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Nikon D810A en 2025 : Monstre d’astrophotographie ou dépassé par les appareils modernes ?

Nikon D810A in 2025: Astrophotography Beast or Outshined by Modern Cameras?
  • Reflex numérique spécialisé pour l’astro : Le Nikon D810A est un reflex plein format de 36,3 MP spécialement modifié pour l’astrophotographie, capturant environ 4× plus de lumière hydrogène-alpha (Hα) (656 nm) que les appareils photo classiques dpreview.com. Il a été le premier reflex plein format dédié à l’astro lors de son lancement en 2015 dpreview.com.
  • Fonctionnalités axées astro : Il propose des poses de 15 minutes via un mode dédié Long Exposure M (vitesses d’obturation jusqu’à 900 s) et un Virtual Live View Preview pour faciliter la mise au point dans l’obscurité dpreview.com. Il inclut aussi une “réduction de bruit astro” (soustraction de dark frame) et des éléments d’interface rétroéclairés en rouge pour préserver la vision nocturne dpreview.com.
  • Pas pour la lumière du jour : Nikon a relevé l’ISO de base à 200 (contre ISO 64 sur un D810 standard) et avertit que le D810A est « non recommandé pour la photographie générale » en raison de possibles dominantes rouges sur les images normales dpreview.com imaging-resource.com. Il est conçu pour exceller dans la capture des nébuleuses – les scènes diurnes ordinaires peuvent apparaître teintées sans filtration supplémentaire.
  • Qualité d’image haut de gamme : À sa sortie, Nikon vantait le capteur du D810A comme offrant « la meilleure qualité d’image de l’histoire des reflex Nikon » astropix.com. Les testeurs ont confirmé que ses performances exceptionnelles en faible bruit, sa grande plage dynamique et ses détails nets (pas de filtre passe-bas optique) le rendaient exceptionnel pour les longues expositions astropix.com astropix.com.
  • Arrêté, Disponibilité de niche : Le D810A était un modèle spécialisé à faible volume – arrêté début 2018 nikonrumors.com. En 2025, il n’est disponible qu’en occasion ou reconditionné (souvent entre ~1 500 et 2 000 $ US sur le marché de l’occasion cloudynights.com) puisqu’il n’existe plus de stock neuf. Sa rareté maintient les prix relativement élevés, reflétant une demande continue parmi les passionnés d’astrophoto.
  • Pas de successeur Nikon (pour l’instant) : Nikon n’a pas sorti de successeur au D810A ni d’équivalent hybride Z-mount à l’horizon 2025. Les astrophotographes conservent donc leur D810A ou se tournent vers la modification de modèles Nikon plus récents (par exemple, conversion du filtre IR d’un Z6/Z7 pour le Hα) cloudynights.com. Un Nikon Z6 d’occasion avec modification astro par un tiers (~800 $ au total) est une alternative moderne populaire, bien qu’avec quelques compromis optiques en grand angle cloudynights.com.
  • Face à l’ère de l’hybride : Dans la décennie qui a suivi le D810A, des modèles hybrides comme les Z7/Z8 de Nikon et l’EOS Ra de Canon sont apparus. La résolution de 36 MP et le faible bruit thermique du D810A restent d’actualité, mais les nouveaux capteurs (BSI et empilés) offrent un bruit de lecture plus faible et des ISO plus élevés cloudynights.com. La question en 2025 est de savoir si les avantages astro du D810A tiennent encore face à ces “chasseurs d’étoiles” modernes.
  • Tendances astro 2025 : L’astrophotographie est plus populaire que jamais – des paysages de la Voie lactée à l’imagerie du ciel profond. Les professionnels recommandent aujourd’hui souvent des appareils plein format avec d’excellentes performances en haute sensibilité (par exemple Sony A7S III, Canon R6 Mark II, Nikon Z6 II) pour les paysages nocturnes, ou même des caméras astro refroidies dédiées pour le ciel profond sérieux cloudynights.com cloudynights.com. Le D810A reste un outil légendaire dans ce domaine, fréquemment évoqué sur les forums même en 2025, mais il fait désormais partie d’un ensemble plus large d’outils à l’ère des technologies avancées.

Introduction

Début 2015, Nikon a surpris le monde de l’astronomie et de la photographie en « visant les étoiles » avec le D810A, une version spécialisée de son reflex D810 conçue exclusivement pour l’astrophotographie dpreview.com. Cet appareil photo ressemblait presque en tout point à un D810 standard à l’extérieur, mais ses composants internes étaient modifiés pour le ciel nocturne. Nikon a équipé le D810A d’un filtre coupe-infrarouge modifié et de changements de firmware pour le rendre exceptionnellement sensible à la lueur rouge profond des nébuleuses. Pour les astrophotographes amateurs et professionnels en 2015, c’était un rêve devenu réalité : un reflex plein format haute résolution enfin optimisé pour capturer les merveilles du cosmos.

Avançons jusqu’en 2025 : le Nikon D810A a depuis longtemps été abandonné et la gamme Nikon est désormais largement passée aux modèles hybrides. Pourtant, l’héritage unique de ce reflex perdure. Les passionnés débattent encore de ses mérites, le comparent aux nouveaux appareils, et recherchent même des boîtiers D810A d’occasion pour l’astrophotographie. Dans ce rapport, nous plongerons en profondeur dans les caractéristiques techniques et fonctionnalités du D810A, son statut sur le marché en 2025, et comment il se mesure aux modèles Nikon Z modernes et aux appareils concurrents de Canon, Sony et d’autres. Nous inclurons des avis d’experts, les développements récents, et ce que les tendances de l’astrophotographie signifient pour le choix du matériel aujourd’hui. Que vous soyez nostalgique de ce Nikon unique en son genre ou que vous vous demandiez comment il se compare aux derniers « chasseurs d’étoiles » hybrides, poursuivez votre lecture pour un tour d’horizon complet du D810A en 2025.

Caractéristiques principales et fonctions astro du Nikon D810A

Le Nikon D810A est essentiellement un Nikon D810 dans l’âme – capteur plein format (FX) de 36,3 mégapixels, boîtier robuste en alliage de magnésium, obturateur de 1/8000s à 30s (plus pose B) – avec quelques modifications cruciales qui en font un spécialiste du ciel nocturne. Le plus important, Nikon a repensé le filtre coupe-IR optique sur le capteur. Ce filtre bloque normalement certaines longueurs d’onde rouges/infrarouges pour produire des couleurs fidèles en photo de jour. Dans le D810A, le filtre a été « optimisé pour permettre la transmission de la raie spectrale de l’hydrogène alpha », offrant environ quatre fois plus de sensibilité à 656 nm (la longueur d’onde de l’émission Hα des nébuleuses) dpreview.com dpreview.com. Concrètement, le D810A peut enregistrer la lumière rouge profond des nuages de gaz hydrogène cosmiques bien mieux qu’un appareil classique. Il révèle des détails dans les nébuleuses en émission rougeâtres (pensez à la Nébuleuse de la Tête de Cheval ou aux boucles de la Nébuleuse d’Orion) qui seraient presque invisibles autrement.

Pour compléter le capteur amélioré, Nikon a ajouté plusieurs fonctionnalités de firmware pour l’astrophotographie. L’une des nouveautés remarquables est le nouveau mode « Long Exposure M »*, qui permet de sélectionner des vitesses d’obturation prédéfinies supérieures à 30 secondes – 60, 120, 240, 300, 600 et 900 sec (jusqu’à 15 minutes !) directement sur la molette dpreview.com imaging-resource.com. Cela signifiait que les photographes pouvaient réaliser des expositions de plusieurs minutes sans avoir besoin d’un intervallomètre externe ou de minuterie en mode pose B – un grand avantage pour capturer des galaxies faibles ou des traînées d’étoiles. De plus, en mode Live View, le D810A propose un Aperçu Virtuel d’Exposition pour les longues expositions : il s’agit essentiellement d’un aperçu amplifié qui simule une exposition de 30 secondes sur l’écran LCD, rendant beaucoup plus facile le cadrage et la mise au point sur des champs d’étoiles sombres avant de prendre la vraie photo dpreview.com. Cette fonctionnalité, similaire au mode « LiveTime » d’Olympus, permet de « voir dans le noir » pour la composition, un atout majeur lorsqu’on vise des cibles invisibles dans le ciel.

Nikon a également reconnu que les longues expositions génèrent du bruit et des pixels chauds, et a donc fourni des outils pour y remédier. Le D810A dispose d’une option « Réduction du bruit Astro » dans le logiciel Capture NX-D de Nikon pour soustraire le bruit thermique des fichiers RAW dpreview.com imaging-resource.com. Dans l’appareil, les utilisateurs peuvent activer la réduction du bruit pour les longues expositions (qui prend une image noire), mais le faible bruit du capteur rendait souvent cela optionnel. En fait, des experts ont noté que le bruit thermique du D810A est si faible et son « astro NR » si efficace que « vous n’aurez vraiment pas besoin de prendre des images noires » dans de nombreux cas astropix.com – un témoignage de l’optimisation du capteur par Nikon. Autre détail appréciable pour l’utilisation nocturne : l’affichage d’informations OLED interne du viseur peut être atténué, et l’horizon virtuel à l’écran s’affiche en rouge – les deux étant conçus pour préserver votre vision nocturne adaptée lors du travail dans l’obscurité dpreview.com.

