Fujifilm GFX100 II vs GFX50S II vs GFX50R : Le duel ultime du moyen format en 2025

Introduction : La série GFX de Fujifilm a ouvert la porte à la photographie numérique au format moyen à un plus large éventail de photographes. Les capteurs moyen format (environ 44×33mm) sont environ 70 % plus grands en surface que les capteurs plein format, offrant un potentiel de plus grande définition, une meilleure plage dynamique et ce rendu « grand format » si distinctif. Dans ce rapport, nous comparons trois modèles GFX actuellement disponibles – le Fujifilm GFX100 II de 102 MP, le Fujifilm GFX50S II de 51,4 MP, et le Fujifilm GFX50R de 51,4 MP – dans un affrontement ultime du moyen format. Nous allons examiner en détail les caractéristiques techniques, les fonctionnalités clés, les forces et faiblesses, les prix et le positionnement sur le marché, les avis d’experts et les performances sur le terrain. Nous aborderons également le support firmware, les écosystèmes d’objectifs, et les usages idéaux de chaque appareil. Enfin, nous jetterons un œil aux rumeurs et annonces concernant les futurs modèles GFX à l’horizon 2025 et au-delà.
Que vous soyez un passionné de paysage à la recherche de la résolution maximale, un portraitiste en quête de la profondeur du moyen format, ou un amateur souhaitant accéder à la photographie au format supérieur au plein format, poursuivez votre lecture pour une comparaison approfondie de la gamme GFX de Fujifilm en 2025.
Caractéristiques techniques et fonctionnalités clés
Commençons par un aperçu côte à côte des spécifications principales et des fonctionnalités des GFX100 II, GFX50S II et GFX50R :
- Capteur et résolution : Le GFX100 II utilise un capteur BSI CMOS II HS de 43,8×32,9 mm de 102 MP, tandis que les GFX50S II et GFX50R utilisent un capteur CMOS de 43,8×32,9 mm de 51,4 MP (ils partagent essentiellement la même conception de capteur plus ancienne). Les trois capteurs utilisent une matrice de filtres Bayer traditionnelle (pas de X-Trans ici). Le nouveau capteur 102 MP du GFX100 II est rétro-éclairé et possède une vitesse de lecture deux fois supérieure à celle de la puce 50 MP plus ancienne, permettant des fonctionnalités avancées. Il offre également une sensibilité ISO de base 80 (contre ISO 100 de base sur les modèles 50 MP) pour une plage dynamique accrue. En pratique, les trois offrent une qualité d’image exceptionnelle avec un pouvoir de résolution énorme – les modèles 50 MP produisent déjà des images qui rivalisent ou surpassent les appareils plein format, et le GFX100 II de 102 MP place la barre encore plus haut.
- Processeur et performances : Le GFX100 II est équipé du dernier X-Processor 5 de Fujifilm, tandis que le GFX50S II utilise le X-Processor 4 de génération précédente et le GFX50R de 2018 fonctionne avec l’ancien X-Processor Pro. Le processeur plus récent du GFX100 II (combiné à ce capteur plus rapide) permet de grands gains de vitesse : par exemple, 8 im./s en rafale continue (avec obturateur mécanique), contre environ 3 im./s sur les GFX50S II et GFX50R. Il permet aussi une mise au point automatique à détection de sujet basée sur l’IA (héritée de la série X-H de Fuji) et de solides capacités vidéo (voir plus bas). Malgré le capteur et le processeur plus anciens du GFX50S II, Fujifilm a ajusté ses algorithmes pour qu’il puisse atteindre ~3 im./s et bénéficie d’une mise au point automatique quelque peu améliorée par rapport aux premiers modèles GFX50. En général, attendez-vous à une utilisation plus réactive et à moins de latence sur le GFX100 II, tandis que les 50S II et 50R paraissent plus lents (temps de démarrage, temps entre deux prises, réactivité des menus) en raison de leur électronique plus ancienne.
- Stabilisation intégrée au boîtier (IBIS) : L’une des innovations clés que Fujifilm a apportées au moyen format est l’IBIS. Le GFX100 II dispose d’un système IBIS sophistiqué sur 5 axes, évalué jusqu’à 8 stops de réduction de bougé – une performance impressionnante sur un capteur aussi grand (les testeurs ont qualifié cela de « véritable exploit » pour Fujifilm). Le GFX50S II possède également un IBIS 5 axes, évalué à 6,5 stops d’amélioration – à son lancement, c’était la stabilisation la plus élevée jamais vue sur un boîtier moyen format. En utilisation réelle, c’est un changement radical : un photographe de voyage a passé trois semaines à utiliser le 50S II à main levée sans trépied et « n’a jamais eu à se soucier du flou de bougé » sur aucune photo. À l’inverse, le GFX50R n’a pas d’IBIS (il compte sur la stabilisation optique de certains objectifs ou sur les bons vieux trépieds). L’absence d’IBIS sur le 50R signifie que les photographes à main levée doivent utiliser des vitesses d’obturation plus rapides ou un support, surtout en basse lumière – un inconvénient évident pour l’ancien modèle.
- Systèmes d’autofocus : Le GFX100 II hérite d’un système PDAF (détection de phase) couvrant la majeure partie du cadre, avec les derniers algorithmes AF de Fujifilm et la reconnaissance de sujets par IA. Il peut détecter et suivre les humains (visage/œil), animaux, oiseaux, voitures, motos, vélos, avions, trains – essentiellement la même gamme de sujets que le X-H2S APS-C pro. En mode AF-C continu, le GFX100 II est bien plus performant pour suivre les sujets en mouvement que ses prédécesseurs. C’est de loin le meilleur appareil moyen format en autofocus, avec une rapidité et une précision nettement améliorées – « un achat sans regret » si vous avez besoin du meilleur AF dans cette catégorie. Les testeurs ont jugé l’AF du GFX100 II « excellent dans la plupart des situations » et particulièrement amélioré pour les portraits, perdant rarement la trace d’un visage ou d’un œil. À l’inverse, les GFX50S II et 50R utilisent uniquement l’AF à détection de contraste (pas de détection de phase sur le capteur), ce qui les rend notablement plus lents à faire la mise au point. Fujifilm a optimisé l’algorithme AF du 50S II, mais « sans la détection de phase sensible à la distance des modèles 100MP, il reste assez lent ». En AF ponctuel pour les sujets statiques, les trois modèles font la mise au point avec précision (et la détection de visage fonctionne sur tous), mais pour tout sujet en mouvement, les anciens boîtiers 50 MP peinent. DPReview a clairement noté que l’autofocus du GFX50S II est « nettement à la traîne » par rapport aux appareils plein format modernes. Sa détection visage/œil ne fonctionne qu’en mode AF simple et est sujette à perdre le sujet ou même à détecter de faux visages, ce qui la rend peu fiable. En résumé : GFX100 II = AF rapide et intelligent, tandis que GFX50S II/R = AF lent, mieux adaptés à la prise de vue posée ou aux scènes statiques. (Tous les modèles disposent des modes AF-S, AF-C et mise au point manuelle, avec focus peaking et autres aides à la mise au point manuelle si besoin.)
- Capacités vidéo : De façon surprenante, Fujifilm a propulsé le GFX100 II dans le domaine sérieux de la vidéo – à tel point qu’un test l’a qualifié de « créateur de films moyen format ». Le GFX100 II peut filmer jusqu’en 8K/30p (avec un recadrage modéré de 1,5×) ou en 4K/60p en utilisant toute la largeur du capteur. Il prend en charge divers codecs (H.264, H.265, ProRes) et propose même une sortie ProRes RAW/Blackmagic RAW via HDMI. Fujifilm a également ajouté des fonctions vidéo utiles comme les affichages de forme d’onde et de vectorscope, la prise en charge des objectifs anamorphiques, l’audio 4 canaux, et plus encore. Essentiellement, le GFX100 II est l’appareil moyen format le plus orienté vidéo jamais conçu, capable de produire de magnifiques images à faible profondeur de champ (avec toutefois quelques compromis de rolling shutter en 8K). En comparaison, le GFX50S II est limité à la vidéo 1080p (Full HD jusqu’à 30p). Il dispose d’une prise micro et casque ainsi que d’un mode vidéo dédié, donc vous pouvez filmer des séquences 1080/30 correctes, mais « ses performances vidéo ne sont pas exceptionnelles » dpreview.com – Fujifilm l’a volontairement limité à cause de la vitesse de lecture du capteur plus ancien. Le GFX50R, étant un modèle encore plus ancien, plafonne aussi à la vidéo 1080p/30 sans fioritures (et sans IBIS pour stabiliser les images). En résumé, si la vidéo compte, le GFX100 II joue dans une autre catégorie ; les 50S II et 50R sont essentiellement des appareils photo uniquement selon les standards actuels.
- Viseur électronique (EVF) : Les appareils diffèrent par leurs viseurs et l’expérience de visée. Le GFX100 II possède un excellent viseur OLED de 9,44 millions de points (écran de 0,5 pouce) avec un grossissement de 1,0× – parmi les EVF les plus haute résolution de tous les appareils photo. Particularité, ce viseur est détachable (comme sur le GFX100 original), ce qui permet de l’enlever pour un format plus compact ou d’utiliser un adaptateur d’inclinaison en option. Le GFX50S II, quant à lui, a un viseur OLED fixe de 3,69 M de points (grossissement 0,77×) – tout à fait correct, mais moins détaillé. L’ancien GFX50R dispose aussi d’un viseur 3,69 M de points, 0,77× intégré dans son coin façon télémétrique. Les utilisateurs rapportent que le viseur du GFX50R est correct mais peut sembler un peu sombre ou en tunnel comparé au viseur plus grand et immersif du GFX100 II. Les trois offrent une couverture à 100 % et des réglages de dioptrie ; le viseur du GFX100 II peut en plus rafraîchir à 120 Hz avec un grossissement légèrement réduit (0,77×) pour un suivi de l’action plus fluide.
- Écran arrière et affichages supérieurs : Chaque appareil dispose d’un écran LCD arrière de 3,2 pouces pour la composition et les menus, mais avec des conceptions différentes. Les GFX100 II et GFX50S II utilisent tous deux l’écran tactile inclinable 3 axes de Fujifilm (s’incline vers le haut et le bas, plus une inclinaison latérale pour la prise de vue verticale) – pratique pour les prises de vue en contre-plongée, en plongée et en orientation portrait. L’écran arrière 3,2 pouces du GFX50R est un modèle à inclinaison double axe (il s’incline vers le haut et le bas, et légèrement sur le côté pour l’orientation verticale) – un peu moins flexible, mais toujours utile pour les angles inhabituels. Les trois écrans arrière offrent une résolution de 2,36 M points et prennent en charge le tactile pour la mise au point et la relecture des images. Concernant la partie supérieure : les GFX50S II et GFX100 II disposent d’un écran LCD supérieur informatif qui affiche les réglages clés (exposition, vues restantes, etc.), tandis que le GFX50R, plus traditionnel, n’a pas d’écran LCD supérieur mais propose à la place des molettes analogiques dédiées (pour la vitesse d’obturation et la correction d’exposition) sur sa plaque supérieure. Cela reflète leurs philosophies de conception : le 50R rappelle l’expérience d’un appareil argentique, tandis que les 50S II/100 II adoptent une interface moderne de type reflex (avec une molette de modes PSAM sur le 50S II et un sous-écran d’affichage).
