l’économie ralentit pour de « bonnes » raisons (refroidissement de l’inflation) ou de « mauvaises » raisons (baisse de la demande et des profits). [10]
Ventes au détail : chiffre principal stable, mais les dépenses « de base » semblent plus solides
Également publié aujourd’hui : les ventes au détail d’octobre (également retardées par la fermeture) sont restées inchangées, alors que les prévisions tablaient sur une légère hausse. [11]
Ce chiffre principal stable compte pour le sentiment, mais les professionnels se concentrent aussi sur une mesure plus pertinente pour le PIB. Reuters a rapporté que les ventes au détail « de base »—hors automobiles, essence, matériaux de construction et services alimentaires—ont augmenté de 0,8 % en octobre, ce qui suggère que la consommation des ménages est restée soutenue à l’approche du quatrième trimestre, même si la hausse des prix se fait sentir. [12]
L’histoire du consommateur reste inégale. Reuters a mis en avant une dynamique en « K », où les ménages à revenu élevé continuent leurs dépenses discrétionnaires tandis que les consommateurs à revenu faible et moyen réduisent dans des domaines comme les voyages et l’habillement. Cela compte pour le Dow car de nombreux composants du DJIA sont des baromètres exposés à la consommation, et des dépenses inégales peuvent rapidement se refléter dans les prévisions. [13]
L’activité des entreprises ralentit, tandis que la pression sur les prix repart à la hausse
L’une des publications « sous le radar » les plus importantes aujourd’hui est celle des données S&P Global flash PMI pour décembre. À la une : la croissance continue de progresser, mais à un rythme plus lent.
Reuters a rapporté :
- L’indice PMI composite flash est tombé à 53,0 contre 54,2 en novembre (toujours en expansion, mais plus lentement). [14]
- Les nouvelles commandes se sont affaiblies, les commandes de biens ayant diminué pour la première fois en un an et les nouvelles affaires arrivant au rythme le plus faible depuis 20 mois. [15]
- Le point le plus pertinent pour les taux : les prix des intrants ont bondi à leur plus haut niveau depuis environ trois ans, menés par les entreprises de services—un mélange inconfortable de croissance plus lente et de pression accrue sur les coûts. [16]
C’est une des principales raisons pour lesquelles la tendance du Dow aujourd’hui n’est pas simplement « mauvaises données = bonnes actions ». Le ralentissement de l’activité peut relancer le scénario de baisse de la Fed, mais la hausse des pressions sur les prix le complique. [17]
Prévisions de la Fed et probabilités de baisse des taux : les marchés s’orientent vers un assouplissement, mais sans urgence
La Fed a baissé ses taux la semaine dernière pour la troisième fois en 2025, portant la fourchette de référence à 3,5%–3,75%, tout en signalant qu’elle pourrait ne pas être pressée de continuer à baisser sans plus de clarté sur l’inflation et l’emploi. [18]
Les données du jour ont légèrement modifié les anticipations :
- Reuters a rapporté que les contrats à terme sur les Fed funds ont brièvement intégré une probabilité de 31% d’une baisse lors de la prochaine réunion, contre 22% juste avant la publication des chiffres de l’emploi ; par la suite, la probabilité a diminué, avec les chances d’un statu quo restant supérieures à 70%. [19]
- Les marchés à terme tablent toujours sur environ deux baisses de 25 points de base en 2026 (soit environ 57 points de base d’assouplissement), la première baisse étant attendue vers juin selon les prix actuels. [20]
- Le résumé de Bloomberg a également mis en avant une réaction modérée du marché face à des chiffres de l’emploi « bruyants » et le maintien des paris sur au moins deux baisses de la Fed en 2026. [21]
Traduction pour un investisseur du Dow observant les transactions après la clôture : le marché penche vers un récit de « stabilité plutôt molle » — plus lent, sans s’effondrer — ce qui empêche le Dow de chuter franchement mais rend aussi plus difficile de justifier une forte hausse tant que les risques d’inflation persistent. [22]
Les obligations comptent à nouveau pour les actions : les rendements baissent, mais l’anxiété liée à la prime de terme augmente
Lors des échanges du matin, le rendement du Trésor à 10 ans a baissé autour de 4,16 %, en légère baisse par rapport à lundi, ce qui reflète que les investisseurs sont encore prêts à anticiper un certain assouplissement — du moins pour l’instant. [23]