Sous le capot, le D810A utilise le même processeur EXPEED 4 et la sortie RAW 14 bits que le D810, garantissant que ces longues expositions capturent une plage dynamique et un niveau de détail maximum. L’appareil a hérité des ajustements de réduction des vibrations du miroir et de l’obturateur du D810 et propose même le premier rideau électronique (EFCS) en mode relevé du miroir pour éliminer les micro-vibrations imaging-resource.com – essentiel lorsque vous faites une pose de 5 minutes d’une minuscule étoile et que vous ne voulez absolument aucun flou. Il est clair que Nikon a tout mis dans ce modèle pour s’assurer qu’il produise les images astro les plus nettes et propres possible.

Un compromis de la modification du capteur du D810A est son comportement en photographie normale. Parce que le filtre IR/UV laisse désormais passer beaucoup plus de lumière rouge, les photos prises en journée peuvent avoir une teinte rouge prononcée (par exemple, les ciels bleus et les tons de peau tirent vers le rouge). Nikon a explicitement averti que même si vous pouvez utiliser le D810A pour des prises de vue classiques, il est non recommandé pour la photographie générale à cause de cette dominante de couleur dpreview.com imaging-resource.com. De plus, pour équilibrer la sensibilité accrue au rouge et le rapport signal/bruit pour l’astro, la sensibilité ISO de base a été relevée à 200 (contre ISO 64 sur un D810 standard) imaging-resource.com. La plage ISO native du D810A est de 200–12 800 (extensible à 100 et jusqu’à 51 200) nikonusa.com nikonusa.com. En pratique, cette ISO de base à 200 aide à éviter la surexposition lorsque tant de lumière rouge inonde le capteur lors de longues expositions, mais cela sacrifie la plage dynamique ultra-faible ISO pour laquelle le D810 normal était célèbre à ISO 64. Encore une fois, cet appareil a été conçu pour la nuit : sous un ciel sombre, on photographie généralement à ISO 800–3200 de toute façon, pas à ISO 64. Et à des ISO plus élevés, le D810A excelle vraiment – le faible bruit de son capteur en faisait sans doute « le meilleur reflex numérique Nikon en basse lumière/haute sensibilité ISO jamais fabriqué », selon un premier testeur nikonrumors.com. (Cette affirmation comportait une réserve : une première comparaison montrait le D810A plus propre que le D810 à ISO 9000, bien qu’un réglage de réduction du bruit ait pu influencer ce résultat nikonrumors.com.)

En résumé, les spécifications principales du D810A se résument à : capteur FX de 36,3 MP (7360×4912) avec pas de filtre passe-bas optique, filtre IR spécialisé laissant passer Hα, plage ISO 200–12 800 en utilisation normale, poses de 15 min en interne, et toutes les fonctionnalités nécessaires à la stabilité en pose longue (EFCS, intervallomètre, etc.). C’est un boîtier pro imposant (près de 1 kg avec batterie), utilisant la monture F pour les objectifs, et doté du même écran LCD 3,2 pouces et du même viseur que le D810. Il filme même en 1080p (même si la plupart ne l’ont pas acheté pour la vidéo). Nikon a essentiellement pris un excellent boîtier de paysage (le D810) et l’a optimisé pour l’astrophotographie.

Disponibilité sur le marché en 2025 : Peut-on encore trouver un D810A ?

Si tout cela vous donne envie d’un D810A, vous vous demandez peut-être : puis-je vraiment en acheter un aujourd’hui ? La réalité est que le D810A est une bête rare en 2025. Nikon l’a produit en quantités relativement limitées (le marché de l’astrophotographie étant de niche), et il a discrètement été retiré de la production fin 2017/début 2018. En fait, dès janvier 2018, les principaux revendeurs affichaient le D810A comme « discontinué » ou en rupture de stock nikonrumors.com. Nikon n’a jamais annoncé de successeur officiel, donc une fois les unités existantes vendues, c’était terminé.

Aujourd’hui, votre meilleure chance est le marché de l’occasion. Les forums d’amateurs et les sites de revente proposent parfois un boîtier D810A à la vente. Comme mentionné, les prix d’occasion typiques varient entre 1 500 et 2 000 $ US selon l’état cloudynights.com. C’est nettement plus cher qu’un D810 classique d’occasion – ce qui reflète la rareté et les capacités uniques du D810A (à titre de comparaison, un D810 standard se vendrait autour de 800 à 1 000 $ d’occasion en 2025). Si vous trouvez un D810A à vendre, il se négocie souvent à prix fort car il n’existe tout simplement pas beaucoup d’alternatives si vous souhaitez un boîtier plein format sensible à l’H-alpha d’origine.

Nikon propose parfois des unités reconditionnées – par exemple, la boutique en ligne de Nikon USA a listé un D810A reconditionné à environ 3 100 $ (ce qui correspondait pratiquement au prix neuf d’origine) nikonusa.com nikonusa.com. Cela montre à quel point l’appareil est recherché : même des années plus tard, il peut se vendre presque à son prix de lancement. Les acheteurs sont prêts à payer car modifier un appareil classique n’est ni bon marché ni garanti (nous y reviendrons dans un instant). À noter : tout D810A trouvé aujourd’hui ne sera plus sous garantie, et faire entretenir un modèle aussi spécialisé peut être délicat (les centres de service Nikon le traiteront comme un D810, mais si le filtre du capteur pose problème, ils n’auront peut-être plus de pièces de rechange).

Étant donné l’offre limitée, certains astro-photographes ont plutôt choisi de modifier d’autres appareils photo comme solution de contournement. Une option populaire consiste à prendre un Nikon Z6 ou Z7 standard (ou un reflex comme le D850) et à faire retirer ou remplacer le filtre coupe-IR par un service tiers pour une meilleure sensibilité Hα. L’aspect économique peut être intéressant : comme l’a noté un astrophotographe, un Z6 d’occasion plus la modification peuvent revenir à environ 800 $, soit environ la moitié du prix d’un D810A d’occasion cloudynights.com. De plus, l’appareil plus récent offre des avantages modernes (viseur électronique, capteur de nouvelle génération). Cependant, les modifications DIY ou par des tiers comportent des compromis : souvent, le verre de protection du capteur n’est pas optimisé après modification, ce qui peut entraîner de légers problèmes de mise au point à l’infini ou un gonflement des étoiles dans les coins avec des objectifs grand angle (en raison de l’épaisseur modifiée de l’empilement du capteur). Le D810A, en revanche, a été conçu en usine pour éviter ces problèmes, maintenant des images d’étoiles nettes d’un bord à l’autre cloudynights.com. En somme, Nikon a réalisé la « modification » proprement en interne pour le D810A, alors qu’un Z6 modifié reste un peu du bricolage en comparaison.

Un autre facteur est la disponibilité de nouveaux objectifs mirrorless vs F-mount classiques. Si vous possédez déjà des objectifs Nikon F (ou des télescopes astro avec adaptateurs F-mount), un D810A s’intègre parfaitement. Si vous êtes un utilisateur tout-mirrorless, il vous faudra l’adaptateur FTZ pour utiliser des objectifs F sur les boîtiers Z, etc. Certains astrophotographes préfèrent simplement le châssis reflex plus ancien pour certaines tâches ou pour la compatibilité avec des accessoires existants (comme les intervallomètres, ou parce que leurs montures de suivi et logiciels sont configurés pour le contrôle des reflex).

En 2025, comme Nikon n’a pas proposé d’équivalent mirrorless au D810A, la valeur de revente du D810A est restée élevée. C’est un marché de vendeurs – les propriétaires savent qu’ils possèdent un équipement unique. On rapporte que les D810A se vendent rapidement dès qu’ils apparaissent sur les petites annonces, souvent à des astro-photographes passionnés qui en cherchent un depuis longtemps. Un utilisateur, à la mi-2025, a écrit : « le prix était correct et j’ai une période de retour, donc je vais l’essayer », après avoir enfin trouvé un D810A, notant qu’il était attiré par la promesse d’un boîtier astro sans tracas comparé aux appareils modifiés de façon tierce et parfois incohérente cloudynights.com.

Si vous parvenez à acquérir un D810A en 2025, vous achèterez probablement un appareil âgé d’environ 8 à 10 ans. Faites attention au nombre de déclenchements (les time-lapses astro peuvent vite l’augmenter) et à l’état du capteur (vérifiez la présence de pixels chauds, même si la soustraction de dark frame les corrige). La technologie de batterie (EN-EL15) est toujours courante, et les cartes mémoire (CF et SD) sont faciles à trouver. En résumé, le D810A reste utilisable et pris en charge en termes de supports et d’accessoires. N’espérez simplement pas en trouver un neuf en boîte chez B&H ou Adorama – cette époque est révolue depuis longtemps nikonrumors.com.

