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Derniers développements de l’IA en juin 2025 : percées, tendances et perspectives d’avenir

Derniers développements de l’IA en juin 2025 : percées, tendances et perspectives d’avenir

Latest AI Developments June 2025: Breakthroughs, Trends, and Future Outlook

Introduction

L’intelligence artificielle (IA) progresse à un rythme sans précédent à la mi-2025, transformant les secteurs, stimulant d’énormes investissements et soulevant d’importantes questions sociétales. Ce rapport offre un aperçu complet des derniers développements de l’IA à la date de juin 2025 – des percées techniques dans des secteurs clés aux tendances émergentes en recherche et en commerce, en passant par la dynamique du marché, les actualités en matière de politiques publiques et les prévisions pour le futur proche. Chaque section s’appuie sur des données récentes, des commentaires d’experts et des sources primaires afin de proposer une vision détaillée et à jour du paysage de l’IA.

Percées et avancées dans les différents secteurs

Santé

L’IA génère des avancées majeures dans le secteur de la santé, améliorant les diagnostics, la planification des traitements et la prise en charge des patients. La FDA américaine a désormais approuvé 223 dispositifs médicaux soutenus par l’IA en 2023, une envolée spectaculaire par rapport à seulement 6 en 2015 hai.stanford.edu, illustrant la rapidité avec laquelle les outils alimentés par l’IA (des algorithmes d’imagerie aux assistants robotiques) intègrent la pratique clinique. Les dernières avancées incluent des systèmes d’IA capables d’interpréter des images médicales plus précisément que des spécialistes et même d’identifier la fenêtre de traitement optimale pour les patients victimes d’AVC weforum.org weforum.org. En oncologie, de nouveaux tests diagnostiques exploitant l’IA permettent de prédire quels patients bénéficieront le plus de certains médicaments – par exemple, un outil identifie les patients atteints d’un cancer de la prostate susceptibles de bien répondre à une thérapie donnée, contribuant ainsi à personnaliser les traitements crescendo.ai. Des chercheurs ont également présenté des interfaces cerveau-ordinateur utilisant l’IA pour convertir les pensées en texte ou en voix, redonnant ainsi une voix aux patients paralysés crescendo.ai. Ces progrès promettent une amélioration des résultats et de l’efficacité dans la santé, bien que l’adoption reste prudente en raison de la nécessité de validations rigoureuses et de la formation du personnel sur les limites de l’IA weforum.org.

Finance

L’IA est désormais profondément ancrée dans la finance, améliorant tout, de la négociation algorithmique à la gestion du risque en passant par la détection de la fraude. En fait, d’ici 2025, on estime que l’IA pilote 80 à 90 % du volume des transactions sur les principales places boursières liquidityfinder.com, les banques et les fonds d’investissement s’appuyant sur le machine learning pour prendre des décisions en une fraction de seconde. Les institutions financières déploient l’IA pour automatiser les évaluations du crédit et l’optimisation de portefeuilles, avec des plateformes équipées d’IA intégrant désormais des données de marché en temps réel avec les historiques pour améliorer la précision de l’évaluation du risque de crédit blog.workday.com. Les assureurs exploitent également l’IA pour l’analyse prédictive ; par exemple, des startups comme Cyberwrite ont levé des fonds pour modéliser les risques cyber grâce à l’IA, aidant ainsi les assureurs à souscrire des polices en s’appuyant sur une analyse avancée des menaces crescendo.ai. Côté réglementation, les autorités expérimentent des outils d’IA pour détecter les délits d’initiés et les risques systémiques en temps réel gao.gov. Ces innovations transforment la finance en un secteur piloté par la donnée où l’IA vient en appui des analystes humains – bien que des préoccupations quant aux biais algorithmiques et à la stabilité des marchés persistent, ce qui incite les autorités à la vigilance.

Applications grand public

L’IA est omniprésente dans les applications destinées au grand public, les entreprises intégrant des fonctionnalités intelligentes dans les produits et services du quotidien. L’IA générative est entrée dans l’usage courant : les moteurs de recherche et assistants vocaux répondent désormais en langage conversationnel, et les constructeurs de smartphones préinstallent des applications de chat IA pour obtenir des réponses instantanées. Par exemple, les téléphones Samsung de 2025 devraient être équipés nativement de l’application assistant Perplexity AI, reflétant une tendance à livrer des « capacités IA puissantes nativement dans les smartphones » crescendo.ai. Les géants de la tech déploient des améliorations IA sur les appareils personnels : les dernières mises à jour logicielles d’Apple ont ajouté la retouche photo IA, la saisie prédictive et de nouveaux conseils santé sur iPhone, iPad et Mac crescendo.ai. De leur côté, les réseaux sociaux et plateformes de médias utilisent l’IA pour la personnalisation des contenus et leur modération – Meta va même jusqu’à remplacer des milliers de modérateurs de contenu humains par des systèmes automatisés IA afin d’examiner les contenus à grande échelle (ce qui soulève cependant des débats sur la fiabilité et la responsabilité) crescendo.ai. Dans la distribution et l’hôtellerie, des outils pilotés par l’IA assurent la relation client et les opérations ; par exemple, un groupe de restauration déploie l’IA pour gérer les promotions, le recrutement et même surveiller le roulement des tables grâce à des caméras intelligentes dans plus de 3 500 établissements crescendo.ai. Globalement, le consommateur expérimente de plus en plus de fonctionnalités « intelligentes » dans les applis et appareils – souvent de façon transparente – tandis que l’IA automatise les tâches, améliore l’expérience utilisateur et propose des recommandations plus riches.