- Qualité de fabrication et design : Les trois appareils sont robustes avec des châssis en alliage de magnésium et une étanchéité poussée. Le GFX50R possède 64 points d’étanchéité et est conçu pour fonctionner jusqu’à -10 °C. Le GFX50S II est également protégé à 60 endroits et résiste aussi au gel jusqu’à -10 °C. Le GFX100 II est un modèle phare et totalement résistant aux intempéries (nombre exact de joints non précisé, mais il répond aux normes professionnelles). Côté taille/poids, le GFX50R est le plus compact : il pèse environ 775 g (batterie incluse), et son boîtier de style télémétrique est particulièrement fin avec 66 mm d’épaisseur – soit environ 27 % plus mince que le 50S. Il a été conçu comme un moyen format plus portable, et en effet, un photographe de rue a déclaré que « on ne le sent presque pas autour du cou » en marchant. Le GFX50S II est un peu plus grand, de forme reflex avec une poignée marquée ; il pèse environ 900 g (boîtier nu) et mesure environ 150 × 104 × 87 mm. Les utilisateurs rapportent que la prise en main et l’ergonomie du 50S II sont excellentes – Fujifilm a même redessiné la poignée pour réduire la fatigue, et le boîtier possède un revêtement texturé (le même motif Bishamon-Tex que sur les X-H2/S) pour une prise sûre. Le GFX100 II, malgré ses spécifications élevées, reste relativement compact : il pèse environ 1030 g (batterie incluse), grâce à une conception à poignée simple (contrairement au GFX100 original qui avait une poignée verticale intégrée). Un testeur a décrit le GFX100 II comme « super sexy… look moderne » mais confortable, et avec ~36 oz il « semble léger et assez compact pour l’emporter partout » pour un moyen format. Le châssis du GFX100 II est également doté de ce revêtement en caoutchouc Bishamon pour l’adhérence, et il conserve un viseur amovible (clin d’œil au GFX100 original). Tous les modèles donnent une impression de solidité et de durabilité en main, adaptés à un usage professionnel dans des conditions difficiles.
- Cartes mémoire et connectivité : Le GFX100 II utilise un système à double carte : il dispose d’un emplacement CFexpress Type B et d’un emplacement SD UHS-II. La prise en charge CFexpress permet d’écrire les énormes fichiers de 102 MP et la vidéo 8K à grande vitesse (et est requise pour certains formats vidéo), tandis que l’emplacement SD offre compatibilité et option de débordement/sauvegarde. Les GFX50S II et GFX50R sont équipés de deux emplacements pour cartes SD UHS-II pour la redondance ou le débordement – largement suffisant pour la photo, mais moins pérenne pour la vidéo. En termes de connectivité, les trois appareils incluent des ports USB-C (pour le transfert de données, la recharge et la prise de vue connectée à un ordinateur) et une sortie micro-HDMI. Le GFX100 II passe notablement à un port HDMI pleine taille pour des connexions plus robustes aux moniteurs/enregistreurs externes. Les GFX100 II et 50S II disposent tous deux de prises micro et casque 3,5 mm intégrées (utile sur le 100 II pour la vidéo, et sur le 50S II principalement pour ceux qui pourraient filmer quelques interviews en 1080p). Le plus ancien 50R possède une entrée micro mais pas de prise casque dédiée (il faudrait un adaptateur audio USB-C pour le monitoring, si possible). Tous les modèles ont une griffe porte-accessoire pour flashs et peuvent utiliser le système de flash TTL de Fujifilm. Sans fil : Le GFX50R a été le premier de la série à ajouter le Bluetooth (pour un appairage transparent et un transfert d’images à faible consommation) en plus du Wi-Fi. Les GFX50S II et GFX100 II disposent également du Wi-Fi et du Bluetooth, permettant le transfert d’images sans fil vers l’application Fujifilm Camera Remote et même la prise de vue connectée sans fil. Les GFX100 II et 100S II vont plus loin avec la prise en charge native Camera-to-Cloud (intégration Frame.io) – vous pouvez faire télécharger automatiquement des images ou des proxys vidéo sur le cloud juste après la prise de vue. Le GFX100 II peut aussi enregistrer directement sur un SSD externe via USB-C pour les flux vidéo lourds. En résumé, pour les environnements de studio et de production, le GFX100 II offre les options de connectivité les plus avancées (y compris Ethernet via adaptateur ou poignée optionnels, et prise en charge des métadonnées IPTC pour un usage en salle de presse). Les 50S II et 50R couvrent les bases de la prise de vue connectée et du sans-fil, mais ne sont pas aussi orientés vers la connectivité haut de gamme dès la sortie de la boîte.
- Caractéristiques uniques : Fujifilm est réputé pour ses simulations de film et sa science des couleurs, et tous les modèles GFX incluent les excellents modes Film Simulation de la marque pour les JPEG (Provia, Velvia, Astia, Classic Chrome, Acros N&B, etc.). Le GFX100 II introduit « Reala ACE », une nouvelle simulation de film conçue pour des couleurs réalistes (une version moderne du film classique Fujifilm Reala). Les trois appareils produisent de superbes couleurs directement à la sortie de l’appareil ; en fait, un testeur a déclaré que la colorimétrie JPEG et la plage dynamique de Fujifilm figurent parmi les « meilleurs résultats directs de tout appareil moyen format » – idéal pour des épreuves rapides ou pour ceux qui préfèrent un minimum de retouche. Une autre fonctionnalité spéciale rendue possible par la haute résolution et l’IBIS est le mode multi-exposition Haute Résolution : le GFX100 II peut réaliser un Pixel Shift Multi-Shot de 16 vues produisant une image de 400 MP, ainsi qu’un nouveau mode 4 vues qui « annule » le filtre Bayer pour obtenir une information couleur complète à chaque pixel (générant une image de 102 MP sans dématriçage et avec une qualité tonale améliorée). Le GFX50S II dispose également d’un mode Pixel Shift Multi-Shot (puisqu’il possède l’IBIS) – il peut combiner 16 images en une photo de ~205 MP avec pratiquement aucune fausse couleur, ce qui est fantastique pour l’archivage ou les très grands tirages petapixel.com. (Cela nécessite l’utilisation du logiciel Pixel Shift Combiner de Fujifilm.) Le GFX50R, dépourvu d’IBIS, ne prend pas en charge le mode haute résolution par décalage de pixel. Tous les appareils prennent en charge la capture RAW 16 bits pour une profondeur de couleur maximale (même si, en pratique, les modèles 50 MP produisent des fichiers RAW 14 bits). Le GFX100 II délivre du RAW 16 bits en mode prise de vue unique et du 14 bits en rafale – mais même en 14 bits, les fichiers issus de ce capteur comptent parmi les meilleurs que vous puissiez trouver actuellement en termes de plage dynamique et de flexibilité. La plage dynamique des trois modèles est excellente : à la sensibilité ISO de base, vous pouvez sous-exposer pour préserver les hautes lumières et ensuite remonter les ombres de 5 à 6 stops avec très peu de bruit. Les photographes venant du plein format remarquent souvent que les fichiers GFX ont une incroyable capacité à préserver les détails dans les hautes lumières et les ombres, ainsi qu’un certain « rendu moyen format » dans les tons et les transitions. Chaque appareil propose également des intervallomètres, le bracketing d’exposition, un mode multi-exposition, et d’autres fonctions créatives courantes chez Fujifilm.
En résumé, côté spécifications, le Fujifilm GFX100 II est un véritable tour de force : résolution énorme, rafale rapide, autofocus avancé, viseur électronique de référence, stabilisation 8 stops et vidéo robuste – un vrai hybride moyen format moderne. Le GFX50S II a modernisé la formule originale 50 MP en ajoutant l’IBIS et en affinant le boîtier, rendant le moyen format plus accessible et utilisable à main levée que jamais (même si les performances sont plus lentes). Le GFX50R offre la même qualité d’image que le 50S II dans un boîtier compact au style télémétrique unique, mais avec des performances et des fonctionnalités plus limitées. Voyons maintenant comment ces différences se traduisent en avantages et inconvénients concrets pour chaque modèle.
Forces et faiblesses de chaque appareil
Pour résumer, voici les principaux points forts et points faibles des GFX100 II, GFX50S II et GFX50R :
Fujifilm GFX100 II – Points forts :
- Résolution et qualité d’image inégalées : Le capteur BSI de 102 MP produit des détails et une plage dynamique incroyables (RAW 16 bits), offrant une qualité d’image « aussi bonne que possible actuellement » en moyen format. Excellentes performances à la sensibilité ISO de base (ISO 80) et large plage dynamique pour les paysages, la photographie d’art ou les très grands tirages.
- Autofocus avancé et rapidité : L’autofocus à détection de phase avec suivi de sujet par IA en fait l’appareil moyen format à la mise au point la plus rapide à ce jour. Les rafales continues jusqu’à 8 i/s permettent de gérer un peu d’action ; bien plus réactif que les anciens modèles GFX.
- Stabilisation IBIS 8 vitesses : La stabilisation d’image intégrée offre jusqu’à 8 IL de réduction de bougé – un atout majeur pour la prise de vue à main levée en basse lumière ou avec un capteur haute résolution. Combinée à l’AF amélioré, elle permet d’utiliser le GFX100 II au-delà du travail sur trépied (rue, événement, etc.).
- Capacités vidéo robustes : Vidéo 8K/30p et 4K/60p avec prise en charge ProRes RAW, modes anamorphiques et outils vidéo professionnels (formes d’onde, etc.) en font un véritable hybride. C’est le premier moyen format vraiment adapté à la vidéo/cinéma haut de gamme.
- Viseur électronique haut de gamme et construction : Viseur électronique amovible de 9,44 millions de points (clarté inégalée) et qualité de fabrication professionnelle (tropicalisé, durable). Malgré la technologie embarquée, l’appareil reste relativement compact et bien équilibré ; la prise en main et l’ergonomie sont saluées comme excellentes. Double emplacement carte (CFexpress + SD) pour des flux de travail rapides.
- Ensemble de fonctionnalités étendu : Des extras comme le mode Pixel-Shift 400MP, de nouvelles simulations de film (Reala ACE), l’enregistrement direct sur SSD et la connectivité cloud montrent que Fujifilm a intégré tout ce dont un créateur moderne pourrait avoir besoin. Il est considéré comme « le meilleur appareil moyen format du marché » par les testeurs de petapixel.com.
Fujifilm GFX100 II – Faiblesses :
- Coût d’entrée élevé : À environ 7 499 $ boîtier nu, c’est un investissement important (mais toujours moins cher que son rival 100 MP Hasselblad X2D à 8 200 $). Le prix, ajouté à la nécessité de cartes CFexpress et d’un grand espace de stockage (les fichiers RAW 102 MP sont énormes), implique un coût système élevé.
- Vitesse de mise au point limitée des objectifs : Bien que le système AF soit excellent, les objectifs GF (étant volumineux) font la mise au point plus lentement que les objectifs de plus petit format. Cela signifie que pour les sujets très rapides, il n’égale pas les appareils pro pour le sport – le verre peut être le facteur limitant. Les testeurs notent que le suivi est très bon, mais la vitesse de mise au point des objectifs limite finalement les performances pour, par exemple, l’action animalière.
- Rolling shutter/crop en vidéo : Le mode vidéo 8K utilise un recadrage capteur de 1,5× et présente toujours un rolling shutter notable à cause de la lecture du grand capteur. Autrement dit, même si la qualité vidéo est excellente, ce n’est pas idéal pour les panoramiques rapides ou l’action frénétique (le X-H2S APS-C reste supérieur en rolling shutter et en capacité 120p). De plus, la 8K/30 et la 4K/60 feront chauffer l’appareil lors de longues prises (même si Fuji propose un ventilateur optionnel).
- Poids et taille (par rapport aux formats plus petits) : Bien que compact pour un moyen format, le GFX100 II avec un objectif reste un ensemble imposant – environ 1,5–2 kg avec un objectif de gamme moyenne. Il n’est pas aussi discret ou agile qu’un hybride plein format ; certains utilisateurs peuvent trouver fatigant de le porter (ainsi que les gros objectifs GF) toute la journée.
