Bataille des tablettes Pro : Apple M2 iPad Pro vs Microsoft Surface Pro 11 – Laquelle règne en maître ?

Aspect | Apple iPad Pro 12,9″ (M2, 2022) | Microsoft Surface Pro 11 (13″, 2024) |
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Design & fabrication | Unibody en aluminium ; 6,4 mm d’épaisseur ; pas de support intégré | Alliage magnésium/aluminium ; 9,3 mm d’épaisseur ; béquille intégrée |
Écran | 12,9″ mini-LED (2732×2048), ProMotion 120Hz (XDR sur 12,9″) theverge.com ; 264 ppp | 13″ LCD (2880×1920), 120Hz ; ~267 ppp (OLED 120Hz sur modèles haut de gamme) theverge.com theverge.com |
Processeur | Apple M2 (CPU 8 cœurs, GPU 10 cœurs, Neural Engine 16 cœurs) theverge.com | Qualcomm Snapdragon X Plus (10 cœurs) ou X Elite (12 cœurs) SoC avec NPU theverge.com |
Mémoire vive (RAM) | 8 Go ou 16 Go de mémoire unifiée | 16 Go (de base) extensible à 32 Go theverge.com theverge.com |
Stockage | 128 Go – 2 To (NVMe, non extensible) | 256 Go – 1 To SSD (amovible) theverge.com theverge.com |
Système d’exploitation | iPadOS 16 (OS tablette, écosystème d’applications mobiles) | Windows 11 (édition ARM – OS bureau complet) theverge.com notebookcheck.net |
Autonomie | Jusqu’à 10 heures de navigation web ou de vidéo (Wi-Fi) apple.com | ~10 heures de navigation web, jusqu’à~14 heures de vidéo (estimées) tomsguide.com |
Ports | 1× Thunderbolt / USB 4 (chargement + affichage) apple.com ; Smart Connector (accessoire) | 2× USB-C (USB4/Thunderbolt 4), port Surface Connect (chargement/propriété dock) |
Sans fil | Wi-Fi 6E, Bluetooth 5.3 ; 5G optionnelle (modèle cellulaire) apple.com apple.com | Wi-Fi 7, Bluetooth 5.4 ; 5G optionnelle (modèles sélectionnés) windowscentral.com thurrott.com |
Appareils photo | 12MP grand-angle + 10MP ultra-grand-angle arrière ; capteur LiDAR ; 12MP avant TrueDepth (Face ID) | 10MP arrière ; caméra avant IR 1080p/1440p (connexion faciale Windows Hello) windowscentral.com theverge.com |
Poids | 1,5 lb (682 g) tablette seule (modèle 12,9″) | 1,97 lb (894 g) tablette seule tomsguide.com |
Prix de départ | 1 099 $ (modèle Wi‑Fi 12,9″) / 799 $ (modèle 11″) arstechnica.com arstechnica.com | 999 $ (13″, 16 Go/256 Go, LCD) theverge.com ; 1 499 $ (modèle OLED, CPU 12 cœurs) tomsguide.com |
Tableau : Spécifications clés de l’iPad Pro 12,9″ (M2) vs Surface Pro 11 13″. Les deux existent en variantes plus petites/grandes (Apple propose un iPad Pro 11″ ; Microsoft propose désormais aussi une Surface Pro 12″) mais la comparaison porte ici sur les tailles phares.
Introduction
L’Apple iPad Pro équipé de la puce M2 et la Microsoft Surface Pro 11 représentent le sommet des appareils hybrides tablette/ordinateur portable proposés par leurs entreprises respectives. Les deux promettent des performances puissantes dans des designs élégants et portables – mais ils adoptent des approches très différentes. L’iPad Pro M2 d’Apple affine une expérience tablette déjà très aboutie grâce à la puce Apple Silicon de classe ordinateur de bureau, tandis que la Surface Pro 11 de Microsoft est « la tentative la plus aboutie de la société pour fusionner la puissance d’un ordinateur portable avec l’autonomie et la flexibilité d’une tablette » theverge.com theverge.com. Les experts tech considèrent déjà la Surface Pro 11 comme « la première véritable concurrence que l’iPad Pro ait jamais connue » techradar.com. Dans cette comparaison complète, nous évaluerons le design, la qualité de fabrication, la qualité de l’affichage, le matériel de performance, l’expérience logicielle, l’autonomie, les accessoires, l’intégration à l’écosystème, les prix et les cas d’utilisation idéaux pour voir comment ces deux tablettes professionnelles se comparent.
En un coup d’œil : comparaison des caractéristiques
Pour commencer, voici un aperçu côte à côte des caractéristiques clés du Apple iPad Pro (M2, 12,9″) et de la Microsoft Surface Pro 11 :
Design et qualité de fabrication
L’iPad Pro 12,9 pouces d’Apple (présenté avec l’étui Magic Keyboard) est incroyablement fin et élégant, tandis que la Surface Pro 11 de Microsoft comprend un support intégré et un design plus proche d’un ordinateur portable.
À première vue, l’iPad Pro et la Surface Pro 11 présentent des physiques très différentes. L’iPad Pro (M2) conserve le design minimaliste qu’Apple utilise depuis 2018 theverge.com – un corps monocoque en aluminium plat avec des bordures uniformes et des coins arrondis. Il est impressionnant de finesse et de légèreté pour sa taille (seulement 6,4 mm d’épaisseur et environ 1,5 livre pour le modèle 12,9 pouces), au point qu’un critique a noté que « la prise USB-C… est déjà plus épaisse que l’iPad lui-même » theverge.com. La qualité de fabrication est irréprochable, comme on peut l’attendre d’Apple, avec une sensation haut de gamme et une solidité remarquable. Le dos de l’iPad est entièrement en aluminium à l’exception d’un bloc caméra et des connecteurs magnétiques, et il dépend d’accessoires (comme le Magic Keyboard Folio d’Apple ou des supports tiers) pour tenir debout – il n’y a pas de support intégré sur l’appareil lui-même.
En revanche, le Surface Pro 11 de Microsoft adopte l’esprit 2-en-1 avec un design quasi identique à ses prédécesseurs Surface theverge.com. Il est fabriqué en alliage de magnésium et d’aluminium et est légèrement plus épais (environ 7,8–9 mm, 1,97 lbs) pour intégrer sa célèbre charnière avec béquille intégrée. Cette béquille permet au Surface de tenir debout seul, à différents angles – un vrai atout ergonomique pour une utilisation en mode ordinateur portable ou pour dessiner avec le stylet sur un bureau. Le châssis respire la qualité et est «magnifiquement construit et étonnamment réparable» selon The Verge theverge.com. Notamment, le stockage SSD est accessible à l’utilisateur grâce à une petite trappe, un atout pour la longévité ou les mises à niveau – chose impensable sur l’iPad scellé. Le Surface Pro 11 est proposé en plusieurs finitions (argent platine classique, noir mat, et de nouvelles couleurs comme bleu saphir ou or « dune » sur certains modèles tomsguide.com), tandis que l’iPad Pro reste fidèle aux couleurs classiques d’Apple (argent ou gris sidéral).
Les deux appareils disposent de connecteurs magnétiques pour leurs accessoires clavier respectifs (Smart Connector sur iPad, connecteur Type Cover sur Surface). Aucun ne possède de prise casque – un signe des temps pour les tablettes. Chaque appareil est équipé d’une caméra de reconnaissance faciale pour une connexion sécurisée : le système TrueDepth d’Apple (Face ID) est intégré à la bordure supérieure de l’iPad (en position portrait), tandis que la caméra infrarouge Windows Hello du Surface se trouve sur la bordure supérieure en orientation paysage. Cela signifie que, dès la sortie de la boîte, le Surface est mieux orienté pour une utilisation horizontale type ordinateur portable pendant les appels vidéo (vous êtes centré face à la webcam), alors que le placement de la caméra de l’iPad sur la bordure latérale peut vous faire paraître décentré en mode paysage – un problème qu’Apple n’a corrigé qu’avec la mise à jour de son modèle 2024 theverge.com theverge.com.
En termes de portabilité et de prise en main, l’iPad Pro 12,9″ est plus large et un peu plus lourd que le Surface 11 en mode tablette, mais il est significativement plus fin et plus confortable à tenir comme une tablette pure. L’épaisseur supplémentaire du Surface permet d’intégrer une béquille et des grilles d’aération pour le refroidissement (bien que les puces Snapdragon n’aient pas de ventilateur, les grilles aident à dissiper la chaleur). Les deux appareils offrent une sensation haut de gamme et robuste en main. Cependant, les bords arrondis et la légèreté de l’iPad le rendent légèrement plus facile à manipuler sur de longues sessions à une main (lecture ou navigation), tandis que le Surface donne le meilleur de lui-même sur une surface plane ou sur les genoux avec la béquille sortie. Aucun appareil n’est renforcé/ruggedisé, mais leur qualité de fabrication et leurs matériaux sont premium – ils paraissent et se sentent comme les produits phares coûteux qu’ils sont.
Qualité d’affichage
Les écrans de ces tablettes Pro comptent parmi les meilleurs de leur catégorie, chacun ayant ses propres atouts. L’iPad Pro d’Apple est depuis longtemps salué pour son écran, et la génération M2 perpétue cette tradition. L’iPad Pro 12,9 pouces est doté d’un écran Liquid Retina XDR qui utilise un rétroéclairage mini-LED pour offrir un contraste presque équivalent à l’OLED et des performances HDR exceptionnelles. Avec une résolution de 2732×2048 (~264 ppp) et un rafraîchissement adaptatif ProMotion 120Hz, l’écran de l’iPad Pro est d’une netteté, d’une fluidité et d’une précision des couleurs remarquables. La technologie mini-LED lui confère une luminosité plein écran de 1000 nits (1600 nits en pic pour les reflets HDR), rendant les contenus HDR comme les films ou photos superbes – « l’écran Mini LED du modèle 12,9 pouces reste extraordinaire et un plaisir pour les yeux » theverge.com. Le plus petit iPad Pro 11 pouces (M2) utilise un écran Liquid Retina IPS LCD plus classique (2388×1668) à 120Hz, qui reste excellent mais n’atteint pas les extrêmes de contraste et de luminosité du grand modèle. (En fait, The Verge a regretté que le 11 pouces n’ait toujours pas de mini-LED, le qualifiant de « l’enfant oublié » dans la gamme Apple theverge.com.) Les deux écrans iPad Pro prennent en charge la large gamme de couleurs P3 et offrent une très faible latence et une grande réactivité – crucial pour le travail au Apple Pencil. La fonctionnalité « True Tone » d’Apple ajuste également la balance des blancs selon la lumière ambiante pour un affichage plus naturel.La Surface Pro 11 fait passer l’écran de Microsoft à un autre niveau en proposant, pour la première fois, une option d’écran OLED dans ses configurations haut de gamme. La Surface 11 standard est équipée d’un écran PixelSense Flow LCD de 13 pouces avec une résolution de 2880×1920 (format 3:2), ce qui la place à peu près au même niveau que l’iPad en densité de pixels (~267 ppp) et permet également d’atteindre un taux de rafraîchissement allant jusqu’à 120Hz (adaptatif). Les critiques l’ont saluée comme un « écran 120Hz lumineux et éclatant » theverge.com, et Microsoft annonce une augmentation de 33% de la luminosité par rapport à la génération précédente. Sur les modèles les plus chers, cet écran LCD est remplacé par une dalle OLED de 13 pouces à la même résolution – offrant des noirs parfaits, un contraste élevé et des couleurs éclatantes qui donnent vie au contenu. The Verge a souligné que l’OLED de Microsoft est « souvent magnifique » pour les vidéos HDR, même si la gestion du HDR par Windows peut parfois être capricieuse theverge.com. Quoi qu’il en soit, l’écran de la Surface tient enfin ses promesses “pro” : on est loin des premières Surface limitées à 60Hz. Le format 3:2 est un peu plus rectangulaire que le 4:3 de l’iPad, ce que certains préfèrent pour la productivité (plus d’espace vertical pour les documents ou les pages web) et les appels vidéo (adaptation au contenu 16:9 avec de plus petites bandes noires).