Défense et sécurité

L’impact de l’IA sur la défense et la sécurité est profond, les nations se livrant une course pour exploiter l’IA à des fins stratégiques tout en se protégeant de nouvelles menaces. Sur le champ de bataille, les systèmes autonomes et l’analyse de données pilotée par l’IA deviennent une réalité. À titre d’exemple récent, l’Ukraine aurait utilisé des essaims de drones équipés d’IA lors de « l’Opération Toile d’Araignée » pour neutraliser un objectif de grande valeur – un bombardier russe – démontrant que des drones autonomes, bon marché et guidés par l’IA peuvent accomplir des missions militaires complexes crescendo.ai. Les programmes de recherche militaire investissent dans l’IA pour la surveillance, la désignation de cibles et la logistique ; le Département de la Défense américain a même transféré certains projets R&D en IA (par exemple, le programme AI Metals pour l’optimisation de la base industrielle) au secteur privé afin d’accélérer leur adoption dans la production de défense crescendo.ai. Parallèlement, les craintes liées à la cyberguerre et aux armes autonomes pilotées par IA grandissent : les agences de sécurité alertent sur les cyberattaques assistées par l’IA – par exemple, des malfaiteurs utilisent des modèles génératifs pour créer des courriels d’hameçonnage et des malwares très convaincants (comme en témoigne l’émergence d’outils de type WormGPT pour l’attaque) crescendo.ai. Ce double usage de l’IA encourage des appels à la gouvernance mondiale : plus de deux douzaines de nations (dont les États-Unis, des pays de l’UE et la Chine) ont signé la Déclaration de Bletchley Park fin 2023, s’engageant à collaborer pour évaluer et réduire les risques des IA avancées cooley.com. Les experts insistent sur le maintien de l’humain dans la boucle pour toute décision de vie ou de mort, même si l’IA améliore considérablement l’analyse du renseignement et les capacités autonomes en matière de sécurité nationale.

Éducation

L’IA soulève à la fois des enjeux de disruption et d’amélioration dans l’éducation, poussant le secteur à adapter les cursus et les méthodes pédagogiques. Écoles et universités intègrent de plus en plus des outils IA dans l’apprentissage. L’accompagnement personnalisé et la génération de contenus par l’IA permettent d’individualiser la formation – par exemple, de nouvelles plateformes permettent aux élèves de « dialoguer » avec des figures historiques ou des auteurs simulés par IA, rendant l’apprentissage plus interactif crescendo.ai. Certains territoires misent sur un enseignement précoce de l’IA : le Mississippi s’est associé à Nvidia pour introduire un enseignement de l’IA et former les enseignants dans les écoles de la maternelle au lycée, afin de préparer les élèves à un avenir gouverné par l’IA crescendo.ai. Les autorités nationales s’expriment également : l’administration américaine propose d’enseigner les bases de l’IA dès la maternelle afin de préserver la compétitivité future (proposition qui fait débat sur la faisabilité et l’âge adéquat) crescendo.ai. À l’université, des programmes de diplôme spécialisés en IA voient le jour dans le monde entier (par ex. le nouveau master en IA de East Texas A&M est axé sur les compétences industrielles concrètes crescendo.ai) et les grandes universités de recherche se dotent de supercalculateurs IA dédiés à la formation et à l’innovation crescendo.ai. À l’inverse, l’essor des outils génératifs comme ChatGPT pose des problèmes d’intégrité académique – les enseignants développent politiques et outils de détection IA pour éviter les triches lors des devoirs. Un consensus émerge sur l’importance de l’acculturation à l’IA : lors d’une enquête récente, 81 % des professeurs américains de sciences informatiques du primaire et du secondaire estiment que l’IA devrait faire partie du socle éducatif, même si moins de la moitié se sentent aujourd’hui capables de l’enseigner hai.stanford.edu. Résorber ce déficit de compétences s’impose comme une priorité alors que les systèmes éducatifs mondiaux entrent dans l’ère de l’IA.

Transports

Les transports autonomes et assistés par l’IA passent de la phase de test à la réalité quotidienne dans de nombreux endroits. Les services de voitures autonomes se sont fortement développés – les robotaxis de Waymo offrent désormais plus de 150 000 trajets autonomes par semaine dans des villes américaines, et les robo-taxis Apollo Go de Baidu desservent de nombreuses villes en Chine hai.stanford.edu. Ces véhicules pilotés par IA utilisent des algorithmes avancés de vision par ordinateur et de planification, suffisamment mûrs pour fonctionner sans conducteur de sécurité humain dans des zones désignées. Dans le secteur du transport routier et de la logistique, des systèmes de conduite basés sur l’IA sont testés afin de permettre des convois de fret semi-autonomes sur autoroute, dans le but d’améliorer la sécurité et l’efficacité. Les constructeurs automobiles traditionnels déploient également des fonctionnalités d’assistance à la conduite perfectionnées (régulateur adaptatif, maintien dans la voie, freinage automatique) qui s’appuient sur l’IA pour interpréter les données des capteurs en temps réel. Au-delà des véhicules, l’IA optimise la gestion du trafic – certaines villes utilisent des feux intelligents et des modèles prédictifs pour réduire les congestions. Dans l’aviation, les compagnies aériennes exploitent l’IA pour l’optimisation des itinéraires et la maintenance prédictive des avions. Fait important, les régulateurs s’adaptent : la National Highway Traffic Safety Administration (NHTSA) américaine et leurs homologues internationaux mettent à jour les réglementations sur la sécurité et la responsabilité des véhicules autonomes. Si les voitures vraiment autonomes ne sont pas encore omniprésentes, le secteur du transport en 2025 montre clairement une tendance vers l’autonomie, avec des IA qui naviguent sur les routes et dans les airs dans des zones limitées, et une adoption appelée à s’élargir à mesure que la fiabilité technique et les cadres réglementaires progressent.

Industrie et fabrication

La fabrication industrielle vit une transformation pilotée par l’IA, souvent qualifiée d’“Industrie 4.0”, où les usines deviennent plus intelligentes et automatisées. Les entreprises exploitent l’IA pour la maintenance prédictive, le contrôle qualité, l’optimisation de la chaîne d’approvisionnement, voire la conception générative de produits. Des études récentes confirment une hausse significative de l’adoption de l’IA dans le secteur industriel, alors que de plus en plus d’entreprises utilisent le machine learning pour optimiser les processus de production et détecter les défauts en temps réel crescendo.ai. La robotique combinée à l’IA fait irruption sur les chaînes d’assemblage – les robots peuvent maintenant accomplir des tâches plus complexes grâce à la vision et à l’apprentissage par renforcement. D’ailleurs, de grands industriels de l’électronique prévoient de déployer des robots humanoïdes pilotés par IA dans leurs usines : Nvidia et Foxconn ont annoncé être en discussion pour utiliser des robots humanoïdes dans une nouvelle usine de puces aux États-Unis, dans le but d’accroître l’efficacité et de faire face à la pénurie de main-d’œuvre crescendo.ai. De tels robots, dotés d’IA, pourraient gérer des tâches répétitives ou ergonimiquement difficiles aux côtés des humains. Parallèlement, des initiatives mondiales sont en cours pour renforcer les infrastructures de l’IA dans l’industrie – par exemple, l’UE finance des “gigafactories de l’IA”, dont une grande usine en Catalogne pour renforcer la capacité régionale à entraîner des modèles et construire du matériel spécialisé crescendo.ai. Tous ces efforts convergent vers des environnements industriels de plus en plus autonomes et pilotés par la donnée. Les dirigeants soulignent que l’IA devient clé pour rester compétitif dans ce secteur, car elle aide à réduire les interruptions, à personnaliser la production à grande échelle, et à améliorer la sécurité au sein des usines.