Mais le message plus large du marché obligataire a été plus complexe qu’un simple « rendements en baisse = actions en hausse ». Une chronique de marché de Reuters a signalé que la courbe des taux du Trésor s’est accentuée récemment à son niveau le plus large depuis des années et que les mesures de prime de terme ont augmenté — signes que les investisseurs exigent une compensation supplémentaire pour détenir de la dette américaine à plus long terme jusqu’en 2026, dans un contexte d’incertitude sur la politique et l’inflation. [24]
Ce contexte peut compter pour le Dow en fin de journée car une prime de terme plus élevée et la volatilité de la courbe peuvent peser sur les valorisations boursières — surtout lorsque le marché débat déjà de savoir si certaines parties du « trade IA » n’ont pas été surévaluées trop vite. [25]
Ce qui motive le mouvement du Dow : l’énergie et la santé pèsent, tandis que la tech tente de se stabiliser
Énergie : la chute du pétrole pèse sur le secteur et sur le DJIA
La faiblesse du pétrole a été un facteur majeur. Investopedia a noté la baisse du brut WTI vers la zone des 55 $ (un plus bas de plusieurs mois), et Reuters a décrit l’énergie comme l’un des pires secteurs de la journée. [26]
Pour le Dow, cela compte directement car Chevron est un composant clé, et les ventes menées par l’énergie peuvent tirer l’indice pondéré par les prix vers le bas même lorsque les autres secteurs restent stables. [27]
Santé : la faiblesse des poids lourds compense les tentatives de rebond de la tech
Reuters a mis en avant les actions du secteur de la santé parmi les principaux responsables des baisses matinales. [28]
MarketWatch a également souligné l’impact pondéré par le prix des composants individuels du DJIA, rapportant que Merck et IBM figuraient parmi les plus grands freins individuels lors d’une baisse du Dow. [29]
Sentiment sur la tech et le “commerce IA” : toujours fragile, mais la baisse n’est plus en ligne droite
Le segment Nasdaq du marché continue de tourner autour de la question de savoir si la forte chute technologique de la semaine dernière était un réajustement ou le début d’une dévalorisation plus large. AP a noté que Oracle et Broadcom tentaient un rebond après de fortes baisses, tandis que les investisseurs s’interrogent toujours sur la capacité des dépenses massives en IA à générer des profits justifiant les valorisations. [30]
Le briefing avant-marché d’Investopedia a mis en avant une version clé de cette inquiétude : les investisseurs se concentrent sur la façon dont les grands acteurs vont financer des déploiements IA agressifs tout en maintenant leur stabilité financière — et si la demande en IA va s’élargir au-delà d’une poignée de grands gagnants. [31]
Un autre titre structurel à noter : Reuters a rapporté que le Nasdaq a déposé des documents auprès de la SEC concernant le lancement du trading d’actions 24h/24, faisant écho à des initiatives similaires annoncées plus tôt par d’autres places boursières. Bien que cela ne soit pas un moteur immédiat de “points Dow”, cela témoigne d’une concurrence accrue pour la liquidité et pourrait devenir un thème majeur dans la structure du marché en 2026. [32]
À surveiller jusqu’à la clôture
Voici les facteurs les plus susceptibles de déterminer si le Dow Jones termine en hausse ou en baisse à la cloche de clôture :
- Pétrole et actions énergétiques : Si le brut poursuit ses pertes, la pression sur le secteur de l’énergie peut maintenir le Dow sous pression. [33]
- Rendements du Trésor et attentes de taux : Le Dow a été sensible aux variations intrajournalières des rendements alors que les traders réévaluent la trajectoire de la Fed après des signaux mitigés sur la croissance et l’inflation. [34]
- Ampleur et “défensives vs cycliques” : La faiblesse persistante dans la santé/l’énergie face à la force de certaines valeurs technologiques indiquera si les investisseurs réduisent leur risque ou effectuent simplement une rotation. [35]
- Vérification du sentiment IA : Toute nouvelle chute des valeurs liées à l’IA peut se répercuter sur l’appétit général pour le risque—même si le Dow n’est pas aussi axé sur la tech que le Nasdaq. [36]
Après la clôture : résultats et événements susceptibles d’influencer les échanges après la séance
Même si la clôture du Dow semble « calme », l’activité après la séance peut encore redéfinir le ton du lendemain—surtout avec un marché déjà nerveux concernant les taux, l’inflation et le consommateur.