Les deux écrans prennent en charge la large gamme de couleurs (le Surface couvre le sRGB et probablement le DCI-P3 en mode vif) et le contenu HDR. En pratique, le mini-LED d’Apple peut atteindre une luminosité plus élevée pour les pics HDR, tandis que l’OLED du Surface peut obtenir des noirs véritables et un contraste élevé. Pour les travaux créatifs comme la retouche photo ou le design, les deux sont haut de gamme : la précision des couleurs est élevée sur l’iPad dès la sortie de la boîte, et les écrans de Microsoft se sont améliorés et proposent même un calibrage dans les paramètres pour sRGB, etc. L’entrée tactile et au stylet sur les deux écrans est fluide et précise, grâce aux taux de rafraîchissement élevés et au temps de réponse rapide au toucher. Lors du défilement ou du dessin, le taux de rafraîchissement de 120 Hz sur les deux appareils offre une expérience très fluide avec un minimum de latence.
Une différence à noter est la taille de l’écran et les bordures. La Surface Pro 11 dispose d’un écran de 13 pouces dans un châssis à peu près de la même taille que l’iPad 12,9″ (grâce à des bordures légèrement plus fines sur l’iPad). Les bordures de l’iPad sont uniformes et assez fines, mais permettent tout de même de reposer les pouces ; celles du Surface sont également fines (et désormais uniformes sur les nouveaux modèles), bien qu’un peu plus épaisses en haut pour loger la caméra. Les deux appareils offrent un aspect moderne et optimisent l’espace d’affichage. Pour la consommation de médias, le format 4:3 de l’iPad signifie des bandes noires plus larges sur les vidéos au format large écran comparé au 3:2 du Surface, mais la luminosité HDR supérieure de l’iPad permet vraiment de profiter des films sur le 12,9″. Sur l’OLED du Surface, regarder des scènes sombres (par exemple, dans une série Netflix) impressionnera par des noirs profonds. En résumé, vous bénéficiez dans tous les cas d’un excellent écran à haute fréquence de rafraîchissement — l’iPad 12,9″ se démarque pour la luminosité HDR et la régularité, tandis que l’OLED en option du Surface Pro 11 offre un contraste et une vivacité qui rivalisent enfin avec le mini-LED de l’iPad.
Performances et composants internes
Sous le capot, ces deux tablettes sont équipées de puces très différentes – la puce propriétaire M2 d’Apple contre la toute dernière Snapdragon X de Qualcomm – mais leurs objectifs en matière de performance sont similaires : offrir une puissance de calcul digne d’un ordinateur portable dans un appareil mobile.
L’Apple M2 (utilisé dans l’iPad Pro 2022) est une véritable puissance issue de la gamme Mac. C’est un processeur à 8 cœurs (4 cœurs performants + 4 cœurs efficients) avec un GPU intégré à 10 cœurs et un Neural Engine à 16 cœurs, gravé en 5 nm. Dans l’iPad Pro, la puce M2 fonctionne à des vitesses similaires à celles du MacBook Air, ce qui signifie qu’elle peut gérer des tâches intensives – montage vidéo 4K, conception 3D, multitâche complexe – sans difficulté. Les benchmarks montrent que le M2 offre environ 15 à 20 % de performances CPU et GPU supérieures à la puce M1. Cependant, dans la pratique, « la grande majorité des utilisateurs d’iPad ne percevront aucune différence de performance entre les modèles M1 et M2… le Pro est très rapide et réactif » theverge.com pour tout, des tâches quotidiennes aux applications gourmandes en graphismes. En d’autres termes, les marges de performance n’étaient déjà pas un problème sur la génération précédente ; l’iPad Pro est surdimensionné pour l’utilisation typique d’un iPad depuis un certain temps. Le M2 débloque toutefois de nouvelles capacités, comme un encodage/décodage média plus rapide (utile pour les professionnels de la vidéo) et la possibilité de capturer de la vidéo ProRes directement sur l’iPad theverge.com. Cela permet aussi d’alimenter de nouvelles expériences comme la fonction Apple Pencil hover (affichant un aperçu du tracé du stylet lorsqu’il est proche de l’écran) theverge.com theverge.com. La puce M2 est associée à 8 Go de RAM sur les modèles de base d’iPad Pro (et 16 Go sur les configurations 1 To/2 To). Même si 8 Go peuvent paraître faibles par rapport aux ordinateurs portables classiques, iPadOS gère efficacement la mémoire et même les utilisateurs intensifs la saturent rarement en raison des limitations du système sur le multitâche. Les options de stockage vont de 128 Go à 2 To de stockage NVMe rapide – là encore, similaire à la technologie des Mac. Un inconvénient : rien n’est évolutif dans l’iPad (RAM et stockage sont figés à l’achat).
Du côté de Microsoft, la Surface Pro 11 marque un tournant : elle est alimentée exclusivement par des processeurs Snapdragon X à base ARM, abandonnant les options Intel/AMD. Il s’agit essentiellement de la successeure du concept “Surface Pro X”, désormais arrivé à maturité. La configuration de base dispose du Snapdragon X Plus (un processeur 10 cœurs), et les modèles supérieurs intègrent le Snapdragon X Elite (CPU 12 cœurs). Ces puces – construites en partenariat avec Qualcomm et basées sur leurs cœurs Oryon – attirent l’attention en tant que concurrentes directes de la série M d’Apple. Et de l’avis général, elles tiennent leurs promesses. The Verge a constaté que, grâce au nouveau silicium, “c’est la première Surface Pro à base ARM qui exécute Windows et la plupart des applications sans trébucher. Mieux encore, elle est extrêmement rapide.” theverge.com En fait, dans ce test, ils notent que la Surface Pro 11 paraît véloce dans l’utilisation quotidienne et peut même gérer des tâches lourdes correctement. Devindra Hardawar chez Engadget a écrit que la Snapdragon X Elite rend la Surface Pro “incroyablement rapide et économe en énergie”, résolvant enfin le casse-tête des performances de Windows sur ARM – “Microsoft est enfin parvenu à faire ce qu’Apple avait fait avec ses MacBooks à puce M il y a quatre ans” notebookcheck.net. C’est un compliment important, indiquant que les puces de Qualcomm ont comblé une grande partie de l’écart de puissance CPU. Le Snapdragon X Elite à 12 cœurs peut monter jusqu’à ~3,3 GHz et offre, grâce à l’efficacité de l’architecture ARM, de solides performances multicœurs et d’excellentes températures (la Surface est sans ventilateur et reste relativement fraîche/silencieuse). Côté GPU, le Snapdragon intègre un Adreno GPU – adéquat pour l’accélération graphique et le jeu occasionnel, même s’il reste généralement moins performant que le GPU du M2 en performances brutes. Mais il est tout de même capable de gérer sans problème l’écran 120 Hz et même d’alimenter plusieurs écrans 4K externes via USB4. L’une des fonctionnalités phares de la plateforme Snapdragon est le Neural Processing Unit (NPU), que Microsoft exploite pour des fonctions d’IA avancées dans Windows 11 (comme le flou d’arrière-plan, la correction du regard en appel vidéo, l’isolation de la voix, et le nouvel assistant IA Copilot de Windows). La Surface Pro 11 est l’un des premiers PC “Copilot+” de Microsoft à mettre l’accent sur l’IA tomsguide.com. L’Apple M2 dispose aussi de son Neural Engine, utilisé pour l’apprentissage automatique sur l’appareil dans les applications (par ex. indexation de photos, demandes Siri, etc.), mais Apple n’a pas poussé un assistant IA sur iPadOS comme Microsoft l’a fait avec Copilot – ainsi, les avantages pratiques des NPU pourraient devenir plus évidents sur la Surface dans les années à venir.
En ce qui concerne la mémoire et le stockage, la Surface Pro 11 a en réalité un avantage au niveau de base : 16 Go de RAM en standard (LPDDR5X), ce que les testeurs ont salué comme étant une approche visionnaire theverge.com. Vous pouvez configurer jusqu’à 32 Go sur le modèle supérieur, ce qui est utile si vous faites tourner de nombreuses applications Windows lourdes ou des machines virtuelles. Le stockage est proposé en SSD de 256 Go ou 512 Go (et jusqu’à 1 To sur les configurations à 2 000 $) tomsguide.com. Ce sont des disques M.2 2230 physiquement remplaçables – une rareté sur les tablettes. En revanche, le stockage de l’iPad Pro (bien que très rapide) ne peut pas du tout être étendu en interne (même si vous pouvez connecter des disques externes via Thunderbolt sur l’iPad). La connectique de la Surface est également plus étendue : elle dispose de deux ports USB-C (compatibles USB4/Thunderbolt 4), ce qui permet de connecter des périphériques et des écrans plus librement, et elle conserve le port Surface Connect pour la recharge/le docking (ce qui peut être pratique pour garder un port USB-C libre). L’iPad Pro dispose d’un seul port USB-C/Thunderbolt qui gère la charge, les données et la sortie vidéo – polyvalent mais limité en nombre, donc un hub ou un adaptateur est souvent nécessaire pour le multitâche avec des périphériques.
En ce qui concerne les performances réelles : les tâches de productivité (navigation web, applis Office, e-mail, appels vidéo) sont parfaitement gérées par les deux. L’iPad paraît extrêmement réactif pour l’ouverture des applications et le passage de l’une à l’autre, et la Surface semble désormais également rapide même avec une douzaine d’onglets Chrome et d’applications ouverts grâce à ces 16 Go de RAM et à la puce améliorée. Pour les tâches graphiques, comme la retouche de photos ou l’exportation de vidéos, la puce M2 de l’iPad peut avoir un avantage grâce à son GPU plus puissant et aux applications très optimisées comme LumaFusion ou Affinity Photo sur iPadOS. La Surface peut faire tourner la version complète d’Adobe Photoshop et même Premiere Pro (qui disposent désormais de versions compatibles ARM ou le seront bientôt), donc elle n’est pas en reste pour les tâches créatives non plus – il faut juste garder à l’esprit que certaines applications professionnelles sous Windows peuvent encore s’exécuter en émulation x86 si elles ne sont pas optimisées pour ARM, ce qui peut affecter les performances. La bonne nouvelle, c’est que Microsoft et Qualcomm ont beaucoup amélioré l’émulation – même les anciennes applications 64 bits peuvent tourner, et “elle peut aussi émuler d’anciennes applications sans grande difficulté” notebookcheck.net. Cependant, certaines applications ou jeux anciens et gourmands pourraient ne pas fonctionner aussi rapidement en émulation que sur un ordinateur portable x86 comparable.