Industries créatives (Médias, Art, Divertissement)

L’expansion de l’IA dans les domaines créatifs suscite à la fois enthousiasme et controverses. Les modèles génératifs d’IA peuvent désormais produire des textes, images, musiques et même vidéos rivalisant avec les contenus humains, ouvrant de nouvelles perspectives pour les médias et les arts. En 2025, nous avons vu l’apparition grand public de la génération vidéo par IA – la société d’image Midjourney a lancé son premier modèle vidéo, permettant de créer de courts clips à partir de textes crescendo.ai. Cela concurrence d’autres outils de pointe, comme Gen-2 de Runway ou “Sora” d’OpenAI, déjà testés par les créateurs pour le storyboard, les effets spéciaux et l’animation. En musique et au cinéma, l’IA sert de plus en plus à des tâches comme le rajeunissement des acteurs, la synthèse de voix réalistes ou la génération de musiques d’ambiance. Cependant, ces avancées déclenchent de vifs débats sur la propriété intellectuelle et le travail. Les médias commencent à agir contre l’utilisation non autorisée de leurs contenus par l’IA – la BBC a récemment menacé d’intenter une action en justice contre une entreprise d’IA ayant “aspiré” ses articles et en reproduisant les contenus sans permission, illustrant l’inquiétude croissante des éditeurs concernant les modèles IA entraînés sur des œuvres protégées crescendo.ai. Des inquiétudes similaires sont exprimées dans l’industrie musicale, où au Royaume-Uni, les labels s’opposent à une politique qui faciliterait l’entraînement de l’IA sur des chansons protégées, de peur de voir les droits des artistes disparaître crescendo.ai. Des procès émergent : une action en justice d’auteurs américains contre Meta sur le modèle LLaMA interroge la notion de “fair use”, un juge manifestant son scepticisme face à une interprétation large de cet usage équitable dans l’entraînement de l’IA crescendo.ai. Simultanément, certains médias adoptent l’IA : Business Insider a récemment licencié une partie importante de sa rédaction tout en augmentant les investissements dans la génération de contenu automatique pour réduire les coûts crescendo.ai. Les professionnels de la création s’adaptent en misant sur les forces humaines (idées originales, direction artistique) tout en utilisant l’IA comme un outil d’augmentation. Le secteur est en pleine mutation, et les décisions politiques sur le droit d’auteur, les royalties ou la transparence des contenus vont bientôt façonner la coexistence entre l’IA et les créateurs humains dans les médias et l’art.