- Autonomie de la batterie : Améliorée à ~540 vues CIPA petapixel.com, mais reste modérée. Le moyen format et l’IBIS consomment beaucoup – une longue journée de prise de vue nécessitera des batteries de rechange. (Pas d’option de grip vertical pour plus de batteries, contrairement à certains modèles phares plein format, mais l’alimentation via USB-C PD est possible.)
- Autres particularités : L’appareil n’a pas de flash intégré (aucun GFX n’en a) et, comme tous les Fuji GFX, l’ISO natif plafonne à 12 800 (extensible mais la qualité d’image baisse). Ce ne sont pas des problèmes majeurs, mais à noter pour ceux venant de boîtiers plein format à très haut ISO.
Fujifilm GFX50S II – Points forts :
- Entrée abordable en moyen format : Avec un prix actuel autour de 3 300 $ (boîtier nu), le GFX50S II est le moyen format numérique neuf le plus abordable du marché. Il offre une valeur énorme – 51,4 MP de qualité grand capteur pour à peu près le prix d’un boîtier plein format haut de gamme. Fujifilm l’a spécifiquement positionné comme un « mélange parfait d’accessibilité et de fonctionnalités professionnelles » autour de 3 000 $.
- Excellente qualité d’image en photo : Le capteur 50 MP éprouvé est peut-être plus ancien, mais il produit de superbes images avec plus de 14 IL de dynamique et ce rendu moyen format. À l’ISO de base, il « donnera les meilleurs résultats en dehors des modèles 100MP de Fujifilm ». Les couleurs sont magnifiques (19 simulations de films disponibles), et l’appareil délivre des images très propres jusqu’à des ISO modérés. Pour le paysage, le studio, le portrait et la photo d’art, la qualité d’image du 50S II est superbe, équivalente à celle du GFX50R et du GFX50S original.
- IBIS et prise de vue à main levée : L’intégration de l’IBIS 5 axes (6,5 IL) change la donne par rapport aux 50S/50R de première génération. Vous pouvez photographier à main levée à des vitesses plus lentes et en lumière disponible en toute confiance. Cela élargit considérablement les usages – le 50S II n’est plus confiné au trépied, rendant le moyen format plus flexible sur le terrain (voyage, balade, etc.).
- Boîtier compact et raffiné : Le 50S II a hérité du format réduit du GFX100S – il est bien plus compact que le GFX50S original. Avec ~900 g, il est plus léger et plus petit qu’il n’y paraît (à peu près la taille d’un reflex plein format). L’ergonomie est bien pensée, avec une poignée profonde confortable et un écran d’info sur le dessus. Il est entièrement tropicalisé (poussière/humidité) et solidement construit pour un usage pro. Bref, c’est un moyen format que vous pouvez emmener en randonnée ou en reportage mariage sans vous sentir surchargé.
- Fonctionnalités conviviales : L’appareil photo propose des commodités telles qu’un écran tactile inclinable 3 axes, des menus mis à jour et un algorithme d’autofocus amélioré par rapport à l’ancienne génération. Bien que non rapide, l’AF est fiable pour les sujets statiques. Il dispose également d’un mode Pixel Shift Multi-Shot pour des images de 200 MP lorsque la résolution ultime ou une couleur sans artefacts est nécessaire petapixel.com. L’interface Fujifilm (menu Q, boutons personnalisables, etc.) facilite l’accès aux réglages. Pour les petits budgets, Fuji l’a même proposé en kit avec l’objectif compact 35-70mm à un prix avantageux, rendant le moyen format encore plus accessible.
Fujifilm GFX50S II – Faiblesses :
- Autofocus lent & suivi limité : Le système AF à détection de contraste est lent, surtout en mode continu. Il n’y a pas de détection de phase – la mise au point sur des sujets en mouvement (enfants, animaux, sport) est donc peu fiable. La détection des yeux/visages ne fonctionne que pour des poses statiques et peut hésiter ou perdre facilement le sujet. En AF-C, l’appareil n’arrive souvent pas à suivre même un mouvement modéré. Cela confine essentiellement le 50S II à la photographie au rythme lent – paysages, portraits posés, architecture, nature morte, etc. Ce n’est « pas l’appareil le plus rapide du marché » (comme l’a dit gentiment DPReview), donc les photographes d’action seront frustrés.
- Fonctionnalités vidéo limitées : Contrairement à ses frères de 100 MP, le GFX50S II n’a pas de vidéo 4K du tout – le maximum est 1080p/30. Bien que les séquences Full HD soient exploitables, c’est un inconvénient évident pour quiconque souhaite un appareil hybride photo/vidéo. Les pleins formats concurrents à prix similaire filment en 4K voire 8K. Le capteur plus ancien du 50S II ne permet tout simplement pas des cadences de lecture plus rapides. Si vous avez besoin de vidéo sérieuse, ce n’est pas le bon choix (et même les vloggers occasionnels pourraient trouver le 1080p limitant en 2025).
- Résolution EVF et LCD inférieure : Le viseur électronique de 3,69 Mpts (0,77×) est correct mais pas au sommet de la catégorie – certains utilisateurs venant de viseurs plus haute résolution pourraient remarquer la différence de netteté. De même, l’écran arrière, bien qu’utilisable, n’est pas entièrement articulé (pas de selfie ou de position face avant, et pas de vrai vari-angle). Ce sont des points mineurs, mais qui font partie des compromis pour réduire le coût par rapport aux modèles plus chers.
- Lenteur des performances : Les opérations comme le démarrage, la relecture des images et la vidange du buffer sont plutôt lentes. L’appareil monte à 3 im/s maximum, et la profondeur du buffer est limitée en RAW non compressé (vous obtiendrez environ 8 images avant le ralentissement). Le bus UHS-II unique pour les deux emplacements SD peut limiter la vitesse d’écriture en rafale. En pratique, ce n’est pas un appareil pour le sport, donc beaucoup d’utilisateurs ne s’en soucieront pas, mais il paraît moins réactif que les pleins formats modernes ou le GFX100 II.
- Dépense pour la gamme d’objectifs : Bien que ce ne soit pas un défaut de l’appareil photo en soi, il convient de noter que les objectifs GF sont volumineux et coûteux, ce qui affecte la “faiblesse” globale du système pour les acheteurs soucieux de leur budget. Il n’existe que quelques objectifs GF abordables (le zoom 35-70mm et le 50mm f/3.5). Les autres, comme le 110mm f/2 ou le 23mm f/4, sont excellents mais coûtent plus de 2 500 $. Et si vous recherchez une faible profondeur de champ, les objectifs plus lumineux (80mm f/1.7, 110mm f/2) ajoutent un coût et un poids significatifs. Cela signifie que le prix total du système grimpe rapidement au-delà du simple boîtier – un point à considérer lors du choix du 50S II comme moyen format “abordable”. (Nous aborderons plus en détail l’écosystème d’objectifs plus tard.)
Fujifilm GFX50R – Points forts :
- Format compact type télémétrique : Le principal attrait du GFX50R est son design de style télémétrique – il est nettement plus fin et plus léger que les séries GFX50S/SII, ce qui en fait l’un des appareils photo moyen format numériques les plus portables jamais conçus. Pesant environ 775 g, il est de la taille d’un reflex plein format pro sans le prisme (ou à peu près équivalent à un Leica SL en encombrement). L’EVF est positionné complètement à gauche, ce qui permet de garder un œil sur la scène. De nombreux photographes apprécient le fait qu’il “offre une qualité d’image supérieure dans un boîtier compact et léger rappelant les célèbres appareils moyen format argentiques [de Fuji]”, parfait pour la photo de rue et le documentaire petapixel.com. Si vous avez rêvé d’un moyen format que vous pouvez porter toute la journée en bandoulière, le 50R le permet.
- Capteur grand format 51,4 MP : Il partage le même capteur que le 50S II (et le 50S original), donc la qualité d’image est identique à ces modèles – c’est-à-dire, excellente. Vous bénéficiez de la haute résolution, de la plage dynamique et du rendu du capteur 44×33mm à un prix désormais relativement bas (puisque le 50R est discontinué et se trouve d’occasion à prix cassé). Un photographe de rue qui l’a testé en ville a été “époustouflé” par la qualité d’image et a fini par en acheter un, qualifiant le GFX50R de “merveille d’ingénierie, d’ergonomie, de taille, de qualité d’image et de prix.” Il produit de magnifiques fichiers RAW 14 bits et de superbes JPEG avec les simulations de film Fuji. Si votre objectif est la qualité d’image ultime pour de grands tirages et que vous préférez un boîtier de type télémétrique, le 50R coche toutes les cases.
- Simplicité et expérience de prise de vue façon argentique : La disposition des commandes du 50R séduira les fans des séries X-Pro et X100 de Fuji. Il possède des molettes dédiées pour la vitesse d’obturation et la correction d’exposition sur le dessus, et des bagues d’ouverture sur la plupart des objectifs GF – vous pouvez donc photographier de manière tactile, à l’ancienne (même sans regarder les menus). De nombreux utilisateurs décrivent le 50R comme encourageant une “façon de photographier plus lente et réfléchie”, à l’image d’un ancien moyen format argentique – ce qui, pour certains genres (rue, voyage, portrait), peut être une approche créative enrichissante. Ce n’est pas un appareil qui incite à se précipiter ; il donne les meilleurs résultats quand on prend son temps, et ce faisant, il “rend la photographie spéciale” (pour citer DPReview à propos du 50S II). Cet état d’esprit est un atout si vous recherchez une expérience différente du rythme effréné des appareils modernes à 20 im/s.
- Construction et prise en main pour les passionnés : Le 50R est bien construit (alliage de magnésium, tropicalisé) et pourtant relativement simple dans sa conception. Il a introduit le Bluetooth pour un appairage facile, ce qui était novateur à sa sortie. Son autonomie (~400 photos) est correcte grâce à la grande batterie NP-T125. Et il peut utiliser tous les mêmes objectifs GF et accessoires (flashes TTL, etc.) que le reste du système. Le boîtier fin de l’appareil s’équilibre bien avec les petites focales fixes GF (63mm, 50mm, 45mm) ; avec un objectif pancake comme le 50mm f/3.5, il est presque discret. Pour les photographes qui aiment voyager et faire de la photographie de rue, le 50R offre une combinaison unique de qualité moyen format dans un boîtier réellement transportable.
Fujifilm GFX50R – Faiblesses :
- Pas de stabilisation IBIS ni d’AF rapide : Étant un GFX de première génération, le 50R n’a pas de stabilisation intégrée, et son autofocus utilise l’ancien système à détection de contraste. Cela signifie qu’en basse lumière, vous aurez souvent besoin d’un trépied ou d’augmenter l’ISO/utiliser un flash. L’absence d’IBIS signifie aussi qu’il ne peut pas faire de prise de vue multi-image Pixel Shift haute résolution. L’autofocus du 50R est lent et mieux adapté au mode prise de vue unique ; l’AF continu est très limité. Oubliez le suivi de sujets en mouvement – il n’est pas conçu pour cela. En pratique, on utilise le 50R un peu comme un appareil argentique à mise au point manuelle pour tout ce qui bouge (certains photographes de rue préfocalisent à une distance donnée ou utilisent des techniques de zone focusing). Si vous avez besoin d’une mise au point rapide ou de la stabilisation, le 50R sera frustrant comparé aux boîtiers plus récents.