Nikon D810A vs la gamme actuelle de Nikon (reflex et série Z)

Comment ce vénérable reflex se compare-t-il aux nouveaux appareils photo de Nikon en matière d’astrophotographie ? La gamme Nikon en 2025 est dominée par les boîtiers hybrides série Z, plus quelques reflex résiduels. Aucun de ceux-ci n’est un appareil “astro” dédié, mais certains offrent d’excellentes performances en basse lumière. Analysons les comparaisons :

Résolution & technologie du capteur : Le capteur 36,3MP du D810A était à haute résolution pour son époque (2015). Les capteurs plein format actuels de Nikon vont d’environ 24MP (dans des modèles comme le Z6 II) jusqu’à 45,7MP (Z7 II, Z8, Z9) et des rumeurs évoquent un capteur de 60MP dans un futur Z7 III nikonrumors.com. Un nombre de pixels plus élevé permet de capturer plus de détails dans les champs d’étoiles si votre optique et votre suivi sont à la hauteur. Cependant, plus de pixels signifie aussi une taille de pixel plus petite, ce qui peut réduire la sensibilité par pixel. Fait intéressant, le pitch du D810A (~4,8 µm) se situe entre les 4,3 µm du Z7 et les 5,9 µm du Z6. Donc, en termes de taille de pixel (un indicateur de la capacité de collecte de lumière par pixel), un plein format 24MP comme le Z6 a en fait des pixels plus grands (meilleur rapport signal/bruit par pixel), tandis qu’un capteur de 45–60MP a des pixels plus petits (potentiellement plus bruyants par pixel, mais on peut combiner ou réduire les images pour diminuer le bruit).

En pratique, les capteurs plus récents de Nikon présentent des avantages comme le BSI (rétro-éclairage) et des CAN plus avancés qui offrent un bruit de lecture plus faible. Les astrophotographes mesurent des éléments comme le bruit de lecture et la plage dynamique à haute sensibilité ISO, et en effet, un utilisateur ayant analysé les données a noté que le bruit de lecture du D810A est plus élevé que celui des nouveaux appareils Nikon (Z6, Z7, etc.) et que sa plage dynamique n’est que “marginalement” meilleure dans les ombres cloudynights.com. Ce n’est pas surprenant – la technologie des capteurs progresse. Le capteur BSI 24MP du Z6, par exemple, offre d’excellentes performances en basse lumière et un bruit de lecture très faible à haute sensibilité ISO (certains diraient meilleur que le D810/D810A). Le capteur empilé 45MP du Z8/Z9 offre également d’excellentes performances avec un faible bruit jusqu’aux sensibilités ISO moyennes, bien qu’à très haute sensibilité ISO, le capteur BSI plus simple du Z6 II puisse le surpasser en termes de bruit.

Cependant, aucun de ces appareils ne laisse passer la lumière H-alpha nativement. Un Z7 II ou Z8 d’origine va toujours bloquer la plupart de l’émission à 656 nm, donc ils n’enregistreront pas les rouges des nébuleuses sans modification ou filtres externes. Ainsi, même si un Z7 II peut battre le D810A en termes de bruit de base, le D810A le surpassera largement sur un objet comme la nébuleuse de Californie (beaucoup de Hα) car le Z7 II ne captera tout simplement pas bien cette lumière rouge profonde. C’est là tout l’intérêt du D810A – son “écart de sensibilité” dans une partie spécifique du spectre que les appareils classiques ne peuvent égaler sans modification.

Faible luminosité et ISO : Les boîtiers Nikon plus récents disposent également de plages ISO beaucoup plus étendues. Le D810A plafonnait à ISO 12 800 natif (51k étendu). Les Z9/Z8 montent jusqu’à ISO 25 600 natif (et bien au-delà en étendu), le Z6 II jusqu’à 51 200 natif. Mais les chiffres ISO maximum peuvent prêter à confusion ; ce qui compte, c’est la gestion du bruit à des réglages utiles comme ISO 1600–6400 (courants pour la photo du ciel nocturne). À ces ISO, des appareils comme le Nikon D850 (DSLR 45MP de 2017) ou le Z6 produisent des images extrêmement propres, avec peut-être un léger avantage sur le D810A en termes de bruit. Le D850 en particulier disposait d’un nouveau capteur BSI que certains astrophotographes ont modifié pour l’Hα et dont ils ont vanté la qualité d’image (avec une plage dynamique ISO 64 de base et un faible bruit thermique).

Cela dit, le D810A était sans doute le roi de la basse lumière chez Nikon à son époque. Il surpassait même le fleuron D4s (qui avait des pixels plus grands mais une résolution plus faible) dans certains cas d’astro, grâce à cet excellent capteur fabriqué par Sony et à l’absence de réduction de bruit “star-eater”. En fait, NikonRumors a rapporté qu’un lecteur avait constaté qu’à haute sensibilité ISO, le D810A pourrait être « le meilleur reflex Nikon jamais fabriqué pour la basse lumière/haute sensibilité ISO », surpassant le D810 classique en propreté d’image nikonrumors.com. (Bien qu’une mise à jour ait admis qu’un réglage de réduction de bruit ait pu influencer le résultat nikonrumors.com.) Quoi qu’il en soit, il en ressort que le D810A produit des résultats à faible bruit et haute fidélité en conditions sombres – et cela reste vrai par rapport à de nombreux appareils modernes, sauf la toute dernière génération.

Un point de comparaison est le redouté problème du « star eater ». En astro longue pose, certains appareils appliquent une réduction de bruit qui peut par erreur flouter les petites étoiles. Les premiers hybrides Sony étaient tristement célèbres pour cela ; les reflex Nikon aussi avaient une bizarrerie de « black point clipping » sur les anciens modèles. Le D810A, cependant, ne souffre pas du problème star-eater – Nikon a éliminé le flou NR agressif sur ce modèle astropix.com. (Jerry Lodriguss note que l’« infâme algorithme star eater » de Nikon a disparu sur le D810A, avec seulement un léger clipping du niveau noir restant dans certains cas astropix.com.) Les nouveaux Nikon Z ne semblent pas non plus avoir de problème star-eater, Nikon autorisant généralement une vraie sortie RAW. Les derniers Sony (A7R IV/V, A7S III) ont aussi largement résolu le star-eating en réduisant le filtrage du bruit sur les longues poses. Mais c’est un point que les astrophotographes surveillent toujours – et la réputation du D810A est solide sur ce point.

Avantages des appareils sans miroir : Photographier l’astro avec un boîtier Nikon Z sans miroir apporte de nouvelles commodités. D’une part, le viseur électronique (EVF) peut amplifier la scène – vous pouvez réellement voir les étoiles et composer via le viseur, plutôt que d’utiliser la visée écran à l’arrière sur le LCD. L’EOS Ra de Canon a exploité cela avec un mode de grossissement 30× pour affiner la mise au point sur les étoiles dpreview.com dpreview.com. La série Z de Nikon propose jusqu’à ~15× de grossissement en visée écran, et les EVF sont en haute résolution, ce qui aide vraiment à obtenir une mise au point critique sur une étoile brillante. Le focus peaking peut aussi être utilisé (bien que pour les étoiles très faibles, ce soit moins utile).

Autre avantage : pas de claquement de miroir. Sur un reflex comme le D810A, on utilise généralement le relevage du miroir ou la visée écran pour éviter le flou de vibration du miroir au début de l’exposition. L’EFCS du D810A aide aussi ici. Mais les appareils sans miroir n’ont pas de miroir et proposent souvent un obturateur entièrement électronique si besoin – donc la vibration est encore moins un problème. Pour les photos de paysages nocturnes grand angle (Voie lactée sur un paysage), c’est mineur, mais pour les prises de vue télescopiques à grande focale, supprimer le mouvement du miroir est appréciable.

Les boîtiers sans miroir ont aussi tendance à être un peu plus légers et compacts. Si vous fixez un appareil sur un télescope ou un suiveur d’étoiles, moins de poids = moins de contrainte sur la monture.

Batterie et ergonomie : Un inconvénient des appareils sans miroir pour les longues expositions est la consommation de batterie – un EVF et la visée écran permanente consomment plus vite la batterie qu’un reflex à viseur optique. Le D810A peut fonctionner avec son écran LCD éteint (viseur optique pour cadrer, puis prise de vue), ce qui économise l’énergie. Pour des timelapses de plusieurs heures, vous pourriez obtenir plus d’images par batterie avec un reflex. Cependant, des solutions existent (grips batterie, ou adaptateurs secteur pour reflex et sans miroir).

Le D810A, étant d’une conception plus ancienne, n’a pas de Wi-Fi intégré ni d’écran inclinable. Nikon suggérait à l’origine d’utiliser des accessoires (UT-1/WT-5A) pour le transfert sans fil nikonusa.com. En revanche, les nouveaux Nikon (Z6 II, etc.) ont le Wi-Fi/Bluetooth, et des modèles comme le Nikon D780 (un reflex de 2020) ont même un écran tactile inclinable et une expérience de visée écran proche du sans miroir, les rendant plus hybrides à l’usage. Un écran inclinable est en fait fantastique pour l’astrophotographie (fini de se tordre le cou sur un appareil pointé au zénith !). L’écran arrière fixe du D810A est un point faible pour certains astrophotographes sur le terrain. Un des inconvénients notés par Lodriguss dans sa critique : « Écran LCD non articulé » astropix.com. En 2025, la plupart des nouveaux appareils ont une capacité d’inclinaison ou d’orientation, leur donnant un avantage ergonomique pour les compositions vers le ciel.

Modèles Nikon à venir : À partir de 2025, des rumeurs suggèrent que Nikon sortira un Z6 III et un Z7 III avec des améliorations progressives (possiblement un capteur de 60MP pour le Z7 III) nikonrumors.com. Il y a aussi la catégorie flagship – un Z9 II devrait arriver plus tard. Aucune rumeur ne fait état d’une « édition astro » pour un hybride Nikon. Nikon semble se concentrer sur des modèles grand public. Cela signifie que si vous voulez un Nikon pour l’astro aujourd’hui, il faut soit utiliser un modèle standard, soit trouver un D810A. Nikon a également arrêté son dernier reflex haut de gamme, le D6, et rien n’indique qu’un « D850A » ou équivalent sera jamais produit. Ainsi, le D810A restera probablement un modèle unique dans l’histoire de Nikon pour l’instant.