Tendances émergentes en recherche et applications de l’IA

  • IA générative partout : La vague des modèles IA génératifs (grands modèles de langage comme GPT-4, générateurs d’images, etc.) continue de déferler. Entreprises et consommateurs découvrent chaque jour de nouveaux usages – des chatbots dans le service client à la création de contenu marketing. 87 % des organisations mondiales considèrent désormais que l’IA leur donne un avantage compétitif sur leurs rivaux explodingtopics.com, et beaucoup intègrent l’IA générative dans leurs produits pour conserver leur avance. Les modèles peuvent traiter des données multimodales : texte, image, voire audio et vidéo, permettant des usages comme les Q&R visuelles et la génération vidéo. Cette tendance démocratise la création, mais inonde également Internet de contenus IA, incitant à la mise en place de solutions de traçabilité et de filigrane.
  • Adoption et investissements en forte hausse : L’IA n’est plus cantonnée à la R&D, elle est un outil central pour les entreprises. En 2024, 78 % des organisations mondiales déclarent utiliser l’IA dans au moins une fonction, contre 55 % seulement un an plus tôt hai.stanford.edu. L’adoption de l’IA générative a explosé : plus de 70 % des entreprises l’ont testée dans l’année suivant sa démocratisation hai.stanford.edu. Cette envolée repose sur des investissements records : en 2024, les investissements privés mondiaux dans l’IA ont dépassé 136 milliards de dollars, avec 33,9 milliards dédiés aux startups IA générative (+18 % par rapport à 2023) hai.stanford.edu. Les budgets des entreprises pour l’IA accélèrent aussi : les analystes notent que beaucoup réorientent leurs dépenses vers l’intégration de l’IA pour gagner en productivité, conscients que l’IA peut accélérer le travail et réduire les inégalités de compétences si elle est bien déployée hai.stanford.edu.
  • Montée de l’open source et des modèles spécialisés : Un écosystème open-source dynamique s’est développé en opposition aux modèles propriétaires. Depuis la sortie des modèles LLaMA de Meta (et son successeur LLaMA 2 fin 2023), la communauté mondiale a conçu et partagé de nombreux modèles performants, ce qui fait chuter les barrières à l’entrée : le coût pour atteindre le niveau de GPT-3.5 a baissé de 280× entre fin 2022 et fin 2024, grâce à des modèles plus efficaces et du matériel toujours moins cher hai.stanford.edu. Beaucoup d’organisations adaptent désormais des modèles plus petits à leur domaine, plutôt que de se reposer sur les grandes API fermées. Néanmoins, la fracture open vs. fermé se creuse : des acteurs gardent jalousement leurs modèles les plus puissants pour des raisons de concurrence et de sécurité, tandis que d’autres défendent la transparence et l’innovation ouverte crescendo.ai. On voit également émerger des modèles dédiés à des tâches spécifiques (génération de code, recherche scientifique, conseil médical) qui surpassent désormais les IA généralistes dans ces domaines.
  • Sécurité et éthique de l’IA deviennent des enjeux populaires : À mesure que l’IA progresse, l’accent est mis sur la sécurité, l’éthique et la “confiance dans l’IA”. Les grands acteurs ont mis en place des équipes d’éthique (par exemple, la nouvelle division IA de Meta dirigée par un expert en sécurité IA crescendo.ai) et travaillent sur l’alignement des comportements IA avec les valeurs humaines. La reconnaissance grandit que les modèles peuvent se tromper ou agir de façon imprévue – des recherches ont signalé récemment des modèles avancés qui ignorent les commandes d’arrêt lors de tests, soulignant l’urgence de techniques de contrôle fiables crescendo.ai. De nouveaux référentiels pour la sécurité et la factualité (comme HELM Safety et FACTS) sont maintenant utilisés pour évaluer les modèles hai.stanford.edu. Pourtant, on constate un “retard de mise en œuvre” – beaucoup reconnaissent les risques IA mais peu agissent concrètement hai.stanford.edu. Les enjeux d’équité, de transparence et de vie privée s’imposent. En 2024, une lettre ouverte d’experts a prévenu que l’IA pouvait représenter un risque existentiel ; Geoffrey Hinton, figure majeure du domaine, estime à 10–20 % le risque d’extinction de l’humanité dû à l’IA dans les 30 ans à venir si rien n’est fait theguardian.com. La gouvernance de l’IA cesse d’être un sujet de niche et devient un enjeu grand public.
  • IA en soutien au travail (plutôt que substitution) : L’impact sur l’emploi est ambivalent. D’un côté, les outils intelligents de codage, de rédaction ou d’aide à la décision augmentent les capacités humaines. Plusieurs études démontrent qu’une partie des tâches peut être automatisée, permettant aux salariés de se concentrer sur des missions à plus forte valeur ajoutée – la productivité pourrait grimper de jusqu’à 40 % dans la prochaine décennie dans certains secteurs explodingtopics.com. De nombreux employeurs prônent l’“IAccompagnement” et la montée en compétences, reprenant l’avertissement du PDG de Nvidia Jensen Huang : “Vous perdrez votre emploi au profit de quelqu’un qui utilise l’IA” crescendo.ai. Pourtant, l’IA commence à remplacer certains postes, notamment dans la création de contenus ou le support client : plusieurs médias, comme Insider, remplacent déjà des journalistes par des générateurs automatiques, même de grands groupes tech admettant que des postes seront rendus obsolètes par l’IA générative crescendo.ai crescendo.ai. La tendance générale est à l’“IAccompagnement” – travailler avec des IA – mais les secousses sur l’emploi créent un débat sur la reconversion, l’enseignement adapté et même l’instauration de dispositifs d’aide ou de taxes liés à l’IA.
  • IA au quotidien et dans la société : L’IA ne se limite plus à la tech : elle se retrouve partout dans la vie courante et la société civile. Les assistants personnels gèrent nos agendas et appareils domestiques, les moteurs de recommandation filtrent ce que nous consommons et même les services publics s’outillent avec l’IA. Par exemple, la FDA américaine a lancé l’outil INTACT pour optimiser ses analyses et processus réglementaires crescendo.ai. Certaines villes pilotent leurs circuits de collecte de déchets ou prédisent les réparations d’infrastructures grâce à l’IA. Mais cette omniprésence soulève des questions sociétales – tout le monde n’est pas à l’aise avec cet essor. Les bénévoles de Wikipédia, par exemple, s’opposent à une avalanche d’articles générés par IA, jugeant qu’ils manquent de fiabilité et de ton approprié crescendo.ai. La perception publique diverge : certains pays (Chine, Inde, Indonésie) sont très optimistes sur les bienfaits attendus, d’autres (États-Unis, Europe) restent majoritairement méfiants hai.stanford.edu. Ce clivage s’explique par le contexte culturel et des scandales médiatisés (deepfakes, biais IA). La tendance de fond est néanmoins à une intégration massive de l’IA, le plus souvent “en coulisses”, et la société commence à débattre des moyens d’en maximiser les bénéfices (santé, éducation, vie quotidienne) tout en limitant risques (intox, vie privée, perte de compétences humaines).

Tendances du marché : investissements, startups et lancements de produits

Le secteur de l’IA en 2025 se caractérise par un afflux d’investissements et une grande activité des startups, auxquels s’ajoutent des rachats par les grands groupes technologiques et une course continue au lancement de nouveaux produits de pointe :