- Viseur et commandes limités pour certains usages : Le viseur électronique placé dans l’angle, bien qu’idéal pour garder un œil sur la scène, a un grossissement inférieur à celui du viseur du GFX100 II et peut sembler petit pour la mise au point critique. De plus, contrairement au GFX50S (original) qui avait un viseur amovible et un adaptateur d’inclinaison en option, le viseur du 50R est fixe – impossible de l’orienter pour une prise de vue à la taille. L’écran arrière s’incline vers le haut/bas mais n’est pas entièrement articulé. De plus, comme il n’y a pas d’écran LCD supérieur, vous devez vous fier aux molettes analogiques ou au viseur/écran pour vérifier les réglages. Ce ne sont pas des problèmes, mais cela illustre que la conception du 50R est optimisée pour un style spécifique – si vous attendez une sensation de mini-DSLR, ce ne sera pas le cas ici. C’est plus proche de l’utilisation d’un grand télémétrique, ce que tout le monde ne préférera pas pour chaque tâche (par exemple, la prise de vue verticale peut être inconfortable sans poignée portrait, qui n’existe pas pour le 50R).
- Arrêt de production et moins d’évolutions : Fujifilm a arrêté la production du GFX50R (c’était un modèle unique en 2018), donc vous ne pouvez l’acheter que d’occasion à partir de 2025. Bien que Fuji ait publié des mises à jour de firmware pour lui (aussi récemment qu’en 2024, pour améliorer la compatibilité des objectifs) fujirumors.com, il est peu probable qu’il reçoive de nouvelles fonctionnalités majeures à l’avenir. Être arrêté n’est pas en soi une « faiblesse » (l’appareil fonctionne toujours aussi bien), mais le support futur sera principalement limité à de petites corrections de firmware ou à rien du tout. Pendant ce temps, les nouveaux modèles GFX pourraient bénéficier d’améliorations supplémentaires. De plus, comme il est plus ancien, le 50R n’a pas certaines fonctions de confort apparues plus tard (pas de niveau électronique sur le capteur dans les premiers firmwares, etc., même si beaucoup ont été ajoutées par la suite). Les acheteurs doivent savoir qu’il s’agit d’un boîtier de génération précédente utilisé dans un système actuel.
- Équilibre et prise en main des objectifs : Le design fin et plat du 50R peut sembler un peu déséquilibré lors de l’utilisation des plus grands objectifs GF. Par exemple, monter le téléobjectif 250mm ou même le zoom 32-64mm rend l’ensemble un peu lourd à l’avant, avec une poignée droite relativement peu profonde à saisir. Ce n’est en aucun cas inutilisable, mais comparé à la poignée plus profonde des 50S II/100 II, le 50R est moins confortable avec de gros objectifs lors de longues séances photo. En somme, le 50R est idéal avec les petits objectifs (45, 50, 63, zoom 35-70) ; si vous prévoyez d’utiliser souvent les objectifs GF plus lourds, l’un des boîtiers de style reflex sera peut-être plus adapté.
Cas d’utilisation et recommandations
Chacun de ces appareils GFX excelle dans certains domaines. Voici quelques recommandations d’utilisation et scénarios où l’un pourrait être préférable aux autres :
- Photographie de paysage et d’architecture : Les trois modèles produiront des images de paysage époustouflantes, mais le GFX100 II est le meilleur choix si la résolution maximale est recherchée. Son capteur de 102 MP, plus la couleur 16 bits et l’ISO de base 80, permettent de capturer des détails et une plage dynamique à couper le souffle dans des scènes comme les montagnes, les paysages urbains et les intérieurs. Il propose également le mode pixel-shift 400 MP pour un niveau de détail ultime dans les scènes statiques (par exemple, reproduction d’œuvres d’art ou architecture sans éléments mobiles). Le GFX50S II arrive en deuxième position ici – 51 MP restent largement suffisants pour de grands tirages, et son boîtier plus léger/IBIS le rendent plus facile à transporter en randonnée et à utiliser à main levée à l’heure dorée. Le GFX50R peut bien sûr produire de magnifiques paysages également (de nombreux utilisateurs l’adorent pour les panoramas assemblés, etc.), mais en l’absence d’IBIS, vous utiliserez probablement un trépied pour de meilleurs résultats. Si vous photographiez beaucoup d’architecture, notez que les nouveaux objectifs à décentrement de Fujifilm (GF 30mm et 110mm) sont entièrement compatibles avec les trois boîtiers. La résolution plus élevée du GFX100 II peut offrir plus de marge pour la correction de perspective en post-production, mais tous conviendront – cela dépend davantage de votre style de prise de vue (50R pour un kit léger vs 50S II/100 II pour un travail plus technique).
- Photographie de portrait et de mode : Les GFX100 II et GFX50S II sont tous deux excellents pour le portrait, avec un avantage pour le GFX100 II si vous avez besoin d’un niveau de détail extrêmement élevé (par exemple pour des prises de vue commerciales ou éditoriales qui pourraient être fortement recadrées ou imprimées en grand format). L’autofocus amélioré du GFX100 II (détection du visage/de l’œil qui fonctionne vraiment) est un grand atout pour photographier des sujets en mouvement ou des instants volés lors d’une séance portrait – il peut verrouiller un œil et le suivre, alors que le 50S II pourrait perdre la mise au point si votre sujet bouge légèrement. Le 100 II offre également des vitesses de synchronisation flash plus rapides en obturateur électronique (et peut atteindre 1/4000s avec des objectifs à obturateur central si besoin) pour dominer la lumière du soleil. Cependant, le GFX50S II est aussi parfaitement adapté au travail de portrait/en studio – de nombreux photographes de portrait adorent le rendu du capteur 50 MP et ont adapté leur flux de travail à son autofocus plus lent (utilisant souvent l’AF ponctuel ou même la mise au point manuelle avec focus peaking pour plus de précision). Les deux appareils produisent ce magnifique bokeh et cette tonalité moyen format, surtout avec des objectifs comme le GF 110mm f/2 ou le 80mm f/1.7. Si le budget est un souci, le 50S II offre presque le même résultat d’image fixe pour le portrait à moins de la moitié du prix du 100 II. Le GFX50R peut également être utilisé pour le portrait, en particulier pour les portraits environnementaux ou posés. Son style télémétrique le rend en fait moins intimidant pour les sujets lors de portraits sur le vif, car vous n’êtes pas toujours caché derrière l’appareil. Notez simplement que vous n’aurez pas d’AF sur l’œil qui suit de manière fiable les mouvements, il est donc préférable pour les portraits où vous pouvez prendre le temps de faire la mise au point (ou utiliser la mise au point par zone et attendre que le sujet entre dans le plan de netteté). En studio avec des conditions contrôlées, les trois appareils excellent ; si vous faites des séances de mode rythmées, la réactivité et les rafales à 8 i/s du GFX100 II lui donnent un avantage.
- Photographie de rue et documentaire : Ici, le GFX50R a pratiquement été conçu pour cet usage – Fujifilm a même déclaré qu’il est « parfait pour les photographes spécialisés dans la photographie de rue, documentaire ou de portrait. » petapixel.com La forme discrète du 50R, son obturateur plus silencieux et sa capacité à synchroniser avec des objectifs à obturateur central (certains photographes adaptent d’anciens objectifs moyen format à obturateur central pour utiliser le flash dans la rue) en font un outil unique pour ce genre. Il vous ralentit dans le bon sens, encourageant une approche méthodique. Des photographes ont comparé l’utilisation du 50R à celle d’un télémètre argentique – vous pouvez faire la mise au point à une certaine distance et capturer les sujets lorsqu’ils croisent ce plan, en profitant de la grande profondeur de champ d’un objectif 45mm ou 63mm à f/8 pour la mise au point par zone. Le GFX50S II peut également être utilisé pour la photographie de rue (surtout avec le petit objectif 35-70mm ou 50mm), mais il est plus volumineux et sa forme de type reflex le rend un peu plus voyant. L’IBIS du 50S II est pratique pour les scènes de rue au crépuscule ou de nuit, et vous pouvez utiliser l’autofocus pour les scènes statiques. Le GFX100 II est sans doute exagéré pour la photographie de rue – il est plus grand et plus lourd à transporter de façon décontractée, et même si son AF et sa rapidité sont excellents, des fichiers de 102 MP ne sont probablement pas nécessaires pour des clichés de rue (et le stockage se remplira vite). Cela dit, certains photographes de rue utilisent le GFX100/100 II pour le rendu unique – faible profondeur de champ même pour des vues de rue plus larges et possibilité de recadrer fortement. Si vous êtes vraiment passionné par la photographie de rue en moyen format et que le poids ne vous dérange pas, le GFX100 II vous offrira plus de photos réussies grâce à un meilleur AF ; mais pour la plupart, le 50R reste l’appareil moyen format de prédilection des photographes de rue (d’autant plus qu’on le trouve désormais à moins de 2 000 $ d’occasion, ce qui en fait presque une bonne affaire pour les passionnés).
- Photographie de studio et commerciale : Dans un environnement de studio contrôlé (photographie de produits, publicité, macro, etc.), n’importe lequel de ces appareils fonctionnera bien, mais le GFX100 II offre le plus de flexibilité. La haute résolution est bénéfique pour les prises de vue de produits détaillés ou lorsque les clients souhaitent recadrer ou agrandir les images. La possibilité de connecter l’appareil via USB-C (tous prennent en charge la connexion, mais l’USB du GFX100 II est plus rapide et il dispose de la fonction camera-to-cloud) peut rationaliser le flux de travail en studio. De plus, l’obturateur électronique du GFX100 II peut capturer silencieusement des images jusqu’à 1/16 000s si vous devez utiliser de grandes ouvertures sous des lumières puissantes sans filtre ND. Le GFX50S II est également un excellent appareil de studio – 50 MP sont généralement largement suffisants pour le travail de catalogue et commercial, et il se synchronise bien avec les flashs de studio (synchronisation flash jusqu’à 1/125s avec l’obturateur mécanique, ou plus avec les modes flash HS/FP). Si votre travail en studio implique beaucoup d’empilement de mise au point ou de macro, l’IBIS du 50S II peut aider à éliminer les petites vibrations pour des résultats plus nets. Le GFX50R, bien qu’il offre une qualité d’image équivalente, est un peu moins adapté au flux de travail en studio simplement parce que sa prise en main est orientée vers la portabilité plutôt que l’utilisation sur trépied. Il n’a pas de poignée verticale ni de moyen pratique de photographier en orientation portrait sur trépied (il vous faudrait un L-bracket). Néanmoins, pour de nombreux scénarios de studio (table de produits, etc.), le 50R conviendra très bien – vous pouvez l’utiliser comme un dos numérique, en mode connecté. Un bémol : si vous faites des prises de vue à plat en plongée ou travaillez sur une colonne de reproduction, l’écran inclinable 3 axes du 50S II/100 II est très utile, alors que l’inclinaison du 50R pourrait ne pas être suffisante lorsque l’appareil pointe vers le bas.
- Mariages et événements : Le moyen format est moins courant pour les événements au rythme soutenu, mais certains photographes de mariage utilisent le système GFX pour sa qualité d’image. Ici, le GFX100 II se démarque clairement : son autofocus amélioré, ses rafales à 8 i/s et ses doubles emplacements de carte (pour une sauvegarde instantanée) en font le seul modèle réellement capable de suivre certaines parties d’une journée de mariage. Vous obtiendrez de superbes portraits de mariés et des photos de détails, et avec l’AF à détection de sujet, le taux de réussite sur les photos prises sur le vif est bien meilleur que sur les anciens boîtiers GFX. L’inconvénient est le poids du GFX100 II – en porter deux toute la journée avec des objectifs serait difficile, donc beaucoup préféreront mixer un GFX100 II pour les portraits avec un boîtier X-série plus petit pour les scènes d’action. Le GFX50S II pourrait être utilisé par un photographe patient pour les mariages (surtout pour les segments posés ou à faible mouvement, comme les portraits de couple ou les photos de décoration et de lieu). Il produira de superbes fichiers dans ces scénarios. Mais pour les moments fugaces ou l’action sur la piste de danse, son AF et sa limite de 3 i/s feront rater des photos ; de plus, il n’a que des cartes SD (fiables mais plus lentes pour vider la mémoire tampon). Le GFX50R est probablement le moins adapté aux événements rapides – il convient davantage au photographe documentaire qui ne craint pas de rater quelques instants et se concentre sur des images narratives artistiques. Si l’on devait couvrir un événement avec le 50R, il serait probablement utilisé comme boîtier secondaire pour des scènes spécifiques (par exemple, capturer l’architecture du lieu ou faire un studio photo improvisé), plutôt que comme appareil principal pour l’“action”. En résumé, pour un travail événementiel rémunéré où vous ne pouvez pas vous permettre de rater des photos, le GFX100 II est le seul modèle qui s’approche de la réactivité requise, et même dans ce cas il est prudent d’avoir un système de secours pour les actions vraiment rapides.