Pour parler de jeu vidéo : aucun de ces appareils n’est une machine dédiée au gaming, mais chacun permet des styles de jeux différents. L’iPad Pro, doté de la puce M2, peut faire tourner sans effort l’immense bibliothèque de jeux iPadOS (dont les titres Apple Arcade et des portages de qualité console comme Genshin Impact), grâce à sa puce graphique puissante. Il ne fera pas tourner les jeux exclusivement PC, mais les services de streaming de jeux (Xbox Cloud Gaming, Stadia (RIP), GeForce Now, etc.) sont accessibles via des applications ou le web, et l’expérience est bonne avec une manette Bluetooth. Le Surface Pro 11 peut techniquement lancer des jeux Windows, mais la limitation ARM fait que de nombreux jeux anciens ou protégés par des anti-triches ne fonctionneront pas. Les jeux indés légers ou ceux du Microsoft Store compatibles ARM tourneront, et le GPU Adreno supportera les jeux 3D peu exigeants en réglages faibles à moyens. Il est aussi très adapté au cloud gaming ou au streaming depuis une Xbox ou un PC. En résumé, les joueurs occasionnels préféreront probablement l’iPad pour la richesse de son écosystème de jeux natifs, tandis que ceux qui veulent jouer à des jeux PC choisiront sûrement un autre appareil – même s’il est impressionnant que le Surface Pro 11 puisse tenter de remplir ce rôle en dépannage, ce qui posait problème aux anciennes Surfaces ARM.
Globalement, l’iPad Pro M2 comme le Surface Pro 11 équipé du Snapdragon offrent des performances fulgurantes pour leur format. Apple garde une avance sur les tâches graphiques intensives et le fait que son logiciel soit parfaitement optimisé pour son matériel. Mais Microsoft a rattrapé une grande partie de son retard – les performances CPU du Surface sont enfin du même niveau, et les tâches bureautiques classiques ou la navigation web ne le ralentiront pas. En multi-cœur, le Snapdragon à 12 cœurs peut même dépasser le M2 sur certains benchmarks, même si Apple domine généralement en single-core. Du point de vue de l’expérience, vous ne ressentirez pratiquement aucune latence au quotidien sur l’un ou l’autre. La vraie différence n’est plus la vitesse, mais à quel point le logiciel exploite efficacement cette puissance – ce qui nous amène aux différences de logiciels et d’écosystèmes.
Logiciel et système d’exploitation
La différence philosophique entre ces deux produits apparaît sans doute le plus nettement au niveau logiciel. L’iPad Pro fonctionne sous iPadOS, un système d’exploitation mobile issu d’iOS, tandis que le Surface Pro 11 exécute Windows 11 complet (édition ARM), un OS de bureau. Cela engendre des expériences utilisateur très différentes, avec leurs avantages et leurs inconvénients respectifs.
iPadOS (au lancement de la puce M2, c’était iPadOS 16 ; il est évolutif – en 2025, iPadOS 18 est la dernière version apple.com) est conçu autour de l’interface tactile et de la simplicité. Il est extrêmement intuitif pour une utilisation sur tablette – des gestes tels que le balayage, le multitouch et l’utilisation du stylet sont très naturels. L’interface est simple : une grille d’applications, le multitâche en écran partagé (deux applications côte à côte, plus une fenêtre flottante) et la nouvelle fonction Stage Manager qui permet d’avoir des fenêtres redimensionnables et superposées (jusqu’à 4 à l’écran, plus un moniteur externe avec son propre ensemble). Bien qu’Apple ait ajouté de plus en plus de fonctionnalités “de type ordinateur de bureau” à iPadOS, il demeure fondamentalement bien plus restrictif que macOS ou Windows. Par exemple, on ne peut afficher qu’un nombre limité d’applications à la fois, on n’a pas le même niveau d’accès au système de fichiers (l’app Fichiers est isolée), et de nombreuses applications professionnelles sont absentes ou bien en versions allégées. C’est tout le paradoxe de l’iPad : le matériel est digne d’un ordinateur portable, mais le logiciel le maintient dans son cadre de tablette. Comme l’a résumé The Verge, Apple a “empêché cette machine ultra-portable et ultra-puissante de devenir l’ordinateur à part entière que tant d’utilisateurs souhaitent” en lui imposant un OS simplifié theverge.com theverge.com. En revanche, iPadOS propose des optimisations et un écosystème d’applications parfaitement adaptés au tactile. L’App Store regorge d’applications de qualité conçues pour les tablettes – des apps créatives comme Procreate, à la production musicale comme GarageBand ou BeatMaker, ou à Microsoft Office et la suite mobile d’Adobe – souvent avec des interfaces pensées pour le tactile, qu’on ne retrouve pas sur ordinateur. Par exemple, de nombreux artistes préfèrent l’iPad Pro car des apps comme Procreate ou Affinity Designer sur iPad sont conçues pour le stylet et l’écran tactile, alors qu’utiliser Adobe Photoshop sur un PC tactile peut paraître maladroit avec ses petites commandes (même si Adobe propose désormais Fresco et d’autres apps tactiles sur Windows). La stabilité et l’optimisation d’iPadOS sont excellentes ; les plantages ou ralentissements sont rares, et la gestion de la batterie est très efficace. Cependant, dès que l’on cherche à repousser les limites imposées par iPadOS, on peut tomber sur des restrictions frustrantes – par exemple, pas de prise en charge d’applications fonctionnant en arrière-plan indéfiniment, impossibilité d’installer librement des logiciels en dehors de l’App Store (sauf via le provisioning d’entreprise ou de futurs changements en matière de chargement latéral), et personnalisation limitée de l’interface par rapport à un PC.
En revanche, Windows 11 sur ARM est un véritable Windows 11. Cela signifie que la Surface Pro 11 peut faire pratiquement tout ce qu’un ordinateur portable Windows 11 peut faire (à l’exception de certains problèmes de compatibilité des applications qui diminuent avec le temps). Vous retrouvez le bureau familier, le menu Démarrer, la barre des tâches et la possibilité d’avoir autant de fenêtres et d’applications superposées que le matériel peut en gérer. Le multitâche est robuste : vous pouvez avoir des dizaines d’applications ouvertes, plusieurs bureaux virtuels et vraiment travailler comme sur n’importe quel PC avec des flux de travail complexes (plusieurs fenêtres d’applications, un navigateur, un terminal, etc.). La Surface Pro 11 « a la puissance d’un ordinateur portable Windows » et, surtout, vous n’êtes plus obligé de choisir entre une application « mode tablette » et une application « mode bureau » : c’est désormais un environnement unique, Windows adaptant légèrement son interface au tactile (cibles de sélection plus grandes, clavier à l’écran qui apparaît automatiquement, etc., lorsque le clavier n’est pas attaché). Mais adapter est le mot clé : Windows 11 n’est pas un système d’exploitation tactile conçu à partir de zéro ; il conserve un héritage de conception centrée sur le clavier et la souris. Cela signifie que même si vous pouvez utiliser la Surface uniquement comme une tablette (avec le doigt ou le stylet pour toucher les menus, utiliser le clavier à l’écran pour taper, etc.), ce n’est pas une expérience aussi fluide que sur l’iPad. Les petits boutons « X » ou les éléments de menu sur les applications anciennes peuvent être plus difficiles à toucher avec précision, le clavier virtuel ne fait pas toujours glisser la fenêtre vers le haut aussi gracieusement dans toutes les applications, et de nombreuses applications Windows ne sont pas optimisées pour un affichage en mode tablette. Microsoft propose bien sûr un immense catalogue d’applications – en gros, tous les logiciels PC existants – ce qui est un gros avantage. Vous pouvez installer des logiciels depuis le web, utiliser la suite Microsoft Office complète (versions de bureau avec toutes les fonctionnalités), des IDE pour le développement logiciel, des logiciels professionnels exclusifs à Windows, la version complète de Photoshop/Lightroom, etc. Pour quelqu’un ayant besoin de cet environnement sans compromis pour le travail, la Surface a un avantage évident. Elle peut réellement remplacer un ordinateur portable parce qu’en termes de système d’exploitation, elle en est littéralement un. Et avec la nouvelle puissance ARM, Microsoft a amélioré l’émulation des applications x86 à tel point que même de nombreux jeux et applications haut de gamme fonctionnent de manière satisfaisante notebookcheck.net. Cependant, toutes les applications ne sont pas optimisées – par exemple, certaines applications Adobe et de nombreux programmes spécialisés n’ont pas encore publié de versions ARM natives. Exécuter ces applications via l’émulation peut entraîner une perte de performance ou d’autonomie, et certaines pourraient ne pas fonctionner du tout si elles utilisent des pilotes non pris en charge ou du code 32 bits ancien. C’est un point que les premiers utilisateurs de Windows sur ARM doivent garder à l’esprit, même si la situation s’améliore régulièrement (Microsoft a conclu des partenariats avec des éditeurs pour proposer des applications ARM natives et, même sans cela, The Verge a constaté que « la plupart des applications » fonctionnaient bien sur la Surface Pro 11 theverge.com).
En ce qui concerne les logiciels et fonctionnalités spécifiques aux tablettes, l’iPad garde toujours une longueur d’avance. Par exemple, la navigation gestuelle à l’échelle du système de l’iPad (balayage vers le haut pour revenir à l’accueil, balayage et maintien pour le multitâche, etc.) est très fluide. Windows 11 a ajouté des gestes (comme le balayage à trois doigts pour la vue des tâches), mais ils ne sont pas aussi intuitifs. L’écran d’accueil de la tablette sur l’iPad, avec ses icônes d’applications et widgets, semble plus naturel sur un appareil tactile que le bureau Windows avec de petites icônes. Cependant, les améliorations du mode tablette de Windows 11 – telles que l’espacement des icônes de la barre des tâches et l’ajout de gestes tactiles – l’ont rendu plus utilisable en mobilité que les anciennes versions de Windows. Un autre avantage d’iPadOS est l’écosystème d’applications et de jeux optimisés pour les tablettes. Les applications iPad doivent prendre en charge le tactile et s’adapter souvent à différentes tailles d’écran, tandis que sur Windows, beaucoup d’applications partent du principe que l’écran sera au moins de la taille d’un ordinateur portable avec une saisie précise. Il existe le Microsoft Store qui propose quelques applications UWP ou PWA plus adaptées au tactile (et il est désormais possible d’exécuter des applications Android via le magasin Amazon sur Windows 11, offrant théoriquement l’accès à certaines applications mobiles), mais cela n’a rien à voir avec la sélection soignée et pensée pour le tactile de l’App Store de l’iPad.
La productivité en déplacement est possible sur les deux, mais de manière différente. Avec l’iPad Pro, vous utiliserez peut-être un mélange d’applications natives iPad (par exemple, Microsoft Office pour iPad, qui est simplifié mais correct, ou la suite iWork d’Apple) et éventuellement la prise de contrôle à distance d’un PC pour les tâches plus lourdes. Avec la Surface, vous exécutez simplement les applications complètes en local. Si votre flux de travail dépend de logiciels très spécifiques (logiciels professionnels sur mesure, outils de développement comme Visual Studio, macros avancées Excel, etc.), la Surface Pro 11 répondra à ces besoins alors que l’iPad ne le pourra probablement pas. En revanche, si votre utilisation porte davantage sur des tâches créatives comme le dessin, le montage vidéo avec des contrôles tactiles intuitifs, la lecture et l’annotation de PDF, etc., beaucoup trouvent l’environnement de l’iPad Pro plus agréable et ciblé.