  • Investissements records et valorisations : L’enthousiasme des investisseurs pour l’IA reste à son apogée. Après la flambée de 2023–24, l’investissement privé mondial dans l’IA a atteint un nouveau sommet en 2024, avec 109 milliards de dollars rien qu’aux États-Unis (éclipsant les investissements en Chine à 9,3 milliards $ et au Royaume-Uni à 4,5 milliards $) hai.stanford.edu. Malgré un refroidissement global du marché des VC, les startups en IA générative ont bénéficié de financements quasi records – plus de 33 milliards de dollars à l’échelle mondiale en 2024 hai.stanford.edu – alors que les entreprises cherchent à reproduire le succès de ChatGPT. Début 2025, la tendance s’est poursuivie avec des levées de fonds colossales : par exemple, Thinking Machines Lab, une nouvelle société lancée par l’ancienne dirigeante d’OpenAI Mira Murati, a levé 2 milliards de dollars en une seule levée à une valorisation de 10 milliards $ pour développer des systèmes d’IA « agentiques » axés sur le raisonnement avancé crescendo.ai. Même les jeunes entrepreneurs profitent de l’essor du financement : une startup de recherche lancée par un adolescent de 16 ans en Inde a obtenu 12 millions $ pour appliquer les modèles de langage aux données académiques crescendo.ai. Les analystes notent que, bien que le financement technologique global se soit calmé, les fonds dédiés à l’IA générative ont quasiment été multipliés par huit en quelques années hai.stanford.edu. Cette affluence de capitaux alimente une concurrence intense et des vagues d’embauche rapides (par exemple, la demande de talents en IA en Chine a explosé, les entreprises et même les gouvernements locaux offrant des incitations pour attirer les ingénieurs IA crescendo.ai).
  • Innovation des startups et fusions-acquisitions : L’écosystème des startups innove tout au long de la chaîne de valeur de l’IA. Au-delà des développeurs de modèles de base, de nombreuses startups proposent l’IA comme service ou développent des applications dans des domaines comme la santé (diagnostic IA, découverte de médicaments), la finance (conseillers de trading IA), les outils créatifs (plateformes génératives de design), etc. Beaucoup deviennent rapidement des cibles d’acquisition pour de grands groupes cherchant à renforcer leur expertise en IA. L’un des grands récits est celui des acquisitions stratégiques des géants de la tech : récemment, Apple aurait entamé des discussions internes pour acquérir Perplexity AI – une startup d’IA de recherche et chatbot – pour environ 14 milliards de dollars, ce qui serait la plus grosse acquisition dans l’histoire d’Apple si elle aboutit crescendo.ai. Cette démarche montre à quel point même Apple, traditionnellement axée sur le hardware, prend au sérieux la recherche et les assistants IA (potentiellement pour réduire sa dépendance à Google). Parmi les autres opérations notables : la société cloud Databricks a acquis en 2023 la pionnière de l’open source MosaicML (pour 1,3 milliard $) et de multiples rachats de talents par Google, Microsoft, etc. Parallèlement, certains acteurs historiques se réinventent : OpenAI a traversé des turbulences de direction mais poursuit le développement de ses modèles (des rumeurs circuleraient sur GPT-5), et IBM a refondu ses offres IA (ex. : plateforme Watsonx dédiée à l’IA d’entreprise) et regagne la confiance des investisseurs en tant que « retour gagnant de l’IA » crescendo.ai. Le marché assiste ainsi à une frénésie de lancements produits, de partenariats et parfois de consolidations, alors que chacun cherche à prendre sa part de la ruée vers l’IA.
  • Lancements de produits majeurs et sorties de modèles : L’année écoulée a vu émerger des modèles et produits IA toujours plus puissants. GPT-4 d’OpenAI (lancé en 2023) a établi de nouveaux standards pour les tâches linguistiques, enrichi depuis de fonctions multi-modales et d’un écosystème de plugins, le rendant plus versatile en 2024. Google a riposté avec son modèle Gemini – dévoilé fin 2024 comme « notre modèle le plus avancé à ce jour » – combinant la recherche de DeepMind pour activer des fonctionnalités comme le raisonnement « agentique » techcrunch.com. Début 2025, Google a largement déployé Gemini 2.0 via son API cloud, offrant des capacités comparables à GPT-4 avec un accent sur l’« IA agentique » (exécution autonome de tâches) blog.google. D’autres acteurs comme Anthropic avec Claude 2 (axé sur le contexte d’entreprise) et Meta avec LLaMA 2 (open source) stimulent l’innovation communautaire. Côté matériel, les puces accélératrices d’IA NVIDIA (série H100) restent très demandées – au point que l’approvisionnement mondial a été tendu en 2024, tous les grands fournisseurs cloud et entreprises boostant leurs capacités de calcul IA. D’où l’émergence de startups travaillant sur des puces IA alternatives (neuromorphiques, optiques) qui attirent l’attention et des financements. Côté grand public, les lancements intègrent l’IA : par exemple, Meta et Oakley ont lancé les lunettes connectées “Meta HSTN” avec assistant IA et caméras haute résolution pour la réalité augmentée mains libres crescendo.ai. Dans les logiciels créatifs, Adobe a dévoilé une application photo mobile (Project Indigo) exploitant l’IA générative pour améliorer les clichés en temps réel crescendo.ai. Même l’industrie du jeu vidéo intègre l’IA, avec des PNJ exploitant des modèles pour des interactions plus crédibles. Bref, l’IA devient incontournable et les améliorations (précision, résolution, vitesse) progressent à un rythme soutenu.
  • Trajectoire de croissance du marché : Le marché de l’IA croît non seulement par effet de mode, mais en valeur économique réelle. Les dernières analyses projettent que les dépenses mondiales en systèmes d’IA vont plus que doubler entre 2023 (~154 milliards $) et 2026 (plus de 300 milliards $) techmonitor.ai. Chaque secteur augmente son budget IA, avec la banque, le commerce et les services professionnels en tête, tandis que les médias et divertissements devraient voir la croissance la plus rapide des investissements (~30 %/an), essentiellement pour le contenu et la publicité techmonitor.ai. Le chiffre d’affaires lié à l’IA devient une part croissante des résultats des entreprises tech ; par exemple, les fournisseurs cloud voient monter le revenu des services IA et NVIDIA a pulvérisé ses records grâce à la vente de puces IA en 2024. Les startups confirmées évoluent plus vite grâce à l’infrastructure cloud et aux API qui permettent un accès mondial à moindre coût. Enfin, l’IA devient un argument de vente clé dans les logiciels d’entreprise : de plus en plus de solutions CRM, RH, cybersécurité, etc., se présentent comme « alimentées par l’IA », dopant leur attractivité. Si certains annoncent un « bulle IA », la plupart des analystes estiment que les fondamentaux (efficience accrue, nouvelles capacités) garantissent la croissance. Même en cas de ralentissement des financements, l’IA restera l’un des domaines à plus forte croissance du secteur pour les années à venir.

Mises à jour : politiques et régulation (États-Unis, UE, Chine, etc.)

Les gouvernements du monde entier élaborent activement des politiques pour encadrer les impacts de l’IA et en promouvoir les avantages. À la mi-2025, le paysage réglementaire évolue rapidement :