- Animaux sauvages et sports : Ce ne sont généralement pas les points forts du moyen format – les appareils APS-C X-T et X-H de Fujifilm ou les plein formats Canon/Nikon/Sony sont mieux adaptés. Cependant, si l’on voulait vraiment utiliser un GFX pour la photo animalière ou sportive en cas de besoin, le GFX100 II serait à nouveau le seul candidat. Sa rafale à 8 i/s et son AF avancé lui donnent une chance, et il prend en charge des objectifs jusqu’à 250 mm (ce qui équivaut à ~198 mm – loin de la portée recherchée par les photographes de sport, mais on peut recadrer fortement à partir de 102 MP ou utiliser le téléconvertisseur GF 1,4× pour atteindre 350 mm). Cela reste toutefois un scénario théorique – le système GFX manque de téléobjectifs longs et l’AF, bien que très bon pour le moyen format, n’égale pas celui des boîtiers professionnels de sport pour suivre des mouvements rapides et erratiques. Les GFX50S II et 50R ne sont pas recommandés pour l’animalier ou le sport sauf si le sujet est relativement immobile (par exemple un animal au repos, ou des sports avec des poses, etc.). Si votre intérêt principal est l’action rapide, un système de plus petit format sera plus adapté ; vous pouvez réserver le GFX pour les portraits posés ou les photos d’ambiance dans ces contextes.
Écosystème d’objectifs et accessoires
Une part importante de l’attrait (et du coût) du système GFX réside dans l’écosystème d’objectifs. Les objectifs GF-mount de Fujifilm sont conçus pour restituer un très haut niveau de détail pour ces capteurs de 50 MP et 100 MP, et la gamme n’a cessé de s’étoffer. Lorsque le GFX50R a été annoncé en 2018, Fujifilm proposait 7 objectifs GF (du 23mm au 250mm) et venait d’annoncer des plans pour d’autres, comme un 50mm et un zoom 45-100mm. Avance rapide jusqu’en 2025, et il y a désormais environ 17 objectifs Fujinon GF dans le système, couvrant des focales de l’ultra grand-angle 20mm (équivalent) au 198mm (équivalent) sans convertisseurs, plus des téléconvertisseurs et des bagues allonge. Cette gamme inclut :
- Focales fixes : 23mm f/4, 30mm f/3.5, 45mm f/2.8, 50mm f/3.5 « pancake », 63mm f/2.8, 80mm f/1.7 (objectif portrait ultra lumineux), 110mm f/2 (objectif portrait classique), 120mm f/4 Macro, et le nouveau 55mm f/1.7 (objectif standard à très faible profondeur de champ). Ces objectifs couvrent tout, du grand angle au portrait serré. À noter, les 80mm et 110mm offrent une profondeur de champ équivalente plein format similaire à f/1.35 et f/1.6 en 35mm – produisant un bokeh extrêmement crémeux.
- Zooms : 32-64mm f/4 (zoom standard), 45-100mm f/4, 100-200mm f/5.6 téléobjectif, et le nouveau 20-35mm f/4 ultra grand-angle. Il y a aussi le compact 35-70mm f/4.5-5.6, un zoom rétractable introduit avec le 50S II, léger et étonnamment piqué – un excellent objectif polyvalent (et très abordable, surtout en kit). Ces zooms rendent le système polyvalent pour le travail de terrain ; par exemple, le 32-64mm f/4 est un incontournable pour de nombreux photographes de paysage.
- Objectifs spécialisés : Fujifilm a récemment introduit des objectifs à décentrement et bascule pour le GFX, tels que le GF 30mm f/5.6 T/S et le GF 110mm f/5.6 T/S. Ce sont des outils haut de gamme pour l’architecture, la photographie de produits et d’autres applications où le contrôle de la perspective et du plan de mise au point est crucial. L’arrivée d’objectifs à décentrement natifs (en 2023) a considérablement élargi les capacités du système pour les professionnels – auparavant, il fallait adapter des objectifs de chambre technique. Fuji a également annoncé un GF 500mm f/5.6 (super-téléobjectif) en développement, qui répondrait aux besoins de ceux qui recherchent une plus grande portée (probablement un marché de niche, mais cela montre l’engagement de Fuji à compléter la gamme).
Dans l’ensemble, les objectifs Fujifilm sont excellents optiquement, souvent salués pour leur netteté d’un bord à l’autre (important compte tenu du grand capteur) et leur faible aberration. Une source indique que les objectifs à monture G ont été « conçus pour suivre le rythme des capteurs de 100MP+ », pensés pour éviter la perte de lumière et offrir une netteté remarquable jusque dans les coins. Cela signifie que même si Fuji sort à l’avenir des boîtiers GFX à plus haute résolution, les objectifs existants devraient pouvoir restituer ce niveau de détail.
Avantages de l’écosystème d’objectifs : Il existe désormais un objectif pour la plupart des besoins – du très grand angle pour le paysage au portrait en passant par la macro. L’inclusion d’options à grande ouverture (80mm f/1.7, 110mm f/2) permet d’obtenir ce rendu moyen format à faible profondeur de champ pour les portraits et les prises de vue de détails. Les zooms couvrent des plages pratiques avec une excellente qualité (de nombreux utilisateurs rapportent que les zooms sont aussi nets que des focales fixes). L’ajout d’objectifs à décentrement place le système GFX sur la carte des photographes d’architecture haut de gamme qui utilisaient auparavant des chambres techniques ou des objectifs adaptés. Fujifilm a également collaboré avec d’autres fabricants pour certains objectifs spécialisés – par exemple, le Laowa 17mm f/4 Zero-D a été l’une des premières offres tierces en monture GF, proposant une focale fixe ultra grand angle absente de la gamme Fuji.
Inconvénients de l’écosystème d’objectifs : Le coût et la taille des objectifs GF sont importants. La plupart des objectifs coûtent 1 500 $ et plus (souvent plus de 2 000 $), et ils sont volumineux pour couvrir le cercle d’image du capteur. Il n’existe que quelques options « économiques » (le 50mm f/3.5 et le zoom 35-70mm). Cela signifie que constituer un kit peut être coûteux – souvent, chaque objectif coûte autant qu’un boîtier d’appareil photo correct. De plus, la sélection d’objectifs, bien que large, n’est pas aussi exhaustive que celle des systèmes plein format. Par exemple, il n’y a pas de fisheye natif, pas de très grand angle lumineux (rien de comparable à un f/1.2 grand angle), et la plus longue focale est effectivement de 277mm (250mm + multiplicateur 1,4×). Ainsi, pour la faune ou les sujets très éloignés, le système reste limité. Cela dit, Fujifilm s’est concentré sur les besoins des photographes de paysage, de studio et de portrait, qui constituent le cœur de la base d’utilisateurs GFX.
Objectifs tiers et objectifs adaptés : Jusqu’à récemment, les objectifs autofocus tiers pour GFX étaient pratiquement inexistants (le système étant relativement de niche). Cependant, des entreprises comme Laowa (Venus Optics) et TTArtisan ont produit quelques objectifs à mise au point manuelle en monture GF. De nombreux utilisateurs de GFX adaptent également des objectifs moyen format anciens : comme le GFX a une courte distance de tirage mécanique (26,7 mm), il est facile de monter des objectifs provenant d’anciens systèmes moyen format argentiques (via des bagues d’adaptation simples). Les choix populaires incluent les objectifs Mamiya 645, les objectifs Pentax 67 et Pentax 645, les objectifs Hasselblad V-system, etc. Ceux-ci n’offriront généralement pas la même netteté que les objectifs GF modernes, mais ils ont souvent un rendu unique et peuvent s’acheter bien moins cher sur le marché de l’occasion. Par exemple, quelqu’un pourrait utiliser un objectif moyen format vintage à 100 $ sur le 50R pour obtenir un rendu argentique – et en effet, des utilisateurs ont rapporté beaucoup de plaisir à expérimenter avec des objectifs adaptés sur les boîtiers GFX. Il est même possible d’adapter certains objectifs grand format (4×5) sur le GFX pour des effets créatifs de bascule/décentrement via des adaptateurs spécialisés ou des montages DIY. Il existe aussi des adaptateurs intelligents pour utiliser des objectifs DSLR plein format – par exemple, adapter des objectifs Canon EF avec un “speed-booster” ou simplement une bague d’adaptation classique (en mode recadrage). Techart fabrique un adaptateur permettant d’utiliser des objectifs Contax 645 avec autofocus sur GFX (puisque ceux-ci étaient AF). Ainsi, même si les options natives restent les meilleures pour la commodité et la qualité, le système GFX est très flexible pour les bricoleurs. Beaucoup ont utilisé le GFX50R avec des objectifs vintage avec d’excellents résultats, affirmant que « c’était agréable d’adapter des objectifs et d’expérimenter » sur ce boîtier.
Flash et accessoires : Les appareils GFX de Fujifilm utilisent la même griffe porte-accessoires et le même système de flash que la série X. Vous pouvez utiliser les flashes TTL de Fuji (comme l’EF-X500) ou des systèmes tiers (Godox, Profoto, etc. prennent tous en charge le TTL/HSS Fuji). En studio, la plupart utiliseront des déclencheurs radio et des flashs traditionnels – aucun problème de ce côté ; les GFX ont des vitesses de synchronisation flash de 1/125s (obturateur mécanique 50S II, 50R) et 1/180s (obturateur mécanique 100 II) et peuvent aller plus haut en synchronisation via l’obturateur électronique si besoin ou en utilisant le HSS (synchronisation haute vitesse) avec des flashes compatibles. Il existe quelques poignées et adaptateurs : les GFX100 II et GFX100S II disposent d’un ventilateur à visser (pour le refroidissement lors de longues prises vidéo). Fujifilm propose aussi des poignées/brackets métalliques pour les 50S II et 50R afin d’améliorer la prise en main. À noter, il n’y a pas de grip batterie vertical pour les 50S II ou 100 II (Fujifilm a voulu les garder compacts ; seul le GFX100 original avait un grip vertical intégré). Cependant, l’autonomie est correcte et vous pouvez recharger via USB-C ou utiliser des batteries externes pour des prises de vue prolongées.
En résumé, l’écosystème d’objectifs GF a bien mûri, couvrant la plupart des focales avec des optiques de haute qualité. Un testeur du 50S II a noté qu’au vu des capacités du capteur, « les objectifs sont un compromis légitime pour une mise au point plus lente… mais la série GFX100 a montré qu’il n’est pas nécessaire que ce soit aussi lent – tous les objectifs [GF] sont plus rapides sur les modèles GFX100 ». Cela implique que si vous associez les objectifs aux boîtiers les plus récents, vous en tirez les meilleures performances (alors que sur le 50R/50S II certains objectifs semblaient lents). Investir dans de bons objectifs GF est donc judicieux si vous comptez rester sur le système à long terme, car ils seront compatibles avec les futurs boîtiers et probablement meilleurs à chaque nouvelle génération. Pour les budgets serrés, commencer avec un ou deux objectifs natifs et compléter avec des objectifs anciens adaptés est une stratégie viable – vous profitez de la qualité de base du moyen format et pouvez jouer avec des optiques moins chères pour des effets créatifs.