Concurrence interne – D850 et D780 : Un mot sur les derniers reflex Nikon : le Nikon D850 (2017) est un monstre de 45MP que beaucoup qualifient de « reflex qui sait tout faire ». Bien qu’il ne soit pas spécifique à l’astro, son capteur est phénoménal (DxO l’a classé parmi les meilleurs en plage dynamique). Certains astrophotographes qui n’ont pas eu de D810A ont choisi de modifier un D850 pour le H-alpha. Un D850 modifié peut sans doute surpasser un D810A en résolution et peut-être égaler ses performances en bruit (le D850 a un bruit de lecture encore plus faible à bas ISO et similaire à haut ISO). Le D850 propose aussi un écran inclinable, des boutons rétroéclairés (pratique la nuit) et une meilleure mise au point en Live View. Donc, au sein des reflex Nikon, on peut considérer qu’un D850 modifié est le « vrai » successeur du D810A, même si ce n’est pas officiel. Bien sûr, cela nécessite une conversion par un tiers.

Le Nikon D780 (2020) est un autre reflex intéressant – en fait un hybride entre le boîtier du D750 et le capteur/système Live View du Z6. Il fait 24MP et excelle en basse lumière. Là encore, il n’est pas spécifique à l’astro, mais si quelqu’un cherche un appareil polyvalent qui s’en sort bien en astro (avec une éventuelle modification), le D780 est un candidat. Il propose même l’AF à détection de phase sur le capteur en Live View et la vidéo 4K, contrairement à l’ancien D810A.

En résumé pour Nikon vs Nikon : Si votre objectif est l’astrophotographie pure de nébuleuses en émission et du ciel profond, un D810A surpasse tout Nikon standard simplement grâce à sa sensibilité Hα. Aucune nouvelle technologie de capteur ne permettra à un appareil standard de capter des longueurs d’onde bloquées par son filtre. Mais pour les sujets de continuum (galaxies, nébuleuses par réflexion, nuages de poussière de la Voie lactée) où le Hα n’est pas un facteur, un Nikon plus récent comme un Z8 ou un D850 (non modifié) offrira des fichiers plus propres et une résolution supérieure. Et pour la photo de paysage nocturne (étoiles + paysage), la capacité en haut ISO d’appareils comme le Z6 II – avec un rendu propre à 12800 ISO et plus – les rend très compétitifs. Beaucoup de photographes astro-paysage sont passés aux hybrides Z ou Z7/8 pour leur modernité, acceptant de perdre un peu de nébulosité rouge sauf à utiliser des filtres externes ou une conversion full-spectrum.

Il est aussi notable que la monture Z de Nikon a permis l’accès à des objectifs très lumineux (par exemple le Nikon Z 20mm f/1.8 S, ou des objectifs ultra-lumineux tiers) qui profitent aux photographes de nuit. La monture F avait aussi ses perles (Sigma 14mm f/1.8, etc.), que le D810A peut utiliser. Avec des adaptateurs, un Z peut aussi utiliser n’importe quel objectif F, donc le choix d’objectifs reste large dans les deux cas.

En somme, dans le domaine de Nikon, le D810A reste un outil unique – le seul qui fait nativement ce qu’il fait. Les nouveaux Nikon offrent des améliorations générales mais nécessitent une modification pour rivaliser dans la niche pour laquelle le D810A est né. Comme l’a fait remarquer un membre d’un forum en 2025 : « Y a-t-il une raison convaincante d’acheter un D810A en 2025 plutôt que de modifier un Z6 ou un Z7 ? » cloudynights.com. Les réponses se résumaient à : oui, si vous voulez un appareil astro clé en main, optimisé, sans prise de tête (et que l’ancien format reflex ne vous dérange pas). Le D810A offre cela dès la sortie de la boîte. Sinon, un boîtier plus récent modifié pourrait être plus économique et offrir un usage polyvalent. Tout dépend vraiment des priorités de l’utilisateur.

Appareils photo concurrents pour l’astrophotographie : Canon, Sony et autres

Alors que les utilisateurs Nikon disposaient du D810A, d’autres grandes marques se sont également lancées (ou, dans le cas de Canon, ont multiplié les tentatives) sur le marché des appareils photo pour l’astrophotographie. Comparons le D810A à ses rivaux et contemporains, ainsi qu’à des appareils réputés pour leur performance en basse lumière même s’ils ne sont pas spécialisés astro.

La gamme astrophotographie de Canon (20Da, 60Da, EOS Ra)

Canon était en fait en avance sur Nikon en proposant des appareils astro d’usine. Dès 2005, Canon a sorti le EOS 20Da, un reflex APS-C 8,2 MP avec un filtre passe-bande H-alpha (basé sur l’EOS 20D). C’était révolutionnaire à l’époque pour les astrophotographes. En 2012, Canon a enchaîné avec le EOS 60Da (18 MP APS-C) imaging-resource.com. Au milieu des années 2010, beaucoup pensaient que Canon ou Nikon finiraient par proposer un appareil astro plein format – Nikon l’a fait avec le D810A en 2015, et quelques années plus tard Canon a répondu avec le EOS Ra.

Canon EOS Ra (2019) : Il s’agit d’un appareil astro sans miroir basé sur le système plein format EOS R de Canon. Il utilise un capteur de 30,3 MP (le même que l’EOS R) mais avec un filtre IR modifié. Canon a indiqué que l’EOS Ra peut capturer « jusqu’à 4× » la quantité de lumière Hα par rapport à l’EOS R standard dpreview.com – très similaire à l’affirmation de Nikon pour le D810A. Comme le Nikon, le Ra n’est pas destiné à la photographie normale (il donnera des images teintées de rouge sauf correction). Une fonctionnalité intéressante de l’EOS Ra est son aide à la mise au point : Canon a ajouté une option de grossissement 30× en visée directe/EVF, contre 10× sur le modèle standard dpreview.com. C’est un clin d’œil direct aux astrophotographes qui doivent faire une mise au point très précise sur les étoiles – et c’est un avantage des EVF sans miroir. Le Ra a sinon les mêmes caractéristiques que l’EOS R : 30MP, jusqu’à ISO 40 000, etc., et il peut utiliser la gamme croissante d’objectifs RF (ou les objectifs EF via adaptateur).

En termes de performance, le capteur de l’EOS Ra est d’une génération plus récente que celui du D810A et, étant sans miroir, il bénéficie de tous les avantages d’un viseur électronique (EVF). La taille de ses pixels (~5,36 µm) est légèrement supérieure à celle du D810A (4,8 µm), ce qui aide un peu pour le bruit. Mais globalement, ces deux appareils sont comparables en capacité astro ; chacun peut enregistrer des nébuleuses Hα que les appareils photo classiques ne verraient pas. Le Ra, grâce à l’autofocus Dual Pixel CMOS de Canon, peut même faire la mise au point automatique sur les étoiles (dans une certaine mesure) et bien sûr sur des sujets en plein jour si quelqu’un souhaite l’utiliser normalement.

Canon a fixé le prix de l’EOS Ra à environ 2 499 $ lors de son lancement (fin 2019) dpreview.com, un coût nettement inférieur à celui du D810A à sa sortie. Ce fut un succès modeste mais cela reste un produit de niche. Fin 2021, Canon a arrêté la production de l’EOS Ra (et même de l’EOS R original) alors qu’ils passaient aux nouveaux boîtiers R5/R6 canonrumors.com. Cela signifie qu’en 2025, si vous voulez un EOS Ra, il faudra aussi le trouver d’occasion. On en voit parfois apparaître autour de 1 500 à 1 800 $. Ainsi, les modèles astro de Nikon et Canon ont tous deux eu une durée de vie limitée et s’obtiennent désormais en seconde main.

Canon en fera-t-il un autre ? C’est possible – CanonRumors a évoqué la possibilité d’un EOS R5a (variante astro du R5) dans quelques années canonrumors.com. Certains dans la communauté estiment qu’un « R6a » (20MP, moins de bruit) serait plus logique qu’un R5a très haute résolution canonrumors.com, car une résolution trop élevée peut être superflue pour l’astro (et les gros pixels du R6 offriraient un meilleur rapport signal/bruit). En 2025, toutefois, Canon n’a annoncé aucun nouveau modèle astro. Le Ra reste à ce jour leur dernier et unique modèle plein format.

Comment le D810A se compare-t-il au Ra ? Si on les oppose directement : le Ra a une technologie de capteur plus récente, les avantages du sans miroir, et un prix légèrement inférieur (en occasion). Le D810A a environ 6 MP de résolution en plus et une réputation d’un bruit thermique extrêmement faible. Le capteur 30MP de Canon est également excellent (c’est la même puce que dans l’EOS 5D Mark IV, respectée par les astrophotographes pour son faible bruit). Le Ra a probablement un léger avantage en bruit à haute sensibilité ISO et certainement en expérience utilisateur, grâce à l’EVF et au zoom 30×. Le D810A de Nikon pourrait encore l’emporter sur la plage dynamique à la sensibilité de base (les capteurs Nikon de cette époque avaient généralement une meilleure plage dynamique que ceux de Canon). Mais pour l’astro, la plage dynamique à haute sensibilité ISO est plus pertinente, et les deux sont bons dans ce domaine.