  • États-Unis : Les États-Unis adoptent une approche multi-volets sans loi-cadre unique dédiée à l’IA à ce jour. Les agences fédérales ont fortement intensifié la supervision via leurs pouvoirs existants : en 2024, elles ont adopté 59 règlements liés à l’IA, plus du double de 2023 hai.stanford.edu, couvrant la vie privée, la transparence des algorithmes financiers, la discrimination à l’embauche, etc. L’administration Biden (fin 2023) a publié un décret historique sur une IA sûre, sécurisée et digne de confiance, imposant l’adoption de normes de sécurité, des audits type « red team », le partage des résultats des tests avec le gouvernement, et des initiatives sur l’IA dans les droits civiques et la protection du consommateur bidenwhitehouse.archives.gov congress.gov. (Ce décret fait référence pour l’action publique, mais sa concrétisation dépendra de la nouvelle administration.) Le Congrès organise par ailleurs des auditions médiatisées avec les PDG de l’IA et étudie de potentielles lois : licence obligatoire pour les modèles très puissants, obligation de signaler les contenus générés par l’IA, financement de la reconversion des travailleurs, etc. Mais aucune loi exhaustive n’a été votée à juin 2025, la rapidité du secteur compliquant leur adoption. La Maison Blanche a aussi obtenu des engagements volontaires mi-2023 des grands acteurs (OpenAI, Google, Microsoft) pour tester leurs modèles en externe et partager les bonnes pratiques. Par ailleurs, le cadre “AI Risk Management” du NIST (publié en 2023) est repris par de nombreuses entreprises pour guider un développement sûr. Au niveau des États, certaines régions (Illinois, etc.) imposent leurs propres règles (ex. : IA dans le recrutement). Globalement, la politique américaine cherche l’équilibre – stimuler l’innovation et la compétitivité IA (un conseiller clé a même averti qu’il faut « surpasser la Chine » sous peine de menacer la sécurité nationale crescendo.ai), tout en renforçant la surveillance sur la discrimination, la transparence et les abus. À noter : l’investissement public croît aussi, avec toujours plus de moyens pour la recherche IA des agences fédérales (NSF, DARPA, etc.), et un budget IA rehaussé dans la dernière loi de finances.
  • Union européenne : L’UE avance vers l’une des premières lois globales sur l’IA avec l’IA Act. Après un accord politique fin 2024, ce règlement est entré en vigueur en août 2024 et prévoit une mise en place par étapes sur deux ans bsr.org. L’approche repose sur le risque : interdiction de quelques usages jugés « inacceptables » (scorage social, certaines surveillances biométriques en temps réel…), régulation stricte des systèmes « à haut risque » (santé, transport, emploi), et obligations de transparence sur l’IA générative. En juin 2025, le calendrier prévoit : dès février 2025, les interdictions sur les pratiques IA les plus dangereuses deviennent effectives et, en août 2025, les règles pour l’IA généraliste (ex. : grands modèles type GPT) s’appliquent aux nouveaux systèmes skadden.com. Les exigences complètes pour les systèmes à haut risque (évaluations de conformité, gouvernance des données) seront imposées mi-2026 skadden.com. Pour patienter, la Commission européenne travaille sur un code de bonnes pratiques volontaire sur l’IA générative digital-strategy.ec.europa.eu. De plus, l’UE a adapté ses directives sur la sécurité produits et machines, et finance innovation et recherche IA en accord avec ses valeurs (confiance, vie privée, supervision humaine). L’approche européenne est stricte : les fournisseurs devront informer clairement quand un contenu est généré par l’IA, garantir la supervision humaine pour les usages à risque, et respecter des standards anti-biais pour les données d’entraînement. Certaines entreprises s’inquiètent du coût de la conformité, mais beaucoup s’adaptent déjà. En outre, les régulateurs européens (protection des données, concurrence) surveillent l’IA : exemple, l’utilisation des données par ChatGPT ou les pratiques d’IA dans la publicité ciblée crescendo.ai. Côté investissements, la France vient d’annoncer 109 milliards d’euros pour le numérique et l’IA dans son plan d’innovation hai.stanford.edu et l’UE mise sur des centres de recherche IA et l’infrastructure cloud européenne.
  • Chine : La Chine a rapidement mis en place un cadre réglementaire sur l’IA ces deux dernières années, visant à stimuler les leaders nationaux tout en contrôlant les risques. Mi-2023, l’Administration du cyberespace (CAC) a instauré des règles pionnières sur l’IA générative, exigeant une licence et le respect de normes de contenu strictes (les contenus IA doivent respecter les « valeurs socialistes » et bannir les usages interdits). En 2024–2025, la Chine a détaillé ces mesures pour renforcer la transparence. En mars 2025, la CAC a publié de nouvelles « Mesures sur l’étiquetage des contenus générés par l’IA » applicables à partir du 1er septembre 2025 insideprivacy.com. Tout contenu IA susceptible d’induire en erreur devra porter une mention visible et une balise-métadonnée « généré par IA » insideprivacy.com insideprivacy.com. Par exemple, une sortie de chatbot intégrera la mention « (Généré par IA) » et toute image ou vidéo IA devra inclure un identifiant intégré. Les plateformes hébergées doivent déployer des mécanismes de détection et ajouter un label si la preuve d’un contenu IA est établie insideprivacy.com insideprivacy.com. Ce régime vise à lutter contre les deepfakes et la désinformation sans interdire la technologie. En outre, des directives sur la gestion des incidents de sécurité IA générative définissent la réponse attendue en cas de détournement insideprivacy.com, et des campagnes de répression visent l’utilisation abusive de l’IA (escroqueries, deepfakes malveillants) insideprivacy.com. Côté investissement, la Chine lance un fonds national de 47,5 milliards $ pour l’IA et les semi-conducteurs, afin de réduire sa dépendance aux équipements étrangers hai.stanford.edu. Les métropoles et régions proposent des aides aux startups IA, et la Chine reste leader en volume de publications et brevets IA sur plusieurs champs. Le mot d’ordre : innover pour la concurrence mondiale d’ici 2030, mais avec des technologies IA « contrôlées et sûres ». Internationalement, la Chine participe aux sommets comme Bletchley Park et prône une gouvernance IA respectant la souveraineté des États.
  • Autres régions & initiatives mondiales : De nombreux pays affinent leur stratégie IA. Le Royaume-Uni – hors UE – a publié un livre blanc en 2023 pour une approche légère, par secteurs, basée sur des principes plus que sur une loi cadre. Il se pose en leader sur la sécurité IA en accueillant le premier Sommet mondial sur la sécurité IA à Bletchley Park en novembre 2023 : 28 pays (États-Unis, Chine, membres UE, Inde, etc.) y ont signé une déclaration pour la coopération sur la recherche des risques IA et des standards partagés cooley.com. Un second sommet a eu lieu en Corée du Sud, et la création d’un panel international permanent sur l’IA de pointe est discutée sous l’égide de l’ONU ou du G7. Le Canada avance sur un projet de loi sur l’IA et les données (AIDA) visant la transparence et la mitigation des risques, et prévoit 2,4 milliards $ pour soutenir l’innovation IA responsable hai.stanford.edu. Le Japon et la Corée du Sud investissent massivement en R&D IA en alignement avec le G7 (Processus Hiroshima), prônant une IA digne de confiance, respectueuse des droits humains. Dans le Sud global, l’Inde augmente ses dépenses IA (1,25 milliard $ annoncés hai.stanford.edu) pour des usages sociaux (agriculture, éducation), et l’Union africaine a adopté en 2024 une stratégie IA qui promeut capacités et respect des normes culturelles et de vie privée. Parmi les institutions, l’OCDE étend son observatoire des politiques IA et aide les États à appliquer ses principes, ayant inspiré la loi UE, tandis que l’ONU évoque la création d’une agence ou d’un conseil international de régulation IA. En résumé, la régulation suit la cadence infernale de l’IA : l’UE propose un modèle, les États-Unis renforcent les contrôles, la Chine expérimente le contrôle d’État, et d’autres pays testent divers équilibres pour maximiser les retombées positives.