Support firmware et mises à jour Kaizen de Fujifilm
Une zone où Fujifilm a suscité la bonne volonté est le support firmware pour ses appareils photo. Fujifilm adopte souvent une philosophie « Kaizen » (amélioration continue), proposant d’importantes mises à jour firmware qui ajoutent des fonctionnalités ou des améliorations à des modèles existants au fil du temps. Cela s’est également vérifié dans la gamme GFX :- Amélioration continue : Par exemple, le GFX 50S original a reçu d’importantes mises à jour firmware qui ont amélioré les performances de l’autofocus et ajouté de nouvelles capacités. Une mise à jour notable a permis un mode format 35mm – permettant aux photographes de régler l’appareil pour n’utiliser qu’une zone centrale de 36×24mm (environ 30 MP) afin d’imiter le plein format, utile lors de l’adaptation d’objectifs 35mm sur le GFX. Ce type de fonctionnalité n’était pas présent au lancement mais a été ajouté via firmware, montrant l’attention de Fujifilm aux demandes des utilisateurs (l’adaptation d’objectifs plein format sur GFX était populaire, et Fuji l’a facilitée avec ce mode). Fujifilm a également ajouté de nouvelles simulations de film et d’autres ajustements via des mises à jour sur les modèles GFX.
- Firmware récent pour les nouveaux modèles : Le GFX100 II, bien que récent, a déjà bénéficié de mises à jour importantes. Début 2024, Fujifilm a publié un firmware « Kaizen » (v2.0+) qui a encore amélioré la vitesse de suivi de l’autofocus du GFX100 II et corrigé certains bugs initiaux. Ils ont même amélioré la stabilité de la connexion Wi-Fi dans cette mise à jour. Un titre de la presse spécialisée notait : « Fujifilm commence ses mises à jour Kaizen, avec un firmware majeur pour le GFX100 II… améliorant l’AF et ajoutant des fonctionnalités. » Cela démontre l’engagement de Fuji à améliorer le GFX100 II après son lancement. Fujifilm a publiquement programmé d’autres firmwares Kaizen tout au long de 2024 pour divers modèles, donc les propriétaires de GFX100 II peuvent probablement s’attendre à d’autres améliorations (peut-être des choses comme un algorithme de détection de sujet amélioré, etc., comme vu sur les mises à jour de la série X).
- Mises à jour pour tous les modèles GFX : De façon impressionnante, à la mi-2024, Fujifilm a publié des mises à jour firmware pour chaque appareil GFX – du 50R et du 50S original au 100S et 100 II. Ces mises à jour incluent souvent la compatibilité avec de nouveaux objectifs (par exemple, s’assurer que les appareils communiquent correctement avec les nouveaux objectifs à décentrement et le futur GF 55mm, etc.), ainsi que des corrections de bugs. Fuji a même résolu un problème de mise à jour de certains firmwares d’objectifs (50mm et 35-70mm) en publiant un firmware pour le boîtier afin d’éviter une erreur potentielle fujirumors.com. Ce niveau de support inter-modèles – mettre à jour d’anciens boîtiers des années plus tard – est relativement rare dans l’industrie, et Fuji est salué pour cela par ses utilisateurs.
- Retour utilisateur et corrections de bugs : Fujifilm écoute les retours des utilisateurs pour les améliorations. S’il y a une bizarrerie ou une fonctionnalité manquante, Fuji essaie souvent de l’ajouter si le matériel le permet. Par exemple, les utilisateurs ont demandé de meilleures options de bracketing de mise au point et Fuji l’a proposé via firmware sur certains modèles. Ils corrigent aussi rapidement les bugs (comme des gels inhabituels) – comme mentionné dans un post FujiRumors se plaignant d’un problème de firmware d’objectif qui a finalement été corrigé.
- Fujifilm Professional Services (FPS) : Du côté du support, Fujifilm propose un programme appelé FPS pour les photographes professionnels utilisant les séries GFX et X. Les membres (généralement ceux qui possèdent plusieurs boîtiers et objectifs) bénéficient d’un service de réparation prioritaire, de contrôles à prix réduit ou gratuits, et d’une ligne directe avec le support Fujifilm. Cela montre l’intention de Fujifilm de fournir un support continu aux professionnels travaillant avec le système GFX. Bien que les détails du FPS n’aient pas été largement mis en avant, c’est un point à considérer si vous êtes un professionnel investissant dans ces appareils – Fuji dispose bien d’une infrastructure pour vous soutenir avec des délais de réparation plus courts et du matériel de prêt si besoin.
- Longévité : Bien que le GFX50R soit abandonné, il est rassurant que Fuji l’ait même inclus dans la vague de mises à jour de firmware de mi-2024. Cette mise à jour (ver. 2.00 pour le 50R, etc.) comprenait probablement des améliorations mineures et des mises à jour de compatibilité. Les propriétaires de modèles plus anciens comme le GFX50S et le 50R peuvent encore bénéficier de ces améliorations des années plus tard. Bien sûr, avec le temps, les mises à jour se feront plus rares. Mais au moins pendant les 3 à 4 premières années de vie d’un modèle, Fuji a tendance à publier plusieurs mises à jour significatives.
En résumé, le support de Fujifilm pour la gamme GFX a été solide. L’entreprise semble engagée sur le long terme pour ce système, comme en témoignent les améliorations continues du firmware et l’expansion de la feuille de route des objectifs. La philosophie de Fuji, qui consiste à ajouter de la valeur après l’achat (plutôt que de réserver chaque nouveauté à un nouveau modèle), signifie que votre appareil GFX pourrait réellement s’améliorer avec le temps. Par exemple, le GFX100 (original) a bénéficié d’une nette amélioration de l’autofocus et d’un mode multi-prise 400MP via une mise à jour firmware bien après son lancement, au grand plaisir de ses propriétaires. Nous nous attendons à ce qu’une approche similaire « d’ajout de valeur » se poursuive pour les GFX100 II et GFX100S II en particulier, à mesure que Fujifilm affine les fonctionnalités phares de son moyen format.
À l’inverse, les mises à jour firmware nécessitent un minimum de compétences techniques (téléchargement et copie sur carte SD, etc.), mais Fuji fournit des instructions claires. Il est recommandé de maintenir le firmware de votre GFX à jour pour profiter des dernières améliorations. En 2025, le GFX100 II en est à la version 2.x avec un AF amélioré, les GFX100S II et 50S II ont reçu des mises à jour correctives initiales, et même les 50R/50S ont eu des mises à jour de maintenance récentes fujirumors.com.
En termes de fiabilité, ces appareils sont généralement très robustes. Les premiers exemplaires du GFX50S II présentaient un ou deux petits défauts (un bug où l’appareil pouvait se figer dans une combinaison rare de réglages a été corrigé par firmware). Le GFX100 II est relativement récent mais sa construction et son électronique plus simple (pas de miroir mécanique complexe, etc.) signifient qu’il y a peu de pièces mobiles susceptibles de tomber en panne, à part l’obturateur (conçu pour de nombreux déclenchements). Les appareils moyen format de Fujifilm, étant haut de gamme, passent probablement par un contrôle qualité très strict.
Toutes choses considérées, les acheteurs peuvent avoir confiance que Fujifilm continuera à soutenir le système GFX avec des mises à jour et un service après-vente. Posséder un appareil photo GFX, c’est un peu comme rejoindre un club où le fabricant se soucie réellement de votre expérience après l’achat du produit. Comme l’a noté une publication centrée sur Fujifilm, les utilisateurs ont été ravis de voir les mises à jour Kaizen “de retour” en action chez Fuji, insufflant une nouvelle vie à des appareils comme le GFX100 II et le X-H2S. Ce soutien continu augmente la longévité de votre investissement – vous n’aurez pas l’impression que votre appareil est obsolète simplement parce qu’un successeur est sorti, puisque Fuji intègre souvent certaines fonctionnalités dans les anciens modèles lorsque c’est possible.Positionnement sur le marché et tarification (2025)
Lors de l’examen de ces appareils, il est important de noter comment Fujifilm les a positionnés sur le marché et leur tarification en 2025 :
- Fujifilm GFX100 II : Il s’agit du vaisseau amiral de la gamme moyen format de Fujifilm. Il a été lancé fin 2023 à un prix public conseillé de 7 499 $ US (boîtier seul), ce qui est inférieur à son concurrent direct (le Hasselblad X2D 100C était à 8 199 $). Même si 7 500 $ reste un prix élevé, dans le domaine du moyen format, le GFX100 II est considéré comme agressivement positionné pour ce qu’il offre – rappelez-vous que le GFX100 original en 2019 coûtait 10 000 $, et qu’un dos numérique Phase One de 100 MP peut coûter autant qu’une voiture. Fujifilm a clairement ciblé le GFX100 II vers les professionnels et les amateurs exigeants qui pourraient sinon envisager un Hasselblad ou même passer du plein format pour plus de résolution. Avec ses caractéristiques (rafale rapide, vidéo, etc.), le GFX100 II vise aussi à attirer certains utilisateurs de plein format qui ont besoin de capacités hybrides mais souhaitent la qualité du moyen format. Essentiellement, Fuji dit : voici un appareil 100 MP qui sait tout faire, pour bien moins de dix mille dollars. En 2025, le prix est généralement resté autour de 7 499 $ (même si l’on peut parfois trouver de légères promotions ou des packs). C’est un produit haut de gamme à faible volume, donc il ne faut pas s’attendre à des baisses de prix drastiques avant l’arrivée d’un successeur. La proposition de valeur est forte si vous avez besoin de ses capacités – comme l’a conclu PetaPixel, le GFX100 II « représente un bon rapport qualité-prix » car il s’agit d’une amélioration significative par rapport aux modèles précédents et de la « meilleure caméra moyen format » que vous puissiez acheter actuellement petapixel.com.
- Fujifilm GFX50S II : Fujifilm a explicitement présenté la 50S II comme la porte d’entrée la plus abordable dans le moyen format. Lors de son lancement (automne 2021), elle était proposée à 3 999 $, et il y avait notamment un kit avec l’objectif GF 35-70mm pour 4 499 $. Cela était moins cher que tout autre moyen format numérique auparavant – à titre de comparaison, l’ancienne GFX50S 50 MP coûtait 6 500 $ en 2017, la Hasselblad X1D était à 9 000 $ (boîtier seul), etc. En 2025, le boîtier GFX50S II se trouve aux alentours de 3 299 $ (souvent en promotion autour de 3 299–3 499 $ neuf), et encore moins cher sur le marché de l’occasion. À environ 3,3 k$, il se situe dans la même gamme de prix que de nombreux appareils plein format haute résolution (le Sony A7R V, le Canon R5, le Nikon Z7 II, etc., tous autour de 3,5 k$ ou moins). C’est intentionnel : Fujifilm veut attirer les photographes qui seraient prêts à dépenser ce montant pour un plein format de 45–61 MP à envisager de passer au capteur plus grand pour un rendu d’image différent. Ils ont présenté la 50S II comme offrant « un mélange parfait d’accessibilité et de flexibilité avec des fonctionnalités professionnelles ». En pratique, un photographe de paysage ou de portrait comparant, par exemple, un Nikon Z7 II (45 MP) à 3 000 $ et une GFX50S II (51 MP) à environ 3,3 k$ pourrait bien être tenté par la Fuji s’il privilégie la qualité d’image à la rapidité. Le prix bas a été obtenu en réutilisant le design du boîtier de la GFX100S et l’ancien capteur, mais ce compromis convient parfaitement au marché visé. Positionnement sur le marché : La GFX50S II est souvent décrite comme un moyen format « d’entrée de gamme », mais elle est aussi positionnée comme un boîtier évolutif pour ceux qui ont exploité tout le potentiel du plein format. Elle vise les professionnels qui n’ont pas besoin de vitesse – comme les photographes d’art, de studio, les photographes de mariage pour les portraits, etc. – ainsi que les amateurs fortunés qui souhaitent le moyen format pour leur travail personnel. C’est aussi un second boîtier logique pour les possesseurs de la série GFX100 qui veulent un appareil de secours ou un boîtier plus léger à transporter, tout en utilisant les mêmes objectifs.