On pourrait dire que l’EOS Ra a permis à Canon de rattraper enfin le D810A de Nikon, puis de le dépasser grâce à la technologie sans miroir. Il est arrivé 4 ans plus tard, ce qui est logique. Pour quelqu’un en 2025 qui hésite entre les deux, le choix se fera peut-être selon la fidélité à une marque ou la disponibilité – les utilisateurs Canon choisiront le Ra, les utilisateurs Nikon le D810A. Les deux appareils perpétuent le concept Astro-DSLR/ML alors que la plupart des gens modifient simplement leur appareil classique ou utilisent des CCD astro dédiés.

Sony : Rois de la basse lumière (mais pas de modèles « A » officiels)

Sony n’a pas sorti de version dédiée à l’astrophotographie de ses appareils photo (pas de « Sony A7a » ou équivalent). Cependant, Sony est un acteur majeur en astrophotographie simplement grâce à sa technologie de capteur et à certains modèles qui excellent en basse lumière. Le plus célèbre est la série Sony α7S.

Le Sony A7S original (2014) a stupéfié les photographes avec son capteur plein format de 12 mégapixels capable de filmer proprement à 409 600 ISO et de voir littéralement dans l’obscurité quasi totale. Pour les astrophotographes, l’A7S (et plus tard l’A7S II, A7S III) est devenu légendaire pour la photographie de la Voie lactée et du ciel nocturne – notamment pour le time-lapse et la vidéo. Avec de si gros pixels (~8,4 µm !), l’A7S pouvait capturer les étoiles avec un minimum de bruit là où d’autres appareils peinaient. Une analyse de Lonely Speck (Ian Norman) a montré que l’A7S a « deux stops complets de potentiel de collecte de lumière en plus » qu’un appareil 36MP comme le Nikon D810 en conditions de très faible luminosité, pour le même niveau de bruit sonyalpharumors.com. En d’autres termes, l’A7S pouvait maintenir une qualité d’image à 51 200 ISO équivalente à ce qu’un appareil à plus haute résolution pouvait obtenir à 12 800 ISO sonyalpharumors.com sonyalpharumors.com. Cela a changé la donne pour certains usages astro (par exemple, vidéo en temps réel de la Voie lactée, ou poses très courtes en photo).

Bien sûr, l’A7S n’est pas optimisé H-alpha – il possède toujours un filtre standard, donc les nébuleuses restent atténuées. Mais pour le ciel nocturne général (étoiles, cœur de la Voie lactée, aurores), il excelle. La faible résolution n’est en réalité pas un gros inconvénient pour beaucoup, car le bruit est plus limitant que la résolution en conditions sombres.

D’autres modèles Sony, comme le A7 III (24 MP) et le A7R IV (61 MP), sont aussi populaires en astro. L’A7 III offrait un excellent équilibre entre résolution et faible bruit, et de nombreux photographes de paysages nocturnes l’utilisent, ou le plus récent A7 IV (33 MP). Le A7R V avec 61 MP peut produire des images astro incroyablement détaillées (notamment des champs d’étoiles ou de larges panoramas), bien qu’il faille prendre et empiler de nombreuses images pour compenser le bruit au niveau du pixel – une technique désormais courante avec la haute résolution.

Sony a connu la saga du « star eater » : les anciens Alpha (A7R II, A7S II vers 2015–2016) appliquaient une réduction de bruit agressive en pose longue qui supprimait littéralement les étoiles faibles. Cela a provoqué un tollé dans la communauté astro. À partir de l’A7 III, Sony a en grande partie corrigé ce problème (en désactivant ce filtrage en RAW, ou en réduisant son effet). Nikon, ironiquement, avait eu un problème similaire il y a longtemps (époque D7000) mais à un degré moindre, et avec la D810A, il était totalement résolu astropix.com.

Bien que Sony n’offre pas de modèle astro en usine, ils ont bénéficié indirectement de la part de tiers : des entreprises comme Kolari Vision ou LifePixel modifient les appareils photo Sony en retirant le filtre coupe-IR (les rendant « full spectrum » ou sensibles à Hα). Un certain nombre d’astrophotographes ont fait modifier leurs variantes Sony A7 pour créer leurs propres appareils astro. Par exemple, un Sony A7S modifié peut être une bête : gros pixels + sensibilité Hα + faible bruit de lecture – c’est à peu près ce qu’il y a de mieux pour capturer des nébuleuses faibles sans refroidissement. Un utilisateur a publié une impressionnante photo de la nébuleuse d’Orion avec un A7S modifié sur un télescope sur dpreview.com.

En 2025, le A7S III (2020) de Sony reste un choix de premier plan pour ceux qui privilégient la propreté des hautes sensibilités ISO, notamment pour la vidéo ou l’observation en temps réel du ciel nocturne. Mais pour l’astrophotographie en pose, de nombreux utilisateurs Sony se tournent vers le A7R V pour sa résolution ou le A7 IV pour un compromis. Il est à noter que certaines des meilleures images astro aujourd’hui sont des composites ou des empilements où le bruit est moyenné – ce qui signifie que l’avantage de l’A7S (pas besoin d’empiler) est quelque peu diminué si vous êtes prêt à empiler des dizaines de poses d’un appareil à plus haute résolution pour obtenir à la fois un faible bruit et un haut niveau de détail.

Globalement, l’approche de Sony a été de rendre leurs appareils classiques aussi performants que possible en basse lumière, plutôt que de vendre un modèle astro séparé. Cela a bien fonctionné – les capteurs Sony (y compris ceux des boîtiers Nikon comme les D810A et la série Z) sont la référence en matière de faible bruit. Mais si vous avez spécifiquement besoin de capturer cette émission hydrogène-alpha, il faudra modifier un Sony ou utiliser des filtres externes (certains utilisent des filtres à insérer comme le STC Astro-Multispectra pour renforcer le contraste des nébuleuses, mais ce n’est pas aussi efficace qu’une modification complète).

Autres concurrents et technologies notables

En dehors de la sphère Canikon/Sony, quelques autres options intéressantes existent :

Pentax (Ricoh) et l’Astrotracer : Les reflex Pentax (comme les séries K-1 Mark II et K-3) disposent d’une fonction unique Astrotracer. Ces appareils sont dotés d’une stabilisation d’image intégrée (IBIS) qui peut déplacer le capteur. Avec les données GPS, l’appareil peut déplacer le capteur pendant une longue pose pour suivre le mouvement apparent des étoiles, agissant ainsi comme un mini suiveur d’étoiles ! Par exemple, le Pentax K-1 II peut réaliser des poses de plusieurs minutes avec des étoiles ponctuelles, en utilisant son IBIS pour compenser la rotation de la Terre diyphotography.net. À l’origine, il fallait une unité GPS additionnelle (O-GPS1) pour les anciens modèles, mais les nouveaux boîtiers Pentax ont le GPS intégré ricoh-imaging.co.jp. En 2022, Pentax a même publié des mises à jour de firmware ajoutant Astrotracer Type 2 et 3, dont l’un fonctionne sans avoir besoin de l’unité GPS, en utilisant uniquement les capteurs d’orientation de l’appareil (pour des durées plus courtes) diyphotography.net.

Alors que l’Astrotracer de Pentax n’augmente pas la sensibilité Hα (le filtre IR reste d’origine), il permet à n’importe quel reflex Pentax de réaliser des poses longues non guidées avant que les étoiles ne filent. C’est fantastique pour l’astro grand champ sur trépied – vous pouvez potentiellement faire une pose de 60 secondes à 15 mm sans trainées, là où d’autres appareils commenceraient à filer après ~15 secondes. Cela améliore effectivement le rapport signal/bruit en vous permettant d’utiliser une sensibilité ISO plus basse ou un temps de pose plus long. Cela dit, les capteurs Pentax (souvent fabriqués aussi par Sony) sont similaires à ceux de la concurrence en termes de bruit. Le capteur 36MP du K-1 II, par exemple, est comme un cousin de celui du D810. Et en effet, des astrophotographes ont utilisé les appareils Pentax avec succès, saluant la commodité de l’Astrotracer sur le terrain.

Olympus / OM System OM-D E-M1 Mark III Astro (2024) : De façon surprenante, en 2024, la société anciennement connue sous le nom d’Olympus (désormais OM Digital Solutions) a lancé une version astro dédiée d’un appareil Micro Four Thirds. Le OM System E-M1 Mark III ASTRO est une édition spéciale de leur boîtier phare MFT 20MP, avec un filtre de capteur modifié pour la capture Hα photorumors.com photorumors.com. Selon le communiqué de presse, il atteint ~100% de transmission de Hα en optimisant le filtre coupe-IR explore.omsystem.com. C’est essentiellement un concept à la D810A mais dans un format de capteur plus petit. Il est également livré avec un jeu de filtres montés sur le boîtier (probablement des filtres anti-pollution lumineuse, etc.) explore.omsystem.com.