Une citation parlante de Nathan Edwards de The Verge, qui a essayé d’utiliser la Surface Pro 11 comme machine principale : « L’iPad est une bien meilleure tablette » theverge.com, disait-il, tout en soulignant aussi l’avantage de la Surface : elle est plus flexible qu’un simple ordinateur portable ou une simple tablette. Ce constat revient souvent : l’iPad reste imbattable en tant que tablette, tandis que la Surface tente d’être à la fois une tablette et un PC. En effet, la Surface n’est pas encore la meilleure tablette si on pense uniquement à une utilisation sur le canapé ou à la prise de notes à la main – Windows n’est tout simplement pas aussi optimisé pour ces scénarios, et des choses simples comme la rotation réactive ou une offre abondante de jeux/applications tablette sur le store sont manquants. Mais le compromis, c’est la polyvalence. La Surface Pro 11 sous Windows 11 est, d’après TechRadar, « un système d’exploitation complet » sur une tablette techradar.com, tandis que l’iPad avec iPadOS, malgré tous ses avantages, « ne parvient tout simplement pas à exploiter pleinement le matériel » en termes de potentiel theverge.com.
L’intégration à l’écosystème diffère également. Si vous êtes pleinement investi dans l’écosystème Apple (iPhone, Mac, Apple Watch, etc.), l’iPad Pro est un coéquipier formidable – vous pouvez utiliser des fonctions comme Universal Control (utiliser un seul clavier/souris sur Mac et iPad), AirDrop pour transférer des fichiers instantanément, récupérer vos messages iMessage, FaceTime, la synchronisation avec iCloud Drive, Sidecar (utiliser l’iPad comme second écran pour le Mac), et bien plus encore. L’écosystème de Microsoft tourne plutôt autour de Windows et Office/OneDrive ; même si vous pouvez synchroniser Edge ou Chrome, et utiliser OneDrive pour accéder à vos fichiers, l’expérience multi-appareils est moins cohésive à moins de posséder un téléphone Windows Phone (ce qui n’existe plus). Cela dit, l’application Phone Link de Windows 11 permet désormais aux utilisateurs Android (en particulier les téléphones Samsung) de recevoir des SMS, des notifications, voire de lancer des applis mobiles sur la Surface – une belle intégration, mais qui reste un cran en dessous des fonctionnalités de continuité d’Apple. À l’inverse, la Surface (étant sous Windows) s’intègre parfaitement dans les environnements d’entreprise/IT avec Azure Active Directory, des réseaux de domaine, des navigateurs de bureau complets pour toutes les applications web, etc., ce qui peut être important pour certains professionnels.
En résumé, l’iPad Pro offre une expérience de tablette plus aboutie, tandis que la Surface Pro 11 propose une expérience de PC plus puissante. Si vous avez besoin d’un appareil avant tout pensé comme une tablette pouvant occasionnellement remplacer un PC léger, l’iPad est un vrai plaisir. Si vous voulez un PC qui peut parfois servir de tablette, la Surface vous permet enfin d’avoir cela en un seul appareil sans grands compromis sur la performance. Votre choix dépendra sans doute de ce que vous privilégiez : la simplicité et les applications optimisées pour le tactile (iPadOS) ou la polyvalence et la compatibilité avec les anciens logiciels (Windows 11). Aucune option n’est mauvaise – elles sont simplement très différentes. De nombreux testeurs notent qu’Apple et Microsoft abordent essentiellement « le futur de l’informatique » depuis des extrêmes opposés : Apple est parti d’un OS mobile auquel il ajoute des fonctions pro, tandis que Microsoft part d’un OS de bureau qu’il adapte petit à petit au matériel mobile. En 2025, ils se rejoignent quelque part au milieu, offrant aux consommateurs deux visions convaincantes de la tablette polyvalente.
Autonomie et recharge
En dépit de leur puissance interne, tant l’iPad Pro M2 que la Surface Pro 11 parviennent à offrir une autonomie d’une journée en usage courant – bien que la façon dont ils y parviennent et l’endurance exacte varient selon les tâches réalisées.
Apple évalue l’iPad Pro à 10 heures de navigation Web ou de lecture vidéo en Wi-Fi sur une charge complète apple.com (et environ 9 heures si vous utilisez les données cellulaires). En utilisation réelle, entre 8 et 10 heures d’utilisation active sont généralement rapportées sur le modèle 12,9″ – assez pour une journée complète de travail ou de cours dans de nombreux cas. Il est à noter qu’Apple maintient cette affirmation de 10 heures d’autonomie pour les iPad depuis des années, et l’efficacité énergétique de la puce M2 aide à la conserver malgré la hausse de performance. Dans les tests de The Verge, l’autonomie de l’iPad M2 était « pratiquement identique » à celle du modèle M1 theverge.com, ce qui signifie qu’il n’y a aucun impact dû à la nouvelle puce – l’iPad peut rester en veille pendant de longues périodes avec une décharge minimale, puis reprendre de la puissance pour les tâches requises. iPadOS est très agressif pour placer les applications dans des états à faible consommation lorsqu’elles ne sont pas utilisées, contribuant à une excellente autonomie en veille. Vous pouvez laisser un iPad Pro dans votre sac en veille pendant plusieurs jours et revenir avec encore beaucoup de batterie restante, ce qui est un énorme avantage pour une tablette nomade.
La Surface Pro 11, grâce à sa plateforme Snapdragon basée sur ARM, atteint enfin une très bonne autonomie pour une Surface. Microsoft annonce environ 10 heures d’utilisation typique de l’appareil (comme la navigation web, Office, etc.) et jusqu’à 13–15 heures de lecture vidéo pour le modèle Wi-Fi tomsguide.com. Les testeurs l’ont trouvée remarquablement endurante : TechRadar a qualifié son autonomie d’« incroyable (pour Windows) » techradar.com, et d’autres ont noté qu’elle surpasse facilement les Surface Pro à base Intel des années précédentes. Dans un test, la Surface Pro 11 avec Snapdragon X Elite a tenu près de 13 heures lors d’un test d’autonomie en navigation web tomsguide.com – ce qui la place dans la même catégorie que l’iPad, une vraie victoire pour Microsoft. Il convient de noter que l’autonomie de la Surface dépend davantage du type d’applications utilisées. Les applications ARM natives et la navigation sur le web sont très économes en énergie, tandis que l’exécution d’applications x86 en émulation ou les charges de travail intenses (compilation de code, rendu 3D, etc.) consommeront plus d’énergie et réduiront l’autonomie. Selon l’analyse de PCWorld, sous des charges non optimisées importantes, le Snapdragon consommera plus de batterie et « sacrifiera l’autonomie pour plus de performance » afin de suivre notebookcheck.net. Mais pour les tâches quotidiennes, vous pouvez compter sur une journée complète de travail avec la Surface Pro 11. Elle bénéficie également d’une gestion intelligente de la batterie et d’améliorations de veille connectée, même si Windows n’est pas encore aussi économe qu’iPadOS en inactivité. Si vous laissez la Surface dans votre sac en veille, elle risque de se décharger plus rapidement qu’un iPad (mais c’est bien mieux que sur les anciennes Surface qui se vidaient vite en veille).
Les deux appareils se rechargent via USB-C Power Delivery. L’iPad Pro prend en charge une charge rapide jusqu’à ~33W (si vous utilisez un chargeur plus puissant que celui fourni de 20W, il peut se recharger plus rapidement). Le Surface Pro 11 peut être chargé soit via son port Surface Connect (avec le chargeur inclus qui possède aussi un port USB-A supplémentaire bien pratique sur le bloc secteur) soit via USB-C PD. La vitesse de charge sur le Surface est également dans la plage des 60W avec le chargeur d’origine, remplissant sa batterie de ~39 Wh en quelques heures. Aucun des deux n’a de batteries amovibles (à part le SSD modulaire sur Surface), et aucun ne prend en charge des fonctions comme la recharge sans fil (la recharge sans fil d’une tablette de cette taille n’existe pas encore).
Un avantage de la conception à deux ports du Surface est que vous pouvez le recharger sur un port USB-C tout en connectant un moniteur ou un accessoire sur l’autre, alors que l’unique port de l’iPad pourrait nécessiter un hub si vous souhaitez charger et utiliser des périphériques en même temps. Cependant, l’excellente autonomie et la mise en veille de l’iPad font que beaucoup de gens se contentent de le charger une fois pendant la nuit pour l’utiliser toute la journée sans fil.
Dans la pratique, l’iPad Pro comme le Surface Pro vous permettront de tenir un vol transatlantique à regarder des films, ou une journée entière à prendre des notes et naviguer sur le web, sans avoir à chercher désespérément une prise. L’iPad conserve un léger avantage en termes d’autonomie en usage léger/veille — par exemple, si vous l’utilisez principalement de façon intermittente, l’iPad peut tenir plusieurs jours sur une seule charge, tandis que le Surface, se comportant davantage comme un ordinateur portable, vous incitera à le recharger chaque soir après une journée de travail. Mais le fait même que la comparaison soit possible montre à quel point Microsoft a progressé ; comme le résume une critique, « Les puces Snapdragon X Elite et Plus sont incroyablement rapides [et] l’autonomie est solide » sur le Surface Pro 11, faisant de lui enfin un PC mobile sans compromis engadget.com.
Accessoires et extensibilité (claviers, stylet, etc.)
Apple et Microsoft proposent tous deux un écosystème d’accessoires haut de gamme pour compléter ces tablettes Pro – notamment des claviers couvrants et des stylets – transformant ces appareils en véritables machines de productivité 2-en-1. Cependant, l’approche et les possibilités de ces accessoires diffèrent quelque peu.
Claviers : La solution officielle d’Apple est le Magic Keyboard (pour iPad Pro), un étui folio doté d’un clavier et d’un trackpad. Il se fixe magnétiquement au connecteur intelligent de l’iPad Pro, “suspendant” l’iPad au-dessus des touches à un angle fixe. Il offre une excellente expérience de frappe avec des touches rétroéclairées et un trackpad multi-touch fluide qui s’intègre parfaitement avec le support du curseur de l’iPadOS. Il transforme l’iPad en un véritable mini-ordinateur portable, bien qu’avec un angle de vision assez figé et sans rangée de touches de fonction (sur l’ancien Magic Keyboard ; le Magic Keyboard pour iPad Pro de 2024 ajoute une rangée de fonctions, mais ce n’est pas le cas pour le clavier de l’iPad M2). Le Magic Keyboard d’Apple est aussi particulièrement cher (~299–349 $) et ajoute un poids significatif — l’iPad 12,9″ avec le Magic Keyboard devient plus lourd qu’un MacBook Air. Apple propose également un Smart Keyboard Folio plus léger (sans trackpad, touches en tissu) et des fabricants tiers comme Logitech ont leurs propres claviers étuis. Mais pour une comparaison équitable, le Magic Keyboard d’Apple et les Signature Type Covers de Microsoft sont équivalents.