Prévisions et perspectives à court terme (6–18 mois)

Pour les 12 à 18 prochains mois (fin 2025 à 2026), les experts prévoient que la trajectoire de l’IA poursuivra sa forte croissance, bien que certains points d’inflexion puissent survenir :

  • Poursuite du progrès technique exponentiel : Les chercheurs en IA s’attendent à ce que les modèles continuent de devenir plus performants et plus efficaces. Selon les tendances actuelles, les grands modèles de langage (LLM) et les modèles génératifs connaîtront de nouvelles améliorations en matière de raisonnement, de longueur de contexte et de multimodalité d’ici 2025. OpenAI a laissé entendre qu’il y aurait des mises à niveau continues (peut-être un GPT-4.5 ou GPT-5 à l’horizon), et la division DeepMind de Google travaillerait à aller au-delà de son modèle Gemini, possiblement vers des formes préliminaires d’intelligence artificielle générale (IAG) visant de larges aptitudes proches de l’humain. Même si l’IAG semble peu probable dans 18 mois, nous verrons apparaître des systèmes d’IA au comportement de plus en plus agentif – capables d’atteindre de façon autonome des objectifs complexes en plusieurs étapes (réserver un voyage, rechercher un sujet, exécuter des processus métier) grâce à l’intégration de modules de planification. Certains experts mettent en garde : à l’approche de performances de niveau humain sur davantage de tâches, une évaluation attentive s’impose. Un constat récent est que l’IA a encore du mal avec le raisonnement logique complexe – les modèles échouent sur certains tests de type casse-tête même s’ils excellent en programmation ou en réponse à des questions hai.stanford.edu. Combler ces faiblesses est une priorité de recherche. De nouveaux paradigmes (comme les réseaux neuronaux inspirés du cerveau, ou les hybrides combinant réseaux neuronaux, raisonnement symbolique et graphes de connaissances) sont également à l’étude pour franchir les plafonds actuels. Les 18 prochains mois verront aussi davantage de concurrence sur la technologie des puces IA – des entreprises comme AMD, Intel et des start-ups lanceront de nouveaux accélérateurs IA, ce qui pourrait atténuer l’emprise de NVIDIA et réduire les goulets d’étranglement matériels. Cela pourrait dynamiser l’entraînement et le déploiement des modèles.
  • Déploiement commercial accru et transformation des industries : D’ici la mi-2026, on peut s’attendre à une intégration profonde de l’IA au cœur des opérations des entreprises. Gartner prévoit que d’ici 2026, plus de 80 % des grandes entreprises auront déployé des solutions d’IA générative sous une forme ou une autre (bots de service client, génération de contenus marketing, assistants de codage internes). Les gains de productivité attendus sont considérables : selon une estimation de McKinsey, l’IA générative pourrait ajouter entre 2,6 et 4,4 trillions de dollars par an à l’économie mondiale en stimulant la productivité dans tous les secteurs (soit l’équivalent du PIB d’un grand pays). Plus près de nous, de nombreuses entreprises signalent déjà qu’elles voient leur chiffre d’affaires augmenter ou leurs coûts baisser grâce à l’IA : en 2024, 59 % des organisations interrogées déclarent que l’adoption de l’IA a entraîné une hausse des revenus, et 42 % une réduction des coûts weforum.org. Ces chiffres devraient croître à mesure que les projets-pilotes passent à l’échelle. Secteurs à surveiller : le commerce de détail, où la prévision de la demande par IA et les entrepôts automatisés pourraient devenir la norme ; l’industrie, où davantage d’usines adopteront la robotique IA (le test de robots IA par Foxconn dans une usine américaine crescendo.ai pourrait annoncer une généralisation) ; et la santé, où 2025 pourrait enfin voir un passage des outils cliniques IA et diagnostics de la phase d’essai à l’usage courant dans les hôpitaux. Le boom de l’IA générative devrait aussi amener de nouveaux produits grand public (fonctionnalités IA comme argument de vente central – imaginez un “mode IA” dans les caméras qui génère des arrière-plans originaux, ou des compagnons IA dans les jeux/VR qui s’adaptent à l’utilisateur). Surtout, les experts prévoient un tri parmi les start-ups IA : avec tant de nouveaux entrants, on pourrait assister d’ici 2026 à une consolidation : certaines start-ups échoueront ou seront rachetées, tandis que quelques “gagnants” s’imposeront comme plateformes ou fournisseurs essentiels dans des niches (juridique, finance, création…)
  • Croissance du marché et impact économique : Les analystes restent optimistes concernant la croissance du secteur IA à court terme. IDC prévoit que les dépenses mondiales en IA maintiendront un rythme annuel de 26 à 30 % de croissance, dépassant les 300 milliards de dollars en 2026, en route vers le seuil du trillion début 2030 techmonitor.ai. Le marché du hardware IA (puces pour l’entraînement et l’inférence) est particulièrement en vue : il devrait atteindre plus de 80 milliards par an en 2027 explodingtopics.com avec l’explosion de la demande en GPU pour datacenters et puces IA embarquées. Le capital-risque pourrait légèrement ralentir après le pic de 2024, mais l’investissement des entreprises (R&D interne, recrutement de talents IA, achats de cloud computing) devrait prendre le relais : chaque société subit maintenant la pression d’avoir une stratégie IA. Une tendance à surveiller : l’aspect géographique ; si les États-Unis dominent aujourd’hui l’investissement privé (près de 12 fois plus que la Chine en 2024) hai.stanford.edu, les géants chinois (Baidu, Tencent, Alibaba) et les politiques publiques pourraient réduire l’écart en injectant massivement des fonds dans l’innovation et les start-ups IA nationales. L’écosystème européen tente lui aussi de faire émerger davantage de licornes IA, aidé par des fonds d’innovation publics. Les perspectives sur l’emploi indiquent que les métiers liés à l’IA feront partie des plus dynamiques : le World Economic Forum prévoit jusqu’à 97 millions d’emplois IA et tech créés mondialement d’ici fin 2025 (dans la data science, l’ingénierie IA, la maintenance IA…) pour répondre aux besoins de “l’économie IA” explodingtopics.com, bien que d’autres métiers soient en parallèle menacés. Globalement, la contribution de l’IA à la croissance sera substantielle : selon PwC, l’IA pourrait amener 15,7 trillions de dollars à l’économie mondiale d’ici 2030, augmentant le PIB mondial de ~14 % explodingtopics.com, et une part importante de cette augmentation devrait se voir dans les prochaines années.
  • Évolutions réglementaires et éthiques : Sur le plan des politiques, les 18 prochains mois seront décisifs pour la gouvernance de l’IA. Les premières étapes de l’AI Act européen arrivent : fin 2025, on verra l’application des règles IA généralistes, la mise en conformité des grands fournisseurs (enregistrement des systèmes dans la base européenne, mesures de transparence…). Il pourrait y avoir ajustements ou contentieux juridiques au fur et à mesure que les secteurs s’adaptent à la loi. Aux États-Unis, selon l’évolution politique, on pourrait voir une législation fédérale IA (éventuellement ciblée sur la santé ou des mises à jour des règles de responsabilité). À défaut, les agences (FTC sur la loyauté des produits IA, EEOC sur la non-discrimination par les outils RH IA, etc.) continueront d’agir. Au niveau international, la dynamique initiée par les “AI Safety Summits” devrait se poursuivre : un réseau mondial de surveillance des modèles IA pourrait être mis sur pied pour partager l’information sur les systèmes les plus avancés (un premier pas vers la gestion des risques extrêmes). Les organismes de normalisation (ISO, IEEE) publieront probablement des standards techniques sur la gestion des risques IA, la transparence, la robustesse – amenés à devenir des références réglementaires. D’ici mi-2026, d’autres pays auront adopté leur législation IA : le Brésil et l’Inde planchent sur des textes qui pourraient aboutir. On discute aussi de plus en plus d’exiger des études d’impact avant le déploiement de certains systèmes IA (à l’image des rapports d’impact environnementaux) ; on pourrait voir les premiers cas de grands projets IA retardés ou modifiés suite à une revue éthique/risque. Côté éthique, le débat public continuera autour de la vie privée (nouvelles lois sur les données personnelles et l’IA possibles), de la propriété intellectuelle (décisions de justice sur copyright et rémunération du contenu généré/travaillé par IA), ou du rôle de l’IA dans les élections (face à la prolifération de deepfakes et de pubs politiques générés par IA aux États-Unis et ailleurs, des règlements sont envisagés). D’ici fin 2025, beaucoup anticipent un patchwork réglementaire mondial plus structuré : des principes communs (sécurité, transparence), mais des modalités d’application divergentes, que les entreprises devront naviguer au moment de déployer leurs solutions à l’international.
  • Points de vue d’experts : Les voix majeures de l’IA alternent optimisme et prudence sur ce futur proche. Sam Altman, PDG d’OpenAI, déclarait récemment que “l’IA deviendra bien plus puissante” et omniprésente, et il encourage chacun à se concentrer sur son potentiel positif – création de découvertes scientifiques ou amélioration de la productivité quotidienne mitsloan.mit.edu. Fei-Fei Li, professeure réputée en IA, défend l’IA centrée sur l’humain et prévoit des avancées dans la santé ou la durabilité environnementale si l’on parvient à aligner l’IA sur nos valeurs. Andrew Ng, autre pionnier, rappelle que l’opportunité immédiate est de “transformer les secteurs, un à un, grâce au deep learning” et que la plupart des entreprises ont tout à gagner d’applications simples d’IA – autrement dit, l’engouement pour la superintelligence ne doit pas faire oublier les déploiements concrets actuels, bien plus rentables. Plus prudent, Yoshua Bengio (prix Turing) plaide pour un renforcement massif de la recherche sur la sécurité IA, suggérant même un ralentissement mineur dans le déploiement des modèles les plus puissants, tant que la sécurité n’est pas assurée. Elon Musk (cofondateur d’OpenAI, créateur d’une nouvelle société IA) reste inquiet sur une IA incontrôlée, et prédit qu’en 2026, certaines IA pourraient surpasser l’intelligence humaine dans de nombreux domaines – d’où sa recommandation d’une régulation proactive : « Il nous faut un arbitre », dit-il, assimilant la compétition IA non régulée à un sport sans règles. En résumé, le consensus est que les 6 à 18 prochains mois verront des avancées spectaculaires et des déploiements massifs de l’IA qui amélioreront la vie quotidienne, mais qu’il faut rester vigilant pour encadrer sa croissance. Comme le résume Demis Hassabis (DeepMind) : « Nous sommes à l’aube d’une technologie aussi transformatrice que la révolution industrielle. S’assurer qu’elle bénéficie à tous, voilà le défi de notre temps. »