L’E-M1 III Astro a d’abord été annoncé uniquement au Japon, avec une sortie prévue en juillet 2024 à environ ¥327,800 (~2 000 $) photorumors.com. Il est présenté comme couvrant « de la photographie du ciel étoilé à l’astrophotographie avancée comme les constellations et les nébuleuses » en utilisant les fonctions de calcul Olympus photorumors.com. À noter, les appareils Olympus disposent d’astuces pratiques comme Live Composite (pour empiler les images lumineuses directement dans l’appareil) et Handheld High-Res Shot (qui pourrait servir à empiler plusieurs courtes expositions pour réduire le bruit). Le modèle Astro capitalise vraisemblablement sur ces fonctions pour l’astro.

Bien qu’un capteur Micro 4/3 ne puisse égaler le plein format en faible bruit (en raison de sa taille plus petite), l’existence de l’E-M1 III Astro montre que les fabricants voient toujours une demande pour des appareils spécialisés astro. Son format plus compact pourrait séduire ceux qui veulent un équipement plus portable. Par exemple, un E-M1 III Astro avec un Zuiko 7-14mm f/2.8 pourrait être une machine compacte pour la Voie lactée. Il pourrait aussi être monté sur des télescopes avec des adaptateurs, bien qu’avec un facteur de recadrage 2× que certains astrophotographes du ciel profond pourraient trouver moins idéal que le plein format.

D’ici 2025, il n’est pas clair si OM System proposera ce modèle Astro en dehors du Japon ou continuera peut-être avec une OM-1 Astro. Mais c’est un concurrent intéressant dans le sens où Nikon et Canon ont fait de l’astro plein format, et OM System a fait de l’astro MFT.

Caméras Astro Refroidies Dédiées : Il convient de mentionner qu’au-delà des « appareils photo » au sens traditionnel, de nombreux astrophotographes – en particulier ceux qui se concentrent sur l’imagerie du ciel profond – utilisent des caméras d’astronomie dédiées de marques comme ZWO, QHY, Atik et d’autres. Il s’agit essentiellement de modules de capteurs (souvent utilisant les mêmes capteurs Sony que dans nos reflex numériques) mais dans un boîtier avec refroidissement thermoélectrique, sans filtre IR (ou en option), et généralement destinés à être connectés à un ordinateur. Par exemple, l’ASI6200 de ZWO utilise un capteur plein format de 61MP (le même que le Sony A7R IV) avec refroidissement, et l’ASI2400 utilise un plein format de 24MP. Il existe aussi des caméras astro APS-C populaires (comme l’ASI2600, 26MP, qu’un utilisateur de forum en 2025 a mentionné posséder en plus de ses reflex numériques cloudynights.com). Ces caméras sont devenues très populaires pour ceux qui font de l’imagerie au télescope – elles éliminent le bruit thermique grâce au refroidissement et ont souvent une QE (efficacité quantique) plus élevée puisqu’il n’y a pas de matrice de Bayer ou de capteurs mono spécialisés pour l’imagerie en bande étroite.

Maintenant, celles-ci ne sont pas directement comparables à un Nikon D810A, car elles ne sont pas autonomes (vous avez besoin d’un ordinateur portable ou d’un contrôleur dédié comme un ASIAir) et elles ne peuvent pas être utilisées pour la photographie normale. Mais elles ont absolument un impact sur le paysage : si l’objectif de quelqu’un est purement de photographier des nébuleuses et des galaxies depuis un observatoire fixe, il choisirait probablement une caméra astro refroidie plutôt qu’un D810A aujourd’hui, car c’est plus efficace et plus sensible (et le support logiciel pour la capture/empilement est robuste). Comme l’a dit franchement un astrophotographe, « à moins de vouloir faire de la photo terrestre avec un tel appareil, aucune de ces caméras [DSLR/MILC astro] n’est vraiment pratique, car elles sont bien trop chères comparées à une caméra astro dédiée » cloudynights.com. C’était dans le contexte de la discussion sur les offres de type D810A/Ra. Ils ont soutenu qu’une caméra refroidie donne de meilleurs résultats pour le prix si vous ne faites que de l’astrophotographie. Un autre a répondu que pour de l’astro pur, en effet, une caméra modifiée ou une caméra astro dédiée est meilleure, « il vaut mieux avoir un appareil modifié, ou une caméra refroidie dédiée » cloudynights.com.

Cependant – et c’est crucial – les reflex astro ont toujours un rôle : ils sont beaucoup plus polyvalents et conviviaux pour certains scénarios, comme l’astro paysage ou lorsque vous souhaitez photographier sans transporter un ordinateur. Un photographe dans cette même discussion a rétorqué que, bien qu’il possède une caméra astro refroidie pour le ciel profond, il a trouvé que l’utiliser avec des objectifs grand angle pour l’astro paysage était « un énorme casse-tête… pas adapté à ce type de prise de vue. » Il a souligné que « il y a toujours une place pour un appareil photo de style traditionnel en astrophotographie », surtout pour le domaine populaire des photos de Voie lactée en paysage ou lorsqu’on combine un décor terrestre avec le ciel nocturne cloudynights.com. Dans ces cas-là, un reflex ou un hybride que l’on peut simplement monter sur un trépied (ou un simple star tracker) et utiliser est bien plus pratique. Pas besoin d’ordinateur portable, le cadrage et la mise au point sont faciles, et vous pouvez aussi l’utiliser pour des photos de jour normales lors du même voyage si besoin. Il estimait que « l’astro paysage… est encore bien plus populaire que l’imagerie du ciel profond » en nombre de pratiquants, donc des appareils comme le D810A (ou un hypothétique futur modèle “A”) s’adressent à ce large groupe qui veut avoir un pied dans les deux mondes cloudynights.com. Un autre membre du forum a plaisanté, « Et [avec un reflex] pas besoin d’ordinateur sur le terrain » cloudynights.com – ce qui est un sérieux avantage si vous partez en randonnée vers un site à ciel noir.

Pour résumer les concurrents : l’EOS Ra de Canon était le concurrent direct du D810A, apportant la technologie hybride sur le marché. Les appareils Sony ne sont pas spécifiques à l’astro, mais des modèles comme l’A7S III sont des monstres en basse lumière et très appréciés des astrophotographes (même s’ils nécessitent une modification pour les nébuleuses). Pentax propose une approche innovante avec Astrotracer pour ceux qui veulent des poses longues sans monture. OM System a même lancé un appareil astro micro 4/3, preuve que l’intérêt pour les outils spécialisés demeure. Et au-delà des fabricants traditionnels, les caméras astro dédiées ont tellement progressé que de nombreux astrophotographes sérieux délaissent complètement les reflex pour les projets de ciel profond.

Le Nikon D810A s’inscrit dans ce paysage comme une sorte de classique culte. Il n’a pas été produit en grande quantité, mais ceux qui l’ont l’adorent souvent. Même en 2025, on trouve encore des utilisateurs expérimentés sur Cloudy Nights ou des forums similaires qui utilisent leur D810A pour capturer de superbes images de nébuleuses, ou des nouveaux venus qui se demandent s’ils doivent en acheter un ou adapter un hybride récent.

L’image ci-dessus montre ce que le D810A peut faire et que les appareils standards auraient du mal à réaliser – remarquez les riches filaments cramoisis de gaz hydrogène ionisé dans la Nébuleuse du Voile. Un appareil classique n’enregistrerait ici que de faibles volutes rosées, mais le capteur du D810A, conçu pour cette tâche, fait ressortir les structures Hα éclatantes. C’est ce genre de résultat qui pousse encore les astrophotographes à chercher un boîtier D810A sur eBay en 2025 !

Avis d’experts et perspectives pour 2025

Lors de son lancement, le D810A a été salué aussi bien par les critiques spécialisés que par la communauté astro. Le marketing de Nikon citait Masahiro Horie, Directeur Marketing de Nikon Inc., déclarant que « Le Nikon D810A est conçu exclusivement pour répondre aux exigences uniques des astrophotographes professionnels et amateurs », conçu pour permettre aux utilisateurs de « découvrir les fantastiques caractéristiques cosmiques cachées parmi les étoiles. » dpreview.com dpreview.com Ce n’était pas que du vent – Nikon a réellement répondu aux besoins des astrophotographes.

L’astrophotographe chevronné Jerry Lodriguss a testé le D810A et validé les affirmations de Nikon. Il a noté que Nikon affirmait que le D810A avait « la meilleure qualité d’image de l’histoire des reflex Nikon » et a ajouté : « J’ai trouvé cela vrai. » astropix.com Il a salué son faible bruit et sa grande sensibilité, observant que « les astrophotographes du ciel profond vont adorer le faible bruit de l’appareil, sa sensibilité à l’hydrogène alpha et son excellente plage dynamique. » astropix.com astropix.com Dans sa conclusion, Lodriguss a qualifié le D810A de reflex astro « haut de gamme, bien conçu » et a listé ses avantages : haute résolution, très faible bruit, forte réponse Hα, intervallomètre intégré, EFCS et modes pose longue astropix.com astropix.com. Ses inconvénients étaient peu nombreux : pas d’écran orientable, les exigences du plein format sur l’optique, et le prix élevé astropix.com. Il a surtout souligné que Nikon offrait enfin une concurrence à Canon dans ce domaine, déclarant avec enthousiasme « Que les jeux commencent ! » astropix.com en référence au marché des appareils astro. Malheureusement, ce « jeu » n’a vu que peu de concurrents (Canon Ra, Nikon D810A, et désormais l’entrée d’OM System) avant de s’essouffler.