- Fujifilm GFX50R : Le GFX50R a été lancé à 4 499 $ fin 2018 petapixel.com. C’était, à l’époque, le boîtier numérique moyen format 44×33mm le moins cher jamais sorti (faisant la une des rumeurs comme le « moyen format le moins cher jamais vu »). La stratégie de Fujifilm était d’élargir l’attrait du système GFX en proposant un second boîtier plus petit et moins cher que le GFX50S. Au fil de sa vie, le prix du 50R a connu des baisses – début 2021, il était souvent en promotion autour de 3 500 $ neuf, et lors de son arrêt, les derniers stocks sont partis à des prix encore plus bas. En 2025, puisqu’il n’est plus en production, le GFX50R se trouve d’occasion. Les prix typiques en occasion tournent autour de 1 800 à 2 500 $ selon l’état (beaucoup de bons exemplaires se situent autour de 2 000 $). Certains l’ont eu pour encore moins ; un utilisateur a mentionné l’avoir trouvé à environ 1 700 $, ce qui est une affaire incroyable pour un appareil moyen format. Cela signifie que si votre budget est serré, un GFX50R d’occasion avec quelques objectifs pourrait être le chemin le moins cher pour entrer dans l’univers moyen format Fuji (moins cher qu’un 50S II neuf). Le positionnement du 50R sur le marché a toujours été un peu de niche : il visait les amateurs de télémétriques, les photographes de voyage/rue, et ceux qui voulaient un boîtier de secours plus compact. Il ne s’est pas vendu en aussi grand nombre que la série X de Fuji, mais il a su fidéliser une communauté dédiée. Aujourd’hui, en 2025, sa place est plus héritage/enthousiaste – c’est l’option atypique que l’on choisit pour l’expérience, ou comme moyen très abordable d’obtenir des fichiers moyen format 51 MP (par exemple, un photographe de portrait peut en garder un comme second boîtier pour shooter à côté de son matériel principal, juste pour obtenir ce rendu moyen format de temps en temps sans se ruiner).
- Rapport qualité/prix vs. plein format : Fujifilm a consciemment positionné les appareils GFX pour concurrencer en prix (et en taille) les systèmes plein format haut de gamme. Pour environ 3 000 à 7 000 $, vous pouvez soit obtenir un plein format haut de gamme (comme un Sony A1 ou un Nikon Z9 autour de 5-6 000 $, ou un reflex haute résolution autour de 3 000 $) ou un GFX. Fuji parie que certains photographes choisiront le capteur plus grand pour le même prix, en privilégiant la qualité d’image à certains aspects de performance. Le GFX100 II à 7,5 000 $, par exemple, peut être comparé à un Canon EOS R3 (6 000 $) plus un boîtier haute résolution, ou à une combinaison Nikon Z8+Z7II. Si quelqu’un n’a pas besoin de rafales à 30 i/s ou d’un AF extrême mais recherche un maximum de détails, le GFX100 II est une alternative intéressante dans cette gamme de prix. De même, le GFX50S II est moins cher que certains fleurons plein format ; à 3,3 000 $, il coûte moins cher qu’un Sony A7R V 61 MP et offre une qualité d’image différente (quoique avec une utilisation plus lente). Fujifilm a en quelque sorte fait entrer le moyen format sur le territoire du plein format tant en coût qu’en portabilité, ce qui explique en grande partie le succès de la série GFX.
- Paysage concurrentiel : La principale concurrence en moyen format est Hasselblad. Le Hasselblad X1D II 50C (50 MP, sorti en 2019) coûte environ 5 750 $ neuf (et était autour de 10 000 $ avec un objectif lors du lancement initial de la série X1D). Le plus récent Hasselblad X2D 100C (100 MP, sorti en 2022) est à environ 8 199 $ boîtier nu. Hasselblad propose une philosophie différente – une construction superbe, une interface très minimaliste, mais moins de fonctionnalités (par exemple, pas d’AF IA, vidéo limitée – en fait, pas de vidéo du tout sur le X2D). Fujifilm a clairement cassé les prix face à Hasselblad : le GFX50S II avec objectif peut s’obtenir pour presque la moitié du prix d’un boîtier X1DII, et le GFX100 II coûte 700 $ de moins qu’un X2D tout en offrant plus de fonctionnalités. Cette dynamique de prix positionne Fujifilm comme le choix valeur en moyen format. Même le moyen format de Leica (le Leica S3, capteur 64 MP 45×30mm DSLR) est à environ 19 000 $ – dans une toute autre catégorie de prix. Ainsi, Fuji domine largement le marché du « moyen format relativement abordable ». Les testeurs mentionnent souvent que « si la qualité d’image est votre priorité, bonne chance pour trouver un meilleur appareil que le GFX100S II (ou 100 II) » à ce prix, car il faudrait dépenser bien plus pour espérer rivaliser (par exemple, passer aux dos numériques Phase One).
- Coût de possession : Il convient de noter que si des boîtiers comme le GFX50S II sont proposés à des prix comparables au haut de gamme plein format, les objectifs et accessoires peuvent faire grimper le coût total du système. Un utilisateur Sony ou Nikon peut obtenir un 24-70 et un 70-200 pour environ 4 000 $ au total ; les objectifs GF équivalents (32-64 et 100-200) coûtent plutôt 5 000 $ au total. Donc, lors de l’établissement du budget, il faut considérer le système dans son ensemble. Cela dit, si vous n’avez besoin que de quelques focales fixes pour votre travail (par exemple un 23mm et un 110mm pour paysages et portraits), le coût du système peut rester raisonnable. De plus, la valeur de revente du matériel GFX se maintient assez bien – le système est encore jeune et recherché, donc on peut souvent récupérer une bonne partie de l’investissement en cas de revente (la chute du 50R était une exception due à son arrêt de production).
- Utilisateurs cibles : Fujifilm vise le GFX100 II pour les professionnels en activité (photographes commerciaux, studios, photographes de mariage haut de gamme, cinéastes pour les fonctions vidéo, etc.) ainsi que les amateurs fortunés qui veulent le meilleur. Le GFX50S II vise les photographes amateurs avertis et semi-pro – des personnes comme les photographes de paysage artistique, les vétérans du 35mm cherchant à passer à la gamme supérieure, ou les pros voulant un outil moyen format sans trop dépenser. Le GFX50R, lorsqu’il était vendu, visait un créneau plus restreint : peut-être des photographes moyen format argentique passant au numérique, ou des utilisateurs de X-Pro2/Leica M voulant un format plus grand pour certains projets. Il sert désormais d’option d’entrée d’occasion ou d’outil unique pour spécialistes.
Perspectives d’avenir : futurs modèles GFX et rumeurs (2025 et au-delà)
Fujifilm ne s’arrête pas à la gamme actuelle – il y a de nouvelles évolutions passionnantes à venir pour GFX. Voici un aperçu des annonces officielles et des rumeurs crédibles pour 2025 et au-delà :
- Fujifilm GFX100S II : À la mi-2024, Fujifilm a lancé le GFX100S II, que l’on peut considérer comme le « petit frère » du GFX100 II. Il embarque le même capteur CMOS II HS 102 MP et le X-Processor 5 (bénéficiant ainsi d’une lecture plus rapide et d’une sensibilité de base ISO 80) dans le boîtier compact du GFX100S. Le GFX100S II est le boîtier moyen format le plus léger avec seulement 883 g, tout en offrant 8 vitesses de stabilisation IBIS, jusqu’à 7 im./s en rafale, et ajoute l’AF à détection de sujet ainsi que d’autres améliorations apparues sur le 100 II. Il filme en 4K/30p (pas de 8K, probablement à cause de la dissipation thermique dans le petit boîtier). En résumé, c’est le capteur et le processeur du GFX100 II condensés dans un format plus compact – une proposition très attractive à un prix inférieur. Le GFX100S II a été lancé à 4 999 $ US en juin 2024 fujifilm.com, ce qui est un prix remarquablement agressif pour un appareil 102 MP. Cet appareil est destiné à remplacer le GFX100S original, se positionnant entre le 50S II et le 100 II. Il offre un énorme bond en autofocus et en vitesse pour ceux qui trouvaient l’ancien 100S limité, et il devrait devenir le modèle 100 MP le plus vendu grâce à son prix. Les premiers retours saluent le fait qu’il « offre la même qualité d’image, la même stabilité, et est assez rapide pour la plupart des gens » dans un boîtier encore plus léger. Avec le GFX100S II désormais dans la gamme, Fuji propose deux options 100 MP : une ultra-compacte (100S II) et une très complète (100 II). Cela suggère que Fuji mise fortement sur le 100 MP comme nouveau standard, ce qui nous amène au point suivant.
- Sort des modèles 50 MP : Une grande question est de savoir si Fujifilm continuera avec de nouveaux boîtiers 50 MP ou si l’ancien capteur 51,4 MP sera abandonné. Ce capteur 50 MP (à l’origine fabriqué par Sony et datant de 2014 dans les appareils Phase One) a apparemment été abandonné par Sony en 2021, ce qui signifie qu’il n’y a plus de nouvel approvisionnement. En effet, beaucoup dans la communauté Fuji spéculent « il n’y aura pas de nouvelle édition 50 MP ; Fuji mise clairement sur les modèles à capteur 100 MP. » Pour l’instant, le GFX50S II (2021) reste dans la gamme comme modèle d’entrée, mais il pourrait bien être le dernier appareil utilisant ce capteur. Nous n’avons pas entendu parler d’un « GFX50S III » dans les rumeurs. À la place, Fujifilm pourrait attendre l’apparition d’un capteur moyen format de nouvelle génération, plus petit (peut-être quelque chose comme un 60–70 MP avec une technologie moderne) pour créer un futur modèle d’entrée de gamme. Autre angle : avec des appareils plein format atteignant désormais 60 MP (Sony) ou même 100 MP selon les rumeurs, Fuji pourrait estimer que 50 MP est moins attractif et se concentrer sur l’offre de 100 MP à différents niveaux de prix. Il est donc tout à fait possible que dans quelques années, le « 50S II » soit finalement remplacé par un modèle 100 MP bridé plutôt que par un autre 50. Pour l’instant, cependant, le 50S II reste le GFX le plus abordable.
- GFX à objectif fixe “GFX 100RF” : L’une des rumeurs les plus intrigantes pour 2025 est que Fujifilm va sortir un appareil photo GFX à objectif fixe, provisoirement appelé “GFX 100RF”. Ce serait analogue à la populaire série X100 de Fuji, mais en moyen format ! Selon des sources de rumeurs fiables, cet appareil est attendu vers mars 2025 mirrorlessrumors.com. La rumeur indique qu’il serait doté d’un capteur de 100 MP (probablement le même 102 MP que les GFX100S II/100 II) et d’un objectif intégré 35mm f/4 (ce qui donne environ un angle de vue équivalent à 28mm sur 44×33mm) mirrorlessrumors.com. L’objectif est décrit comme de type “pancake” et il est question d’un levier de zoom, ce qui laisse entendre qu’il pourrait avoir un convertisseur intégré ou une fonction de zoom par paliers. Il est également dit qu’il n’aurait pas de stabilisation IBIS (probablement pour réduire la taille) mirrorlessrumors.com. Si ces rumeurs se confirment, le GFX à objectif fixe serait un appareil moyen format compact destiné aux photographes de voyage et de rue qui recherchent la qualité d’image ultime dans un boîtier plus simple. On peut le voir comme un X100 survitaminé – un appareil moyen format de type télémétrique avec un objectif grand angle fixe pour le documentaire. L’absence d’IBIS suggère que Fuji vise une taille minimale, peut-être même tropicalisé et très robuste. L’idée de ne pas avoir d’objectifs interchangeables pourrait aussi aider à réduire la poussière sur le capteur et en faire un appareil MF prêt à l’emploi. Cela pourrait être la façon pour Fujifilm de raviver l’esprit du 50R (style télémétrique) mais sous une nouvelle forme. Le prix est inconnu, mais il pourrait être inférieur à celui du GFX100S II – peut-être autour de 4 000 $ – pour attirer un public plus large. (Pour rappel historique, Fuji avait fabriqué un appareil argentique moyen format à objectif fixe 6×4,5, le GA645, dans les années 1990 – il y a donc un précédent en moyen format). Le nom supposé “100RF” signifierait probablement 100 MP RangeFinder. Si cela se concrétise, ce serait le premier appareil photo numérique moyen format à objectif fixe au monde et cela ferait certainement sensation chez les passionnés. Cela montre la confiance de Fuji dans l’expansion du GFX vers de nouveaux créneaux.