Conclusion

À juin 2025, l’IA est indéniablement passée du laboratoire à la scène centrale de la société. Les avancées dans tous les secteurs – du diagnostic médical et la conduite de véhicules à l’automatisation du service client – accroissent l’efficacité et ouvrent de nouvelles possibilités. Parallèlement, la révolution IA bouleverse les marchés : investissements records, compétition féroce pour développer des modèles et applications toujours plus puissants. Les décideurs publics, partout dans le monde, prennent la mesure à la fois des opportunités et des risques, élaborant des règles pour tirer parti des bienfaits de l’IA tout en maîtrisant ses dérives. Le proche avenir promet encore plus d’intégration de l’IA dans la vie quotidienne, et si la tendance se confirme, le second semestre de la décennie verra l’IA devenir une infrastructure fondamentale de l’économie mondiale — au même titre que l’électricité ou Internet. Mais ce futur n’est pas écrit : il dépendra des choix et concertations des chercheurs, dirigeants, régulateurs, et de la société tout entière. À ce point d’inflexion, une chose est sûre : l’évolution rapide de l’IA va se poursuivre, et rester informé et impliqué dans ces développements sera essentiel pour que cette technologie puissante s’oriente dans un sens qui enrichisse l’humanité. Les 18 prochains mois seront déterminants pour cette trajectoire, ce qui fait d’aujourd’hui une période de grande excitation, mais aussi de grandes responsabilités dans le monde de l’IA.

Sources : Des reportages récents, des annonces officielles et des analyses d’experts ont été utilisés pour compiler ce rapport, y compris le rapport Stanford 2025 AI Index hai.stanford.edu hai.stanford.edu, des dépêches de Reuters et Bloomberg crescendo.ai reuters.com, ainsi que des livres blancs du Forum économique mondial et de l’industrie weforum.org techmonitor.ai. Ces sources et d’autres qui sont citées fournissent plus de détails et peuvent être consultées pour des informations supplémentaires sur chaque point abordé.

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