Revue des actualités sur la comète 3I/ATLAS — 6 novembre 2025
Le grand événement du jour : L’orbiteur martien chinois Tianwen‑1 a capturé et publié de nouvelles images de la comète interstellaire 3I/ATLAS (également cataloguée sous C/2025 N1), prises à environ 30 millions de km lors du passage de la comète près de Mars le 3 octobre. Les médias d’État chinois indiquent que la séquence montre clairement les caractéristiques cométaires et constitue l’une des observations par sonde les plus rapprochées de l’objet à ce jour. L’observation sert également de démonstrateur technologique pour la future mission Tianwen‑2 de la Chine. [1]
Ce que les images de Tianwen‑1 apportent
- Proximité & timing : Capturées autour du survol martien le 3 oct., à environ 30 millions de km — distance similaire à celle de l’orbiteur ExoMars Trace Gas de l’ESA — les images montrent la coma centrale comme un point flou se déplaçant sur le champ pendant ~30 secondes. [2]
- Valeur scientifique : En plus de documenter l’activité près du périhélie, l’ensemble de données fournit un point de comparaison avec la séquence TGO de l’ESA et les futures observations post-périhélie. (L’ESA a confirmé sa propre campagne du 1–7 oct. avec TGO et Mars Express.) [3]
Contexte : Le TGO de l’ESA a fourni l’observation européenne la plus rapprochée le 3 octobre ; l’équipe a souligné la difficulté de distinguer une cible aussi faible et rapide depuis l’orbite martienne. [4]
Petit rappel : où en est 3I/ATLAS dans son voyage
- Aucune menace pour la Terre : La NASA réaffirme que 3I/ATLAS ne s’approchera pas à moins de ~1,8 UA (~270 millions de km) de la Terre. Le périhélie a eu lieu autour du 30 oct. à ~1,4 UA (juste à l’intérieur de l’orbite de Mars). [5]
- Que signifie “3I” : Il s’agit du troisième objet interstellaire confirmé après 1I/ʻOumuamua (2017) et 2I/Borisov (2019) ; le nom “ATLAS” vient du programme de surveillance qui l’a découvert. [6]
Mise à jour scientifique : JWST et la « croûte de rayons cosmiques »
Une analyse de fin octobre basée sur les spectres et la modélisation de JWST suggère que des milliards d’années d’exposition aux rayons cosmiques galactiques ont chimiquement et physiquement modifié les couches externes de la comète, créant une croûte irradiée de ~15–20 m de profondeur enrichie en CO₂ produit à partir de CO irradié. Cela signifie qu’une grande partie du dégazage que nous observons pourrait refléter le voyage interstellaire, et non la composition vierge de son système d’origine. [7]
La surprise au périhélie : un éclaircissement rapide derrière le Soleil
Alors que 3I/ATLAS était cachée dans l’éclat solaire depuis la Terre, des sondes spatiales et des moniteurs solaires l’ont suivie autour du périhélie. Des analyses utilisant des images de NOAA’s GOES‑19, SOHO, et STEREO‑A ont rapporté un éclaircissement rapide inattendu, cohérent avec de fortes émissions gazeuses. Les chercheurs ont noté des estimations atteignant environ la magnitude 9 au pic — exceptionnellement rapide par rapport aux attentes — bien que la cause sous-jacente soit encore à l’étude. [8]
De retour en vue : premières images post-périhélie & ce que les observateurs voient
- Première observation optique après la conjonction : Le 31 oct., l’astronome Qicheng Zhang a enregistré la première image optique de 3I/ATLAS lors de sa réapparition, confirmant qu’elle est à nouveau observable par des télescopes au sol. [9]
- Nouvelle image la nuit dernière : Le Virtual Telescope Project a publié une nouvelle photo le 5 nov., marquant le début de la fenêtre d’observation post-périhélie pour de nombreux amateurs. [10]
Comment observer 3I/ATLAS en novembre (pour observateurs expérimentés)
- Quand : La comète est en train de passer dans le ciel avant l’aube. C’est une cible faible (~mag 11–12), donc prévoyez des cieux sombres et un télescope de taille moyenne (les petits instruments amateurs pourraient avoir du mal). Attendez-vous à ce qu’elle monte plus haut et s’estompe progressivement tout au long de décembre. [11]
- Où : Elle réapparaît bas dans la lueur du matin à l’est alors qu’elle s’éloigne du Soleil ; les coordonnées précises changent chaque nuit — utilisez des outils comme JPL Horizons ou votre éphéméride préférée. (Les indications générales de visibilité et de timing correspondent à celles de la NASA et des observateurs indépendants.) [12]