Le clavier de Microsoft pour la Surface Pro 11 a évolué. Le nouveau Surface Pro Flex Keyboard est l’option haut de gamme lancée en même temps que la Pro 11. Il se fixe via des broches pogo en bas comme les anciens Type Covers, mais il dispose également du Bluetooth pour rester connecté même lorsqu’il est détaché theverge.com. C’est un changement radical pour la flexibilité : vous pouvez retirer le clavier et continuer à taper à distance (idéal pour les présentations ou simplement pour déplacer le clavier pendant que la Surface est sur un dock ou en position chevalet). La transition entre le mode filaire et le mode sans fil est fluide theverge.com. Le Flex Keyboard conserve la caractéristique emblématique de la Surface de se magnétiser en angle contre l’écran (pour une expérience de frappe type ordinateur portable) – sauf que maintenant, quand vous le détachez, il continue de fonctionner à plat en tant que clavier Bluetooth. Il dispose également d’un pavé tactile haptique intégré et de touches rétroéclairées. La sensation de frappe et la qualité du trackpad sur les claviers Surface sont constamment bonnes depuis plusieurs générations, et les critiques qualifient le nouveau de « (presque) parfait » techradar.com. Un inconvénient : il est très cher – environ 349 $ seul, ou 449 $ avec le Slim Pen 2 tomsguide.com. Microsoft propose également un Signature Keyboard plus abordable (sans l’option sans-fil avancée ou sans stylet) qui coûte un peu moins cher et ressemble aux précédents Type Covers. Quoi qu’il en soit, pour profiter d’une expérience complète d’ordinateur portable, il faut inclure le coût du clavier aussi bien sur iPad que sur Surface, car ils ne sont inclus avec aucun des deux. (Et contrairement à certains ordinateurs portables, ces claviers de tablette ne fonctionnent pas tout à fait aussi bien sur les genoux que les ports classiques – bien que la Surface avec sa béquille et l’iPad avec le Magic Keyboard soient tous les deux utilisables sur les genoux, la Surface peut être un peu délicate car la béquille s’étend sur vos jambes, et le design très haut de l’iPad peut vaciller si vos genoux ne sont pas parfaitement plats.)
Stylet/Crayon : Pour le travail créatif, la prise de notes et la navigation, les deux appareils prennent en charge un stylet actif. Le Apple Pencil (2e génération) d’Apple est la référence pour l’iPad Pro. Il se fixe magnétiquement sur le côté de l’iPad pour l’appairage, la recharge et le rangement – très pratique. Grâce au balayage rapide de l’écran de l’iPad Pro et à la technologie d’Apple, le Pencil atteint une latence remarquablement faible (~9 ms) et un ressenti naturel. Il prend en charge la sensibilité à la pression, l’inclinaison et possède un geste de double-tap sur le corps (par exemple pour changer d’outil). L’iPad Pro M2 a introduit une fonction “hover” qui permet de détecter le Pencil jusqu’à ~12 mm au-dessus de l’écran, affichant un curseur ou un aperçu – utile pour le dessin précis et les interactions avec l’interface theverge.com theverge.com. Artistes et preneurs de notes saluent largement l’Apple Pencil comme l’une des meilleures expériences de stylet disponibles sur n’importe quel appareil. C’est quasiment aussi proche du ressenti papier que la technologie actuelle le permet, avec une glisse fluide mais contrôlée sur la vitre (certains ajoutent un film mat pour plus de “grain”).
Chez Microsoft, l’équivalent est le Surface Slim Pen 2. Il s’agit d’un stylet plat, en forme de bâton, qui se fixe et se recharge magnétiquement dans un logement sur le clavier (sur le clavier Signature/Flex, il y a une rigole dédiée près de la charnière pour le stylet). Le Slim Pen 2 offre également une excellente faible latence et une grande précision – Microsoft a même ajouté un retour haptique à ce stylet. Avec certaines applications sur la Surface, le stylet peut simuler une légère vibration “crissante” pendant l’écriture, imitant la sensation du stylo sur le papier. C’est une astuce appréciée qui apporte un côté tactile supplémentaire au dessin ou à l’écriture manuscrite. Le stylet a un bouton programmable sur le côté et une gomme sur l’extrémité (qui peut aussi servir à ouvrir OneNote, par exemple). L’expérience d’encrage sur la Surface Pro 11 est grandement améliorée grâce à l’écran 120 Hz et au processeur plus rapide – l’écriture est très fluide. Un testeur a noté qu’avec la puissance du Snapdragon, même des applications comme Photoshop répondaient bien à l’entrée du stylet, alors que les anciennes Surface ARM étaient en retard. Microsoft a des années d’expérience dans la reconnaissance de l’écriture et les logiciels de notes (OneNote est un favori de beaucoup), et cela se ressent ici – on peut rechercher des notes manuscrites, etc., sur Windows. La fonction “Scribble” d’Apple est similaire, vous permettant d’écrire dans n’importe quel champ texte sur iPadOS et la conversion en texte s’effectue automatiquement.
En ce qui concerne quel stylet est le meilleur, il est difficile de désigner un vainqueur – les deux sont excellents. Le Pencil d’Apple bénéficie peut-être d’un support légèrement plus large dans les applications créatives tierces (car l’iPad est populaire auprès des artistes), et son inclinaison + pression sont superbes pour des choses comme l’ombrage ou la calligraphie dans des applications comme Procreate. Le Surface Slim Pen 2 n’est pas loin derrière et certains préfèrent sa forme (bords plats contre le Pencil parfaitement rond, qui peut rouler si non fixé). Les retours haptiques du Slim Pen et le fait qu’il puisse être rangé à l’abri dans le clavier (entièrement protégé quand la Type Cover est fermée) sont des avantages sur la fixation magnétique latérale du Pencil (qui est solide, mais peut être arrachée dans un sac). Les deux stylets coûtent environ 120-130 € s’ils sont achetés séparément.
Autres accessoires : Les deux appareils prennent en charge une gamme de périphériques. L’iPad Pro, grâce à son port Thunderbolt/USB4, peut se connecter à des disques de stockage externes, des moniteurs 4K/5K, des appareils USB ou MIDI, etc. iPadOS offre désormais une compatibilité correcte avec les écrans externes (surtout avec Stage Manager, l’iPad peut piloter un écran étendu séparé au lieu de simplement dupliquer l’affichage, jusqu’à une résolution de 6K apple.com). La Surface Pro 11, avec ses deux ports USB-C, peut étendre nativement l’affichage à plusieurs moniteurs (souvent un via USB-C et un autre via le Surface Dock ou en chaîne quand on utilise des écrans USB-C/Thunderbolt). Si vous branchez la Surface à une station Thunderbolt, elle peut effectivement devenir un PC de bureau avec tous ses périphériques. L’iPad fonctionne également avec des hubs et stations d’accueil, mais la gestion du multi-écran sous iPadOS reste plus limitée (un seul écran externe à la fois sous iPadOS 17, et toutes les applications ne tirent pas encore pleinement parti de l’écran supplémentaire).
Pour l’audio, aucun des deux appareils n’a de prise casque, donc il faut passer par Bluetooth ou une interface audio USB-C/Thunderbolt. Le quadruple haut-parleur de l’iPad est largement salué – il produit un son stéréo assez riche pour une tablette, idéal pour regarder des films ou écouter de la musique de manière occasionnelle. La Surface Pro 11 dispose de haut-parleurs stéréo 2W avec prise en charge Dolby Atmos ; ils sont également bons (et placés sur les arêtes avant) mais leur taille réduite et l’absence de chambre de résonance signifient qu’ils ne sont pas aussi puissants que les quatre haut-parleurs de l’iPad Pro. Cela dit, un test a relevé que les hauts-parleurs de la Surface étaient « percutants » et améliorés par rapport aux générations précédentes notebookcheck.net, et ils conviendront tout à fait pour des appels Zoom ou pour de la musique d’ambiance.
Les deux appareils prennent en charge les claviers/souris externes via Bluetooth ou USB, vous pouvez donc utiliser vos périphériques préférés si vous le souhaitez. L’iPad sous iPadOS prend même en charge des fonctions telles que les raccourcis clavier, le clic droit à la souris et, plus récemment, les gestes de trackpad – Apple a finalement adapté une interaction proche de celle d’un ordinateur portable quand vous branchez un clavier/souris. Surface, avec Windows, a toujours pris en charge tout cela (et vous pouvez même jouer avec une manette Xbox ou utiliser des accessoires PC spécialisés).
À noter au sujet de l’extensibilité : le SSD remplaçable par l’utilisateur sur la Surface permet de mettre un disque plus gros plus tard (à condition d’avoir le minuscule tournevis Torx pour ouvrir le compartiment), prolongeant ainsi la durée de vie de l’appareil. Avec l’iPad, la capacité de stockage achetée est celle avec laquelle vous devrez composer – même si vous pouvez déporter des données sur iCloud ou des disques externes. Aucun des deux ne permet d’ajouter de la RAM après l’achat.
Le coût des accessoires est élevé pour les deux. Si on additionne le “pack complet” (tablette + clavier + stylet) :
- Surface Pro 11 de base (999 $) + Surface Pro Flex keyboard avec stylet Slim Pen inclus (449 $) = ~1 448 $. Il existe parfois des offres groupées, ou vous pouvez prendre le clavier non Bluetooth pour ~279 $ + stylet 129 $ = total similaire.
- iPad Pro 12.9 de base (1 099 $) + Magic Keyboard (349 $) + Apple Pencil (129 $) = ~1 577 $. L’iPad Pro 11″ de base reviendrait à 799 $ + 299 $ + 129 $ = 1 227 $. Ainsi, l’option Apple est légèrement plus chère pour l’appareil 13″, alors que la différence se resserre pour le modèle plus petit.
Dans tous les cas, attendez-vous à dépenser plus de 1 200 $ pour le kit complet dans les deux cas – ce sont des configurations haut de gamme, pas des tablettes d’entrée de gamme avec des accessoires bon marché. Cependant, l’expérience utilisateur avec ces accessoires est excellente pour les deux. L’écart s’est vraiment réduit : il y a quelques années, le clavier de l’iPad n’avait même pas de trackpad et les stylets pour Windows étaient nettement plus lents – aujourd’hui, l’iPad dispose d’un excellent trackpad et l’encre numérique de Windows est presque aussi fluide que celle d’Apple. Tout dépend au final de votre usage : pour une utilisation intensive de l’écriture manuscrite ou du dessin, vous allez peut-être privilégier l’iPad pour la richesse des applications compatibles (Procreate, etc.) et l’expertise d’Apple dans le domaine du stylet (des années avec le Pencil, et même depuis l’époque du Newton). Pour une utilisation axée sur la saisie et les tâches de « remplacement d’ordinateur portable », le clavier de la Surface et la possibilité d’utiliser n’importe quelle application Windows (comme la version complète de VS Code pour du codage avec tous les raccourcis clavier, etc.) pourraient l’emporter. Les deux entreprises ciblent clairement les créatifs et professionnels avec ces accessoires – même Marques Brownlee (MKBHD) a fait remarquer à propos de l’iPad Pro, « C’est ridiculement puissant, à un point où ça n’a presque plus d’importance [parce] qu’iOS reste iOS… Le meilleur iPad de loin. Mais ça reste un iPad. » x.com, soulignant que sans les bons accessoires et logiciels, cette puissance peut s’avérer difficile à exploiter. L’approche de Microsoft avec la Surface est de s’assurer que vous disposiez de tous les outils (clavier, stylet, ports) pour utiliser la puissance comme sur un PC. L’approche d’Apple est d’optimiser et d’intégrer les outils qu’elle fournit (leur clavier/trackpad est très intégré et le Pencil est profondément ancré dans iPadOS).
Écosystème et intégration
Choisir entre un iPad Pro et une Surface Pro ne se résume pas seulement aux appareils eux-mêmes, mais aussi à l’écosystème dans lequel ils s’inscrivent. Apple et Microsoft proposent chacun des écosystèmes dynamiques (mais très différents) qui peuvent enrichir votre expérience tablette – ou, si vous êtes déjà investi dans l’un d’eux, peser dans votre choix.