Résultats clés après la clôture aujourd’hui (16 décembre)
L’aperçu des résultats de Benzinga mentionne Lennar (LEN) et Worthington Enterprises (WOR) parmi les sociétés publiant après la clôture. [37]
Pourquoi Lennar est important même pour les observateurs du Dow : l’immobilier est un baromètre sensible aux taux. Si les prévisions de Lennar mettent en avant des incitations plus importantes, une pression sur les marges ou une demande plus faible, cela peut influencer l’interprétation générale du marché sur le consommateur et l’économie—au moment même où les investisseurs débattent de la rapidité avec laquelle la Fed pourra à nouveau baisser ses taux. [38]
Le prochain grand catalyseur macro : l’IPC américain plus tard cette semaine
Au-delà de la clôture d’aujourd’hui, le prochain point macro « moteur du marché » au calendrier est l’inflation. Le calendrier de publication de l’IPC du BLS indique que l’IPC de novembre 2025 sera publié jeudi 18 décembre 2025 à 8h30 ET. [39]
Ce rapport déterminera probablement si le récit actuel d’un « marché du travail en refroidissement » se traduit par une conviction accrue concernant des baisses en 2026—ou si une inflation persistante maintient la Fed (et le marché obligataire) sur le qui-vive. [40]
Niveaux techniques du Dow Jones surveillés aujourd’hui par les traders
Avec le Dow en repli depuis ses récents sommets, les analystes techniques ont commencé à structurer la journée autour de quelques zones largement citées :
- Résistance : le record du 12 décembre près de 48 917, puis la zone des 49 000. [41]
- Support : 48 750, puis le seuil psychologique des 48 000, suivi de 47 500 ; une analyse a également cité la Moyenne mobile exponentielle 50 jours près de 47 270 comme référence de support plus profonde. [42]
Si le Dow ne parvient pas à reconquérir la résistance en clôture, les traders se concentreront probablement sur la question de savoir si 48 000 tient dans les prochaines séances—surtout avec le risque de l’IPC à venir. [43]
En résumé pour le Dow Jones « après la cloche » le 16 décembre 2025
Le Dow Jones aujourd’hui ne dépend pas d’un seul gros titre, mais plutôt de la façon dont plusieurs signaux « presque, mais pas tout à fait » s’additionnent :
- L’emploi ralentit, le chômage augmente, mais les données sont faussées par les effets des fermetures. [44]
- Les ventes au détail sont restées stables, mais les dépenses de base semblent plus solides que ne le suggère le chiffre principal. [45]
- L’activité des entreprises ralentit, mais les pressions sur les prix semblent repartir à la hausse—ce qui complique les perspectives pour la Fed. [46]
- Le marché penche toujours pour deux baisses en 2026, mais sans urgence. [47]
À l’approche et après la clôture, l’élément le plus important à surveiller est de savoir si le marché d’aujourd’hui interprète les données comme un « ralentissement vers un atterrissage en douceur » ou un « ralentissement vers une année 2026 plus difficile », le pétrole, les rendements et les résultats après la clôture devant probablement déterminer quel récit aura le dernier mot.
References
1. www.reuters.com, 2. www.reuters.com, 3. www.reuters.com, 4. www.investopedia.com, 5. www.reuters.com, 6. www.reuters.com, 7. www.investopedia.com, 8. www.reuters.com, 9. www.investopedia.com, 10. www.reuters.com, 11. www.reuters.com, 12. www.reuters.com, 13. www.reuters.com, 14. www.reuters.com, 15. www.reuters.com, 16. www.reuters.com, 17. www.reuters.com, 18. www.reuters.com, 19. www.reuters.com, 20. www.reuters.com, 21. www.bloomberg.com, 22. www.reuters.com, 23. apnews.com, 24. www.reuters.com, 25. www.reuters.com, 26. www.investopedia.com, 27. www.reuters.com, 28. www.reuters.com, 29. www.marketwatch.com, 30. apnews.com, 31. www.investopedia.com, 32. www.reuters.com, 33. www.reuters.com, 34. apnews.com, 35. www.reuters.com, 36. www.investopedia.com, 37. www.benzinga.com, 38. www.barrons.com, 39. www.bls.gov, 40. www.reuters.com, 41. www.fxempire.com, 42. www.fxempire.com, 43. www.fxempire.com, 44. www.reuters.com, 45. www.reuters.com, 46. www.reuters.com, 47. www.reuters.com