Astuce : Comme la comète est riche en gaz et pauvre en poussière, l’imagerie avec des poses longues et une soustraction attentive du fond peut aider à révéler la chevelure. (Les récents signalements d’une teinte bleutée sont cohérents avec une émission dominée par le gaz.) [13]
À surveiller ensuite
- Traversées de sondes spatiales : Les prévisions antérieures suggéraient que Hera de l’ESA et Europa Clipper de la NASA pourraient échantillonner la queue ionique sous le vent — la fenêtre d’Hera était du 25 oct. au 1er nov. et celle d’Europa Clipper s’étendait jusqu’à aujourd’hui, 6 nov.. Si le vent solaire et la géométrie ont été favorables, les équipes pourraient rapporter des signatures plasma/champ in situ dans les semaines à venir. [14]
- Plus de chimie post-périhélie : Avec JWST et Hubble poursuivant leurs programmes ciblés et les installations au sol retrouvant la ligne de visée, attendez-vous à de meilleures contraintes sur la taille du noyau et les rapports de volatils — en particulier CO₂ vs H₂O — maintenant que le dégazage de la comète a évolué après le périhélie. [15]
Distinguer le signal du bruit
L’intérêt du public a augmenté alors que certains commentateurs ont spéculé sur des origines exotiques. Les scientifiques de la NASA ont souligné à plusieurs reprises que 3I/ATLAS se comporte comme une comète naturelle et ne présente aucun danger pour la Terre. Les images de Tianwen‑1 d’aujourd’hui et les séquences d’octobre de l’ESA renforcent l’avis général : nous assistons à une comète interstellaire riche en gaz qui se comporte comme une comète — avec toutefois quelques surprises scientifiquement précieuses. [16]
Sources & further reading (sélection)
- Images de Tianwen‑1 publiées aujourd’hui (6 nov. 2025) — rapports officiels et détails via Xinhua/China Daily/CGTN et le portail gouvernemental anglais de la Chine. [17]
- Présentation & FAQ de la NASA — distance, périhélie, sécurité et dénomination. [18]
- Analyse de la “croûte de rayons cosmiques” par JWST — résumé de Live Science du preprint du 31 oct. et implications pour la conversion CO→CO₂ et le traitement des couches externes. [19]
- Éclaircissement au périhélie suivi par des sondes spatiales — synthèse des observations GOES‑19/SOHO/STEREO. [20]
- Images de récupération post‑périhélie — première récupération optique par Qicheng Zhang ; image du 5 nov. du Virtual Telescope. [21]
- Observations en orbite martienne de l’ESA (3 oct.) — récapitulatif de la campagne ExoMars TGO et Mars Express. [22]
FAQ
Le 3I/ATLAS est-il dangereux ?
Non. Son approche la plus proche de la Terre reste autour de 1,8 UA, bien au-delà de la Lune et même au-delà de la distance Terre–Soleil. [23]
Pourquoi s’appelle-t-il 3I/ATLAS et aussi C/2025 N1 (ATLAS) ?
“3I” indique qu’il s’agit du troisième objet interstellaire ; “C/2025 N1” est la désignation standard non périodique de la comète. Les deux désignent le même objet découvert par le programme ATLAS. [24]
Pourquoi a-t-il autant brillé près du Soleil ?
Le chauffage au périhélie a probablement provoqué une forte dégazage de volatils, rendant la comète plus brillante que prévu ; les analyses sont en cours. [25]
Note de la rédaction à l’intention des lecteurs et des éditeurs
Ce récapitulatif met l’accent sur les développements au 6 novembre 2025, menés par la publication d’aujourd’hui de Tianwen‑1. Il contextualise les résultats en cours des sondes et télescopes et renvoie autant que possible aux sources principales des agences spatiales pour vérification et suivi.
References
1. english.www.gov.cn, 2. english.www.gov.cn, 3. www.esa.int, 4. www.esa.int, 5. science.nasa.gov, 6. science.nasa.gov, 7. www.livescience.com, 8. www.livescience.com, 9. www.livescience.com, 10. www.virtualtelescope.eu, 11. science.nasa.gov, 12. science.nasa.gov, 13. www.livescience.com, 14. www.universetoday.com, 15. science.nasa.gov, 16. science.nasa.gov, 17. english.www.gov.cn, 18. science.nasa.gov, 19. www.livescience.com, 20. www.livescience.com, 21. www.livescience.com, 22. www.esa.int, 23. science.nasa.gov, 24. science.nasa.gov, 25. www.livescience.com