Écosystème Apple (iPad Pro) : Si vous possédez un Mac, un iPhone, une Apple Watch ou d’autres appareils Apple, l’iPad Pro s’intègre parfaitement. Les fonctionnalités de Continuité d’Apple permettent, par exemple : d’utiliser l’iPad comme second écran pour le Mac (Sidecar), de copier un contenu sur votre iPhone puis de le coller sur l’iPad (Presse-papiers universel), de répondre à des SMS ou appels téléphoniques sur l’iPad qui arrivent sur votre iPhone, et même d’utiliser un seul clavier/souris pour contrôler à la fois Mac et iPad côte à côte (Contrôle universel). L’iPad accède aussi à toutes vos données iCloud : photos, notes, calendriers, onglets Safari, etc. – et peut reprendre ce que vous faites sur un autre appareil (par exemple : écrire un e-mail sur l’iPad et continuer sur le Mac). Pour les flux créatifs, AirDrop est extrêmement pratique : il permet d’envoyer sans fil de grosses vidéos ou lots de photos d’un iPhone à l’iPad Pro (pour le montage) en un clin d’œil, ou inversement. Si vous retouchez une photo ProRAW sur votre iPad, elle sera déjà synchronisée et mise à jour dans la bibliothèque Photos de votre iPhone via iCloud. L’écosystème d’Apple est très cohérent et a tendance à « simplement fonctionner » quand on s’y trouve.
En ce qui concerne les applications, l’iPad peut faire tourner presque toutes les mêmes applis que l’iPhone (souvent avec des interfaces adaptées), et de nombreuses applis Mac possèdent des versions iPad qui synchronisent les données (ex : Things, Bear, fichiers Adobe Creative Cloud). Les services d’Apple comme Apple Music, Apple TV+, Fitness+, etc., disposent tous d’excellentes applis pour iPad. Même le jeu avec des amis est intégré via Game Center. L’inconvénient, c’est que l’intégration en dehors de l’écosystème fermé d’Apple est plus limitée. On peut utiliser Microsoft Office et les services Google sur iPad sans problème, mais vous n’aurez pas, par exemple, une intégration poussée de Cortana ou Alexa (Siri est l’assistant disponible), et connecter des appareils non-Apple (comme un téléphone Android pour envoyer des SMS) n’est pas possible sur iPad.
Écosystème Microsoft/Windows (Surface Pro) : Si vous utilisez déjà un PC Windows ou que vous possédez un abonnement Office 365, la Surface Pro s’intègrera parfaitement. Par exemple, OneDrive permet de synchroniser les fichiers entre votre Surface et n’importe quel autre PC (ou même un iPhone via l’appli OneDrive). Si vous utilisez Outlook et Teams au travail, la Surface fait évidemment tourner les versions bureau complètes, qui s’intègrent parfois mieux aux systèmes d’entreprise que les versions mobiles sur iPad. Windows 11 fonctionne aussi très bien avec une grande variété de périphériques. On peut utiliser n’importe quel périphérique USB ou Bluetooth – imprimantes, scanners, GPU externes (via Thunderbolt), tout est compatible. La Surface peut même piloter plusieurs écrans pour remplacer un PC de bureau ; au bureau, vous pouvez la brancher à un clavier, une souris, et un grand écran – elle se comporte alors exactement comme un PC Windows traditionnel.
L’écosystème Microsoft s’étend aux services comme OneNote et Office qui se synchronisent sur tous les appareils (OneNote sur téléphone, par exemple, synchronise les notes manuscrites de votre Surface). Et même si Microsoft ne fabrique plus de téléphone, ils se sont associés avec Samsung et d’autres fabricants Android pour intégrer Phone Link – ce qui permet d’accéder sur votre Surface aux messages, notifications, et même de lancer des applis Android diffusées depuis votre téléphone. Ce n’est pas aussi poussé qu’iPad+iPhone, mais c’est une fonctionnalité qu’Apple ne propose pas du tout pour les non-iPhones. Si vous êtes dans l’écosystème Google, la Surface peut aussi mieux convenir puisque vous pouvez utiliser Chrome avec toutes ses extensions, profiter de l’expérience complète Google Drive/Docs dans le navigateur de bureau, etc., ce qui est parfois plus limité sur iPad (les applis Google pour iPad sont bonnes mais moins complètes que les versions web bureau dans certains cas).
Un autre aspect concerne les applications type smartphone par rapport aux applications de bureau. L’écosystème de l’iPad offre de nombreuses applis conçues pour le tactile et une utilisation mobile. L’écosystème Windows offre des applications développées depuis des décennies (avec parfois, il est vrai, des interfaces anciennes). Par exemple, si vous êtes développeur logiciel : sur Surface vous pouvez installer Python, Node, Git, Visual Studio Code, voire Docker (compatible ARM) – votre tablette devient une machine de développement. Sur iPad, vous seriez limité à des applis de codage plus restreintes ou à des IDE cloud car on ne peut pas installer ces outils système directement sur iPadOS. À l’inverse, si vous êtes artiste numérique : sur iPad vous disposez de Procreate, qui n’existe pas sur Windows – le plus proche sur Surface serait Photoshop ou des applis de dessin tierces comme Clip Studio Paint (qui sont puissantes, mais certains artistes ne jurent que par la fluidité de Procreate). Les écosystèmes se destinent donc différemment selon les métiers et les passions.
Compatibilité multiplateforme : Si vous utilisez un mélange d’appareils (par exemple, un téléphone Android avec un iPad, ou un iPhone avec un PC Windows), vous devrez choisir quelle intégration compte le plus pour vous. L’iPad n’affichera pas directement vos SMS Android, etc., mais vous pouvez tout de même utiliser tous les services Google dessus. Le Surface ne prendra évidemment pas en charge iMessage/FaceTime en natif, mais la plupart des autres services disposent d’un client web ou Windows (iCloud possède une interface web basique, et iTunes existe sur Windows si vous en aviez besoin).
On pourrait aussi considérer la longévité et le support comme une partie de l’écosystème. Apple a tendance à supporter ses iPad avec des mises à jour du système d’exploitation pendant de nombreuses années – il n’est pas rare de recevoir des mises à jour pendant plus de 5 ans. Microsoft prend également en charge les versions de Windows très longtemps, mais la question pour la Surface Pro 11 sera de savoir si les futures fonctionnalités de Windows prendront pleinement en charge son architecture ARM – étant donné l’engagement de Microsoft envers ARM, c’est probablement le cas, et les pilotes/firmwares seront mis à jour régulièrement (Microsoft contrôle cela directement sur la Surface). Les deux entreprises disposent de canaux de garantie et de support solides, mais la présence en boutique d’Apple (Apple Stores) peut être un avantage si vous avez besoin d’une réparation ou d’aide, tandis que la présence physique de Microsoft en magasin a diminué (bien qu’ils proposent un support par courrier).
Enfin, un mot sur les écosystèmes cloud : iCloud d’Apple contre OneDrive/Office 365 de Microsoft. Si votre vie est organisée sur iCloud (photos, fichiers, sauvegardes), l’iPad semblera familier. Si vous vivez dans Office 365 (email Outlook, documents OneDrive, SharePoint, etc.), le Surface sera plus fluide. Chaque appareil peut accéder aux services de l’autre (par exemple, Office fonctionne sur iPad, et iCloud web ou iTunes peuvent fonctionner sur Windows), mais vous percevrez des différences de finition. Par exemple, utiliser Excel sur Surface vs Excel sur iPad – le premier est la version complète avec toutes les fonctionnalités, le second, bien adapté pour une application mobile, manque de certaines fonctions avancées et dispose d’une interface optimisée pour le tactile plutôt que pour la puissance brute.
En résumé, réfléchissez aux autres appareils et services que vous utilisez au quotidien : l’iPad Pro amplifie un mode de vie centré sur Apple, tandis que le Surface Pro 11 s’intègre à une logique de productivité, Windows ou multiplateforme. Aucun ne vous obligera à n’utiliser que les services d’une seule entreprise, mais vous profiterez au mieux de la synergie en restant dans l’écosystème de chaque marque.
Tarifs et rapport qualité/prix
En matière de prix, l’iPad Pro comme la Surface Pro 11 se placent dans le segment premium, et la facture finale peut vite grimper une fois que vous ajoutez les accessoires indispensables. Décortiquons les prix et la proposition de valeur :
- Prix de base : L’iPad Pro (M2) commence à 799 $ pour la version 11 pouces (128 Go) et 1 099 $ pour la version 12,9 pouces (128 Go) arstechnica.com. La Surface Pro 11 commence à 999 $ pour une configuration 13 pouces, SSD 256 Go, 16 Go RAM (Snapdragon X Plus) theverge.com. Sur le papier, la Surface de base est plus chère que l’iPad 11″ de base, mais elle offre aussi plus de RAM et de stockage dans cette configuration initiale. Apple facture très cher les mises à niveau stockage/RAM : par exemple, passer un iPad Pro à 256 Go coûte +100 $, à 512 Go +300 $, etc. (et les modèles 1 To/2 To avec 16 Go de RAM coûtent 1 799 $ et plus). Les tarifs de Microsoft pour les évolutions : le modèle à 1 499 $ propose l’écran OLED, le Snapdragon X Elite (12 cœurs), 16 Go de RAM et 512 Go ; et on peut aller jusqu’à 2 099 $ pour 32 Go de RAM et 1 To de SSD tomsguide.com tomsguide.com. Pendant ce temps, un iPad Pro 12,9 pouces maximisé (2 To + cellulaire) coûte environ 2 399 avant d’ajouter clavier/stylet. Donc, une fois équipés au maximum, ils peuvent tous deux atteindre ou dépasser la barre des 2 500 $ accessoires compris theverge.com theverge.com. Ces tarifs se situent clairement dans la catégorie des ordinateurs portables haut de gamme (vous pourriez acheter un MacBook Pro et un iPad Air pour ce prix, ou un puissant ordinateur portable de jeu, etc.).
- Coût des accessoires : Comme indiqué précédemment, un clavier et un stylet sont quasiment indispensables pour profiter pleinement de ces appareils. Le pack de Microsoft (Flex Keyboard + Slim Pen) coûte 449 $ et le Magic Keyboard + Pencil d’Apple environ 478 $, ce qui est comparable. Tom’s Guide a calculé que « les périphériques d’Apple coûtent 29 $ de plus que ceux de Microsoft » pour les nouveaux modèles tomsguide.com – au final, la différence est négligeable ; ce sont deux options onéreuses. Parfois, Microsoft propose des promotions ou ajoute le clavier à prix réduit pour la Surface (notamment pour les étudiants ou durant les fêtes), tandis qu’Apple propose rarement ce genre de pack (il reste possible de profiter de soldes chez les revendeurs).
Une chose à mentionner est que Microsoft a lancé en 2025 un nouveau modèle Surface Pro 12 (12 pouces) à partir de 799 $ windowscentral.com. Cet appareil est positionné comme une version plus abordable et légèrement plus petite que la Pro 11 : il possède un Snapdragon X Plus, 16 Go de RAM, mais un écran LCD 12” 90 Hz et pas de port Surface Connect windowscentral.com. C’est un peu comme une “Surface Pro 11 Lite”. Apple propose également l’iPad Air à 599 $, qui offre beaucoup de ce que la Pro 11” propose (même puce M1 que l’ancienne Pro, compatible avec le Pencil, etc.), mais sans certaines fonctions premium. L’existence de ces options montre qu’Apple et Microsoft savent que tout le monde ne va pas opter pour les appareils Pro “sans compromis”. Ceux qui le font, cependant, auront le meilleur de ce que chacun propose.