Sur des forums comme Cloudy Nights (un lieu de rassemblement populaire pour les astrophotographes), les discussions en 2025 révèlent un mélange d’admiration et de pragmatisme concernant le D810A. De nombreux utilisateurs qui utilisent encore le D810A rapportent d’excellents résultats et aucun problème majeur après des années d’utilisation. Certains débats techniques ont eu lieu à propos de petits artefacts du capteur (par exemple, un phénomène d’« anneaux concentriques » pouvant apparaître lors de la calibration des images). Un expert a noté que le D810A, comme de nombreux reflex Nikon, présente un léger black-level clipping en RAW qui, dans certaines conditions de flat-fielding, peut produire des bandes circulaires de couleur cloudynights.com cloudynights.com. Mais d’autres ont réagi en disant qu’ils n’avaient jamais rencontré ce problème en utilisation réelle cloudynights.com. Globalement, le consensus était que ces problèmes sont négligeables ou évitables avec une bonne technique.

Lorsqu’un utilisateur a explicitement demandé en 2025 s’il y avait une « raison impérieuse d’acheter un D810A maintenant » étant donné la disponibilité des hybrides modifiés, la communauté a répondu avec des arguments réfléchis cloudynights.com. Si l’objectif est l’astro grand champ avec des objectifs lumineux, l’empilement de capteurs optimisé du D810A (pour la performance dans les coins) et l’absence de « bizarreries » liées à la modification sont un atout. Et même si les capteurs plus récents ont un bruit de lecture un peu plus faible, la différence n’est peut-être pas énorme sur les images finales. Quelques voix expérimentées ont dit que si vous trouvez un D810A à un prix correct et que vous appréciez une solution clé en main, foncez – vous obtiendrez de superbes images et vous pourrez toujours le revendre (la valeur de revente restera probablement forte à mesure qu’il deviendra plus recherché). Mais si le budget est serré, un used Z6 plus mod pourrait vous offrir 80 à 90 % des capacités pour la moitié du prix, avec toutefois quelques inconvénients.

Des experts en tendances de l’astrophotographie se sont également exprimés. On reconnaît que « l’astrophotographie de paysage semble plus populaire que jamais et moins de niche qu’il y a 10 ans », comme l’a dit une personne cloudynights.com. En effet, l’explosion des photos de la Voie lactée sur les réseaux sociaux, et la démocratisation des montures équatoriales, ont attiré de nombreux nouveaux venus dans l’imagerie astro. Cet engouement général pourrait justifier que les fabricants continuent à proposer des modèles spécialisés. Pourtant, les chiffres de vente restent probablement faibles, donc rien n’est certain. Cette même discussion a souligné qu’il s’était écoulé 6 ans depuis l’EOS Ra et 10 ans depuis le D810A, se demandant si un autre grand constructeur proposera un jour un modèle « A » cloudynights.com. Un membre a répondu, « Votre supposition vaut celle de tout le monde. » cloudynights.com

En d’autres termes, la question reste ouverte.

Fait intéressant, un participant a noté « Olympus a récemment sorti une version astro de leur OM-1 » cloudynights.com (c’est-à-dire l’E-M1 III Astro, qui date de juillet 2024), suggérant que si même OM Digital (un acteur plus petit) l’a fait, il y a peut-être de l’espoir que Nikon ou Canon le fassent à nouveau. Un autre a rétorqué que si vous faites uniquement de l’astro, ces appareils spéciaux ne sont pas rentables – il vaut mieux prendre des caméras astro refroidies cloudynights.com. C’est un point valable comme mentionné ci-dessus.

Où en sont les professionnels en 2025 : De nombreux grands astrophotographes utilisent un mélange d’équipements. Pour les prises de vue grand angle de paysages nocturnes, ils peuvent utiliser un hybride plein format (comme un Sony A7 ou un Nikon Z) souvent avec une optique fixe lumineuse. Pour le ciel profond, ils utilisent probablement des caméras refroidies dédiées sur des télescopes. Certains, cependant, défendent encore les reflex pour certains usages. L’ambassadeur Nikon (et astrophotographe) Alan Dyer a utilisé le D810A de façon intensive pour les paysages nocturnes et en a parlé dans des publications comme Sky & Telescope. Il a constaté qu’il excellait pour capturer des nébuleuses rougeâtres dans de larges champs de constellations que les appareils standards montraient à peine astropix.com. Récemment, des pros comme lui ont aussi adopté des appareils comme le Z6 ou le Z7 (souvent modifiés).

Il semble que beaucoup de recommandations en 2025 pour quelqu’un qui débute en astrophotographie soient : si vous avez déjà un bon reflex ou hybride, envisagez de le faire modifier par un service réputé pour élargir ses capacités astro (surtout si c’est un ancien modèle que vous dédiez à l’astro). Si vous avez un budget confortable et que vous êtes chez Nikon, un D810A d’occasion est un moyen simple d’obtenir un reflex astro sans compromis. Si vous êtes chez Canon, cherchez peut-être un EOS Ra d’occasion ou faites modifier un EOS R5/R6 plus récent. Pour ceux qui font surtout du ciel profond, passez directement aux caméras astro refroidies.

Une citation d’expert intéressante issue de ce débat sur le forum : « Il y a des choses qu’un appareil photo traditionnel fait tout simplement mieux, malgré l’absence de refroidissement, » a déclaré un utilisateur ayant essayé une caméra astro refroidie pour des prises de vue larges cloudynights.com. Il a souligné que combiner l’astro et la photo terrestre est courant, et pour cela « un reflex ou hybride traditionnel a bien plus d’avantages que d’inconvénients » cloudynights.com. Ce sentiment explique en grande partie pourquoi des appareils comme le D810A ont existé et pourraient avoir des successeurs – ils font le lien entre deux mondes.

Les testeurs en 2015 (DPReview, Imaging Resource) étaient impressionnés que Nikon s’adresse à un marché aussi niche. L’article initial de DPReview notait que « le D810A apporte des capacités de capture de lumière améliorées à la discipline [de l’astrophotographie]… le plus grand capteur jamais vu dans un appareil astro grand public » dpreview.com. William Brawley d’Imaging Resource a souligné que Nikon « s’est inspiré de Canon » avec la modification du filtre IR, et qu’en dehors des ajustements astro, le D810A conservait toutes les performances du D810 de base imaging-resource.com imaging-resource.com. Il a effectivement suggéré que si la teinte rouge ne vous dérangeait pas, vous obteniez aussi un excellent appareil polyvalent – même si Nikon lui-même déconseillait un usage général.

Perspectives d’avenir : Matériel d’astrophotographie et recommandations

En regardant vers l’avenir, quel matériel les professionnels recommandent-ils et que nous réserve le futur ?

De nombreux professionnels disent « le meilleur appareil pour l’astro est celui que vous avez avec vous », encourageant les débutants à commencer avec n’importe quel reflex/mirrorless qu’ils possèdent et à apprendre les techniques (suivi, empilement, etc.). Mais dans le haut de gamme, il y a clairement une tendance vers du matériel spécialisé pour des tâches spécialisées. Pour l’imagerie du ciel profond sérieuse, la plupart vous orienteront désormais vers une caméra astro refroidie (par exemple, une combinaison populaire est la ZWO ASI2600MC Pro, un capteur refroidi APS-C de 26MP, qui donne d’excellents résultats avec moins de complications au traitement). Cependant, pour la photo de paysage et de Voie lactée, les pros apprécient toujours les appareils plein format avec une excellente montée en ISO. En 2025, les recommandations courantes incluent : le Sony A7S III (si le budget le permet et que 12MP suffisent, son ISO 51200 propre est inégalé), le Nikon Z6 II ou Z7 II (les capteurs Nikon offrent une grande plage dynamique et les boîtiers sont robustes avec la stabilisation IBIS – même si l’IBIS est généralement désactivé sur trépied en astro), et le Canon R6 Mark II ou R5 (Canon a comblé une grande partie de l’écart en performance de capteur et propose d’excellentes optiques comme le RF 15-35 f/2.8 ou le RF 28-70 f/2 pour la nuit).

Les objectifs sont aussi un élément clé de la discussion sur le matériel. Il y a dix ans, l’objectif astro de référence était souvent un Samyang/Rokinon 14mm f/2.8 (abordable et lumineux). Aujourd’hui, on trouve des modèles comme le Sigma 14mm f/1.8, le Canon RF 28-70 f/2, le futur Nikon 58mm Noct f/0.95 (un peu exotique cependant), etc. Les professionnels insistent sur l’importance d’une grande ouverture et de coins nets pour l’astro. Le Nikon D810A, avec sa haute résolution, révélera les aberrations des objectifs de moindre qualité, donc ceux qui l’utilisent l’associent souvent à des optiques haut de gamme (le Nikon 14-24mm f/2.8 était une combinaison classique).

Sur la question mirrorless vs DSLR, de nombreux professionnels sont passés aux appareils sans miroir pour le travail de nuit en raison de la mise au point plus facile et souvent d’une meilleure sensibilité des capteurs récents. Mais certains irréductibles du reflex subsistent – par exemple, le Canon 6D (2012) était un classique culte pour l’astro en raison de son faible bruit ; même en 2025, on le recommande comme boîtier astro d’occasion pas cher (certains disent « prenez un 6D d’occasion et modifiez-le » comme solution Hα économique). L’équivalent chez Nikon était le D750, un autre appareil très apprécié pour les paysages nocturnes. Le D810A, plus rare, est le choix du connaisseur si vous en trouvez un.