- Caméra Cinéma GFX (GFX Eterna) : Fujifilm a fait une annonce surprise de développement fin 2024 : ils travaillent sur une caméra cinéma dédiée pour le système GFX, nom de code « GFX Eterna ». Ce sera la toute première caméra de tournage de Fujifilm et sa sortie est prévue pour 2025. La GFX Eterna utilisera le même capteur 102 MP, 43,8×32,9 mm (le capteur HS) que les GFX100 II et GFX100S II, associé au X-Processor 5. Cependant, elle sera intégrée dans un boîtier conçu pour la production vidéo – probablement avec un format de type cinéma (modulaire, avec de nombreux points de fixation, refroidissement actif, etc.). Fujifilm l’a nommée « Eterna » d’après leur pellicule cinéma, soulignant qu’elle est destinée aux cinéastes pour capturer des images fidèles à la réalité. La GFX Eterna devrait filmer en vidéo 4K/8K mais avec des optimisations pour la cinématographie. Par exemple, Fuji a mentionné qu’elle sera compatible avec les objectifs cinéma Premista (la gamme de zooms cinéma grand format de Fujifilm) et qu’ils développent un adaptateur G-mount vers PL-mount afin que les utilisateurs cinéma puissent utiliser des objectifs cinéma PL standards dessus. Ils ont également annoncé un nouvel objectif GF 32-90mm motorisé à zoom électrique en même temps (32-90 réel, équivalent ~25-71mm) spécifiquement pour un usage cinéma. L’importance de la GFX Eterna est considérable : cela montre que Fujifilm veut pousser le GFX vers la production vidéo haut de gamme, où le rendu moyen format (avec sa faible profondeur de champ et sa profondeur de couleur) pourrait offrir une esthétique unique dans le cinéma numérique. L’appareil a même été présenté sous forme de prototype à l’InterBEE 2024 au Japon. En combinant un grand capteur et des fonctions vidéo professionnelles (par exemple, le GFX100 II propose déjà la forme d’onde, l’audio 4 canaux, etc.), la GFX Eterna pourrait se faire une place à Hollywood ou auprès de cinéastes indépendants cherchant un rendu différent. C’est en quelque sorte la vidéo moyen format qui devient une véritable option. Fujifilm affirme vouloir « révolutionner la production cinématographique » avec cet appareil, ce qui est audacieux. La GFX Eterna sera évidemment un équipement spécialisé (et probablement coûteux), sans doute destiné aux sociétés de location, studios et cinéastes professionnels. Néanmoins, des retombées pourraient bénéficier aux appareils photo (par exemple, un firmware vidéo amélioré, ou simplement le prestige du « moyen format cinéma » pourrait renforcer l’image du système).
- Autres appareils photo supposés : Les rumeurs autour de Fujifilm évoquent également un mystérieux « X-Half » (un appareil APS-C avec un capteur 1” ? Pas directement lié à la gamme GFX), et surtout le prochain X-Pro. Il est mentionné dans un résumé des rumeurs que le successeur du X-Pro3 n’est pas attendu avant 2026 mirrorlessrumors.com – ce qui signifie que la priorité de Fujifilm en 2025 ne sera pas l’APS-C télémétrique mais plutôt les produits listés ci-dessus. Dans l’univers GFX, à part le GFX à objectif fixe et la caméra Eterna cine, aucun autre nouveau boîtier GFX n’a été fortement évoqué pour 2025. Fuji a lancé quatre appareils en 2024 (X-S20, X-T5, GFX100S II, etc.) et prévoit au moins quatre lancements en 2025 mirrorlessrumors.com, selon les rumeurs. Nous avons identifié le GFX100RF, le X-E5 (probablement un télémétrique APS-C), le « Half-frame » (qui serait cet appareil à capteur 1”) et le GFX Eterna comme ces quatre modèles mirrorlessrumors.com. À noter, la liste des rumeurs mentionne explicitement « au moins 4 nouveaux appareils et PAS un seul appareil en 2025 » – l’appareil « PAS » étant le X-Pro5 qui est reporté mirrorlessrumors.com. Donc, en lisant entre les lignes, les points forts GFX de 2025 devraient être l’appareil à objectif fixe et la caméra cinéma.
- Nouveaux capteurs ou technologies : En 2025, le CMOS II HS 102 MP est le dernier capteur de Fuji. Pour la suite, il y a eu des rumeurs (très spéculatives) sur des capteurs encore plus haute résolution (par exemple, un capteur 150 MP 44×33mm existe chez d’autres marques, et Sony a présenté une technologie de capteur APS-H 127 MP – mais rien de tel chez Fuji pour l’instant). De plus, Fujifilm a montré de l’intérêt pour les capteurs BSI empilés (comme le 26 MP empilé du X-H2S) – un capteur moyen format empilé pourrait-il arriver ? Si Sony (qui fabrique ces capteurs) en développe un, cela pourrait donner un 100 MP avec obturateur global ou une lecture ultra-rapide. Aucune rumeur concrète à ce sujet pour l’instant, mais c’est une possibilité pour 2026+ qui révolutionnerait à nouveau la gamme GFX (imaginez 100 MP à 30 ips ou sans rolling shutter). Un autre domaine est l’obturateur global ou des technologies de capteurs différentes comme les capteurs courbés – un responsable Fuji a déjà évoqué le potentiel des capteurs courbés pour le grand format, mais cela reste très exploratoire. Pour l’instant, la stratégie à moyen terme de Fuji semble être de maximiser l’utilisation de cette plateforme 102 MP actuelle sur différents types d’appareils (photo, hybride, cinéma, objectif fixe). Ce capteur, d’ailleurs, se montre polyvalent et bénéficie probablement d’économies d’échelle – c’est donc un choix judicieux.
- Moyen format vs Plein format à l’avenir : Certains analystes de l’industrie notent que le fait que Fujifilm mise autant sur la gamme GFX vise en partie à se créer un espace unique, puisque Fuji ne produit pas d’appareils plein format. Alors que d’autres marques atteignent de très hautes résolutions et évoquent même des astuces computationnelles, Fuji voudra garder la GFX largement en tête en termes de qualité d’image pure. Ainsi, les futurs boîtiers GFX pourraient mettre l’accent sur des éléments comme le RAW 16 bits, une plage dynamique encore meilleure (peut-être via des conceptions à double gain ou autre), et des modes spécialisés comme ce mode couleur réelle 4 prises que Fuji a introduit. On pourrait voir le firmware ajouter de nouvelles simulations de film à la GFX via des mises à jour (par exemple une simulation “neg nostalgique” ou autre chose de nouveau – Fuji lance souvent ses simulations de film sur la série X, mais peut-être que la GFX aura aussi ses exclusivités).
- Feuille de route des objectifs : Côté optiques, au-delà du zoom motorisé annoncé pour la caméra cinéma, la dernière feuille de route de Fuji (en 2023) mentionnait un GF 500mm f/5.6 en développement et laissait entendre l’arrivée possible de téléobjectifs plus lumineux. Avec l’introduction des objectifs à bascule et décentrement, Fujifilm montre qu’ils s’adressent aux professionnels les plus exigeants. Peut-être qu’en fin 2025 ou 2026, on pourrait voir une seconde génération de certains objectifs optimisés pour des moteurs AF plus rapides (car une critique fréquente concerne la lenteur de la mise au point de certains objectifs GF actuels). Pas de rumeurs concrètes pour l’instant, mais il ne serait pas surprenant que Fujifilm actualise un ou deux objectifs (par exemple, un GF 63mm f/2.8 Mark II avec moteurs linéaires pour plus de rapidité, ou un nouveau portrait).
En résumé, le futur du Fujifilm GFX s’annonce très dynamique. À l’horizon, on trouve un appareil compact 100 MP à objectif fixe qui pourrait faire de la photo de rue en moyen format une réalité grand public, et une caméra cinéma dédiée qui amènera le moyen format dans la production vidéo haut de gamme. Parallèlement, le lancement récent du GFX100S II montre l’engagement de Fujifilm à diffuser ses dernières technologies vers des modèles plus abordables, garantissant que le système moyen format reste moderne et compétitif. Fuji a effectivement créé un écosystème moyen format avec plusieurs styles de boîtiers et d’usages, ce qu’aucune autre marque n’a fait à cette échelle. Comme l’a noté un commentateur, « Fujifilm propose clairement une variété de modèles 100 MP » et ne regarde pas en arrière – ce qui signifie que la GFX mise désormais tout sur ce capteur pour sa croissance future.
Pour les utilisateurs actuels ou potentiels de la GFX, c’est une excellente nouvelle : votre système va continuer à évoluer et à être soutenu. Et si vous envisagez de vous lancer, la feuille de route suggère qu’il y aura encore plus de façons de le faire – que vous soyez un photographe de voyage qui pourrait adorer un moyen format à objectif fixe, un vidéaste attiré par ce rendu grand format pour la vidéo, ou que vous attendiez simplement le bon rapport qualité/prix pour passer au 100 MP. 2025 sera une année passionnante pour le moyen format. Le pari de Fujifilm sur la GFX semble porter ses fruits, et la marque redouble d’efforts avec des produits innovants qui pourraient encore faire tomber les barrières qui séparaient autrefois le moyen format du reste du marché photo. Selon les propres mots de Fujifilm à propos de l’expansion de la GFX : « elle aspire à devenir une force motrice pour façonner une nouvelle ère du cinéma… [et] de la photographie » – une vision audacieuse, mais au vu de leur parcours sur les cinq dernières années avec la GFX, pas irréaliste.
Sources :
- Fujifilm GFX100 II initial review – DPReview
- PetaPixel GFX100 II Review – Chris Niccolls – PetaPixel.com
- DPReview Fujifilm GFX50S II Test – DPReview
- Communiqués de presse et spécifications Fujifilm – Fujifilm X/GFX Global petapixel.com
- Discussion Reddit r/FujiGFX sur le futur 50MP – commentaires des utilisateurs
- Résumé MirrorlessRumors de la feuille de route Fuji 2025 – MirrorlessRumors.com mirrorlessrumors.com mirrorlessrumors.com
- Actualité PetaPixel sur la caméra cinéma GFX Eterna – Jeremy Gray – PetaPixel.com
- DigitalCameraWorld sur le firmware Kaizen – digitalcameraworld.com
- Article DPReview GFX50R – PetaPixel / James Maher (expérience d’utilisation du 50R)
- Tableau de prix Hasselblad X2D vs GFX – DPReview
- YMcinema sur le prix du GFX50S II – ymcinema.com (MF abordable à 3300 $)
(Remarque : Toutes les citations des sources sont formatées selon l’invite, avec des liens vers les lignes pertinentes pour vérification.)