En termes de rapport performance/prix, on pourrait dire que la Surface Pro 11 donne plus (puisque le clavier est inclus dans certains packs ou du moins dispose de 16 Go/256 Go de base), tandis qu’Apple vous fait payer chaque supplément. Mais la valeur de l’iPad pourrait venir de choses difficiles à chiffrer : comme la qualité supérieure des applications pour certaines tâches, ou le fait qu’il peut remplacer un carnet de croquis papier et des tablettes spécialisées pour les artistes. La valeur de la Surface pourrait résider dans le fait que c’est votre unique appareil informatique : elle peut remplacer un ordinateur portable et une tablette, donc si vous comptiez acheter les deux séparément, cela pourrait en fait vous faire économiser de l’argent et des tracas d’avoir un seul appareil qui fait tout (c’est exactement le “rêve Surface” que Microsoft propose depuis des années).
Dans tous les cas, les acheteurs potentiels doivent prévoir un budget pour les accessoires et éventuellement AppleCare+ ou Microsoft Complete s’ils souhaitent une couverture de garantie (surtout pour un appareil aussi portable qu’une tablette, qui peut être facilement échappée). Ce sont des appareils coûteux à réparer hors garantie.
Cas d’utilisation : Quel appareil pour quel usage ?
Enfin, parlons de qui sont les utilisateurs les mieux adaptés à chacun de ces appareils, et dans quels scénarios chacun excelle ou rencontre des difficultés. L’iPad Pro et la Surface Pro sont tous deux présentés comme des machines polyvalentes, productives et créatives – « Votre prochain ordinateur n’est pas un ordinateur » vantait Apple pour l’iPad Pro, tandis que Microsoft présente la Surface comme « le seul appareil dont vous avez besoin pour tout dans votre vie ». En réalité, chacun a des domaines dans lesquels il brille :
- Productivité générale (E-mails, Documents, Web, Réunions) : Les deux appareils peuvent gérer la productivité quotidienne, mais le Surface Pro 11 donnera davantage la sensation d’un ordinateur portable traditionnel pour ces tâches. Si votre travail implique une utilisation intensive de Microsoft Office, en particulier Excel ou PowerPoint, les versions complètes pour ordinateur sur Surface sont plus riches en fonctionnalités que les versions iPadOS. Outlook sur Windows propose une interface plus complète que Mail sur iPad. Si votre flux de travail nécessite beaucoup de multitâche entre les applications, l’agencement de plusieurs fenêtres, etc., Windows est conçu pour cela. Le clavier et le trackpad du Surface (avec la possibilité de l’utiliser sur un bureau ou de le détacher et repositionner) ainsi que la possibilité de passer rapidement d’une application à l’autre ou d’utiliser des raccourcis en font un excellent choix pour le travail de bureau. Sur l’iPad Pro, vous pouvez bien sûr accomplir toutes ces tâches – de nombreuses personnes rédigent des rapports, gèrent des feuilles de calcul et participent à des appels Zoom sur iPad. L’iPad présente des avantages comme le mode plein écran qui réduit les distractions pour les applications et une interface tactile qui peut être plus directe. Si vous vous concentrez principalement sur une tâche à la fois, l’environnement de l’iPad peut vous aider à aller à l’essentiel (par exemple, écrire dans Pages ou Word sans être distrait par d’autres fenêtres). L’ajout du Magic Keyboard et la prise en charge du trackpad permettent même aux utilisateurs avancés de l’iPad d’atteindre une productivité “quasi-ordinateur portable” avec plusieurs applications dans Stage Manager. Cependant, si votre quotidien implique une intégration avec beaucoup d’éléments informatiques d’entreprise (lecteurs réseau, logiciels VPN personnalisés, anciens sites intranet, etc.), le Surface sera plus adapté.
- Travail créatif (Dessin, Design, Retouche photo/vidéo, Musique) : Sur ce terrain, l’iPad Pro se distingue, en particulier pour les arts visuels. L’association de l’écran superbe de l’iPad Pro, de l’Apple Pencil ultra-réactif et d’une foule d’applications créatives optimisées (Procreate pour l’illustration, Affinity Designer/Photo pour la conception et la retouche photo, LumaFusion ou même Final Cut Pro pour iPad depuis 2023 pour le montage vidéo) en fait une puissante toile pour les artistes et créateurs de contenu. L’expérience du dessin direct à l’écran avec le Pencil est souvent jugée plus naturelle sur iPad que sur Wacom ou Surface, non pas forcément à cause du matériel (le matériel Surface est performant) mais grâce aux logiciels conçus sur-mesure. Par exemple, Procreate sur iPad est considéré comme la référence pour l’art numérique, avec une interface intuitive adaptée au tactile et au stylet ; il n’existe rien d’équivalent sur Windows. Les monteurs vidéo nomades commencent à apprécier l’iPad pour faire des montages rapides dans LumaFusion dans l’avion sans un lourd ordinateur portable – la puce M2 peut traiter plusieurs flux 4K sans difficulté et, maintenant qu’Apple a porté Final Cut Pro sur iPadOS, l’écart se réduit pour les workflows vidéo professionnels (même si cela reste une version tactile de FCP avec quelques compromis sur les fonctionnalités). Les photographes profiteront de l’iPad pour trier et retoucher des photos sur le superbe écran XDR à l’aide du tactile et du Pencil (Lightroom CC sur iPad, par exemple, est excellent, et on peut synchroniser les retouches avec Lightroom sur ordinateur ensuite). Musiciens et producteurs audio trouvent aussi beaucoup sur iPad – applications comme GarageBand, une multitude de synthés/applications MIDI, la capacité d’utiliser l’écran tactile comme interface d’instrument, ouvrent des perspectives créatives. Cela dit, la Surface Pro 11 n’a rien à envier aux outils pour créatifs non plus, surtout maintenant avec plus de puissance. Si vous préférez la suite complète Adobe Creative Cloud, la Surface fera tourner la version de bureau de Photoshop, Illustrator, InDesign, etc. Cela peut être crucial pour les professionnels qui dépendent de certaines fonctionnalités ou de workflows de plugins non disponibles sur iPad. De plus, l’écran 3:2 de la Surface et la prise en charge d’un écran plus grand en option peuvent être meilleurs pour le travail de détail à un bureau. Le Slim Pen 2 est excellent pour dessiner dans des applications comme Photoshop, Sketchable ou ZBrush (oui, il existe une version de ZBrush qui fonctionne, et les modeleurs 3D pourraient préférer l’appareil Windows pour leurs logiciels). Pour le montage vidéo, vous pouvez faire tourner DaVinci Resolve ou Premiere Pro sur la Surface – ce que l’iPad ne peut pas faire (DaVinci propose désormais une version iPad, mais elle reste simplifiée). L’inconvénient est que certaines de ces applications de bureau ne sont pas entièrement optimisées pour ARM, mais si/jamais elles le sont, posséder une Surface Pro signifie que vous pouvez effectuer pratiquement toutes les tâches créatives possibles sur une station de travail Windows, bien que plus lentement à cause de la puce mobile. Un autre angle : la Surface peut se connecter à des GPU externes via Thunderbolt si vous souhaitez des performances graphiques sérieuses à un bureau (c’est un scénario de niche, mais théoriquement possible), ou se connecter à du matériel spécialisé pour la production musicale (interfaces audio USB, etc., qui disposent souvent de pilotes uniquement pour PC).
- Prise de notes et éducation : Les deux appareils sont populaires parmi les étudiants et les professionnels qui prennent beaucoup de notes. L’iPad Pro avec l’Apple Pencil a sans doute lancé l’idée grand public des notes manuscrites numériques remplaçant les cahiers. Des applications comme Notability, GoodNotes ou OneNote sur iPad sont formidables pour les notes manuscrites, les annotations sur PDF/présentations, etc. La légèreté de la tablette et son autonomie d’une journée en font un excellent choix pour trimballer entre les cours ou les réunions. Vous pouvez enregistrer l’audio en écrivant, rechercher dans votre écriture manuscrite, etc. La Surface Pro 11, surtout avec OneNote et le Slim Pen, est tout aussi capable – et certains préfèrent qu’il s’agisse d’un PC, afin de pouvoir utiliser OneNote version bureau (avec plus de fonctionnalités que la version mobile) et synchroniser leurs notes sur leur téléphone ou d’autres appareils via OneDrive. L’avantage de la Surface pour les étudiants pourrait résider dans le besoin d’exécuter un logiciel d’examen ou des programmes scolaires (généralement disponibles uniquement sur Windows ou Mac). Un iPad ne permettrait peut-être pas de faire fonctionner cette application personnalisée ou ce logiciel statistique. En revanche, l’iPad est très pratique pour récupérer et annoter rapidement des PDF de cours ou des manuels avec le Pencil, et dispose d’un vaste écosystème d’applications d’étude (fiches, etc.). Les deux appareils proposent désormais une fonctionnalité permettant de convertir l’écriture manuscrite en texte (Apple Scribble, Windows Ink Workspace) – pratique pour garder vos notes consultables.
- Consommation de médias & divertissement : En tant qu’appareils purement destinés à la consommation (lecture, vidéos, jeux), l’iPad Pro est un peu plus convivial. Il est plus léger à tenir d’une main pour lire des ebooks ou naviguer sur le web. Les applications disponibles pour le contenu – qu’il s’agisse du dernier service de streaming, de magazines numériques ou de jeux – sont nombreuses et optimisées pour l’iPad. L’écran mini-LED XDR du modèle 12,9″ est un régal pour regarder des films, avec des noirs profonds et une grande luminosité dans les scènes HDR. L’écran de 13″ de la Surface est également agréable (surtout la version OLED pour le contraste), mais le format de l’appareil (avec la béquille) fait que vous le posez généralement ou le soutenez plutôt que de le tenir en main comme une tablette pendant longtemps. L’iPad a aussi un énorme avantage pour une utilisation à une main : vous pouvez le détacher de n’importe quel clavier et il ne pèse que 700 g. La Surface, vous pouvez aussi détacher le clavier, mais c’est une tablette de 900 g avec des bords assez tranchants – cela reste correct, mais moins élégant qu’un iPad. Dans un avion ou sur un canapé, les deux sont agréables – la béquille de la Surface se pose bien sur une tablette pour regarder un film, l’iPad peut être appuyé sur une housse ou simplement tenu.
- « Remplacer un ordinateur portable » vs « compagnon d’ordinateur portable » : C’est une distinction clé souvent évoquée. Si vous voulez vraiment remplacer un ordinateur portable traditionnel par l’un de ces appareils, le Surface Pro 11 est conçu pour le faire de manière plus complète. Il fait tourner le même système d’exploitation et les mêmes logiciels qu’un ordinateur portable ; ajoutez-y le clavier et, dans l’ensemble, il est un ordinateur portable (avec un format un peu particulier). De nombreux professionnels utilisent le Surface Pro comme leur unique machine, d’autant plus que les performances et l’autonomie ne représentent plus un compromis. L’iPad Pro, lui, peut remplacer un ordinateur portable pour certains utilisateurs (notamment ceux dont le travail se limite essentiellement au web, aux emails, à la rédaction, et qui préfèrent la flexibilité d’une tablette). Mais pour d’autres, il reste un appareil complémentaire – parfait pour ce qu’il sait faire, mais vous gardez un Mac ou un PC pour les tâches lourdes ou celles que l’iPad ne peut accomplir. Comme l’a dit Marques Brownlee, l’iPad Pro reste « toujours un iPad » à la fin x.com – ce qui signifie qu’il conserve les limitations inhérentes à iPadOS. Apple a flouté les frontières en ajoutant l’app Fichiers, une version de Safari équivalente à celle de bureau, voire en lançant Logic Pro et Final Cut Pro sur iPad, mais certains cas d’usage restent impossibles (et parfois, pas si rares) où l’iPad ne suffit pas (par exemple, il ne peut pas faire tourner des conteneurs Docker pour le développement, ni accéder à certains sites nécessitant une identification de navigateur de bureau, ni se connecter à certains périphériques, etc.). Il faut donc évaluer si vous cherchez un appareil unique pour tout (dans ce cas, la Surface a un avantage) ou si vous acceptez d’utiliser l’iPad comme une partie d’un écosystème d’appareils (par exemple iPad + iMac à la maison, etc.).