Que disent les professionnels à propos des Nikon Z8/Z9 pour l’astro ? Le Z9 (capteur empilé 45MP) est plutôt un appareil pour le sport/la faune, mais il est extrêmement performant dans tous les domaines. Il peut tout à fait faire de l’astro, bien que l’absence d’obturateur mécanique oblige à être vigilant concernant le chauffage du capteur lors de longues expositions avec l’obturateur électronique (certains utilisateurs ont noté une légère déformation des étoiles sur le Z9 lors de très longues poses, possiblement due à l’auto-échauffement du capteur qui déclenche la réduction de bruit – sujet encore à l’étude). Le Z8 partage ce capteur. Ce sont cependant des appareils lourds ; un photographe astro-paysage préférera peut-être un boîtier plus léger comme un Z7 II ou Z6 II en randonnée.

Une tendance intéressante : la photographie computationnelle s’infiltre dans les appareils dédiés. Le Live Composite d’Olympus mentionné plus haut en est un exemple. Canon propose un mode « Astro » sur certains récents boîtiers APS-C (comme l’EOS R7) qui ajuste la gestion du bruit pour les photos d’étoiles (et Star Focus sur l’EOS R3 qui peut détecter et faire la mise au point sur les étoiles, apparemment). Si ces fonctions mûrissent, elles pourraient atténuer certains défis de l’astro (imaginez un appareil qui empile les expositions ou applique une réduction de bruit IA optimisée pour l’astro, directement en interne). Par exemple, des logiciels comme Sequator ou Starry Landscape Stacker sont souvent utilisés aujourd’hui pour aligner et empiler les images de paysages nocturnes afin de réduire le bruit. Si le firmware de l’appareil pouvait le faire en temps réel, ce serait un argument de vente.

Les téléphones font même de l’astrophotographie en empilant plusieurs images (mode astrophotographie du Google Pixel, mode Nuit d’Apple avec empilement). Bien sûr, les téléphones ne peuvent pas rivaliser avec la qualité brute d’un plein format, mais cela montre que l’intérêt pour la photo du ciel nocturne est très répandu.

En 2025, cependant, si quelqu’un demande « Quel matériel dois-je prendre pour l’astrophotographie ? » – les réponses pourraient inclure :

  • Pour le ciel profond (au télescope) : Envisagez une caméra astro refroidie (ZWO, etc.) ou, si vous utilisez un reflex, faites-le au moins modifier pour le Hα. Une monture équatoriale robuste est indispensable, autoguidage, etc. Appareils spécifiques : peut-être un Nikon D810A modifié si vous en trouvez un, ou un Canon 5D IV/6D II modifié, etc., mais beaucoup vous orienteront vers des caméras astro dédiées pour un travail sérieux.
  • Pour l’astro grand champ et paysage : Un appareil plein format avec une excellente gestion des hauts ISO – par exemple Sony A7 IV ou A7S III, Nikon Z6 II, Canon R6 II. À associer à des objectifs grand angle lumineux (ex : 14-24mm f/2.8 ou plus lumineux). Si le budget le permet et que le Hα est souhaité, faites-les modifier ou cherchez un modèle astro d’occasion comme le D810A/Ra. Un star tracker (comme le Sky-Watcher Star Adventurer ou l’iOptron SkyGuider) est souvent recommandé pour permettre des poses plus longues et des ISO plus bas pour des résultats plus propres.
  • Aussi, n’oubliez pas les filtres : Les professionnels utilisent souvent des filtres multibandes pour la pollution lumineuse ou des filtres à bande étroite spécifiques avec les reflex numériques. Par exemple, les filtres L-eNhance ou L-eXtreme d’Optolong permettent de photographier des nébuleuses d’émission même sous un ciel urbain en ne laissant passer que les longueurs d’onde des nébuleuses. Ceux-ci peuvent être utilisés devant les objectifs ou en version clip-in (bien que les filtres clip dépendent de la monture de l’appareil).

Dans le contexte du D810A, un professionnel pourrait dire : Si vous possédez un Nikon D810A en 2025, c’est toujours un outil fantastique pour ce qu’il fait. Utilisez-le pour capturer des régions riches en nébuleuses – il produira des résultats que les appareils standards envieront. Combinez-le avec une bonne technique (photographiez sous un ciel sombre, utilisez des images de calibration appropriées) et il reste aussi performant que jamais. Mais sachez aussi que la technologie a évolué – des appareils plus récents peuvent le compléter. Par exemple, un D810A pourrait être votre spécialiste du ciel profond, tandis qu’un Nikon Z6 II plus récent pourrait être votre appareil polyvalent/paysage qui réalise aussi de belles photos de la Voie lactée. Il n’y a aucune règle qui vous empêche d’avoir les deux.

Enfin, les experts mentionnent souvent l’importance du traitement. Un excellent appareil astro comme le D810A vous donnera des données de qualité, mais en tirer le meilleur nécessite un post-traitement soigné (étirement de l’histogramme, équilibrage des couleurs, empilement de multiples expositions). En 2025, des logiciels comme PixInsight, AstroPixelProcessor, Photoshop (avec des actions astro) sont la norme. Le D810A produit des fichiers NEF standard compatibles avec tous ces logiciels – en effet, Nikon avait mis à jour Capture NX-D à l’époque pour gérer les fichiers D810A avec Astro NR imaging-resource.com.

Pour conclure le point de vue des experts : le Nikon D810A est fréquemment cité comme un sommet des capacités des reflex pour l’astrophotographie. Comme l’a dit un utilisateur de forum sur un ton nostalgique : « Ce sera sans aucun doute l’appareil photo de choix pour les photographes de paysages stellaires et de time-lapse grâce à ses capacités en haute sensibilité ISO et… ses objectifs grand angle ultra-rapides [sur] un boîtier plein format. » astropix.com Cette citation (qui est en fait de Lodriguss) est restée vraie pendant plusieurs années. Même aujourd’hui, une décennie plus tard, le D810A conserve un statut particulier. Il représente une époque où Nikon a osé construire un outil très spécifique pour une communauté passionnée – et l’a fait de façon remarquable.

Dernières réflexions

Le Nikon D810A n’est peut-être plus en production, mais en 2025 il reste une référence de ce que peut être un appareil photo d’astrophotographie optimisé par un fabricant. Avec sa capacité à capturer nativement les rouges subtils des nébuleuses lointaines et à produire des images du ciel nocturne à faible bruit et haute définition, le D810A « brille » toujours parmi les étoiles. Il se situe à l’intersection de l’ancien et du nouveau : un reflex avec l’âme d’un astronome, tenant sa place à l’ère de l’innovation mirrorless et des équipements astro spécialisés.

Pour les photographes passionnés par le ciel nocturne, le D810A offre une combinaison unique de praticité et de performance. Il n’est pas nécessaire d’envoyer votre appareil pour modification ou de bricoler avec des filtres clip-in qui ne récupèrent que partiellement ce qui est perdu – il fonctionne dès la sortie de la boîte pour l’usage auquel il est destiné. Comme de nombreux propriétaires en témoignent, c’est un cheval de bataille sous les étoiles, produisant inlassablement des images de nébuleuses et de galaxies qui ornent les pages de magazines et les forums d’astronomie.

Cependant, l’avancée technologique fait que nous avons aujourd’hui beaucoup plus de choix. Le D810A n’est plus le seul sur le marché pour les astrophotographes sérieux. Selon les besoins, un boîtier sans miroir comme l’EOS Ra ou une caméra astro refroidie pourrait mieux convenir. Mais il y a quelque chose à dire sur la polyvalence autonome d’un appareil comme le D810A. Vous pouvez l’emmener dans un désert isolé, réaliser de superbes timelapses de la Voie lactée toute la nuit, puis utiliser ce même appareil (avec un filtre de balance des blancs approprié) pour photographier un paysage au lever du soleil – essayez donc de faire cela avec une caméra CCD astro reliée à un ordinateur !

À mesure que l’astrophotographie gagne en popularité, espérons que les fabricants d’appareils photo en prendront note. Reste à savoir si nous verrons un jour un “Z7a” ou un “EOS R5a”, mais les passionnés expriment clairement leur désir de tels modèles. En attendant, le Nikon D810A continue de vivre entre les mains d’utilisateurs dévoués et sur les sites de vente d’occasion où des acheteurs enthousiastes se précipitent pour en acquérir un. Il représente un sommet de l’ingénierie DSLR pour les étoiles – vraiment, « le cosmos en détails épiques », comme l’annonçait le communiqué de presse de Nikon dpreview.com.

Pour reprendre les mots de Jerry Lodriguss, « C’est agréable de voir Nikon enfin donner de la concurrence à Canon sur le marché de l’astrophotographie… Que les jeux commencent ! » astropix.com Ce jeu n’aura peut-être connu que quelques manches (Canon et Nikon ayant chacun joué une carte, et maintenant OM System arrivant tardivement), mais les véritables gagnants sont les astrophotographes qui disposent de plus d’outils que jamais pour capturer la splendeur du ciel nocturne. Le Nikon D810A demeure un témoignage de ce qui est possible lorsqu’une entreprise écoute une communauté de niche et s’engage vers l’excellence. Même sous la lumière pâle de la technologie de 2025, ce DSLR brille toujours de mille feux, une étoile à part entière.

Sources :

Will I Switch? Canon vs. Nikon for Astrophotography

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