- Voyages et Travail Mobile : Si vous êtes un nomade qui voyage fréquemment, les deux appareils sont attrayants. L’iPad Pro avec option cellulaire 5G est fantastique pour une connectivité permanente ; vous pouvez prendre un forfait data et ne pas vous soucier du Wi-Fi lors de vos déplacements. Le Surface Pro 11 propose aussi la 5G sur certains modèles (notamment les configurations professionnelles) thurrott.com, vous permettant une utilisation sans fil similaire. Pour sortir l’appareil sur vos genoux dans un espace restreint (par exemple, en voiture ou sur une petite table de café), l’iPad avec Magic Keyboard peut être un peu plus pratique car il ne nécessite pas autant de profondeur que le pied du Surface (qui s’étend à l’arrière). Dans un avion, utiliser l’un ou l’autre comme une « tablette » (sans clavier) est facile ; avec clavier, la tablette du plateau est plus serrée pour le Surface en raison de l’emprise du pied, alors que l’empreinte du clavier de l’iPad correspond seulement à sa propre taille. Ironiquement, l’iPad + clavier est donc moins ajustable (angle, etc.) mais plus compact, alors que le Surface est plus flexible mais demande plus d’espace pour être posé.
- Entreprise et Informatique : Pour les environnements d’entreprise, le Surface Pro 11 est probablement le choix évident. Il peut rejoindre des domaines d’entreprise, exécuter des logiciels de sécurité professionnels, utiliser des clients VPN réservés à Windows, etc. Microsoft a même lancé une gamme spécifique Surface Pro 11 for Business avec Windows 11 Pro et des fonctions de sécurité supplémentaires (comme un lecteur de carte à puce NFC) thurrott.com, ciblant clairement ce marché. Les iPad sont aussi utilisés dans le monde professionnel (surtout dans des domaines comme le design, la santé, les bornes en magasin, etc.), mais généralement comme appareils secondaires ou pour des tâches spécifiques. Si vous devez exécuter une application Windows interne personnalisée ou un client SAP complet, le Surface s’en chargera, pas l’iPad.
- Développeurs/Ingénieurs : Si votre travail consiste à écrire du code ou à développer des logiciels, le Surface est la solution. Il est tout simplement impossible de faire fonctionner la plupart des outils de programmation nativement sur iPadOS (même si un certain nombre de développeurs utilisent un iPad comme terminal SSH pour coder sur des serveurs distants ou IDE cloud – une astuce de niche). Sur le Surface, vous pouvez installer VS Code (qui existe en version ARM) ou même utiliser WSL (Windows Subsystem for Linux) pour disposer d’un environnement Unix – ce qui est impossible sur iPad.
- Consommation de contenu et usage occasionnel : Si vous voulez surtout un appareil pour naviguer, faire des emails, regarder Netflix et créer un peu de contenu ou prendre des notes, l’iPad Pro pourrait en réalité être le choix le plus agréable. Il s’allume instantanément, il est très protégé contre les virus et ne demande aucun entretien (pas de souci de pilotes ou de bugs système comme parfois sous Windows), et il fait office d’excellente tablette de loisirs. Pour les utilisateurs occasionnels qui n’ont pas besoin de toutes les applications PC, un iPad paraît moins “axé travail” et plus ludique, tout en vous permettant d’être productif si besoin. Surface convient aussi pour l’usage occasionnel, mais lancer un lourd système Windows juste pour lire un livre Kindle peut sembler excessif (d’autant que l’application Kindle pour Windows est ironiquement moins adaptée au tactile que sur iPad, exemple précis).
- Apple iPad Pro (2022, M2) test – The Verge theverge.com theverge.com theverge.com
- Apple iPad Pro (2024, M4) test – The Verge theverge.com theverge.com theverge.com
- Test du Microsoft Surface Pro 11 – The Verge theverge.com theverge.com theverge.com
- Test du Microsoft Surface Pro 11 – TechRadar techradar.com techradar.com
- Annonce initiale du Surface Pro 11 – Thurrott / Microsoft thurrott.com thurrott.com
- Nouveautés du Surface Pro 12 pouces (2025) – Windows Central windowscentral.com windowscentral.com
- Comparatif Tom’s Guide : Surface Pro 11 vs iPad Pro – Tom’s Guide tomsguide.com tomsguide.com tomsguide.com
- Test du Surface Pro Copilot+ par Engadget – Engadget/NotebookCheck notebookcheck.net
- Différents commentaires de critiques tech (Marques Brownlee via tweet x.com, LaptopMag notebookcheck.net, PCWorld notebookcheck.net) pour donner du contexte.
Pour le jeu vidéo, nous l’avons évoqué : l’iPad propose de nombreux jeux mobiles et même quelques portages de consoles/PC aujourd’hui (avec la puce M2, le matériel peut gérer des graphismes très avancés – certains jeux offrent même le ray tracing sur les iPad M2). La force de Microsoft, c’est l’intégration Xbox – vous pouvez streamer des jeux Xbox sur votre Surface ou même en installer quelques-uns légers. Mais si votre principal intérêt est le jeu, aucun de ces appareils ne serait le premier choix ; un vrai PC gaming, une console, ou même un iPad moins cher pour des jeux occasionnels seraient plus appropriés. Ces appareils sont capables de faire tourner des jeux, mais ce n’est pas leur objectif principal.
Résumé des avis d’experts : De nombreux critiques technologiques résument ainsi – l’iPad Pro est le meilleur matériel de tablette avec un système d’exploitation qui ne l’exploite pas pleinement, tandis que le Surface Pro 11 est la meilleure exécution à ce jour du PC 2-en-1, enfin assez rapide et efficace pour rivaliser. Le verdict de TechRadar déclare : « de son écran à son design attrayant en passant par le clavier amélioré, ce détachable 2-en-1 est la toute première véritable concurrence que l’iPad Pro ait jamais réellement eue, et Apple devrait absolument s’en inquiéter. » techradar.com D’un autre côté, David Pierce de The Verge plaisante en disant qu’Apple considère la polyvalence de l’iPad comme un atout, mais « le problème lorsqu’on essaie de tout faire, c’est qu’il est vraiment difficile de tout bien faire. » theverge.com Cela vaut aussi pour le Surface – essayer d’être à la fois tablette et ordinateur portable implique certains compromis (par exemple, pas toujours très confortable sur les genoux, et le mode tablette n’est pas encore aussi bon que sur l’iPad).
Qui devrait choisir l’iPad Pro (M2) : Si vous êtes profondément intégré à l’écosystème Apple, que vous aimez l’idée d’une expérience d’abord tablette (surtout pour le travail créatif ou la prise de notes), et que vous n’avez absolument pas besoin d’anciennes applications Windows, l’iPad Pro est un vrai bonheur. Il est idéal pour les artistes, designers et créateurs de contenu qui trouvent l’inspiration dans l’immédiateté du toucher et du stylet. Il est aussi parfait pour les étudiants qui préfèrent prendre des notes numériques et pour tous ceux qui veulent un appareil pouvant être une tablette à un moment et (presque) un ordinateur portable juste après, tout en restant extrêmement portable. Si vous pensez utiliser principalement des applications tablette et seulement écrire occasionnellement des devoirs ou des e-mails au clavier, l’iPad vous ravira probablement plus qu’un Surface. De plus, si vous recherchez le meilleur écran mobile (pour la vidéo HDR, etc.) ou si vous souhaitez un appareil qui soit à la fois carnet de croquis et machine à Netflix avec la même aisance, l’iPad Pro est difficile à battre.
Qui devrait choisir le Surface Pro 11 : Si vous avez besoin de toute la puissance d’un PC dans un format flexible, ou si votre travail implique des logiciels non disponibles sur iPad, le Surface est un choix évident. Les professionnels ayant besoin d’exécuter des logiciels Windows personnalisés ou lourds (développeurs, ingénieurs, comptables utilisant des macros, etc.), ou simplement ceux qui préfèrent l’environnement Windows mais veulent quelque chose de plus élégant qu’un ordinateur portable classique, trouveront le Surface Pro 11 très convaincant. C’est aussi un excellent choix pour ceux qui privilégient la flexibilité : avec un seul appareil, vous pouvez faire de l’administratif sur Excel, le détacher pour lire un PDF sur le canapé en annotant avec le stylet, puis le brancher à un moniteur pour présenter ou faire du design – il peut changer de forme selon les besoins. Le Surface est également un meilleur choix si vous souhaitez minimiser le nombre d’appareils – il peut vraiment être votre unique ordinateur, de la bureautique à une utilisation légère en tablette. Les entreprises peuvent choisir le Surface Pro pour leurs équipes afin que les employés disposent à la fois d’une tablette pour la prise de notes et d’un PC complet pour le travail de bureau, en un seul appareil. Et avec l’autonomie et la performance largement améliorées, il n’y a désormais presque plus de pénalité à préférer ce format à un ordinateur portable traditionnel (hormis le prix).
En conclusion, l’Apple M2 iPad Pro et le Microsoft Surface Pro 11 sont tous deux des appareils de pointe qui brouillent la frontière entre tablette et ordinateur portable. L’iPad Pro d’Apple offre une expérience tablette raffinée, stable et incroyablement agréable avec des pics de productivité, tandis que le Surface Pro 11 de Microsoft propose une expérience plus orientée “bête de travail” avec des moments de commodité typiques des tablettes. Le meilleur choix dépend de votre flux de travail personnel et des compromis que vous êtes prêt à accepter : les limitations logicielles de l’iPad ou l’ergonomie pure en mode tablette du Surface, encore loin d’être parfaite. Comme The Verge l’a bien résumé dans leur test du Surface : « chacun de [mes autres appareils] est meilleur que le Surface Pro sur au moins un point… L’iPad est une bien meilleure tablette… Mais [le Surface Pro 11] est suffisamment performant sur l’essentiel et plus polyvalent que n’importe lequel des autres. C’est ce qui se rapproche le plus du rêve que Microsoft voulait réaliser. » theverge.com. À l’inverse, on pourrait dire qu’Apple a déjà réalisé un autre rêve : l’iPad Pro est une tablette qui donne un avant-goût du futur – si seulement son logiciel lui permettait de remplacer pleinement notre passé.
À retenir : Si vous voulez la meilleure tablette qui peut faire quelques tâches d’ordinateur portable, choisissez l’iPad Pro. Si vous cherchez le meilleur ordinateur portable pouvant faire office de tablette, choisissez le Surface Pro 11. Les deux sont exceptionnels – et coûteux – pour ceux qui exigent le maximum de leur équipement, et dans cette bataille des titans de la tablette, le gagnant sera celui qui s’adapte le mieux à votre vie.
Sources :